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In libro du mercredi 7 juin

In libro du mercredi 7 juin. Découvrez, en plus de la Discussion, une nouvelle rubrique : la Disputation.

Discussion

Cette première partie est consacrée aux œuvres présentées. Un hyper-lien vous dirigera vers des informations complémentaires sur l’auteur et sa bibliographie (Wikipédia en général). Les description et les commentaires sont des textes originaux produits à partir des éléments qu’on peut trouver par-ci par-là et de bric et de broc. La copie, en partie, voire plus de ces modestes productions est autorisée voire encouragée, nous en serions flattés

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Abel QUENTIN : Le voyant d’Etampes

« Le Voyant d’Étampes » écrit par Abel Quentin. C’est l’histoire d’un universitaire alcoolique et fraîchement retraité du nom de Jean Roscoff qui décide de se lancer dans l’écriture d’un livre pour retrouver un nouveau départ dans sa vie.

« Le Voyant d’Étampes » propose une réflexion sur les aspirations, les désillusions et les transformations personnelles à l’ère numérique, tout en dressant un portrait satirique et critique d’une génération. Le ton humoristique et acide utilisé par l’auteur offre une lecture captivante et divertissante.

Le livre qu’il entreprend d’écrire, intitulé « Le voyant d’Étampes », est un essai sur un poète américain méconnu qui s’est tué au volant dans l’Essonne, en France, au début des années 60. Au premier abord, il semble que ce sujet ne suscite pas beaucoup d’intérêt ni de réactions critiques.

« J’allais conjurer le sort, le mauvais œil qui me collait le train depuis près de trente ans. Le Voyant d’Étampes serait ma renaissance et le premier jour de ma nouvelle vie. J’allais recaver une dernière fois, me refaire sur un registre plus confidentiel, mais moins dangereux. »

Cependant, la situation se complique lorsque Jean réalise que son sujet de livre pourrait être piégé d’une manière ou d’une autre. Le roman explore ainsi la chute de cet anti-héros romantique et cynique à une époque marquée par les réseaux sociaux et les dérives identitaires. Il met en lumière les enjeux de la génération contemporaine avec un humour acide et délicieux.

Giuliano DA EMPOLI : Le mage du Kremlin

Le Mage du Kremlin est un roman captivant de Giuliano da Empoli, publié en avril 2022 par les éditions Gallimard. Cet ouvrage a connu un grand succès littéraire, se voyant décerner le prestigieux Grand prix du roman de l’Académie française la même année. De plus, il a réussi à atteindre la finale du Prix Goncourt, l’un des prix littéraires les plus prestigieux en France. Bien que le roman n’ait pas remporté le Goncourt, il a néanmoins marqué les esprits en parvenant à atteindre le quatorzième tour du scrutin, où il s’est retrouvé à égalité de voix (5 contre 5) avec le roman Vivre vite de Brigitte Giraud.

L’intrigue de l’ouvrage tourne autour d’une rencontre imaginaire entre l’auteur et un personnage énigmatique nommé Vadim Baranov. Ce dernier, qui était autrefois un artiste et un producteur d’émissions de télé-réalité, est également présenté comme une figure influente et mystérieuse de l’entourage de Vladimir Poutine, le dirigeant russe souvent surnommé le Tsar. Au moment du récit, Vadim Baranov s’est retiré du monde des affaires et il raconte à l’auteur sa jeunesse ainsi que sa vie tumultueuse dans la Russie des années 1990.

L’ouvrage explore également le rôle de Vadim Baranov dans l’ascension politique de Vladimir Poutine à partir de 1999. En tant qu’éminence grise, il aurait joué un rôle clé dans le parcours de Poutine vers le pouvoir suprême. Le roman plonge le lecteur au cœur des coulisses du pouvoir russe et offre une réflexion approfondie sur l’exercice du pouvoir politique et ses conséquences.

Ainsi, Le Mage du Kremlin propose une plongée fascinante dans les méandres de la politique russe contemporaine. À travers la narration de Vadim Baranov, l’auteur explore des thèmes tels que la manipulation, l’ambition, le pouvoir et la complexité des relations humaines. En mêlant réalité et imagination, Giuliano da Empoli offre aux lecteurs une vision romancée de la Russie post-soviétique et de son système politique.

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Svetlana ALEXIEVITCH : 3 œuvres

« La Supplication » est un livre écrit par Svetlana Alexievitch, une écrivaine et journaliste biélorusse. Publié en 1997, le livre est basé sur des entretiens et des témoignages recueillis par Alexievitch auprès de survivants de la catastrophe de Tchernobyl. « La Supplication » de Svetlana Alexievitch est un livre qui donne la parole aux survivants de la catastrophe de Tchernobyl, offrant ainsi une perspective polyphonique sur les conséquences de l’accident nucléaire. C’est un ouvrage documentaire et littéraire qui explore les souffrances individuelles et collectives, ainsi que les réactions et les répercussions de la catastrophe sur la société.

L’accident nucléaire de Tchernobyl s’est produit le 26 avril 1986 dans la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine soviétique. Il s’agit de l’un des pires accidents nucléaires de l’histoire. Dans « La Supplication », Alexievitch donne la parole aux habitants de la région touchée par la catastrophe, notamment aux survivants, aux témoins et aux liquidateurs (personnel envoyé sur place pour effectuer des travaux de décontamination).

Le livre est construit sous la forme d’une mosaïque de voix et de témoignages, donnant ainsi une perspective polyphonique des événements. Alexievitch explore les conséquences de l’accident sur la vie quotidienne des personnes touchées, tant sur le plan physique que psychologique. Les témoignages abordent les souffrances endurées, les pertes, les maladies, ainsi que les réactions des autorités et la désinformation qui a entouré la catastrophe.

« La Supplication » ne se limite pas à une simple enquête sur les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl, mais offre également une réflexion profonde sur les conséquences de l’accident sur la société et l’identité humaine. Alexievitch met en évidence les luttes individuelles et collectives face à la tragédie, et donne une voix aux personnes souvent oubliées ou marginalisées.

L’approche littéraire d’Alexievitch, qui mélange le journalisme et la narration, lui a valu le prix Nobel de littérature en 2015. Elle est reconnue pour son travail documentaire unique, qui donne une voix aux victimes et aux témoins de l’histoire, et explore les conséquences profondes des événements sur la société et l’individu.

