Retour de stage

J’ai fait mon stage à l’école Millepertuis, dans une classe de CM2 de 22 d’élèves. Tout d’abord ce qui m’a impressionnée c’est la discipline. Le matin, avant que les leçons commencent, tous les élèves se rassemblent dans la cour de l’école et après que tous sont arrivés, ils se rangent en colonne par deux  et en suivant leur maîtresse ils montent un étage pour se rendre dans leur salle. Ils ne se jettent pas follement vers la classe mais ils s’attendent les uns les autres pour que  tous montent les marches. Dans le couloir il y a des porte-manteaux où  les élèves accrochent leurs vestes. En Moldavie, le matin les élèves se rassemblent directement dans leur classe et pas dans la cour de l’école  et les porte-manteaux se trouvent  à l’intérieur de la classe, pas dans le couloir.

Les leçons sont très interactives, il y a plein d’activités très variées : des jeux, des vidéos, des chansons, des exposés  qui ne durent  pas longtemps pour que les élèves ne s’ennuient pas. Il y a des cours qui durent  15 minutes, 20 minutes, 45 minutes  ou une heure. En Moldavie tous les cours durent 45 minutes. Les leçons commencent à 8h35 et finissent habituellement à 15h30 sauf le mercredi qui est un jour plus court et on a des leçons seulement  jusqu’à  midi.  Par contre, en Moldavie  elles commencent à 8h30 et finissent à 14h00 et le jour avec le moins cours c’est le vendredi. La plus grande pause pour manger dure une heure et demi, mais en Moldavie ça dure seulement une demi heure.

Au niveau de l’affichage il y a plein d’affiches, de cartes, des affaires scolaires dans la classe, ce qu’il y a également dans les salles d’une école de Moldavie. Et j’ai observé que les chaises sont attachées  aux tables ce qui est différent de mon pays où  les chaises sont séparées des tables.

En Moldavie pour les leçons de mathématiques chaque élève vient au tableau pour résoudre des problèmes qui sont proposés dans le manuel ce que je n’ai pas vu à l’école de mon stage. Dans mon  pays tous les élèves ont des manuels scolaires qui sont support d’apprentissage. Il y a des manuels pour la langue roumaine et la littérature, pour les mathématiques, pour la géographie, histoire etc.  A  l’école Millepertuis j’ai vu qu’il n y a pas de manuels mais c’est la maîtresse qui leur donne des feuilles avec des exercices de calcul mental, de géométrie, de grammaire.

J’ai appris qu’à l école primaire en France chaque année l’enseignant change, par contre en Moldavie les écoliers ont un seul maître pendant leur apprentissage primaire. J’ai observé que c’est la  maîtresse de la classe  qui enseigne  la langue étrangère mais en Moldavie il y a un  ou deux professeurs spécialisés  qui enseignent  la langue étrangère  pour tous les élèves.

Ici on ne donne pas de devoirs à la maison, je veux dire écrire des communications ou résoudre des problèmes mathématiques, on doit seulement  réviser  mais en Moldavie on a beaucoup de devoirs  à la maison, parfois je trouve ça trop fatiguant.

J’ai observé aussi les punitions, soit l’écolier est sorti de la classe, soit il est  très réprimandé  par la maîtresse. Mes collègues étrangères ont raconté qu’en Suisse, aux Pays-Bas on note le mauvais comportement dans une rubrique spéciale dans un carnet, ça existe aussi en Moldavie et en plus on peut appeler les parents, le directeur, c’est pareil en Allemagne ; en Russie on met de mauvaises notes  pour les bêtises faites.

Pour conclure j’avoue que je suis très contente d’avoir réalisé mon stage dans une école  française. C’est curieux et très intéressant de faire ces échanges interculturels.

