Interviews

 

 

 

Les blogueurs ont décidé d’inviter à leur cours des personnes francophones ou francophiles, vivant à Madrid.  À chaque fois, un volontaire fera un petit résumé de l’intervention.

N’oubliez pas à chaque interview de cliquer sur  « mp3 » pour écouter la voix de nos invités.

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Sarah Moreau, professeur à l’Institut, est venue nous parler de son île

L’ÎLE DE LA RÉUNION

  1. Présentation générale.

Compte-rendu réalisé par Maki Rodriguez

 

Un mardi du mois de décembre 2019, Sarah, une jeune professeure à l’Institut est venue nous parler de l’Île de la Réunion, l’île où elle est née.

Auparavant, mes connaissances sur ce département d’outre-mer étaient vraiment nulles. Cette petite île, dont la superficie est de 2.512km2, appartient à l’archipel des Mascareignes ; elle se trouve dans l’océan Indien, à l’est de Madagascar à environ 700 km la distance  à presque 175km à l’ouest  de l’île Maurice.

Il s’agit d’un des  cinq départements d’outre-mer français : la Guadeloupe et la Martinique aux Caraïbes, la Guyane dans la côte nord de l’Amérique du sud, et la Réunion avec Mayotte  dans l’océan Indien.

La Réunion est une île volcanique, verte et montagneuse, avec beaucoup de fleuves. Il y a deux volcans importants : le Piton des Neiges avec plus de 3000m d’altitude presque au centre de l’île et le Piton de la Fournaise, au sud-est du Piton des Neiges, avec un peu plus de 2600m d’altitude. Le premier est  éteint mais pour ce qui concerne le deuxième, on peut dire qu’il est l’un des volcans  les plus actifs de la planète ; il y a eu plus de 100 éruptions depuis le XVIIème siècle ; il peut « se réveiller » deux ou trois fois chaque année.

Le climat est tropical mais la grande variabilité du relief de l’île et les précipitations y ont une grande influence. Tout au long de l’année les températures sont douces et ce sont les précipitations qui permettent de parler de deux saisons : une saison sèche de mai à novembre et la saison des pluies de janvier à mai.  Les mois de mai et de décembre sont très irréguliers, ils peuvent être secs ou pluvieux.

Quoique la Réunion ne soit pas le département d’outre-mer le plus grand, il est le plus peuplé, avec plus de 850.000 habitants

Les principales villes sont sur le littoral. Au nord  se trouve Saint-Denis  (ou est né l’aviateur Roland Garros), qui est le chef-lieu, avec 146.000 habitants. Le principal port est au NO de l’île à Pointe des Galets. D’autres villes importantes sont  Saint-Paul, Saint-Pierre (où est né M. Houellebecq), Saint-Louis, Saint-André… mais aussi Sainte-Marie, Sainte-Suzanne ou Sainte-Rose.

La langue officielle est le Français et à la maison on parle le créole, très proche du français.

Logiquement la monnaie est l’euro.

La religion prédominante est la catholique ; il y a aussi de petits pourcentages de la population qui appartiennent  à l’hindouisme, à l’islam et au judaïsme.

La faune  comprend beaucoup d’oiseaux, des insectes, des reptiles et aussi des espèces marines, comme des tortues et des baleines.

Après le tourisme, les principales sources de revenus de l’île sont la canne à sucre et le rhum.

Une très belle île : les paysages si différents, les côtes abruptes, les falaises et les vallées, les microclimats, les contrastes des couleurs  dus à la mer, le ciel, la lave, les bois, la savane, les plages de sable blanc ou noir, etc. font de La Réunion une île très touristique.

Il y a beau avoir besoin d’au moins 11h de vol pour arriver d’Europe à l’aéroport Roland Garros de Saint Denis, le tourisme de plaisir ou le tourisme sportif est en augmentation chaque année et il est au-delà du demi-million, notamment des Allemands, des Suisses et des Belges.

2. Un peu d’histoire

Compte-rendu réalisé par Angél Eiros

 

La Réunion est une île de 2512 Km2. située dans l’archipel des Mascareignes à l’ouest de l’océan Indien, à 679 Kms. de l’île de Madagascar.

Repérée par les Arabes au Moyen Âge, la Réunion n’a  été habitée qu’à compter du XVIIème  siècle, et les premiers Européens à découvrir l’île ont été les Portugais, au début du XVIème siècle.

Après un court passage des Anglais, c’est en 1638 que le « Saint-Alexis », navire français de la Compagnie des Indes Orientales, accoste sur l’île en prenant possession du territoire au nom du roi Louis XIII de France et, quelques années après, en  1663, les Français s’y installent définitivement. À ce moment-là, l’île, appelée Bourbon,  devient une enclave stratégique pour la métropole.

Pour procéder à la culture du café, de nombreux esclaves y sont débarqués en provenance fondamentalement  de Madagascar et d’Afrique et,  à partir de l’année 1715, l’île va connaître un important essor économique.

En 1810, les Anglais occupent la colonie mais la  rétrocèdent  à la France en 1814.

Le 20 décembre 1848, en raison du rétablissement de la République, l’esclavage est aboli et par le biais d’un nouveau système appelé « engagisme » plus de 100.000 travailleurs sont amenés sur le territoire, notamment de Madagascar, de Chine et d’Inde.

À partir de 1865, la Réunion connaît une longue période de ralentissement de son activité, malgré la construction d’une ligne de chemin de fer en 1882 et d’un port à la Pointe des Galets en 1886.

Au début du XXème siècle, le déclenchement de la Première guerre mondiale, et une effroyable épidémie de grippe espagnole causent plusieurs milliers de décès dans l’île.

Pendant la Seconde guerre mondiale, l’île subit un dur blocus qui ne prend fin que, partiellement, en Novembre 1942 avec son ralliement à la France libre.

Enfin, en 1946, avec l’acquisition du statut de département français d’outre-mer,  une étape importante de développement économique, démographique et social débute pour l’île.

Bref, la Réunion est aujourd’hui une région moderne d’environ 800.000 habitants  concentrés principalement sur les côtes où se situent les villes importantes dont Saint-Denis, le chef-lieu. Le premier secteur économique est le tourisme. Sa démographie très variée  grâce, surtout, à  la diversité de la jeunesse, influence la culture réunionnaise caractérisée par sa langue, le créole, sa cuisine et sa musique.

 

3. LE VIADUC DE LA REUNION

Compte-rendu réalisé par José Gonzalez

 L’origine.

L’actuelle route du Littoral, qui relie Saint-Denis à La Possession et qui marche entre la mer et la falaise, se trouve trop exposée aux éboulis de la falaise. Il y en a eu plusieurs accidents qui ont causé la mort de quelques citoyens. En conséquence il fallait éliminer la situation d’insécurité permanent pour les milliers de voitures qui marchent chaque jour par cette route si vitale.

L’idée.

Les experts qui ont travaillé pour chercher une solution ont conclu qu’il n’était pas possible de prévoir les effondrements de pierres. Alors, la seule option était celle d’abandonner la route actuelle. Après 20 ans d’études, tous les experts se sont accordés sur la solution d’une route ayant un tracé maritime. Finalement on a décidé de construire un viaduc, qui, avec ses 5409 mètres, c’est le plus long viaduc en mer de la France. En outre, on a besoin de trois parties en digue, avec un total de 2,7 kilomètres, pour faire la connexion du viaduc avec l’ile.

La construction.

L’structure de la route, qui est faite en béton précontraint, repose sur 48 piles, qui supportent les voussoirs du tablier. Pour la construction des dites éléments ont a organisé deux sites de production, un pour les piles au Port Est avec un accès direct à la mer, et l’autre, dans la Zone Arrière Portuaire, pour la préfabrication des voussoirs du tablier.

Les piles ont deux parties. La partie supérieure à la qu’on appelle tête de pile, sur laquelle va s’appuyer le tablier. La partie inférieure, appelée embase, va reposer sur le fond marin, tandis que le fût de pile qui porte arrive jusqu’à environ 3 mètres au-dessus du niveau de l’eau.

La hauteur totale des piles varie de 24 à 38 mètres. Les embases des piles reposent entre 12 et 15m dessous le niveau de la mer.

Pour poser les piles ont a construit une barge, appelée Zourite, de 107 mètres du long et 44 mètres du large. Cette barge est capable de transporter des colis allant jusqu’à 4800 tonnes, et de s’stationner au-dessus de l’eau pour poser la pile. Le processus est le suivant. Zourite porte l’embase de la pile qui est placée au fond de la mer ; puis Zourite retour au chantier pour porter la tête de la pile, ainsi que la partie de tablier (voussoir) située au-dessus de la pile. Les deux parties de la pile sont unies avec un clavage en béton armé, tandis que la partie supérieure du tablier est fixée avec l’aide de câbles.

 

Les voussoirs du tablier, dont le poids peut aller jusqu’à 24000 tonnes, sortent du chantier bien par Zourite, (pour les plus lourds), bien sur des charriots multi-roues de très grande capacité.

Le transport terrestre est fortement meilleur du point de vue de la protection de l’ambiance, en conséquence, on n’emploie pas Zourite que pour les plus lourds, dont la voie terrestre n’est pas possible.

Les images ci-jointes peuvent nous donner une idée plus précise du processus

Les problèmes.

Le projet a soulevé de nombreux problèmes techniques, écologiques et financiers.

Finalement le coût du projet se trouve dans l’environ de 2 Milliards d’euros, soit, plus ou moins, 180 millions d’euros par kilomètre. (en moyenne un kilomètre d’autoroute en campagne a u coût de 6million d’euros)

Si bien les 48 piles sont déjà mises en place dans l’Océan Indique, encore il y a des problèmes avec les parties en digue. Les cailloux, dont on a besoin, encore constituent une source d’inquiétude écologique.  L’année dernière l’autorité administrative a mis un coup d’arrêt à l’exploitation d’une carrière essentielle au chantier, en suspendant des arrêts préfectoraux autorisant à exploiter ce site. L’origine du problème est l’énormité de pierre qu’il faut extraire, et que les tribunaux, si bien que les habitants de l’ile, considèrent un attentat contre la conservation de la nature.