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« La fin de l’homme rouge » de Svetlana Alexievitch est un livre qui explore les conséquences de l’effondrement de l’Union soviétique sur la société russe et sur les individus qui l’habitent. C’est un témoignage puissant qui donne la parole aux personnes ordinaires et offre une perspective intime sur les bouleversements historiques et les luttes personnelles associées à cette transition.

« La fin de l’homme rouge » est un livre écrit par Svetlana Alexievitch, la même auteure biélorusse qui a remporté le prix Nobel de littérature en 2015. Publié en 2013, ce livre est un témoignage puissant qui explore les conséquences de l’effondrement de l’Union soviétique sur les individus et la société russe.

Dans « La fin de l’homme rouge », Alexievitch recueille des témoignages de personnes ordinaires vivant en Russie après la chute de l’URSS. Elle donne la parole à des individus de différents horizons, des ouvriers aux intellectuels, des soldats aux mères au foyer, afin de comprendre comment ils ont vécu la transition tumultueuse de l’ère soviétique à l’ère post-soviétique.

Le livre examine les répercussions de cet effondrement sur l’identité, la culture, les valeurs et les aspirations des gens. Il met en évidence les défis auxquels sont confrontés les Russes, confrontés à la perte de leur système de croyances et de repères, et à la réalité complexe de la nouvelle Russie en plein bouleversement.

Alexievitch explore également les traumatismes de l’histoire soviétique et les cicatrices profondes laissées par le régime totalitaire. Elle aborde des thèmes tels que la guerre, la violence, la censure, la propagande, la perte de confiance et l’incertitude face à l’avenir.

« La fin de l’homme rouge » est un livre profondément humain qui donne une voix authentique aux personnes qui ont vécu ces bouleversements historiques. Il offre une réflexion intime sur la complexité de l’expérience humaine et la résilience des individus face à l’adversité.

Comme dans ses autres ouvrages, Alexievitch utilise une approche littéraire documentaire, donnant aux témoignages une forme narrative qui permet au lecteur de s’immerger dans les expériences des personnes interviewées.

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« Les cercueils de zinc » de Svetlana Alexievitch est un livre qui donne la parole aux soldats soviétiques ayant combattu en Afghanistan, offrant ainsi un témoignage poignant sur les réalités brutales de la guerre et ses conséquences dévastatrices. C’est un livre qui explore la souffrance, le trauma et la perte humaine, tout en mettant en lumière les répercussions à long terme de la guerre sur les individus et la société.

« Les cercueils de zinc » est un livre écrit par Svetlana Alexievitch, publié en 1989. Il s’agit d’un témoignage documentaire poignant sur la guerre en Afghanistan et ses conséquences sur la vie des soldats soviétiques qui y ont été déployés.

Pendant neuf ans, de 1979 à 1988, l’Union soviétique a mené une guerre en Afghanistan dans le but de soutenir le gouvernement communiste afghan contre les mouvements de résistance. Alexievitch a recueilli les témoignages de nombreux vétérans de cette guerre, ainsi que des familles des soldats décédés au combat.

« Les cercueils de zinc » donne la parole aux soldats qui ont survécu et qui partagent leurs expériences brutales, leurs peurs, leurs souffrances et leurs frustrations face à une guerre qui semblait sans fin. Les témoignages révèlent la réalité dévastatrice du conflit, l’horreur des combats, les conditions de vie difficiles, ainsi que les traumatismes physiques et psychologiques subis par les soldats.

Le titre du livre, « Les cercueils de zinc », fait référence aux cercueils dans lesquels les soldats morts étaient rapatriés en Union soviétique. Il symbolise la tragédie et la perte de vie engendrées par la guerre.

Svetlana Alexievitch adopte une approche littéraire documentaire, laissant les témoignages parler d’eux-mêmes. Son style d’écriture est empreint d’empathie et de sensibilité, permettant aux lecteurs de ressentir l’impact émotionnel de ces témoignages personnels.

« Les cercueils de zinc » est considéré comme un ouvrage important de la littérature sur la guerre, car il offre une perspective unique et humaine sur le conflit afghan, souvent oublié ou minimisé. Le livre a remporté le prestigieux prix Médicis Essai en 1991 et a contribué à la reconnaissance internationale d’Alexievitch en tant qu’écrivaine engagée.

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Steve TESICH : Karoo

Karoo, achevé quelques jours avant la mort de Steve Tesich en 1996, est le dernier chef-d’œuvre d’un auteur exceptionnel. Ce roman représente le chant du cygne d’un écrivain hors norme. L’histoire se concentre sur Saul « Doc » Karoo, un consultant en scénario dans la cinquantaine, riche mais décadent. Karoo est un gros fumeur et alcoolique, un écrivaillon sans talent, séparé de sa femme et hanté par de nombreuses névroses.

En tant que script doctor à Hollywood, Karoo se charge de mutiler et de « sauver » le travail des autres. Mais il applique le même contrôle sournois à sa vie privée. Il se délecte de ses propres tares émotionnelles, dont son incapacité à se saouler malgré la quantité d’alcool qu’il ingère, sa fuite désespérée devant toute forme d’intimité, et son inaptitude à maintenir sa propre subjectivité. Même s’il le voulait, Karoo serait incapable de faire les choses correctement, et la plupart du temps, il ne le souhaite pas.

Cependant, sa vie prend un tournant lorsque, visionnant un film, il fait une découverte qui le pousse à prendre des mesures extravagantes pour tenter, une fois pour toutes, de se racheter. Cette opportunité unique le pousse à remettre en question sa nature profonde et à essayer de se réconcilier avec lui-même.

Karoo est à la fois un ambitieux portrait d’un homme sans cœur et à l’esprit tordu, et un joyau littéraire. Le roman raconte une chute vertigineuse avec un humour corrosif. Il est cynique, impitoyable et incroyablement émouvant. Il évoque à la fois des écrivains tels que Philip Roth et Bret Easton Ellis, Richard Russo et Saul Bellow, fusionnant différentes voix littéraires pour créer une œuvre unique et puissante.

Karoo reste est un roman sombre et captivant qui explore les profondeurs de la psyché humaine, dépeignant avec brio les luttes internes d’un personnage complexe et décadent. Avec son style incisif et son regard sans concession sur la condition humaine, Steve Tesich offre aux lecteurs une expérience littéraire mémorable et profondément troublante.

