Qui êtes vous Emmanuel Chaunu ?

A l’occasion de la venue d’Emmanuel Chaunu à l’ESPE, nous avons fait quelques recherches sur ce dessinateur, et travaillé sur un des dessins qu’il a fait paraître suite aux attentats de janvier en France et notamment sur celui-ci :

Dessin-Chaunu

 

Chaunu a dessiné les journalistes attachés à leurs crayons qui sont en train de mourir. C’est le poteau d’exécution. Intentionnellement, Chaunu ne dessine pas  les visages des personnes, il n’indique pas leur nationalité en soulignant ce que cela se passe partout. D’après moi ces personnes ressemblent à Jésus de Nazareth avec la croix qu’il a monté au Golgotha. Ils gravissent  leur calvaire malgré tous  leurs malheurs et même la mort. Chaunu nous présente le métier de journaliste comme un martyre (Anastasia, Russie).

Avec ce dessin, Chaunu a voulu caricaturer les évènements du 7 janvier passé. En fait, il s’agit d’une métaphore dont le dessinateur a exagéré les traits (qui, d’ailleurs, est le but de toute caricature). Ce qui a condamné à mort ces hommes dessinés c’est justement leur crayon en tant que dessinateurs. Chaunu a bien montré que le 7 janvier on est passé du « caricaturer » au « caricatuer », ce qui est bien évidemment contre toute légitimité. (Irene, Italie)

La question est si c’est la liberté pour de bon? Tout le monde dit que les journalistes, la presse en général, les caricaturistes sont libres dans leurs mots et dessins mais en réalité ce n’est pas comme ça. Dans l’image les crayons en même temps signifient deux choses. Premièrement  ils symbolisent la profession des dessinateurs, qu’ils aiment beaucoup, mais deuxièmement, par contre, c’est  le supplice où ils peuvent mourir. (Natalia, Russie)

Cette image montre l’absence de la liberté d’expression. Beaucoup de gens pensent que la presse et les caricaturistes sont libres dans ce qu’ils font. C’est le contraire. Dans cette image Emmanuel Chaunu a montré des personnes qui n’ont pas encore le droit  à la liberté d’expression. Ils sont attachés aux crayons. Emmanuel Chaunu n’a pas dessiné les visages  parce qu’il veut montrer que nous sommes tous égaux. On peut voir aussi que la ligne ne s’arrête pas. Il y a beaucoup de monde  qui ne peut pas s’exprimer. (Maxime, Pays-Bas)