4. LE GRAND RAID OU LA DIAGONALE DES FOUS

Compte-rendu réalisé par Pilar Gomez

Sur l´île de La Réunion, on organise un trail qui traverse l´île du sud-est ou nord-ouest au mois d´Octobre. Plus de 2.000 personnes participent à cette course, 1.350 places sont réservées pour les résidents et 1.000 places pour les non-résidents qui viennent des quatre coins de la planète. Ils doivent monter le massif du Piton de la Fournaise, continuer par les cirques naturels de Cialos et Mafate. L´arrivée est au stade de la Redoute à Saint Denis. Pour les meilleurs, le temps est environ de 22 heures de course et le temps limite pour finir est de 66 heures.

Le parcours change un peu chaque année. En 2011, il était de 162 km avec un dénivelé positif de 9643 mètres. Dans l’édition de 2019 quatre courses ont été proposées aux participants :

  • Le Grand Raid : 166 km et 9.611 m D +
  • Le Trail de Bourbon : 112 km et 6.486 m D+
  • La Mascareignes : 66 km et 3.509 m D+
  • Le Zembrocal : trail relais de 4 à 181 km et de 11 m à 135 m D+

Pour les écologistes, le Grand Raid est considéré comme une catastrophe, même si les organisateurs ont fait des efforts pour utiliser des matériaux recyclables.

Merci Sarah!

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Mickaël White Carceller, directeur académique des Instituts Français d’Espagne, est venu à notre cours B2.4.

Compte-rendu rédigé par María Esther Del Monte García

 

 

Mickaël est originaire d’une très belle región française, La Camargue, plus précisément d’Aigues-Vives. Son père est américain et sa mère espagnole, de Teruel, mais malgré cela la langue utilisée avec ses parents a toujours été le Français, la langue de communication commune de toute la famille.

Diplomate, enseignant à l’université, responsable du département Langue et Civilisation d’une école d’ingénieurs agronomes, il est aussi spécialiste en philologie hispanique et a fait deux masters à l’université de Séville. Mickaël est actuellement le directeur académique des cinq Instituts français d’Espagne.

Il aime se balader après avoir fini sa journée de travail; cuisiner lui plaît beaucoup aussi et cela l’aide à ne pas avoir de stress. Il prépare toutes sortes de plats mais c’est le poisson qu’il préfère. L’une de ses recettes est la rouille avec de la seiche et du poulpe. C’est une recette traditionnelle et la sauce, très savoureuse pour déguster tout type de poissons et de crustacés, est à base d’aïoli chauffée, mélangée avec un peu de tomate; on ajoute de l’oignon et de l’ail et on accompagne de riz camarguais. Un dessert typique de la región est la fougasse d’Aigues-Mortes. Mickaël aime aussi voyager et l’une de ses villes préférées, où il va souvent, est Milan.

Sa région, la Camargue est une région naturelle située au bord de la Méditerranée dans les départements des Bouches du Rhône et du Gard, et elle est formée par le delta du Rhône, très semblable à celui de l’Èbre en Espagne. Elle est classée réserve de la biosphère et parc naturel régional. La Camargue a deux capitales: Nîmes et Arles. Les autres villes importantes sont Les Saintes-Maries de la Mer, Port Saint-Louis du rhône, Aigues-Mortes et Aigues-Vives.

En Camargue, il ya beaucoup de marécages et l’eau est saumâtre (douce et un peu salée), donc l’unique culture posible est le riz, assez coûteux car il s’agit d’une petite production. Dans cette région, le sel est également spécial et très apprécié par les cuisiniers.

En Camargue, il y a aussi beaucoup de moustiques et on ne peut faire face à ce problème qu’avec des produits respectant la biodiversité.

Pour ce qui est de la faune, nous trouvons des chevaux, des taureaux, des flamands roses. Les taureaux en Camargue sont plus fins que le “toro de lidia” espagnol et leurs cornes plus grandes. Ils ont une valeur mystique pour leur noblesse et c’est la seule région de France où la tauromachie est importante et culturelle. 80% des toreros sont espagnols, 20% camarguais. La viande de taureau est mise en valeur car elle est très savoureuse une fois préparée avec du vin rouge et de la tomate: ce plat délicieux s’appelle la gardiane.

En Camargue, 60 % de la population est d’origine espagnole, en particulier de l’Andalousie (ce qui explique les traditions), comme résultat des flux migratoires, pour des raisons politiques (après la guerre civile) puis  économiques. C’est ainsi que vous pouvez trouver des bars qui s’appellent “Doñana” ou “Xéres”. (Dans le Nord de la France ou à Bruxelles, on trouve plus de personnes venues des Asturies).

On peut distinguer la petite Camargue (zone protégée) et la grande Camargue qui enenglobe Nîmes. Nîmes, avec ses 150000 habitants et ses 2000 ans d’histoire est la ville la plus romaine de France (suivie de très près par Arles). À l’époque romaine, une ville était évaluée à partir de la taille de son amphitéâtre et cela nous montre bien l’importance de Nîmes à l’époque romaine.

Dans l’amphithéâtre, on peut assister à des corridas, à des concerts d’artistes confirmés (qui aiment beaucoup l’acoustique de ce lieu)  et à des spectacles de reconstitution historique de l’époque romaine ( 2h30 de spectacle).

Nîmes est aussi la ville la plus chaude de France et l’été 2019 la température y a atteint 49º.

Les deux traditions les plus importantes de cette ville sont les taureaux et les quatre ferias: la feria de mai, la feria du vin en septembre, la feria du riz en octubre et la feria d’hiver en février. Elles mobilisent totalement la ville et tout le monde est là pour faire la fête, même ceux qui n’aiment pas les taureaux.

En ce qui concerne la religion, il est à signaler que l’empreinte protestante est très forte en Camargue.

Petite particularité: Les Camarguais prononcent souvent le “s” final des mots, par exemple le “s” de moins ou de tandis que.

Pour terminer, voici une proposition de circuit touristique que nous a préparé Mickaël, pour ne rien rater de cette belle région.

Premier jour

Vous pourrez très bientôt aller à Montpellier en avion car Transavia va faire des vols directs Madrid-Montpellier. Sinon, vous pouvez aussi prendre le train. Ensuite, vous pouvez louer une voiture pour aller à Aigues-Mortes, et là, sur la place Saint-Louis, vous pourrez manger dans un bar à tapas. Aigues-Mortes est entourée de remparts (construits pour se défendre des Arabes) car elle a eu une grande importance dans le passé. C’est là qu’a été signé le traité de paix entre François 1er et Charles Quint. Avant, la ville était au bord de la mer mais l’ensablement a fait que ce n’est plus le cas. Ensuite, vous vistez, en petit train, les salines de la ville et vous verrez les montagnes de sel et comment on le récolte.

Deuxième jour

À Nîmes, vous visitez la ville avec le guide du Routard (ou sinon, prenez une visite guidée). Ne manquez pas les jardins de la Fontaine (faits par les romains) où il y a une énorme piscine avec de grands poissons rouges, des temples et des sculptures romaines. N’oubliez pas de visiter la Maison Carrée (un des temples les mieux conservés du monde romain, dans le centre historique de la ville) et les arènes (avec une visite guidée). À l’époque romaine, le monument pouvait accueillir 24000 spectateurs.

L’après-midi, visitez le Pont du Gard à 20kms de Nîmes. C’est un pont aqueduc, construit par les Romains, à trois niveau et c’est le pont romain le plus haut du monde.

Troisième jour

Vous partirez en voiture pour Arles. Ville pleine d’art et d’histoire et inscrite au Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1981. Il faut y aller le samedi matin pour profiter de son marché provençal, entre 7h et 13h. On y trouve de tout: fruits, légumes, fromages, fleurs, poissons, etc

Enfin, pour visiter, le parc regional, il est recommandé de le faire en 4X4.

Bon voyage et merci Mickaël!

 

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JOËLLE, professeur d’espagnol en Guyane française.

Compte rendu réalisé par Milagro Rodriguez et Enrique Martín– C1- Février 2019

Il y a quelques jours, une jeune professeure d’espagnol, Joëlle,  est venue nous parler de la Guyane française, un DROM (Département et Région d’Outre Mer)  où elle a grandi et où elle travaille actuellement.

Son exposé nous a encouragés à mieux connaître le territoire français, qui est vraiment ample.

La France métropolitaine, la Métropole ou l’Hexagone désignent le territoire continental (sur le continent européen), et les îles qui en sont proches, de l’Océan Atlantique, de la Manche et de la Méditerranée.

Mais il y a aussi la France d’outre-mer.  Il s’agit de différents départements ou territoires  éloignés de la France, les  DROM-COM (les Départements et régions d’outre-mer, qui sont aussi européens,  et les Collectivités d’Outre-Mer).

Ces territoires, plus ou moins grands, se trouvent dans le Pacifique (les COM de Wallis et Futuna et La Polynésie française), dans  l’océan Indien (les DOM de La Réunion et Mayotte), aux Caraïbes (les DROM de La Guadeloupe, La Guyane, La Martinique, Saint Barthélemy et Saint Martin),  dans  l’Atlantique Nord (Saint Pierre-et-Miquelon), dans l’océan Austral et l’océan Indien (les TAAF ou Terres australes et antarctiques françaises).

Parmi les territoires d’outre-mer, il y a aussi une autre collectivité sui generis, la Nouvelle Calédonie et  un territoire spécial, Clipperton, tous deux dans le Pacifique.

La Guyane se trouve en Amérique du Sud,  entre le Brésil à l’est et au sud, et le Surinam à l’ouest. Limitrophe aussi de l’océan Atlantique, la Guyane a une extension de 83.534 km2, dont la plus grande partie, 90%,  appartient à la forêt amazonienne et seulement  10% est habitée.