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Jim HARRISON : Dalva

Dalla est un roman poignant qui nous entraîne dans le voyage émotionnel de son personnage éponyme, Dalva. Pour reprendre le contrôle de sa vie et se reconstruire, Dalva décide de retourner au ranch familial situé dans le Nebraska. C’est là qu’elle se remémore les moments d’amour partagés avec Duane, les deuils douloureux auxquels elle a dû faire face et surtout, l’arrachement déchirant de son fils nouveau-né qu’elle cherche obstinément à retrouver.

Malgré les épreuves, Dalva reste debout, et c’est à travers ses souvenirs qu’elle plonge dans l’histoire de sa famille, étroitement liée à celle du peuple sioux et à une Amérique violente. Ce roman nous offre une exploration profonde et émouvante de l’identité et de la quête de sens. Dalva devient ainsi le témoin des liens qui unissent le passé et le présent, les racines familiales et l’héritage culturel.

Dalva est un véritable chef-d’œuvre humaniste qui célèbre la vie dans toute sa complexité. Il nous invite à réfléchir sur la nature de l’existence et sur la façon dont nos choix et nos expériences façonnent notre être. Le roman aborde des thèmes universels tels que l’amour, la perte, la résilience et la recherche de son identité.

À travers la plume de l’auteur, Dalva devient un hymne à la vie, une ode à la force de l’esprit humain qui refuse de se laisser abattre par les obstacles et les blessures du passé. C’est un roman qui nous pousse à nous interroger sur nous-mêmes, sur notre capacité à surmonter les épreuves et à trouver notre place dans le monde.

Dalva est un roman captivant qui nous emporte dans une aventure intérieure profonde et émouvante. Il nous rappelle que la littérature a le pouvoir de nous aider à mieux comprendre notre propre existence et à forger notre identité. C’est une invitation à la réflexion et à l’exploration de soi, une ode à la capacité de l’individu à se sculpter et à trouver sa voie dans un monde complexe.

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Joseph BOYDEN : Le chemin des âmes 

1919, dans le nord de l’Ontario, Niska, une vieille femme indienne, attend avec impatience le retour d’Elijah, un soldat qui a miraculeusement survécu à la guerre. Mais lorsqu’elle voit descendre du train un homme méconnaissable, elle réalise avec surprise que l’homme qui se tient devant elle n’est autre que son neveu Xavier, qu’elle croyait mort.

Durant les trois jours qui suivent, alors qu’ils traversent les eaux à bord d’un canoë pour rentrer chez eux, Niska fait tout son possible pour maintenir Xavier en vie. Pendant ce voyage, Xavier plonge dans les heures sombres de son passé, revivant les souvenirs traumatiques de son engagement dans l’armée canadienne aux côtés de son meilleur ami Elijah, ainsi que les horreurs des champs de bataille en France.

Le roman explore les profondeurs de l’expérience de guerre de Xavier, exposant les cicatrices physiques et mentales qu’il porte encore. À travers les récits et les flashbacks, les lecteurs découvrent les tourments de la guerre, les traumatismes et la perte insurmontable qu’ont connus ces soldats. Les horreurs vécues dans les tranchées et les conséquences dévastatrices sur la vie de Xavier sont dépeintes de manière poignante.

Dans ce récit émouvant, l’auteur donne également une voix à Niska, la tante de Xavier. Son rôle est essentiel dans la guérison de son neveu. Elle incarne la sagesse et la force spirituelle, offrant un réconfort et une connexion à la terre et à la culture autochtone. À travers son amour et ses soins, elle tente de ramener Xavier à la vie et de l’aider à trouver la rédemption et la paix intérieure.

Ce roman est un hommage poignant aux soldats qui ont vécu l’horreur de la Première Guerre mondiale et aux peuples autochtones qui ont traversé leurs propres épreuves. Il explore la résilience humaine face à la souffrance et offre une réflexion profonde sur la nature de la guerre, de la mémoire et de la guérison. Xavier et Niska, chacun à leur manière, représentent la lutte pour la survie et la recherche de sens dans un monde marqué par la violence et la perte.

Cee récit qui reste captivant nous plonge dans le passé tourmenté de Xavier, offrant une perspective unique sur les conséquences de la guerre et l’espoir de guérison. Les pages de ce roman nous rappellent l’importance de l’amour, de la résilience et de la force de l’esprit humain pour surmonter les traumatismes les plus profonds.

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Manu LARCENET : Blast (BD)

Blast est une série de bande dessinée captivante et introspective qui suit les péripéties d’un homme solitaire à la recherche du moment magique du Blast, où la vie devient parfaite.

Un homme seul, obèse et sale est amené au commissariat. Au cours de l’interrogatoire, il livre sa vie et explique comment il a, un jour, lâché prise, et est parti sur les routes à la recherche du Blast, cet instant magique où tout s’illumine et où la vie devient parfaite.

Blast est une série de bande dessinée écrite et dessinée par Manu Larcenet, un auteur et dessinateur français renommé. La série se compose de cinq tomes, publiés entre 2009 et 2014.

L’histoire de Blast tourne autour d’un homme nommé Polza Mancini, qui est arrêté et interrogé au commissariat. Polza est un homme obèse, sale et en mauvaise santé. Au cours de son interrogatoire, il raconte son histoire et explique comment il a décidé de tout abandonner et de partir sur les routes à la recherche du « Blast ».

Le Blast, tel que décrit dans la bande dessinée, est un moment de révélation ou d’illumination qui transforme la vie de ceux qui le vivent. Polza croit que le Blast est l’instant magique où tout devient parfait, où les problèmes disparaissent et où la vie prend un sens profond. Il espère trouver ce moment dans sa quête personnelle.

Au fur et à mesure que l’histoire progresse, on découvre les expériences de Polza lors de son périple. Blast explore des thèmes tels que l’aliénation, la solitude, la quête de sens et la recherche de la perfection.

Manu Larcenet est connu pour son style de dessin distinctif et son approche narrative introspective. Blast est considéré comme l’une de ses œuvres les plus acclamées, avec une exploration profonde de la psychologie du personnage principal.

La série est appréciée pour sa complexité émotionnelle, ses réflexions philosophiques et son traitement réaliste des sujets sensibles. Elle a remporté plusieurs prix et a été saluée par la critique pour son style graphique et sa narration captivante.

