Les lycéens de Jean Vilar au musée Jacquemart-André

En 1876 a lieu l’inauguration d’un hôtel particulier, commandé par le banquier Édouard André. C’est dans le 8ème arrondissement de Paris que l’on retrouve cette ancienne demeure, habitée durant le XIXe siècle par de riches bourgeois. Aujourd’hui, c’est un musée rassemblant l’une des plus belles collections privées d’œuvres d’art de France que deux classes du lycée ont eu l’occasion de visiter.

Le musée Jacquemart-André à Paris

Édouard André est l’héritier de l’une des plus grandes fortunes du Second Empire. Passionné d’art, il débute sa collection dès les années 1860 en acquérant de petites pièces de céramique et d’orfèvrerie. Il collectionne également les tableaux d’artistes de son époque tels ceux d’Eugène Delacroix. C’est en 1872 qu’André rencontre sa future épouse. Quand il décide de faire réaliser son portrait, le banquier fait appel à une artiste très connue de son époque : Nélie Jacquemart. Tandis qu’André aime l’art à mi-chemin entre le XVIIIe et le XIXe siècle, Jacquemart, elle, est passionnée par l’Italie et la Renaissance. Ensemble, ils réalisent de nombreux voyages à travers l’Italie et le Moyen-Orient. Pendant ce temps, des travaux sont effectués dans leur hôtel particulier pour accueillir les nombreuses œuvres qu’ils achètent. En Italie, les campagnes napoléoniennes ont causé l’appauvrissement du pays rendant ainsi l’achat de tableaux plus facile. Suite à cela, une partie de leur demeure devient réservée aux arts italiens du Quattrocento, c’est-à-dire aux années 1500. Alors que les tableaux présents dans la salle de réception sont souvent vus par les invités, ceux-ci sont considérés comme plus privés. On retrouve dans cette salle une série de Vierge à l’enfant. La plus notoire est un tableau réalisé par Sandro Botticelli lors de ses débuts.

Vierge à l’enfant, Sandro Boticelli
La salle des sculptures dans le «musée Italien» du musée Jacquemart-André.

Aujourd’hui, le musée Jacquemart-André est ouvert au public et offre une magnifique reconstitution d’espaces habités par la bourgeoisie au XIXème siècle. Même si leur collection était privée, le but n’a jamais été de dépasser les musées. Au contraire, elle a été construite pour que des œuvres majeures restent en France quand les musées n’avaient pas assez de fonds pour les conserver. Malgré tout, on pourrait facilement critiquer le mode de vie de ces personnes pour qui le luxe et la démonstration sociale sont primordiales.

Louise