La Guyane a été une colonie française dès la fin du XVII siècle. La population (à peu près 270.00 habitants)  de la Guyane a des origines très différentes. Il y a une population autochtone et une population africaine dont l’origine vient de l’esclavage des noirs  qui travaillaient dans   la culture de la canne à sucre, du  cacao et du café.

Pour pallier le manque de main-d’œuvre, mais surtout pour débarrasser la métropole d’opposants politiques  et de délinquants, le Second Empire a aussi créé des bagnes en Guyane (à Cayenne). Le centre pénitenciaire était connu comme l’enfer vert. Les prisonniers étaient condamnés aux travaux forcés, peu nourris et se retrouvaient dans des prisons parfois à ciel ouvert. Les rares bagnards qui survivaient à leur peine restaient en Guyanne. Enfant, Joëlle a vu le dernier bagnard, unique mendiant  dans les rues de Cayenne à l’époque

Aujourd’hui la population est une population multiculturelle, issue  de descendants des esclaves (par exemple, elle compte  quelques communautés de Noirs marrons -env. 10 000 personnes-:  Les Noirs marrons sont les descendants d’anciens esclaves surinamiens en rébellion, qui avaient décidé de retourner vivre, comme leurs ancêtres, dans la forêt), de créoles, d’Amérindiens, de Français de la métropole, de chinois et de groupes provenant des anciennes colonies ou d’anciens protectorats français au  Moyen Orient (Liban) et de l’Indochine.

La Guyane est devenue une terre d’accueil et sa population a quadruplé  dans les dernières cinquante années en raison du flux migratoire que  la  misère des pays voisins (Surinam, Brésil, Haïti et la République Dominicaine) a entraîné.  Même si le chômage est le double que dans la  métropole, le système de protection social est « européen »  et sans comparaison avec les pays proches. On trouve également des Péruviens et une petite communauté chilienne. Ces différentes populations qui se côtoient sont très impliquées par ce qui se passe en Guyane.

La Guyane possède un climat équatorial très humide, la température moyenne est de 26 °C. Il y a  une saison humide de décembre à juillet (il pleut 6 mois sur 12) et une période un peu moins humide durant le reste de l’année.

La  principale ressource économique est la base spatiale de Kourou (car tout près de l’équateur) gérée para Arianespace. De là sont  lancées différentes missions spatiales, parmi lesquelles on peut signaler  Ariane 5  (Dès 2020 Ariane 6) , Soyuz, Vega.

(Note des journalistes en herbe: En 1964, le général de Gaulle prend la décision de construire une base spatiale en Guyane, destinée à remplacer la base saharienne située en Algérie.

La position de la Guyane est très favorable pour l’établissement d’un base de lancement parce que l’ ouverture sur l’océan Atlantique autorise toutes les missions spatiales avec des lancements aussi bien vers l’Est (pour l’orbite géostationnaire) que vers le Nord (pour l’orbite polaire) avec un minimum de risques pour les biens et les personnes. La faible densité de population permet, de réserver une surface de 850 km2 , avec 52 km de côtes. La proximité de l’équateur (5,3° N.) permet de bénéficier tout à la fois au maximum de l’effet  dû à la rotation de la Terre (460 m/s) et de la moindre correction d’angle pour l’orbite géostationnaire. Le gain total d’énergie par rapport à Cap Kennedy est de l’ordre de 17 % pour cette orbite.)

Ce secteur est très porteur et cette entreprise, dont les bénéfices sont les plus grands de la Guyane (elle génère 16% du PIB, ), a fait que le pourcentage de l’emploi de ce DROM ait augmenté (elle représente à peu près 12% des emplois, soit 4000 emplois et 26% des recettes fiscales). Ce site est un biotope: les rejets ne sont pas nocifs et on a fêté en début d’année (2019) le centième tir d’Ariane.

Néanmoins, la population native n’est pas aussi contente qu’on pourrait le croire. Le chômage très élevé, les meilleures situations de travail pour les expatriés (les ingénieurs sont surtout recrutés en Europe), les élites, les mauvaises conditions écologiques, les bénéfices qui ne retombent pas sur eux, l’agriculture limitée, toutes ces circonstances ont donné lieu à une frustration dans le peuple. Le problème est qu’il n’y a pas de creuset pour former des ingénieurs spécialisés de l’espace, des structures sur place pour former des techniciens.

La surpopulation et la dépendance de la métropole sont les grands problèmes de la Guyane. Après Arianespace, le principal employeur est l’administration locale. L’exploitation de la forêt, la pêche, l’agriculture (3% du PIB) et le tourisme restent marginaux.  Seul 10% du territpoire est exploité. La forêt fait partie de la forêt amazonnienne qui elle-même fait partie du poumon de la terre.

À différentes époques, il y a eu des révoltes importantes, la dernière en 2017 : un mouvement de grève généralisée pour dénoncer la situation économique du DROM, une des régions les plus en retard au niveau de la santé, de l’éducation, de la sécurité, des structures, de la voirie

Les alternatives au chômage  ne paraissent pas faciles. En 2015, 22% de la population était au chômage (contre 10% en Métropole au même moment).  44% vit en-dessous du seuil de pauvreté (contre 13% en Métropole) avec 500 euros par mois (900 en france). 80% des jeunes (la population est composée de 60% de jeunes) risque de ne jamais pouvoir travailler et ils sont par conséquent très peu motivés.  Peut-être que le tourisme ( mais il faudra travailler à effacer l’image de la Guyane associée au bagne, aux animaux sauvages, etc) et les énergies renouvelables pourraient aider à améliorer les conditions économiques du peuple de la Guyane. Cependant l’energie solaire est peu exploitée et nous n’avons pas d’éoliennes car il y a peu de vent (des vitesses de 40 km/h).

Quant au pétrole ( on en a trouvé au nord de la Guyane) et à l’or, ils peuvent avoir des conséquences écologiques importantes. Souvent les orpailleurs, dont certains sont des clandestins qui viennent d’autres pays, ne respectent pas l’environnement. Les premiers à en souffrir sont les Amérindiens dont l’activité principale est la pêche et dont les  nourrissons naissent parfois avec un handicap. Les orpailleurs travaillent souvent avec, entre autres, du mercure et dans le parc amazonien, on trouve une centaine de villages d’orpailleurs. Ces Amérindiens (à peu près 4 communautés) sont en voie d’extinction.

Un grand merci à Joëlle et à Raul Sanz qui a organisé cette rencontre.

Si vous voulez plus d’informations, vous pouvez aller à la rubrique voyages, où Raúl , proviseur de l’établissement  « Instituto de la Educación Superior Leonardo da Vinci » de Madrid, est allé  dans la perspective d’élaborer un projet Erasmus+ à destination des apprenants de son établissement et d’un lycéede Kourou.

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MENNEL

Texte rédigé par Raúl Sanz-C1.1

Aujourd’hui, notre camarade Monica est venue avec une amie franco-syrienne, qui s’appelle Mennel. Mennel est un prénom arabe, ce qui s’accorde bien avec les origines de son père. Elle est née à Besançon (Ville où sont nés Victor Hugo et les frères Lumière).

À cause de la guerre civile dans son pays, depuis 2010 elle ne peut pas retourner chez ses ancêtres. En Syrie, avant,  il y avait une  tolérance religieuse; on pouvait voir une église chrétienne en face d’une mosquée, par exemple. Damas est une ville moderne mais dans d’autres villes syriennes la vie est un peu différente (on peut voir encore des ânes par les rues). beaucoup de lieux ont été détruits par la guerre. Par exemple, la mosquée de Damas.

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Monica et Mennel se sont connues à Örebro pendant un programme Erasmus. Örebro est une ville suédoise situé à 200 Km, à peu près, à l’ouest de Stockholm.

Mennel est brune, de taille moyenne et avec des yeux noirs. Elle a un beau sourire et un joli accent français quand elle parle espagnol. Elle est en train d’étudier philologie anglaise. Elle n’a pas encore fini son Erasmus parce qu’elle va faire le cours complet alors que Monica a fait un période plus courte et est déjà rentrée en Espagne. Mennel est très contente de vivre à Örebro bien qu’elle préfère habiter à Stockholm à l’avenir pour y travailler parce que c’est la capitale suédoise et là-bas, il y a plus de possibilités.

Il semble qu’elle connaisse bien la culture et la société suédoises. Elle parle positivement de la vie quotidienne : les écoles maternelles organisées comme une maison où les enfants participent à l’organisation des repas, par exemple, et développent leur créativité avec plus de liberté (méthode Montessori) qu’en France. Le gouvernement fournit un accueil aux immigrés syriens, africains ou espagnols mais ils doivent faire un cours de suédois obligatoire ainsi que les étudiants étrangers.

À Örebro, Mannel habite dans le campus où elle et Monica se sont connues. À l’université, les étudiants peuvent utiliser librement les installations, les salles de classe, avec une carte magnétique, même pendant la nuit, pour étudier ou se réunir pour faire un travail.

En conclusion, nous avons passé une journée très intéressante avec l’amie de Monica et nous l’avons invitée pour un autre jour si elle en a l’occasion.