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David James DUNCAN : Les frères K

Vibrante peinture des relations humaines au coeur de l’Amérique des années soixante, Les Frères K nous emporte avec tendresse dans les méandres de la famille Chance. Entre un père aux rêves brisés et une mère obsédée par la religion, entre sirènes de la liberté et fanatisme, les enfants devront choisir leur propre manière d’appréhender un monde en pleine effervescence. Si Everett, l’aîné rebelle, cherche à renverser toute forme d’autorité, Peter, l’intello bohème, tente plutôt de construire ses propres croyances, tandis qu’Irwin, l’innocent géant, suit simplement sa foi. Mais quand viendra le temps des guerres, celle du Vietnam, celle des certitudes et celle, plus intime, entre générations, tous souffriront.

Profondément drôle, émouvante et superbement écrite, l’histoire de ces deux décennies d’amour, de colère et de regrets nous entraîne aussi bien dans l’enfer militaire du Vietnam ou dans une Inde rocambolesque digne de Wes Anderson que dans le trou le plus perdu et humide du Canada. Contée par David James Duncan, la vie de cette famille – et son éclatement – est poignante d’universalité, elle parle de nos soeurs, de nos frères, de nos difficultés et de nos moments de grâce. Œuvre solaire qui accueille à bras ouverts et où l’on trouve délicatesse et humanité, Les Frères K est une ode à la bonté capable d’adoucir les instants durs du quotidien comme d’en révéler ses éclats éblouissants.

En 1965, David James Duncan a treize ans, son frère John, qui en a dix-sept, décède des complications d’une opération à coeur ouvert. C’est en hommage à ce grand frère, que David se lance – vingt ans plus tard – dans l ’écriture de son deuxième roman, avec l’envie de savoir comment John aurait abordé la guerre du Vietnam et les changements radicaux de son pays. Il crée alors trois aînés imaginaires avec lesquels il vivra les six années que prendront l’écriture de ce livre.

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Matthieu ARON : Les grandes plaidoiries des ténors du barreau

Dans ce deuxième tome des Grandes plaidoiries des ténors du barreau, Matthieu Aron nous invite à découvrir les noms qui résonnent dans les prétoires et qui marqueront les esprits pour longtemps. Bourdon, Garbarini, Lemaire, Malka, Mécary, Mignard, Morice, Moser, Saint-Pierre, Soulez Larivière sont des avocats exceptionnels, capables de ciseler les mots avec une maîtrise remarquable pour défendre une cause ou éveiller les consciences.

Ce recueil offre une retranscription unique des plaidoiries de ces ténors du barreau. Dans le système judiciaire, où les procédures sont majoritairement orales, les débats ne sont que rarement enregistrés, et les mots prononcés dans les salles d’audience s’évanouissent souvent dans l’oubli. Cependant, grâce à ses notes d’audiences précieusement conservées au fil de ses près de 20 ans en tant que chroniqueur judiciaire, Matthieu Aron a pu reconstituer ces plaidoyers vibrants et saisissants.

Chaque plaidoirie nous transporte au cœur des tribunaux, où des avocats brillants luttent avec passion et éloquence pour la justice. Ces ténors du barreau utilisent leur art de la rhétorique pour persuader, convaincre et émouvoir. Leurs paroles sont empreintes de force, de conviction et d’une profonde connaissance du droit. Ils sont les voix des accusés, des victimes, des causes qu’ils défendent avec ardeur.

À travers ces pages, les lecteurs auront la chance de découvrir des affaires marquantes, des moments de tension et d’émotion, des rebondissements inattendus. Les plaidoiries abordent des sujets variés, allant des questions de société aux problématiques juridiques complexes. Chaque avocat apporte sa propre sensibilité, son style unique et sa vision du monde, offrant ainsi une diversité de points de vue fascinante.

Ce recueil est une véritable ode à l’art de la plaidoirie et à la puissance des mots. Il nous rappelle l’importance du travail des avocats dans la défense des droits et de la justice. Les plaidoyers présentés ici sont le reflet d’une profession qui se bat pour faire triompher la vérité et l’équité, et qui utilise le pouvoir des mots pour changer le cours des choses.

Les Grandes plaidoiries des ténors du barreau, recueillies par Matthieu Aron, sont un témoignage précieux de l’art de la plaidoirie et de la passion des avocats qui se battent pour la justice. Ce livre nous plonge au cœur des prétoires, où la parole devient un instrument puissant de vérité et d’émancipation.

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Jean CAU : Croquis de mémoire 

Dans cet ouvrage intitulé « Croquis de mémoire », Jean Cau nous invite à un voyage dans le temps à travers une galerie de portraits captivants. De Mitterrand à Pompidou, de Cocteau à Sartre en passant par Malraux, Gallimard, Orson Welles, Genet, Camus, Lacan, Mauriac, Montherlant et bien d’autres personnalités, l’auteur croque au hasard de sa plume des visages, des lieux et des situations qui ont marqué sa mémoire.

Ce livre nous offre un témoignage unique sur une époque révolue, une période où les grandes figures intellectuelles et artistiques de la France se croisaient et échangeaient dans les cercles parisiens, en particulier à Saint-Germain-des-Prés. Jean Cau, lui-même originaire de province, nous dépeint son propre parcours, depuis ses débuts jusqu’à sa vie dans la capitale et son immersion dans ce milieu bouillonnant.

Avec une plume à la fois brillante et mesurée, Jean Cau nous livre des impressions vives et des dialogues mémorables, capturés au fil des années. Il partage également ses réflexions personnelles sur les personnages qui ont traversé sa vie et qui ont marqué la scène culturelle de l’époque. À travers ces pages, nous découvrons les rencontres, les amitiés, les rivalités, les débats d’idées et les moments clés qui ont façonné sa vie et celle de ces personnalités.

L’écriture de Jean Cau se distingue par sa lucidité et sa sincérité, des qualités qui se font rares de nos jours. Son style incomparable nous transporte dans les jardins du passé, où chaque croquis de mémoire est un instantané vibrant. Les mots de l’auteur révèlent un profond attachement à ces temps révolus, où l’histoire se mêle aux souvenirs personnels.