Dessine- toi comme…

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Par ce dessin j’ai représenté mes débuts comme étudiante étrangère  à l’ESPE qui suit des cours enseignés  en français. Je demandais souvent à mes collègues françaises ce que signifie  tel mot ou une telle expression et c’était une façon d’enrichir mon vocabulaire. J’ai mis en évidence une de mes questions : ”est-ce que tu peux m’expliquer plus simplement ce qu’il faut faire pour cette tâche ?” quand il s’agissait d’une activité en groupe et c’était aussi une occasion d’interagir avec les natifs et de les connaitre mieux.

Mais ma vie comme étudiante  à l’ESPE ne se résume pas seulement aux cours mais aussi  à  plein d’activités interculturelles avec des autres étudiants étrangers. J’ai participé  aux réunions du Café Polyglotte, aux excursions dédiées  à la découverte de la Normandie, aux rencontres avec ma famille d’accueil ou ma marraine.

Je me suis beaucoup promenée dans la ville, j’ai visité  les musées, les églises, le château, j’ai participé aux évènements culturels  au sein de la Maison de l’étudiant, de l’université et de l’ESPE. Toutes ces activités étaient de bonnes occasions d’élargir mes groupes de connaissances de Caen et de tout le monde.

Après  chaque jour d’exploration de la vie et de  la culture françaises j’ai découvert une nouvelle personnalité en moi, de nouvelles visions, en fait  la façon dont nous voyons et apercevons les gens et les endroits  c’est le miroir de  notre âme et de notre individualité.

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Le dessin ci-dessus représente le métier qui correspond à la formation que je  suis depuis trois années : Traduction et Interprétation. Les flèches montrent  la langue de départ  et la langue cible de la traduction qui peut être soit le roumain soit le français et j’avais donné  un exemple de traduction de la salutation : en français on dit ”Bonjour !”- en roumain on dit ”Bun? ziua !”

Quoique la formation que je suis à l’ESPE pendant un semestre soit différente de celle de Roumanie, je ne regrette pas ce séjour en France, car il m’a beaucoup aidée à m’accommoder  avec le langage français oral et écrit, ce qui  facilitera mes travaux avec des exercices de traduction et d’interprétation.

L’exposition ”Size doesn’t matter”

Dans le cadre du Festival des Boréales à Caen j’ai visité  l’exposition Size doesn’t matterLa taille ne compte pas  à l’Abbaye aux Dames. Il y avait des items créés par des designers estoniens. C’est un grand honneur pour Caen de se retrouver parmi les villes qui sont hôtes de cette exposition cette année : Brussels_Tallinn_London_Vienna_Sockholm_Caen.

Le titre de l’exposition exprime l’insignifiance de la taille petite  (45 339 km2) de l’Estonie quand il s’agit du  talent de ses designers qui embellissent le monde de l’innovation. La taille devient invisible, inexistante dans les yeux des admirateurs quand tout ce qui compte vraiment c’est la grandeur, la qualité, le noyau  de l’œuvre, de la création qui rendent la vie plus efficace, pratique et lui donnent plus de charme et de l’unicité. On peut apercevoir cette théorie appliquée  dans plusieurs circonstances  de la vie : les parfums les  plus précieux et de bonne qualité se gardent dans des petits récipients ; aies peu d’amis mais véritables, fidèles ; parle peu mais raisonnablement.

L’item que j’ai choisi pour le discuter un peu s’appelle TIE&APRON  qui est un tablier combiné à une cravate. Tout d’abord quand j’ai  observé cette image et le mannequin je croyais que c’est un article vestimentaire pour les hommes qui est très à la mode en Estonie, que c’est une sorte de  sarafan  que les hommes portent dans le quotidien et puis j’ai lu l’étiquette et j’ai compris. Qu’il soit en train de cuisiner ou en train de savourer un repas, TIE&APRON  fait de chaque dîner un moment de plaisir et de confort parce qu’ il n y a aucun risque qu’on plonge sa cravate dans la soupe par inadvertance.

Les symboles du tissu de cette combinaison représentent des rayures verticales et des rayures penchés de couleur noire et grise. Ces nuances me donnent  une impression d’élégance, d’un air classique, respectable.