 

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GAËLLE ROBIN

Texte rédigé par Belén García et Beatriz Knaster. C1.1

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Le premier décembre 2015, à 12H15, une jeune femme de taille moyenne, aux cheveux châtain et de très beaux yeux bleus est entrée dans notre classe C1 à l’Institut Français de Madrid, invitée par notre professeur ; c’était la directrice des cours de l’Institut, Gaëlle Robin. Gaëlle a eu la gentillesse de passer une heure avec nous pour converser sur son intéressant parcours professionnel et sur son travail à l’Institut Français depuis trois mois.
Gaëlle est née à Angers (en France) où elle a grandi. Ensuite, elle est allée à Versailles en classes préparatoires aux Grandes Écoles, puis après avoir réussi le concours Sup de Co, à Paris, où elle a terminé ses études, en obtenant en parallèle une licence en lettres modernes à l’Université de la Sorbonne. Elle est ensuite partie au Japon où elle a travaillé pendant cinq ans dans la salle des marchés de la Société Générale. C’est à ce-moment-là que Gaëlle a décidé de bouleverser sa vie professionnelle en devenant professeur de FLE à l’Institut Français de Tokyo. À son retour en France, elle a réussi le concours de l’Education Nationale pour être professeur de Français, d’abord dans un lycée en milieu rural, puis dans une ZEP. Son parcours professionnel se poursuit au Congo, au Lycée Français. Après une deuxième période en France, à Angers et à Rennes, elle a été nommée directrice de l’Institut Français à Londres où elle a travaillé jusqu’à son arrivée à Madrid.
Après sa présentation initiale, que vous pouvez écouter ici,

nous lui avons posé des nombreuses questions.
En ce qui concerne ses loisirs, elle aime la lecture et la peinture (Albert Camus avec son roman « La Peste » l’avait particulièrement touchée au Lycée) et elle nous a demandé des conseils de lecture de livres en espagnol. Elle est sportive et curieuse ; le sens de sa vie, c’est de travailler pour les personnes et dans le domaine de l’éducation, ce qui explique son changement de parcours. Elle aime bien Madrid et apprendre vite l’Espagnol est à présent son objectif. Elle parle aussi le Japonais et l’Anglais.
Gaëlle nous a aussi expliqué plus en détail la nature de son travail à l’Institut, avec une fonction pédagogique mais aussi administrative (organisation des cours, marketing, communication, etc).
Elle s’est montrée intéressée par la proposition d’un étudiant d’introduire des cours de conversations avec moins d’élèves ou la création d’un espace pour faire des échanges avec des Français sans la nécessité d’un professeur. Le problème d’acoustique dans certaines salles a été évoqué et Gaëlle nous a informés de travaux prévus dans les prochains mois dans certaines salles.
Au sujet de l’orthographe française, elle pense que la langue va évoluer et se simplifier pour accompagner les changements de la société française, et qu’il faut garder en tête que la langue reste un moyen de communication.
Gaëlle a répondu avec amabilité à des questions plus personnelles. Cela nous a permis de savoir comment elle gère sa vie nomade avec son mari et trois jeunes enfants, comment elle doit équilibrer sa vie professionnelle et sa vie privée et surveiller l’adaptation de sa famille à chaque endroit. Mais il n’y a pas eu pour elle de lieux difficiles pour vivre car elle a une grande capacité à oublier ce qui peut être négatif. Elle aime vivre en France et en dehors de la France. Elle nous a d’ailleurs expliqué qu’après des missions dans d’autres pays, elle est obligée de retourner en France pour se recycler car lorsqu’on est à l’étranger, même si on essaye d’être au courant de tout ce qui se passe dans son pays, ce n’est pas facile.

Merci Gaëlle d’être venue.

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JOSE RAMON FERNANDEZ

José Ramón Fernández, est  un célèbre auteur de théâtre, dont la pièce la plus  récente: “Yo soy Don Quijote” vient d’être représentée au « Teatro Español » de Madrid. Ces pièces ont été traduites dans de nombreuses langues dont le français. Il a reçu de nombreux prix dont récemment le Prix National de littérature dramatique.

Il  a eu la gentillesse de venir à notre cours B2-1º

Écoutez tout d’abord cette petite présentation  et n’oubliez pas de cliquer sur les liens en bleu!

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Résumé de l’interview réalisé par Diego Martinez

  • Comment avez-vous commencé à écrire des pièces de théâtre?

 

Quand j’étais enfant, j’ai commencé à écrire comme un jeu. Je me souviens de quelques expériences remarquables, comme par exemple une fois où je suis allé au théâtre avec mes parents voir “Oncle Vania” de Chekhov, mise en scène de William Layton, et j’ai aussi eu, ce jour-là, la chance de voir jouer de grands artistes comme Ana Belén, Carlos Lemos, José Pedro Carrión… Puis, j’ai commencé avec un groupe d’amateurs à l’université. Après, j’ai eu la chance d’entrer dans l’administration culturelle du Festival d’Automne – de parler avec Ariane Mnouchkine en 1986 ! –  etc, et après ça, j’ai été complètement introduit dans le monde du théâtre.

 

  • Quelles personnes vous ont marqué ou inspiré le plus dans votre développement personnel et comme auteur?

 

Sans doute, Ernesto Caballero, directeur du Centre Dramatique National, qui a été mon premier maître, et aussi Guillermo Heras, Marco Antonio de la Parra… J’ai eu aussi la chance de rencontrer des metteurs en scène et des dramaturges qui ont travaillé avec moi.  Parmi  les auteurs qui m’ont marqué, il faut souligner Chekhov et Eugene O’Neill (Long voyage du jour à la nuit). J’ai aussi des amis dont j’ai appris beaucoup, comme Juan Mayorga et Jorge Lavelli (voir à la rubrique portrait, de ce blog, la présentation de Jorge Lavelli) avec qui j’ai pu travailler aussi.

Pour moi, le rapport avec les acteurs est aussi très important, et la possibilité d’écouter le public.

 

  • Pourriez-vous nous donner votre opinion sur la situation du théâtre en Espagne par rapport à l’étranger? Vos pièces sont-elles traduites dans plusieurs langues?

 

Mes pièces sont traduites en français – dix pièces, publiées aux Editions de l’Amandier, Paris – en anglais, italien, arabe, polonais, roumain, grec ; en 2013 on va publier quelques-unes de mes pièces en japonais et serbe. Irene Sadowska est la « responsable » de  la traduction en français de mes pièces. En effet, cela dépend souvent d’une personne qui aime une pièce et commence à parler avec un traducteur, un metteur en scène, etc.

Au sujet de la situation du théâtre en Espagne, Je dois dire qu’en France la culture a beaucoup plus de considération et d’importance qu’ici. Avec la crise, par exemple,  certaines mairies qui n’ont pas d’argent,  ne payent pas les compagnies ou alors ne peuvent pas se permettre de les inviter. Nous pourrions perdre une  nouvelle génération de jeunes dramaturges qui ont beaucoup de talent mais qui vont avoir beaucoup de difficultés pour faire des pièces. On va représenter plus de classiques, des pièces qui ont eu du succès à l’étranger  et nous verrons aussi plus de petites productions privées avec peu d’acteurs pour faire baisser les coûts et limiter les risques. C’est dommage. Rappelons ici la citation de Jean Vilar : « Le théâtre est une nourriture aussi indispensable à la vie que le pain et le vin…le théâtre est donc, au premier chef, un service public : Tout comme le gaz, l’eau, l’électricité »

 

 

.      Pourriez-vous nous parler de vos  projets? Et est-ce que vous préférez l’une de vos pièces  plus que les autres?

 

D’habitude, j’aime bien travailler à deux projets à la fois. Ainsi, quand je suis fatigué d’un, je peux changer à l’autre. L’unique exception à cette règle est, précisément, la création de “Yo soy Don Quijote”.

A sujet de mes préférences, je dois dire que toutes mes pièces ont leurs propres qualités, leur propre histoire, et chacune est aimée pour une raison particulière. Mais il y en a 2 que j’aime beaucoup pour ce qu’elles ont signifié : “Nina” (Prix Lope de Vega) que j’ai vu représentée sur différentes scènes, en Espagne, à Paris.

En 1999, “Las Manos” qui a été un succès mais surtout une manière de connaître le public car il y a eu beaucoup de représentations et de conversations avec le public. Un groupe de La Complutense prépare actuellement cette pièce. Ces jeunes avaient 5 ans lorsque la pièce est sortie.

Il y a aussi “La colmena científica” et “La Tierra” qui a eu un grand succès en France et a aussi été représentée en Grèce.

 

  • Merci beaucoup d’être venu à notre classe et de répondre à nos questions.

 

Avec plaisir. Merci à vous. À bientôt.

Vous pouvez maintenant voir et écouter la conférence que José Ramón a présentée lors de la Séance du Cycle Prix Nationaux, le 24 octobre 2012 à La Bibliothèque Nationale de Madrid.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=cBWP1L-48ZM[/youtube]

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NATALIA VERBEKE

Le 1er mars 2012, l’actrice Natalia Verbeke a eu la gentillesse de venir à notre cours B1.1-B1.2 pour nous parler de son dernier film et répondre à nos questions.

Écoutez tout d’abord cette petite présentation.

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Natalia Verbeke et “Les femmes du 6e étage” par  Cristina Muratet.

Natalia Verbeke est venue nous à notre cours le 1er mars pour nous parler de ses films, particulièrement du film “Les femmes du 6eme étage” qu’elle a tourné en France.

Dans ce film, elle joue le rôle de Maria, une jeune fille espagnole qui va à Paris dans les années 60 pour travailler comme femme de ménage.

Natalia nous a dit que tourner en français était une aventure mais lui a aussi donné une nouvelle liberté parce qu’elle est toujours très critique avec son interprétation, mais, en français, elle ne pouvait pas penser si ses mots paraissent naturels ou non. Et comme son personnage était une jeune femme qui doit se débrouiller en français, ça l’a aidée pour la comprendre.

Le tournage a été une bonne expérience et elle s’en souvient comme un de ses tournages préférés, même si elle trouve les acteurs français plus froids que les espagnols. Il était parfois difficile d’avoir des contacts avec l’équipe de tournage mais après quelques jours, les autres espagnoles sont arrivées et l’ambiance a changé.

Elle a dit aussi quelque chose de très intéressant à propos de ses personnages: Elle les choisit différents à sa personnalité parce qu’elle aime vivre dans d’autres vies et, pour ne pas oublier que ses personnages ont d’autres qualités cachées – comme tout le monde – elle choisit un parfum différent pour chacun qui est l’opposé de ce que le personnage montre à l’écran. Pour les femmes puissantes et fortes, elle veut un parfum qui lui fait penser à leur faiblesse. Par exemple, lorsqu’elle a dû interpréter une boxeuse, elle a choisi un parfum doux évoquant une femme fragile, sensible. J’ai trouvé ça fascinant!