Ce magnifique bouquet de souvenirs, composé de fleurs, de feuillages et d’épines, nous permet de revivre ces époques perdues et de redécouvrir notre histoire collective. Les parfums qui s’en dégagent évoquent les rencontres, les émotions et les idées qui ont marqué cette période riche en créativité et en effervescence intellectuelle.

Ainsi, « Croquis de mémoire » est un témoignage précieux sur une époque révolue, une fresque vivante où les grandes figures de la politique, de la littérature, de l’art et du cinéma se rencontrent. Grâce à la plume talentueuse de Jean Cau, nous sommes transportés dans un passé foisonnant d’idées, de passions et de rencontres, nous offrant ainsi une fenêtre sur notre histoire et notre patrimoine culturel.

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Disputation  

Nouvelle rubrique, la disputation ou « digressions quand tu nous tiens … »:

« Dans la scolastique médiévale, la disputatio était une méthode essentielle et omniprésente d’enseignement, de recherche et d’examen dans les universités à partir du début du XIIIe siècle. Cette méthode, également connue sous le nom de « disputation », était utilisée pour discuter et débattre de questions philosophiques et théologiques. » Nos disputations sont des thèmes impromptus que se manifestent au cours de nos échanges et qui font le sel de nos petites réunions. A déguster sans modération.

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Les injonctions d’excellence : « être bon » ou « être le meilleur« … :

Les injonctions d’excellence, telles que « être bon » ou « être le meilleur », font référence à des attentes élevées imposées aux individus pour qu’ils atteignent des niveaux exceptionnels de performance dans divers domaines de leur vie. Ces injonctions peuvent provenir de la société, de l’éducation, de l’environnement familial ou même de pressions internes.

L’injonction « être bon » fait référence à l’attente d’une performance de qualité dans un domaine spécifique. Cela peut signifier être bon académiquement, professionnellement, artistiquement, sportivement, ou dans tout autre domaine où l’excellence est valorisée. L’accent est mis sur la réalisation d’un certain niveau de compétence ou de maîtrise dans ce domaine.

D’un autre côté, l’injonction « être le meilleur » implique l’attente d’une performance supérieure à celle des autres. Cela peut générer une compétition intense et un désir de surpasser tous les autres concurrents pour obtenir le titre de « meilleur ». Cette injonction peut être particulièrement présente dans des domaines compétitifs tels que les sports de haut niveau, les carrières professionnelles compétitives ou même dans les relations sociales.

Ces injonctions d’excellence peuvent avoir des conséquences positives et motivantes en encourageant les individus à travailler dur, à se fixer des objectifs élevés et à donner le meilleur d’eux-mêmes. Elles peuvent favoriser la croissance personnelle, l’accomplissement et la réussite dans différents aspects de la vie.

Cependant, ces injonctions peuvent également avoir des effets négatifs. Elles peuvent engendrer une pression excessive, un stress intense, une baisse de l’estime de soi et même des problèmes de santé mentale tels que l’anxiété et la dépression. Elles peuvent également créer une dynamique de comparaison constante avec les autres, ce qui peut conduire à des sentiments d’insatisfaction et d’échec.

Il est important de se rappeler que tout le monde n’est pas obligé d’être excellent dans tous les domaines. Il est essentiel d’accepter nos forces et nos limites, et de définir nos propres critères d’excellence plutôt que de se conformer strictement aux attentes externes. L’équilibre entre l’ambition personnelle et la bienveillance envers soi-même est essentiel pour cultiver une attitude positive envers l’excellence et favoriser une croissance saine et épanouissante.

Quelques références bibliographiques qui traitent de ce sujet (encore plus de livres …) :

  1. « Le Prix d’excellence » par Pierre Bourdieu – Dans cet ouvrage, le sociologue français Pierre Bourdieu examine la notion d’excellence et ses implications sociales. Il analyse comment les injonctions à l’excellence peuvent créer des inégalités et renforcer les hiérarchies sociales.
  2. « Le culte de la performance » par François Ewald, Bernard Maris et Denis Kessler – Ce livre collectif explore la culture contemporaine axée sur la performance et l’excellence. Les auteurs examinent comment ces injonctions influencent nos vies, nos institutions et nos sociétés.
  3. « La Tyrannie de la norme : Sur l’efficacité et la légitimité des valeurs » par Hans Boutellier – Dans cet ouvrage, l’auteur néerlandais Hans Boutellier examine les pressions sociales exercées sur les individus pour atteindre des normes d’excellence. Il explore comment ces injonctions peuvent conduire à des conséquences néfastes pour le bien-être et la santé mentale.
  4. « La société de la fatigue » par Byung-Chul Han – L’auteur coréen Byung-Chul Han analyse la société contemporaine axée sur la performance et la compétition. Il examine les effets de l’obsession de l’excellence sur notre santé mentale et notre bien-être.
  5. « The Gifted Adult: A Revolutionary Guide for Liberating Everyday Genius » par Mary-Elaine Jacobsen – Ce livre explore la pression exercée sur les individus doués et talentueux pour atteindre l’excellence. L’auteure offre des conseils et des stratégies pour naviguer dans ces injonctions et cultiver une vie épanouissante.

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Les transfuges de classe : pour une ascension sociale ou pour une mobilité interclasse…

Les transfuges de classe font référence aux individus qui réussissent à s’élever socialement ou à se déplacer d’une classe sociale à une autre. Cela peut se produire dans le cadre d’une ascension sociale individuelle ou d’une mobilité interclasse plus large.

L’ascension sociale fait référence au parcours d’un individu qui réussit à améliorer sa position socio-économique par rapport à celle de sa famille d’origine. Cela peut se produire grâce à l’éducation, à l’acquisition de compétences, à des opportunités économiques ou à d’autres facteurs favorables. Les transfuges de classe qui connaissent une ascension sociale cherchent souvent à améliorer leur situation financière, leur statut social et leurs perspectives d’avenir.

La mobilité interclasse englobe une transition plus large de groupes sociaux dans la société. Elle peut se produire à différents niveaux, comme la mobilité d’une classe inférieure à une classe moyenne ou d’une classe moyenne à une classe supérieure. La mobilité interclasse peut avoir des implications sociétales significatives, car elle remet en question les barrières de classe et les inégalités structurelles.