Cet article n’est pas seulement destiné  aux hommes, ce qui me parait très curieux et attrayant car il peut être porté  par toute personne qui a et qui veut acquérir du style au quotidien.

J’ai choisi cet item à présenter parce qu’il dénote  beaucoup d’originalité, d’esthétique  et je voudrais essayer un jour ce tablier  combiné à une cravate.
Après avoir visité cette exposition je suis restée avec une grande envie de faire un séjour en Estonie, voir comment se passe15300512_350018442033825_466763691_n la vie là-bas et connaitre le peuple estonien qui est reconnu pour son penchant pour l’innovation, car l’Estonie est le pays d’origine de l’appareil photo espion miniature ”James Bond” Minox, de Skype, de TransferWise, de Fits Me et il a son propre satellite.

Bob Dylan méritait-il le prix Nobel?

A mon avis Bob Dylan méritait le Prix Nobel de Littérature parce qu’il n’est  pas uniquement  un chanteur qui  donne  de la résonance émouvante et de la musicalité  aux mots mais  il crée également  les textes de ses chansons, ainsi pour moi il représente plus qu’un chanteur mais aussi un écrivain. Et ça dénote qu’il a du talent pour  deux branches de l’art : l’écriture et  la musique. Et ça signifie qu’il détient le savoir-faire pour les sons musicaux et pour les vers, ce qui lui donne une double personnalité plus appréciable. Je trouve que tout le monde  ne sait pas faire de la littérature et donner du charme et du sens aux mots enchaînés habilement  dans une idée, dans un état émotionnel. Outre ça, Bob Dylan  a un demi de siècle de carrière et un répertoire riche et varié  qui  attire des gens avec  différents goûts  musicaux et il ne cesse d’inspirer les générations  depuis des années. Je considère que celui qui écrit les textes de chansons contribue à l’enrichissement de la littérature universelle et donc Bob Dylan méritait  recevoir un prix pour son talent poétique.

L’art pour moi c’est  donner prise aux idées, aux émotions, aux perceptions  qui sensibilisent, qui éduquent, qui changent l’esprit, qui invitent à la méditation sur la vie, qui emportent les gens dans un monde à part, presque irréel  mais qui enchantent l’âme et lui donnent des larges ailes. Moi, personnellement, j’avais trouvé ces caractéristiques dans les vers de Bob Dylan, donc ses chansons sont une œuvre d’art.

Une partie de mon expérience interculturelle

Passer un séjour en France était mon rêve depuis toujours. Après avoir fait toutes les démarches nécessaires pour gagner la chance d’étudier en France, j’étais très enthousiaste, j’attendais avec impatience le jour de mon arrivée et  je m’imaginais tout le temps comment ma vie deviendrait française.
J’ai dû surmonter plein de pièges pour accomplir mon rêve et voilà il y a déjà un mois et demi que je suis arrivée à Caen. A l’ESPE, j’ai trouvé de la chaleur spirituelle, de la cordialité  démontrée par tout le monde, du soutien et des coups de main quand j’en avais besoin, que je ne vais pas oublier. Je suis toujours enchantée et favorablement étonnée  par la salutation des gens qui est inévitablement suivie  d’un « ça va ? » et ça me donne l’assurance que je ne suis pas seule et l’impression qu’ils ne sont pas indifférents à la vie des autres.
La photo exposée ci-dessous montre une partie de mon expérience interculturelle vécue à Caen. Elle représente un jour où nous, une partie des étudiantes étrangères et du personnel de l’École, avons partagé un repas. On a préparé toute seule ou avec une collègue  des plats traditionnels  de son pays. Il y avait des moldaves, suisses, allemandes, russes, finlandaises, français et on les a partagés. Je considère ce repas comme une expérience interculturelle parce que j’ai appris quels sont les plats caractéristiques de chaque nationalité concernée et même les recettes. Il y avait beaucoup de gâteaux et tous étaient trop délicieux !
J’ai eu récemment une interaction interculturelle un peu différente des autres et assez émouvante, que je voudrais  partager. Un jour je me promenais dans les alentours de l’université quand une femme âgée mais très élégante avec son charme français s’approcha de moi en me demandant quelque chose. Après que j’eus répondu elle se renseigna gentiment si j’étais étudiante étrangère et elle m’avoua que j’avais un joli accent  et elle me pria de lui laisser deviner ma nationalité. Elle ne l’avait pas devinée toutefois. Notre conversation se développait  peu à peu et j’étais très intriguée de l’écouter quand elle me racontait des petites histoires de sa vie, sur la culture de France, sur  Caen. Elle me demanda à son tour toutes sortes d’aspects culturels sur la Moldavie. Elle m’avoua que son écrivain préféré c’est Marcel Proust et je lui dis le mien, c’est Mihai Eminescu, écrivain roumain. Elle ne le connaissait pas malheureusement et me donna un papier sur lequel j’ai écrit le nom de l’écrivain pour qu’elle puisse chercher à la bibliothèque une œuvre traduite. C’était très touchant quand elle a noté dans son petit carnet la date du jour où elle m’avait connue et mon nom et mon pays. C’est décidément un joli souvenir.
J’espère que je vais enrichir mes expériences interculturelles.