Entretien avec Natalia Verbeke  par Fátima Moreno Canelada

Bien que Natalia Verbeke soit une actrice espagnole, je ne connais pas tous ses films.

Elle nous a raconté qu’elle a commencé à jouer il y a longtemps. Son premier film est  « Un buen novio » et quelques années plus tard elle a tourné « El otro lado de la cama » film avec lequel elle a obtenu un grand succès en Espagne.

En 2011, elle a tourné le film « Les femmes du 6ème étage ». Nous avons vu quelques scènes et elle a raconté que travailler avec une  équipe française, c’est génial bien que les français soient  un peu réservés.

Je suis très surprise parce que c’est une personne très extravertie, humble et sympathique.

J’espère que son nouveau film aura un grand succès.

 Natalia Verbeke par Daniel Alvarez.

 

Natalia Verbeke est une actrice de cinéma, jeune et intelligente, qui a déjà joué dans beaucoup de films; elle vient de jouer à Paris dans le film Les femmes du sixième étage. C’est aussi une élève de l’Institut Français de Madrid, et elle a répondu à diverses questions sur le tournage du film, que lui ont posé les élèves de notre groupe B1.2. Elle connaît très bien l´intérieur de ce monde difficile qu’est le tournage des films.

 

Les explications de Natalia m’ont éclairé sur une fausse idée, que j’avais sur le tournage d’un film. Parce que je croyais que le tournage d’un film se faisait dans le même ordre de succession que nous le voyons dans le fauteuil de la salle du cinéma.

 

Petites informations complémentaires.

–         Natalia aime jouer dans  tous les genres de film, mais elle reconnaît que le plus difficile, c’est la comédie.

–          le film Les femmes du sixième étage a été tourné dans un vrai immeuble. A la fin du tournage, les personnes qui ont travaillé pour le film peuvent acheter des objets du tournage. Une sorte de  marché aux puces est organisé.

–         Elle a tourné ce film en même temps que Doctor Mateo et elle devait faire beaucoup de voyages entre Paris, Madrid et les Asturies.

–         Pour son personnage de María, elle nous a aussi expliqué qu’elle a travaillé son personnage depuis la nuque pour montrer à la fois le courage, l’innocence, la fragilité du personnage. La nuque est une partie du corps fragile mais c’est aussi une partie qui soutient avec force la tête. Seul un journaliste à Berlin a évoqué les scènes où la caméra filme ma nuque.

–         Natalia a aussi tourné pour une série française, Jeu de dames, qui sortira en France en septembre 2012 sur France 3.

–    À la question que lui a posée un élève voulant savoir si elle préfère tourner pour le cinéma ou la télé, elle a répondu qu’elle aime les deux. C’est différent. À la télé, il faut être très rapide , donner vite des résultats dans des conditions dures. Au cinéma, le tournage est plus long. Cela laisse la possibilité de se préparer avec plus de temps.

Merci Natalia!

 

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VÉRONIQUE BEUCLER

Le Lundi 27 février 2012, nous avons eu la chance  de passer une heure avec l’écrivaine française Véronique Beucler.  Nous avons parlé de ses romans et de ses voyages.

 

Présentation audio de Véronique Beucler.

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Véronique Beucler a aussi eu la gentillesse de nous faire une lecture de son dernier roman La décadence et autres délices.

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Le résumé de l’interview a été réalisé par Amalia Bueno (B2.1)

Véronique Beucler est une amoureuse du théâtre ; elle aurait aimé être comédienne et entre 16 et 19 ans, elle a fait une école de théâtre à Paris. Ensuite, elle a travaillé comme professeur de théâtre dans  différents  lieux : à Madagascar, en Colombie, au Mexique et actuellement au Lycée Français de Madrid.

Un jour, il y a 9 ans,  elle a eu l’envie d’écrire des romans. Elle nous a parlé des difficultés qui existent pour publier un  roman.  Elle a déjà publié 4 romans et elle nous a parlé de ses livres et à qui ils sont adressés. Par exemple son premier roman, L’amour en page, parle de la maternité et en fait du travail sur la création ; il est  plutôt adressé à ses enfants. Elle a fait un jeu de mot avec « l’amour en cage »  qui est  une fleur, le physalis.

Son deuxième roman, La Berlue, le thème c’est l’écriture.  C’est l’histoire d’un professeur de littérature qui chaque fois qu’elle propose un livre à un éditeur, le voit en librairie sous un autre nom. A ce propos, elle nous a dit qu’elle adore Saramago et nous a parlé de son roman El hombre duplicado (L’Autre comme moi).

Le troisième, Les particules de mon mari sont authentiques, se passe dans le monde de la diplomatie, dans une ville imaginaire des Caraïbes, dans un contexte un peu humoristique.

Son dernier roman, La décadence et autres délices, parle des habitants d’une ville européenne qui découvrent avec horreur qu’un morceau de leur corps a été remplacé par un organe qui ressemble  à celui d’un porc ! Le gouvernement va tenter de cacher l’épidémie. Certains se font opérer.

Pourquoi le cochon ? C’était le moment de la grippe porcine. D’autre part, le cochon  concentre en lui des choses répugnantes et en même temps c’est l’animal qui nous ressemble le plus ; ses organes sont compatibles pour des greffes et par exemple, une greffe dans un arbre, cela donne d’autres fruits.

Et puis une grande violence est faite dans nos sociétés. On nous traite souvent comme des animaux et nous nous comportons comme des animaux. Mais dans le roman cela est dit joyeusement  même si Véronique Beucler est pessimiste et pense qu’on perd de l’humanité dans tous les domaines

Nous avons aussi eu la possibilité d’écouter Véronique nous  lire quelques extraits.

Une étudiante lui a demandé comment elle choisissait les prénoms de ses personnages.

Pour La décadence et autres délices, elle cherchait quelque chose de russe, et elle

avait eu un étudiant sympa qui s’appelait Vladi, donc Vladimir.

Dans Les particules de mon mari sont authentiques, elle avait pensé à Carla, mais cela faisait penser à une autre personne alors elle a changé en Clara.

Dans La berlue, Perrine est un prénom un peu vieux comme son personnage un peu vieillot aussi. Pierre Mérand quant à lui est l’anagramme de Ménard, en référence à Pierre Ménard, auteur du Quichotte de Borges.

 

Nous avons aussi parlé des pays où elle a vécu (À Majorque, en Corse, à Madagascar, en Colombie, au Mexique, à Sarajevo, à Casablanca, à Madrid…). Une des étudiantes lui a demandé quel a été le pays qu’elle avait aimé le plus pour y vivre ; elle nous a dit  que c’était la Bosnie, où elle a passé deux ans ; elle a aimé les gens joyeux, nobles et forts, malgré la tragédie qu’ils ont connue, la vie simple.

Elle nous a dit ce qu’elle aime de l’Espagne, notre contact proche entre les personnes, s’appeler par son prénom, se tutoyer.

Merci Véronique.

 

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SAMI TCHAK

Le mercredi 16 mars, nous avons acceuilli dans notre cours B1.2, l’écrivain togolais  Sami Tchak, qui en  2004, a reçu le Grand prix de littérature d’Afrique noire pour  l’ensemble de son oeuvre et le prix Ahmadou Kourouma en 2007 au salon du livre africain à Genève pour son livre: » Le paradis des chiots ».


Présentation audio de Sami Tchak:

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Le résumé de l’interview a été réalisé par Nuria Vasquez (B1.2)

Sami Tchak (Sadamba Tchakoura), écrivain togolais, a partagé un peu de son temps avec nous  et nous a parlé de son oeuvre littéraire et de sa vision du monde; nous en avons profité pour lui poser quelques questions.

En premier lieu, dans une petite présentation, il nous a raconté un peu de son enfance dans son pays d’origine, le Togo,  son parcours scolaire et universitaire : après une licence de philosophie dans son pays, il a fait un doctorat de Sociologie à la Sorbonne, à Paris, où il habite depuis 1986.  Il est devenu chercheur en sociologie et il a travaillé sur les paysans du Burkina Faso, les femmes en Afrique, le sida et pour ses recherches il a aussi séjourné à Cuba, au Mexique et en Colombie. Maintenant, il se consacre à la littérature.

Actuellement, il habite en France, dans  la banlieue de Paris, mais il voyage souvent, et d’ailleurs il est venu plusieurs fois en Espagne.

Il a un grand intérêt pour l’Amérique Latine et pour ses écrivains.

Nous  lui avons demandé de nous parler de quelques écrivains français et latino-américains, et entre autres il a nommé Céline, Romain Gary, Marguerite Yourcenar, Le Clézio,  etc ainsi que Jorge Luis Borges, Augusto Roa Bastos, Octavio Paz, Vargas Llosa, Gabriela Mistral, Juan Rulfo, Fernando Gallego, etc…avec un petit commentaire pour chacun.

Un étudiant lui a demandé son opinion sur Michel Houellebecq. Sami Tchak a une préférence pour les romans que cet écrivain a écrits quand il était moins connu, comme par exemple « Extension du domaine de la lutte » ou « Les particules élémentaires. » Maintenant, il pense qu’il est un peu obsédé par l’immortalité alors que pour lui, ce qui rend la vie belle, c’est la mort.

Nous lui avons posé des questions sur son expérience en Amérique du Sud, où il a beaucoup voyagé, attiré par la réalité sociale, très dure et controversée de ces pays. Il ne lui semble pas que l’on puisse séparer le passé de ce continent de ce qu’il est devenu aujourd’hui; c’est à dire, il y a un rapport entre les premières civilisations, les conquistadors, la colonisation, l’esclavage (avec l’esclavage, l’histoire de l’Amérique Latine est liée à l’histoire de l’Afrique) et la situation actuelle, dont la violence.