Les transfuges de classe sont souvent motivés par le désir d’améliorer leur vie et de réaliser leurs ambitions personnelles. Ils peuvent chercher à échapper à la pauvreté, aux difficultés économiques, aux conditions de vie précaires ou à d’autres obstacles rencontrés dans leur classe sociale d’origine. L’accès à l’éducation, aux opportunités économiques et à des réseaux sociaux favorables peut jouer un rôle crucial dans leur réussite.

Cependant, il est important de noter que la mobilité interclasse n’est pas toujours facile à réaliser. Les inégalités structurelles, les discriminations, les préjugés et d’autres facteurs peuvent limiter les opportunités des individus de s’élever socialement. La mobilité interclasse est également influencée par des facteurs tels que le contexte économique, les politiques sociales, la chance et les ressources disponibles.

Il convient également de souligner que la notion de réussite sociale et de mobilité interclasse peut varier selon les sociétés et les cultures. Les critères d’évaluation de la réussite peuvent différer, et les objectifs individuels de mobilité peuvent également varier en fonction des aspirations personnelles de chacun.

En conclusion, les transfuges de classe cherchent à réaliser une ascension sociale ou une mobilité interclasse en améliorant leur situation socio-économique et en changeant de classe sociale. Cela peut être motivé par des aspirations personnelles, le désir d’améliorer sa vie ou de surmonter les obstacles rencontrés dans la classe sociale d’origine. Cependant, la mobilité interclasse peut-être influencée par de nombreux facteurs et peut varier d’une société à l’autre.

Quelques références bibliographiques qui traitent de la question de la mobilité sociale et des transfuges de classe :

  1. « La Distinction : Critique sociale du jugement » par Pierre Bourdieu – Dans cet ouvrage classique, Pierre Bourdieu étudie les mécanismes de reproduction sociale et les obstacles à la mobilité sociale. Il examine comment la classe sociale d’origine influence les opportunités et les aspirations des individus.
  2. « Transfuges » par Éric Deschavanne – Dans ce livre, l’auteur Éric Deschavanne explore le parcours de transfuges de classe, ces individus qui ont réussi à se frayer un chemin vers une classe sociale différente. Il examine les motivations, les défis et les conséquences de cette mobilité sociale.
  3. « The Other Side of Silence: Voices from the Partition of India » par Urvashi Butalia – Cet ouvrage se concentre sur la mobilité interclasse résultant de la partition de l’Inde en 1947. L’auteure recueille les témoignages de personnes qui ont été contraintes de quitter leur classe sociale d’origine en raison de la division du pays.
  4. « Les Transclasses ou la non-reproduction » par François Dubet – François Dubet examine les trajectoires des transfuges de classe et explore les facteurs qui influencent leur mobilité sociale. Il s’intéresse particulièrement aux mécanismes de non-reproduction sociale et aux ruptures dans la transmission des inégalités.
  5. « Transitions: Making Sense of Life’s Changes » par William Bridges – Bien que cet ouvrage ne traite pas spécifiquement des transfuges de classe, il offre une perspective plus générale sur les transitions et les changements dans la vie des individus. Il peut être utile pour comprendre les défis et les opportunités liés à la mobilité sociale.

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L’opposition des peuples face aux régimes autocratiques vs régimes démocratiques

L’opposition des peuples face aux régimes autocratiques et démocratiques peut être significativement différente en raison des caractéristiques distinctes de ces systèmes de gouvernement.

Dans les régimes autocratiques, le pouvoir est concentré entre les mains d’un individu ou d’un groupe restreint, et les libertés civiles et politiques sont souvent limitées. Les peuples vivant sous des régimes autocratiques peuvent faire face à des violations des droits de l’homme, à la répression politique, à la censure des médias, à l’absence de pluralisme politique et à un contrôle strict de la société. Dans ce contexte, l’opposition peut prendre la forme de mouvements de résistance clandestins, de protestations publiques, de soulèvements populaires ou même de tentatives de renversement du régime.

En revanche, dans les régimes démocratiques, les citoyens ont des droits et des libertés fondamentales protégés, tels que la liberté d’expression, la liberté de réunion, le droit de vote et la possibilité de participer au processus politique. Si les citoyens sont en désaccord avec les politiques ou les actions du gouvernement, ils peuvent s’organiser et s’exprimer librement par le biais de manifestations, de débats politiques, de campagnes électorales et d’autres formes de participation civique. Dans les régimes démocratiques, l’opposition peut se traduire par des partis politiques d’opposition, des groupes de pression, des médias indépendants et des organisations de la société civile.

Il est important de noter que chaque contexte national est unique et que les réponses de l’opposition peuvent varier en fonction des circonstances spécifiques. Dans certains cas, les peuples peuvent s’organiser pour revendiquer des réformes au sein d’un régime autocratique, chercher à établir des mécanismes de transition vers la démocratie ou même lutter pour l’indépendance nationale. Dans d’autres cas, les citoyens de régimes démocratiques peuvent s’opposer à des politiques spécifiques ou chercher à influencer les décisions politiques par le biais du processus démocratique lui-même.

Il est également important de noter que les régimes politiques ne sont pas statiques et peuvent évoluer avec le temps. Les mouvements de protestation et l’opposition populaire peuvent jouer un rôle crucial dans la promotion du changement politique et de la démocratisation, tant dans les régimes autocratiques que dans les régimes démocratiques.

Ainsi, l’opposition des peuples face aux régimes autocratiques et démocratiques diffère en raison des différentes libertés et contraintes qui existent dans ces systèmes de gouvernement. Les régimes autocratiques tendent à restreindre les libertés civiles et politiques, ce qui peut conduire à des formes de résistance et de protestation clandestines. Les régimes démocratiques offrent un espace plus ouvert pour l’opposition, permettant aux citoyens de s’exprimer librement et de participer au processus politique de manière organisée et transparente.