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Les Tableaux „Untersberg” par Jim Dine

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Nous avons choisi parmi plusieurs images la gravure sur carton ”The Historical Untersberg” réalisée par Jim Dine. Cette œuvre nous a fait arrêter un instant et penser au message que les trois panneaux pourraient transmettre et à la signifiance des images données. Nous l’avons choisi pas forcément parce qu’elles sont belles mais plutôt parce que nous les trouvons profondes, presque philosophiques et qu’elles portent un sens culturel. Le mot ‘Untersberg’ ce qu’on peut trouver dans chaque des trois peintures donne l’impression qu’il s’agit de quelque chose germanophone.Toutes les deux, nous avons marqué que l’ensemble de l’œuvre dénote une expression mystique, qui a éveillé plus de notre intérêt.
La recherche d’une image qui plait nous deux a pris un peu de temps mais en fin on a trouvé un œuvre avec qui nous sommes d’accord et qui nous trouvons très intéressant et qui nous a frappé. Le travail ensemble n’était pas très difficile parce qu’on a accepté l’avis d’autre et en fait c’était très intéressant de parler sur les goûts et les avis différents. Donc le travail ensemble nous a invitées d’avoir une discussion interculturelle par laquelle nous avons donné nos avis sur cette œuvre et nous avons essayé à déchiffrer le message des figures, des couleurs et de l’œuvre en général.

Dumi et Saskia

Les stéréotypes

Les stéréotypes, à mon avis, représentent une façon de percevoir le monde, à savoir les peuples, les races humaines voire les religions.

Une chose signifiante que j’avais apprise personnellement après avoir discuté et analysé le sujet des stéréotypes sur les pays d’origine de mes collègues Erasmus c’est qu’un stéréotype a deux fonctions, soit il me renseigne sur un fait réel et véritable, soit il me donne une fausse information qui pourrait  créer chez moi des perceptions erronées sur la culture de mes amies.

Après avoir fini l’exercice sur les stéréotypes je suis encore une fois convaincue qu’il ne faut  pas faire confiance à ce que les gens pensent et disent sur les autres. J’admets que chacun a son opinion qu’on devrait respecter mais il ne faut pas forcément l’adopter comme une perception personnelle. Pour moi, le moyen idéal de se faire une idée, un « stéréotype » sur un certain peuple c’est de visiter le pays, interagir avec des natifs, prendre part à leurs événements culturels, traditionnels ou, au moins, s’en renseigner à partir de sources authentiques.
Mais c’était drôle, quand même, d’apprendre quelles sont les perceptions des autres nationalités sur mon pays ! Bien sûr que certaines d’entre elles sont carrément vraies et les autres sont tout-à-fait fausses! Mais, comme j’avais dit, ce  sont les fonctions des stéréotypes.