Il se sent personnellement frappé par les difficultés et la violence qu’il y a dans les vies  qu’il expose dans son oeuvre. Par exemple, dans son livre  “Le Paradis des chiots”, il s’agit de la vie des enfants dans la rue, d’un bidonville colombien (même si le nom du pays n’est pas dit), où règnent la violence, la prostitution, et la drogue. Mais il y a toujours aussi en eux des moments d’humanité qui font qu’il se sent proche d’eux. Il a été aussi frappé par les conditions de vie de la minorité noire au Mexique. Aux États-Unis, les lois ont évolué, mais pas dans les pays latino-américains où il y a une ségrégation beaucoup plus grande.

Sa vision du monde est un peu pessimiste, parce qu’il trouve que  l’être humain n’a  changé en rien ; il a toujours les mêmes problèmes et comportements; c’est pour cela, qu’il envisage un avenir sans aucune nouveauté. Ni pire, ni meilleur.

En ce qui concerne la femme, et la possibilité que le monde soit moins violent si elle obtient un pouvoir de décision  plus important , il ne pense pas qu’elle soit différente de l’homme ; c’est un être humain, comme l’homme, qui peut être aussi cruelle que lui.

À la question de savoir si la tradition africaine peut freiner la globalisation dans le continent africain, sa réponse est qu’il ne le croit pas ; pour lui, c’est plutôt une question de temps et d’histoires de colonisations qui ont fait  que ce continent est arrivé un peu en retard dans l’histoire occidentale. Le continent africain est né sous la domination et a évolué toujours dominé; il est passé d’un maître à un autre.

Un étudiant lui a demandé son avis sur la situation actuelle du sida en Afrique ; Sami Tchak a écrit un livre sur le sida en Afrique et il considère que la situation est très compliquée, en plus, aggravée dans certains pays où il semble qu’il y ait peu de précautions. Depuis l’apparition de la maladie, il y a eu beaucoup de personnes contaminées, mais aujourd’hui la situation est plus stationnaire et malgré la présence de ce fléau et pas de vrai progrès dans les soins, le continent parvient à progresser sur le plan démographique.

Il remarque qu’il y a une autre maladie aussi grave que le sida, le paludisme, avec un taux annuel de mortalité élevé (le paludisme tue plus que le sida), et qui touche surtout  l’Afrique; ce qui fait que ce problème soit moins perçu en Occident même si chaque année, le nombre de morts augmente.

Finalement,  il nous a expliqué comment  sa relation avec  différentes associations universitaires qui, par exemple, aident au Mexique les enfants de la rue, lui a permis de prendre connaissance de la réalité sociale, la plus dure et aussi dangereuse pour lui-même: “J’ai pu sentir le danger de ce qui pouvait m’arriver, mais quand on est là, on l’oublie”. Il sent la nécessité de vivre ça, s’il va écrire sur ce thème, de se trouver dans ce monde parfois violent mais vivant où tous les sentiments sont très forts, même l’amour. Cela le conduit vers un enrichissement personnel et une meilleure connaissance de lui-même, de connaître ses limites,  et de trouver le moyen pour ne pas basculer de l’autre côté dans ces situations-là, même si on peut être fasciné.

Il cite à ce propos son roman « Filles de Mexico ». Il évoque aussi le cas d’un cinéaste qui a réalisé un documentaire sur la violence au Guatemala et qui a été assassiné là-bas en plein jour. Dans certains endroits, le danger est permanent et il faut être très prudent, mais la vie est un risque.

Un grand merci à Sami Tchak.

 

Vous pouvez maintenant, si vous le désirer, écouter l’interview intégrale de Sami Tchak.

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Publications de Sami Tchak

Signé Sami Tchak.

Romans:

  • Place des Fêtes, 2001, Paris, Gallimard (traduit en allemand et en espagnol)
  • Hermina, 2003, Paris, Gallimard
  • La Fête des masques, 2004, Paris, Gallimard (traduit en italien : La festa delle maschere, Morellini, 2005)
  • Le Paradis des chiots, 2006, Paris, Mercure de France
  • Filles de Mexico, 2008, Mercure de France

Essais :

  • La Sexualité féminine en Afrique, 1999, Paris, L’Harmattan
  • La Prostitution à Cuba, 1999, Paris, L’Harmattan
  • L’Afrique à l’épreuve du sida, 2000, Paris, L’Harmattan

Signé Sadamba TCHA-KOURA

  • Femme infidèle, roman, 1988, Lomé, Nouvelles Editions Africaines
  • Formation d’une élite paysanne au Burkina Faso, essai, 1995, Paris, L’Harmattan

 

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SERGE FOHR

Le mercredi 26 janvier, nous avons accueilli l’ancien directeur de l’Institut, M. Serge Fohr, dans notre classe du groupe B1.1- B1.2 de Patricia.

M.Serge Fohr, consultant pour le Secrétariat Général ibéro-américain.

mp3 interview Serge Fohr

D’abord, M. Fohr s’est présenté et nous a expliqué qu’il a travaillé à l’Institut Français de Madrid pendant trois ans, de 2007 à 2010.Il a aussi travaillé en Amérique Latine et au Portugal. Il est spécialisé en  littérature latino-américaine ainsi que dans les relations culturelles internationales. Pour M. Fohr, les relations culturelles sont le fil conducteur dans les relations entre les pays. Il a beaucoup travaillé sur les relations culturelles entre la France et l’Espagne. Ces relations ont toujours été importantes et il a donné comme exemple le fait que la première traduction du livre « Don Quichotte de la Manche » a été réalisée en français, avec un grand succès, et la France est l’un des pays au monde qui a le plus de traductions de cette œuvre. Un autre exemple est la figure de Dom Juan dans le théâtre français, directement inspirée de Tirso de Molina.

Maintenant, M.Fohr travaille comme consultant pour le Secrétariat Général ibéro-américain

(La SEGIB)   présidé par M. Enrique Iglesias. C’est une organisation chargée des relations culturelles entre L’Espagne et Le Portugal et les vingt pays ibéro-américains et qui, entre autres, organise les Sommets ibéro-américains des Chefs d’ État et de Gouvernement. Ce sont des réunions annuelles qui rassemblent la plupart des chefs d États d’Amérique latine et de la péninsule ibérique.

La France est membre observateur du Secrétariat Général ibéro-américain depuis 3 mois. D’une part, parce que l’image de la France en Amérique Latine, c’est la culture. Au  19e siècle, et grâce à la Constitution de Cadix et le mouvement libéral dans les colonies ibéro-américaines, la France a servi de modèle pour beaucoup de secteurs en Amérique Latine (administration, architecture, culture. Par exemple, les jardins de Buenos-Aires avec des sculptures de Rodin et de Camille Claudel). D’autre part, aujourd’hui, La France  peut rallier les autres pays d’Europe pour s’intéresser aussi à l’actualité des pays ibéro-américains qui sont les seuls pays qui n’ont pas trop souffert de la crise financière et qui se trouvent  en pleine croissance économique avec  la Chine et l’Inde. Malgré des problèmes d’inégalités, de pauvreté, de violence, ils peuvent nous donner des leçons pour beaucoup de choses. C’est un moment propice pour le rapprochement.

À la  question de  l’usage futur de la langue française en Europe, M. Fohr a dit que c’est difficile de répondre. Pour ce qui est des  langues, selon M. Fohr, il faut séparer les raisons politiques et historiques de la raison culturelle. D’une  part, le français a perdu son influence par rapport  à l’anglais, mais d’autre part, c’est encore une référence culturelle et la langue du monde diplomatique. Le chinois et l’arabe sont certainement des langues qui gagnent en importance ainsi que l’espagnol qui est parlé par plus de personnes sur le continent américain qu’en Espagne. Ce qui est clair c’est que, pour les espagnols le français est plus facile à apprendre que le Chinois ou l’Arabe. Pour les Espagnols, la langue française est une langue proche qui leur permet de mieux connaître leur propre langue – c’est réciproque bien entendu pour les Français – et d’autre part, l’augmentation des échanges entre l’Espagne et la France font que le français va devenir nécessaire pour beaucoup d’Espagnols.

À la question sur la principale mission de l’Institut Français et la nomination de son Directeur, M. Fohr a commenté que l’Institut a pour mission de  diffuser la langue et la culture française qui comprend la musique, le cinéma et la danse entre autres choses. La nomination du Directeur est décidée par une Commission du Ministère de l’Éducation Nationale selon les qualifications et le curriculum des candidats.

Un étudiant a demandé à M. Fohr ce qu’il préfère de l’Espagne ; il a commenté qu’il est marié avec une femme espagnole et il habite à Madrid depuis huit ans pour des raisons professionnelles mais il a beaucoup séjourné en Espagne depuis 35 ans, et il considère que ce pays est le pays d’Europe qui a le plus avancé depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Il considère que l’Espagne est le pays d’Europe le plus agréable pour vivre. Les espagnols savent profiter de la vie. Sa ville préférée est San Sébastian. Il connaît bien aussi Bilbao qui a beaucoup changé depuis 30 ans.  Les régions qu’il aime beaucoup sont L’Extrémadure  et La Navarre. À propos du Pays Basque, il nous a signalé qu’un nouvel Institut Français allait être inauguré à Bilbao.

Puis M. Fohr nous a parlé du cinéma, un patrimoine protégé en France, surtout depuis les mesures prises par Jack Lang (qui a été ministre de la culture). Les salles sont obligées de diffuser un quota de 40% de films français. Malgré la globalisation,  le cinéma français  résiste très bien à la pression du cinéma américain. Le public français aime beaucoup son cinéma qui a de beaux films, comme le film « Des hommes et des dieux » inspiré de la vie des moines de Tibhirine en Algérie  jusqu’à leur enlèvement et leur assassinat en 1996. M. Fohr nous a recommandé les salles du cinéma  Verdi à Madrid pour voir des films français en version originale.

À la question sur  la différence entre l’Institut Français et l’Alliance Française, M. Fohr nous a expliqué que l’Institut Français est une institution officielle du Ministère des Affaires Étrangères  et que l’Alliance Française est une association privée de droit local reconnue par le Ministère.

M. Fohr nous a rappelé que l’Institut français n’est pas un Institut virtuel et que grâce à nous, les élèves, il  existe et reste en vie.