Quelques références bibliographiques qui abordent l’opposition des peuples face aux régimes autocratiques et démocratiques (trop de livres, ce n’est jamais assez …) :

  1. « De la démocratie en Amérique » par Alexis de Tocqueville – Ce classique de la philosophie politique explore la nature de la démocratie et analyse les différences entre les régimes démocratiques et autocratiques. Tocqueville examine également les implications de ces régimes sur la société et la participation des citoyens.
  2. « De la dictature à la démocratie » par Gene Sharp – Gene Sharp est un théoricien politique dont les travaux se concentrent sur les méthodes de résistance non violente. Dans cet ouvrage, il propose une série de stratégies et de tactiques pour lutter contre les régimes autocratiques et favoriser la transition vers la démocratie.
  3. « Why Nations Fail: The Origins of Power, Prosperity, and Poverty » par Daron Acemoglu et James A. Robinson – Les auteurs de ce livre explorent les causes de la réussite ou de l’échec des nations. Ils mettent en évidence l’importance des institutions politiques et économiques dans la promotion de la démocratie et le rejet des régimes autocratiques.
  4. « La résistance non-violente : Une force qui peut sauver le monde » par Michael Nagler – Dans cet ouvrage, l’auteur explore les principes et les méthodes de la résistance non violente comme moyen de s’opposer aux régimes autocratiques et d’encourager la démocratie.
  5. « The Politics of Nonviolent Action » par Gene Sharp – Cet ouvrage détaille les différentes formes d’action non violente qui peuvent être utilisées pour s’opposer aux régimes autocratiques et promouvoir des régimes démocratiques. Il fournit des exemples historiques et des études de cas de mouvements de résistance non violente.

 

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La peine de mort (USA/ France)

La peine de mort est un sujet controversé et complexe qui suscite des débats intenses dans de nombreux pays, y compris aux États-Unis et en France. Voici une brève analyse comparative de la peine de mort dans ces deux pays, avec quelques références bibliographiques pour approfondir la question :

Aux États-Unis :

  • Les États-Unis sont l’un des rares pays industrialisés à maintenir la peine de mort. L’application de la peine de mort varie d’un État à l’autre, et elle est souvent utilisée pour les crimes les plus graves, tels que les meurtres avec circonstances aggravantes.
  • La peine de mort aux États-Unis fait l’objet de nombreux débats concernant son efficacité en tant que moyen de dissuasion, son équité, les risques d’erreurs judiciaires et les implications morales. Des organisations de défense des droits de l’homme et d’autres acteurs sociaux ont critiqué le système américain de peine de mort pour ses inégalités raciales, socio-économiques et géographiques.
  • Pour des analyses plus approfondies sur la peine de mort aux États-Unis, vous pouvez consulter les ouvrages suivants :
    • « The Death Penalty: An American History » de Stuart Banner
    • « Dead Man Walking: The Eyewitness Account of the Death Penalty That Sparked a National Debate » de Sister Helen Prejean
    • « Just Mercy: A Story of Justice and Redemption » de Bryan Stevenson

En France :

  • La France a aboli la peine de mort en 1981. Cependant, le débat sur la peine de mort continue d’exister dans le pays, avec des opinions divergentes quant à son abolition et à la possibilité de son rétablissement.
  • L’abolition de la peine de mort en France était motivée par des préoccupations humanitaires, le respect des droits de l’homme et une vision de la justice réformative plutôt que punitive.
  • Si vous souhaitez approfondir la question de la peine de mort en France, vous pouvez vous référer aux ouvrages suivants :
    • « Abolishing the Death Penalty in France, 1789-2016 » de Yves Jeanclos
    • « Contre la peine de mort » de Robert Badinter
    • « La guillotine et l’imaginaire de la Terreur » de Mona Ozouf

Il convient de noter que les références bibliographiques fournies ne représentent qu’une sélection limitée d’ouvrages sur le sujet. Il existe une vaste littérature sur la peine de mort dans les deux pays, comprenant des perspectives juridiques, morales, sociologiques et politiques. Pour une analyse complète et à jour, il est recommandé de consulter une variété de sources et de publications académiques.

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Les grands réformateurs : Simone Weil, Robert Badinter.

Simone Weil et Robert Badinter sont en effet deux grands réformateurs qui ont marqué l’histoire par leurs idées et leurs actions dans des domaines différents.

Simone Weil était une philosophe, militante politique et mystique française. Elle est née en 1909 et est décédée en 1943. Weil était une penseuse engagée qui s’est intéressée à une variété de questions sociales et politiques. Elle s’est battue pour la justice sociale, les droits des travailleurs et l’égalité. Weil a également été impliquée dans la résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle a écrit de nombreux essais influents sur des sujets tels que la condition ouvrière, le totalitarisme et la justice. Son œuvre est caractérisée par une profonde empathie envers les opprimés et une recherche de la vérité à travers l’expérience personnelle.

Simone Weil a écrit plusieurs essais influents, notamment « L’Enracinement » (1949) où elle aborde des questions telles que l’oppression, la dépossession et l’importance de la responsabilité individuelle. Dans « La Condition ouvrière » (1951), elle examine les conditions de travail des ouvriers et les inégalités sociales.

Voici une citation célèbre de Simone Weil : « L’attention est la forme la plus rare et la plus pure de la générosité » (La Pesanteur et la Grâce, 1947). Cette citation reflète son intérêt pour la compassion et l’empathie envers les autres.

Robert Badinter est un avocat et homme politique français né en 1928. Il est surtout connu pour son rôle dans l’abolition de la peine de mort en France. En tant que garde des Sceaux (ministre de la Justice) du gouvernement français en 1981, Badinter a porté la loi abolissant la peine de mort en France. Son discours éloquent devant l’Assemblée nationale lors des débats sur la loi a été particulièrement remarquable. Badinter a plaidé en faveur de la dignité humaine et de l’importance de la justice dans la société. Son combat contre la peine de mort a eu un impact significatif sur le système judiciaire français et a fait de lui une figure emblématique de la lutte pour les droits de l’homme.

Quant à Robert Badinter, il a publié plusieurs ouvrages, dont « L’Abolition » (2000), où il relate son combat pour l’abolition de la peine de mort en France et les implications morales de cette décision. Dans « Contre la peine de mort » (1973), il expose les arguments juridiques et éthiques contre la peine capitale.

Une citation marquante de Robert Badinter est : « La peine de mort est l’expression la plus primitive de la barbarie d’un État » (Discours devant l’Assemblée nationale, 17 septembre 1981). Cette citation illustre sa conviction profonde en faveur de la dignité humaine et de la justice.

Tant Simone Weil que Robert Badinter ont joué un rôle essentiel dans la défense des droits et des valeurs humanistes. Leurs idées et leurs actions ont eu une influence durable sur la société et continuent d’inspirer de nombreuses personnes à promouvoir la justice sociale et les droits fondamentaux.