Nous remercions M. Serge Fohr d’être venu à notre cours.

Compte-rendu réalisé par Ursel Ranninger-B1 le 26 janvier 2011.

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PASCAL PICARD

Aujourd’hui, mardi 9 mars 2010, nous avons eu un invité dans notre classe. C’était Pascal Picard du département de la comptabilité.


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Pascal nous a beaucoup parlé de son travail et de sa vie. C’estlui qui s’occupe des paiements des cours et des examens.  Il  travaille depuis 7 ans à L’institut Français et il y a vingt ans qu’il vit en Espagne. Il est marié avec une espagnole.

Avant de venir en Espagne, il est allé pendant un an au Mali, en Afrique. Un pays  à cheval entre l’Afrique noire et le Maghreb. Là-bas, il a fait son service national, en travaillant pour des entreprises françaises. Il pense que le Mali est un pays très intéressant : c’est un pays francophone où, dans les villes les plus grandes,  les gens parlent Français, mais dans les villages, ce sont les personnes qui ont fait des études qui parlent Français. Pascal a vu beaucoup de choses au Mali, parmi lesquelles, des « troupes » de singes et aussi un hippopotame dans un fleuve.

Il nous a aussi parlé de Miquel Barceló qui vit en alternance à Majorque, à Paris et au Mali, sur la falaise de Bandiagara (pays dogon).

Il a passé ses dernières vacances à Athènes en Grèce avec sa femme. C’était la seconde fois qu’il y allait mais la première fois avec sa femme. Ils ont visité le nouveau musée de l’Acropole, qui a été dessiné par Calatrava, le célèbre architecte Espagnol. Ils ont vu beaucoup d’échafaudages autour des vestiges archéologiques.

Enfin, Pascal nous a raconté que L’Institut Français de Madrid est l’un des plus grands du monde. Presque cent personnes y travaillent et il y a plus ou moins 4000 cours vendus chaque année plus 1000 cours dans les entreprises et les ministères pour lesquels des professeurs vont en dehors du centre pour faire cours. Les salaires sont la dépense la plus grande et le bâtiment appartient à l’État français.

Nous avons passé un bon moment avec lui. Merci !

N.B. la nouvelle gare TGV Satolas de Lyon est aussi une réalisation de Calatrava.

De notre envoyée spéciale  Lynne Sharrock.(2010)

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MARIE-LAURE RIEU-MILLÁN

 

Le jeudi 11 mars, nous avons invité Marie-Laure Rieu-Millán, une amie de notre professeur, Patricia.

Marie-Laure est née à Paris et elle habite en Espagne depuis 35 ans. Elle est à la retraite depuis 4 mois.

Elle a travaillé un an au Lycée français, elle a travaillé aussi à l’Institut Français, puis à l’Université de Toulouse comme professeur d’espagnol pour les étudiants de Licence L.C.E. (langue et civilisation espagnoles et hispano-américaines) et les étudiants de licence L.E.A. (langues étrangères appliquées). L’Université de Toulouse a une antenne à l’Institut Français et les étudiants français viennent ici étudier l’espagnol.

Marie-Laure a aussi été chercheur à La Casa de Velázquez , pendant 3 ans, pour préparer sa thèse. La Casa de Velázquez est une institution française, située sur le campus de l’Université Complutense.

C’est un centre de prestige qui accueille des chercheurs français en littérature, histoire, géographie, et dans divers domaines artistiques (sculpture, musique, peinture, cinéma). Ces chercheurs préparent leur thèse sur l’Espagne et l’Amérique de l’époque espagnole.

Pour étudier là, il y a seulement 15 places et les bourses sont maintenant attribuées pour 3 ans (avant 2).

Merci Marie-Laure

De notre envoyée spéciale Adelaida Valles. (2010)

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JEAN CROIZT VIALLET

Le mardi 16 mars, Jean Croizat-Viallet est venu à notre cours de français pour parler avec nous.


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Jean est né à Saint-Omer, dans les Flandres françaises. Ses origines sont très diverses : sa famille paternelle est deSavoie et du Dauphiné ; il a des ancêtres à Chambéry. (Un de ses ancêtres, au XVIIIº siècle, vivait  dans le village le plus haut de France, Saint-Véran) et aussi en Champagne (dans la région de Troyes). Il a vécu 17 ans en Champagne et il adore le champagne, spécialement celui d’un petit producteur.

Sa famille maternelle est d’une petite vallée du sud, dans les Pyrénées, La Soule, une ancienne province basque.

On peut dire que c’est un français de pure souche.

Ses parents étaient professeurs de l’Éducation Nationale et comme beaucoup de professeurs, au début, ils ont été nommés loin de chez eux, à Saint-Omer.

Jean a passé son bac à Troyes et il a fait ses études supérieures de Lettres Classiques, à Paris : il a passé 5 ans à Paris et il a vécu dans une chambre d’étudiant dans le 5º arrondissement, près de la rue Saint-Jacques. À Paris il a de bons et de mauvais souvenirs. Mauvais parce que c’était très dur et très bons parce que c’était une vie très riche : beaucoup de livres, de musées, de films…

Là, il a appris le goût et le respect pour la langue française.

Il a fait le service national en Espagne. Il a rencontré sa femme à Madrid et il n’a plus quitté l’Espagne. Il s’est marié avec une Espagnole et il a deux filles qui sont franco-espagnoles.

Jean vit à Madrid depuis 23 ans. Il aime le soleil et la lumière de l’Espagne. Il est professeur de l’Université de Toulouse et responsable de son antenne à Madrid. Il visite la France pendant ses vacances.

Merci Jean.

De notre envoyée spéciale Carmen Cordero. (2010)

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AGNES BAGARRE

Vingt minutes avec Agnès Bagarre.

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Agnès est née à Aix en Provence, une jolie ville dans le sud de la France. Elle est mariée avec un madrilène et elle est enceinte d’une petite fille. Elle habite à Madrid depuis 11 ans.

Actuellement, elle travaille à l’Institut Français de Madrid et elle est responsable de la communication et du marketing. Elle fait du matériel d’information, de publicité et de promotion.

Elle organise aussi, avec d’autres partenaires,  des événements et la participation à des salons comme Aula et Fitur, pour promouvoir la langue française. Enfin, elle a une dernière responsabilité qui est de promouvoir les séjours dans les pays francophonescomme la France, Le Canada, la Suisse ou la Belgique, pour étudier le français et pour avoir une expérience différente et internationale.

Elle aime beaucoup la ville où elle est née, Aix en Provence, parce que c’est une ville très jolie et historique. C’est la ville de Paul Cézanne. En 2006, une grande exposition a été organisée pour le centenaire de sa mort. Elle aime aussi toute la Provence, où il y a d’autres villes très intéressantes comme Arles et Nîmes et Orange avec beaucoup de culture, de festivals (comme le festival d’art lyrique), de traditions, de vestiges romains.

Elle aime aussi le vin de la région, le vin de dénomination d’origine Côte de Provence. Le vin rosé de Provence est très connu. à Aix, il y a un vin qui s’appelle Côte Ste-Victoire(Cf. La montagne Sainte -Victoire peinte par Cézanne)

Agnès aime aussi la gastronomie et la cuisine espagnole. Elle pense que c’est une cuisine très variée et bonne.

Merci Agnès.

De notre envoyé spécial Fernando Martinez . (2010)

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ANNICK PIERSON

20 minutes avec Annick Pierson.

Suivant le programme préparé par notre professeur, Patricia, le mardi 23 mars, nous avons accueilli Annick Pierson, professeur à L’Institut et responsable en Espagne des examens officiels de français.

D’abord, elle s’est présentée et nous a expliqué que son prénom est d’origine bretonne et que la Bretagne est une région nord-ouest de la France. Elle est née à Paris mais elle a grandi à Grenoble, ville du sud-est, dans les Alpes, près de la Suisse. C’est pour ça qu’elle aime faire du ski depuis très petite.

Il y des stations de ski très proches de Grenoble, à 8, 10, 15 kms. Un peu plus loin, se trouvent les célèbres stations de L’Alpe d’Huez et les Deux Alpes. (À l’Alpe d’Huez, ne manquez pas le magnifique orgue de l’église Notre-Dame des Neiges)

Puis elle nous a parlé des différents niveaux de connaissance de la langue française que le ministère de l’Éducation reconnaît aux étrangers avec le DELF (diplôme d’études en langue française) et le DALF (Diplôme approfondi de langue française). Le DELF a quatre niveaux: A1, A2, B1, B2; et le DALF en a deux: C1, C2.

Elle nous a dit que le niveau demandé pour solliciter la nationalité française est le A1.1.  On demande aussi certaines connaissances des valeurs de la république française.

Elle nous a commenté aussi que les examens pour tous les niveaux ont quatre épreuves: compréhension orale et écrite et expression orale et écrite.

Nous remercions Annick d’être venue à notre classe et d’avoir visité notre blog. À bientôt.

De notre envoyé spécial Ovidio Gonzalez. (2010)

Annick nous a donné quelques photos de Grenoble.


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PHILIPPE GANDET.

Philippe Gandet est le directeur de l’école  Vatel de Madrid. Il a travaillé toute sa vie dans l’hôtellerie ; d’abord, il a travaillé dans des hôtels et des écoles hôtelières et maintenant il dirige l’école  Vatel à Madrid.

Il nous a parlé surtout de cette école hôtelière où il travaille. Voici ce qu’il nous a raconté :

Vatel était le nom d’un cuisinier qui travaillait sous Louis XIV. Il nous a recommandé de voir le film  sur Vatel qui est à la médiathèque de l’Institut.

L’école Vatel est une organisation hôtelière qui existe depuis 30 ans. La première école a été fondée  à Lyon en 1981. Il y a 25 écoles réparties dans  le monde, dans les 4 continents ; Moscou, Bangkok, Los Angeles, l’Île Maurice, etc…  Vatel Madrid a ouvert en Octobre 2009 et se trouve à l’Institut Français.

Vatel a deux programmes,

–         Manager en hôtellerie internationale (3 ans).