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Les écrivains nord-américains et leur « proximité  » avec leurs lecteurs

Les écrivains nord-américains ont souvent été appréciés pour leur proximité avec leurs lecteurs, à la fois à travers leurs écrits et leurs engagements envers leur public. Le concept de proximité peut prendre différentes formes, allant de l’écriture introspective et personnelle à l’interaction directe avec les lecteurs lors de rencontres ou d’événements littéraires. Voici quelques exemples d’écrivains nord-américains connus pour leur proximité avec leurs lecteurs :

  1. J.D. Salinger – Salinger est célèbre pour son roman emblématique « L’Attrape-cœurs » (The Catcher in the Rye), qui a captivé des générations de lecteurs. Son personnage principal, Holden Caulfield, a été décrit comme une voix authentique de la jeunesse. Salinger s’est retiré de la vie publique mais a maintenu une relation étroite avec ses lecteurs par le biais de ses écrits.
  2. Maya Angelou – Poétesse, écrivaine et militante américaine, Maya Angelou a touché les lecteurs avec sa poésie puissante et ses mémoires sincères, dont le célèbre « I Know Why the Caged Bird Sings ». Elle a également été une conférencière et une figure publique engagée, créant une proximité avec son public à travers ses paroles inspirantes et son attitude bienveillante.
  3. Kurt Vonnegut – L’œuvre de Kurt Vonnegut, notamment « Abattoir 5 » (Slaughterhouse-Five), est souvent marquée par une tonalité satirique et une voix personnelle. Vonnegut était connu pour son humour mordant et son engagement social, ce qui lui a permis de se connecter avec ses lecteurs sur des questions importantes de son époque.
  4. Toni Morrison – Lauréate du prix Nobel de littérature, Toni Morrison a écrit des romans qui explorent des thèmes complexes tels que la race, l’identité et l’histoire américaine. Ses personnages profonds et sa prose évocatrice ont créé une proximité émotionnelle avec ses lecteurs, les invitant à réfléchir sur des questions essentielles.
  5. Neil Gaiman – L’auteur britanno-américain Neil Gaiman est connu pour ses romans fantastiques et ses contes sombres. Il a développé une proximité avec ses lecteurs à travers les médias sociaux et les événements littéraires, partageant des réflexions personnelles et des interactions directes qui ont créé une communauté engagée de fans.

Quelques références bibliographiques qui explorent cette relation particulière (de nouvelles étagères dans votre bibliothèque vont-être nécessaires):

  1. « Letters to a Young Poet » par Rainer Maria Rilke – Bien que Rilke soit un écrivain européen, cet ouvrage comprend une correspondance entre Rilke et un jeune poète. Les lettres offrent des réflexions profondes sur l’art de l’écriture et la relation entre l’écrivain et son lecteur, mettant en valeur l’importance de la communication et de la proximité entre les deux.
  2. « The Art of Memoir » par Mary Karr – Mary Karr, écrivaine et poète américaine, explore dans cet ouvrage la façon dont les écrivains peuvent établir une connexion avec leurs lecteurs à travers des mémoires sincères et authentiques. Elle aborde également l’importance de la confiance et de la transparence dans cette relation.
  3. « On Writing: A Memoir of the Craft » par Stephen King – Stephen King, célèbre écrivain américain, partage dans ce livre ses réflexions sur l’écriture et ses conseils pour les écrivains en herbe. King met l’accent sur l’importance d’établir un lien avec les lecteurs en créant des histoires captivantes et en exprimant des émotions universelles.
  4. « Bird by Bird: Some Instructions on Writing and Life » par Anne Lamott – Anne Lamott, auteure américaine, aborde dans cet ouvrage l’écriture et la vie d’écrivain. Elle met en avant l’importance de l’authenticité et de la proximité émotionnelle avec les lecteurs pour créer des œuvres significatives.
  5. « Upstream: Selected Essays » par Mary Oliver – Mary Oliver, poète américaine, explore dans ce recueil d’essais sa relation intime avec la nature et comment cette connexion se reflète dans son écriture. Ses réflexions résonnent avec les lecteurs, créant un sentiment de proximité et d’émerveillement partagé.

Ces références bibliographiques offrent des perspectives sur la relation entre les écrivains nord-américains et leurs lecteurs, mettant en avant l’importance de la communication, de l’authenticité et de la connexion émotionnelle. Ils vous permettront d’explorer différentes approches de cette relation unique dans le contexte littéraire nord-américain.

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       René Frégni à Rians.

René Frégni est un écrivain français contemporain qui est né en 1947 à Marseille. Il est connu pour ses romans et ses récits autobiographiques qui explorent des thèmes tels que l’enfance, l’amitié, la justice sociale et la liberté. Frégni a passé une partie de sa vie à Rians, un village situé dans le département du Var, en France. Rians et ses environs ont souvent été une source d’inspiration pour son travail littéraire.

Dans certains de ses écrits, René Frégni évoque son attachement à Rians et à la Provence, en décrivant les paysages, les traditions et la vie quotidienne de la région. Il évoque également les liens qu’il a tissés avec les habitants de Rians, mettant en avant leur simplicité, leur générosité et leur sens de la solidarité.

Parmi les ouvrages (là, il faut carrément une nouvelle pièce …) de René Frégni qui peuvent mentionner ou explorer sa relation avec Rians, on peut citer :

  1. « Les chemins noirs » – Dans ce récit autobiographique, Frégni relate son parcours personnel, y compris son séjour en prison et son lien avec la nature. Il évoque également la région de Rians et son impact sur sa vie et son écriture.
  2. « Les vivants au prix des morts » – Ce roman relate l’histoire d’un groupe d’amis d’enfance, leur amitié indéfectible et les épreuves qu’ils traversent ensemble. L’intrigue se déroule en partie à Rians, où les personnages se retrouvent après de nombreuses années.
  3. « Tu tomberas avec la nuit » – Ce roman explore les thèmes de la fuite et de la rédemption. L’histoire se déroule en partie à Rians, où le personnage principal trouve refuge et découvre une nouvelle perspective sur la vie.

Ces livres offrent un aperçu du lien entre René Frégni et Rians, et montrent comment cet environnement a influencé son travail d’écrivain. Ils permettent aux lecteurs de découvrir la beauté de la région et de plonger dans les réflexions profondes de Frégni sur la vie, l’amitié et la recherche de liberté.

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