–         Directeur d’hôtellerie internationale (5 ans- MBA)

À Vatel, pour se former, les élèves passent par tous les départements d’un hôtel ;  femme de chambre, cuisines, réception, restaurant, etc. Ils ont  aussi des matières de gestion, marketing, informatique) et, très important, des langues. Quand les élèves terminent leur formation, ils doivent parler parfaitement l’anglais et le français.

À Vatel Madrid, les cours sont  en espagnol. Aujourd’hui Vatel a, en première année, 18 élèves qui ont entre 18 et 24 ans. Il s’agit de la première promotion.  60% sont espagnols et les autres viennent de France, d’Italie, du Maroc…

Pour rentrer à l’école Vatel de Madrid, il faut le « Bachillerato » avec « Selectividad » (le bac)  et passer un examen d’entrée à Vatel (culture générale, anglais, mathématiques). Il y a aussi un entretien   pour voir la motivation de l’élève.

La formation à Vatel est basée sur deux valeurs :

– Des valeurs professionnelles authentiques et modernes : savoir cuisiner, servir, recevoir de clients, etc.

– Vatel forme aussi des attitudes de professionnalisme ; les élèves ont un uniforme. Les garçons doivent être rasés et porter une cravate. Ils doivent être ponctuels.

Il y a aujourd’hui en Espagne une demande très forte de bons professionnels.

Philippe Gandet adore son travail et ce qu’il préfère c’est voir quelqu’un grandir personnellement et professionnellement.

Merci Philippe.

De notre envoyée spéciale María del Corro. (2010)

Et maintenant, visionnez la bande-annonce du film Vatel.

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x8h690_vatel-bande-annonce-fr_shortfilms[/dailymotion]

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PHILIPPE GUILLIEN,  Directeur des cours de l’Institut Français.



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Aujourd’hui, nous avons eu un invité dans notre classe.  Monsieur Philippe Guillien est venu nous voir et  a répondu à quelques-unes de nos questions.

Il travaille à l’Institut Français depuis septembre 2007 et il s’ occupe de la direction des cours. Avant, il travaillait en Grèce, à Athènes à l’Institut Français où il coordonnait les cours et les examens.  Il nous a dit que la Grèce et l’Espagne sont des pays qui se ressemblent ; tous les deux sont au Sud de l’Europe, au bord de la Méditerranée sauf qu’il n’y a pas de mer à Madrid. Athènes lui plaisait parce que la Grèce est un pays fabuleux mais il aime aussi  beaucoup  Madrid pour sa vie culturelle et pour les Espagnols en général avec qui les rapports sont faciles. Il parle un peu Grec, peut-être le niveau A2.1 qui est presque pareil à notre niveau de Français !

M. Guillien est né en Angoulême, il a fait ses études à Poitiers et ensuite à Paris. Avant de travailler à l’étranger,  il était professeur d’Anglais.

Le travail du Directeur des cours c’est une fonction d’encadrement des  enseignants,  d’organisation des cours et réfléchir à de nouveaux produits de formation. La gestion est importante avec 4000 inscriptions annuelles et plus de mille  cours extérieurs.  Il a aussi une part des  responsabilités budgétaires, financières, pédagogiques (Il y a beaucoup de professeurs), de marketing, publicité, communication, faire connaître l’Institut, coopérer avec des établissements espagnols comme les universités, les lycées et collèges, spécialement les sections bilingues. C’est lui qui a proposé le concept d’étudier le français pour faire la différence : Ils ont travaillé avec une agence de communication et c’est une équipe de l’Institut qui a proposé le slogan« desmárcate, estudia francés »; il croit que pouvoir parler français peut être un plus.

C’est un fan de la gastronomie espagnole traditionnelle, en particulier le jambon espagnol mais il connaît mal la cuisine moderne espagnole. Il aime beaucoup le vin en général. Le Ribera del Duero, et le vin Toro . Monsieur Guillien est très content d’être en Espagne.

Après,  il nous a posé  quelques questions et nous avons pratiqué en parlant Français avec lui.

Merci Philippe.

De notre envoyée spéciale Lynne Sharrock. (2010)

Si vous allez à Angoulême, ne manquez pas son festival de la bande-dessinée.

Et à Poitiers, n’oubliez pas d’aller au Futuroscope.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=BPO7mFuZGhc&feature=related[/youtube]

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ABDOU BELARBI

Le jour est arrivé. Aujourd´hui 22 Avril nous avons eu un invité spécial. Il arrive en courant… « Le transport est impossible, pardon… »

Il s´appelle  Abdou Belarbi et il est de  Merzouga, au Maroc, près de la frontière avec l’Algérie ». Il est touareg.Son village est célèbre pour ses dunes, il est dans le désert. Son village a beaucoup changé. Avant, il n’y avait pas de rues. La première route a été faite en 1914 par les Français. (Après  sa visite, il m´ a dit qu´il a le sable du désert dans les veines «  je suis TOUAREG plus qu’autre chose ! ». Mais sa curiosité et d´autres raisons ont fait qu´il est allé vers différents pays pour travailler.

Actuellement, il travaille à la cafétéria de l´Institut Français de Madrid.

 

Il est marié et sa femme est à Merzouga, donc c’est clair que c’est là qu’il passe ses vacances : Toute sa famille est là-bas. Mais aussi il veut aussi aller en Égypte et une fois dans la vie à La Mecque (c´est le Hajj) alors il sera un Hâj (ou hâjjî). Pour aller dans le déset, il conseille le printemps ou l’automne. L’hiver, il peut faire 25º le jour et -5º la nuit.

Il parle un peu allemand, anglais et très bien le français et espagnol (pas berbère), mais il ne peut pas dire dans quelle langue  il rêve. Pour lui, on doit être de la terre. Si on est à Madrid, alors on est de Madrid. On doit être ouvert, pas trop resté attaché au passé.

Il nous a dit que quelqu’un qui veut étudier l’Arabe peut aller à la Maison Arabe, Alcalá, 62.

On dit qu´Abdou est très bon cuisinier et  il nous a donné la recette du poulet aux raisins avec des pignons … Pour une fois, dans le blog, l´andouillette n´est pas la protagoniste !!

Il  a donné aussi des adresses des meilleurs restaurants marocains à Madrid.

Pour finir, je dirai qu´il est très sympa et pendant les 20 minutes ave lui, il n´y a pas eu besoin  de lui  poser des questions. Il a suffi de dire des choses du Maroc  pour le convertir en ambassadeur et guide de son pays.

Shukran Abdou !   Besalamah !

Merci beaucoup Abdou.  À bientôt.

De notre envoyé spécial José Gutiérrez (F. Compte) (2010)


Recette du poulet aux raisins secs (plat préféré d’Abdou):

Ingrédients : 1 kilo de poulet (pattes et cuisses sans la peau et sans les os), 2 oignons, 200g de raisins secs, des pignons, du poivre, du sel, de la cannelle, de la noix de muscade.

Mettre les raisins secs dans de l’eau chaude car ils doivent gonfler.

Faire dorer les oignons (coupés) et le poulet, dans l’huile, de 5 à 10 minutes. Ajoutez le sel, le poivre, la cannelle et la noix de muscade.

Puis ajouter un demi verre d’eau et laisser 35 minutes environ à feu normal.

Ajoutez les raisins secs.

Faire dorer les pignons.

Les mettre chauds sur le poulet au moment de servir

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AUDREY MARCOUILLER

 


 

Le jeudi 29 avril, nous avons eu le plaisir d’avoir la visite de Audrey Marcouiller. Un nom très joli. Sa mère lui a donné ce nom parce qu’elle admirait l’actrice Audrey Hepburn  pour son style et sa beauté.

Actuellement, elle travaille à l’Institut Français, pour les cours à distance, au département multimédia avec Alix Creuzé, qui est la responsable (et qui l’autre jour nous a fait une visite).Ces cours sont pour les personnes qui veulent étudier le Français mais ne peuvent pas assister physiquement aux cours. Ils l’apprennent avec  l’ordinateur, avec des exercices et avec un professeur tuteur, par visio-conférence, avec Skype, une fois par semaine. Le professeur et l’élève ont ainsi un contact qui n’est pas  physique mais il y a cependant une relation affective.

Elle est aussi professeure présentielle à l’université Complutense au Centre Supérieur de Langue Moderne. Il y a là-bas des élèves de toutes les nationalités et de toutes les filières.

Elle est de Saintes (près de La Rochelle) une petite ville des  Charentes Maritimes (Découvrez cette région en 5 minutes avec cette vidéo) pas très loin de Cognac

Les spécialités  gastronomiques de cette région de France sont: « L’éclade de moules«  (visionnez aussi cette vidéo qui vous explique comment réaliser cette cuisson particulière des moules), « les huîtres », en particulier celles de Marennes Oléron.On peut en acheter au marché San Miguel de Madrid, mais plus chères qu’en France. Pour elle, les meilleures sont les fines de claire. La boisson  typique est « le Pineau des Charentes ». (La base utilisée pour faire le Cognac). Plus licoreux que le cognac, il se boit en apéritif.

Avant de venir en Espagne, elle a vécu dans les Antilles françaises, précisément dans l’île de Saint-Martin, pendant cinq ans.

Elle est allée là-bas quand elle avait 22 ans, par aventure avec une amie. D’abord, elle a passé un an en Martinique La Guadeloupe puis elle est allée à Saint-Martin. Cette île reliée administrativement à est très petite ; la plus petite île du monde où il y a deux nationalités : au nord, les Français et au sud, les Hollandais. Dans cette île, on parle plusieurs  langues: Français, Anglais, Hollandais et Espagnol et Créole bien sûr. Son aéroport est l’un des plus petits du monde. (vidéo des atterrissages)

Il y a 36 magnifiques plages, de sable blanc.

À cause d’une certaine insécurité grandissante,  elle a préféré partir au bout de 5 ans.

Audrey est en Espagne depuis 9 ans.

Merci Audrey.

De notre envoyée spéciale Ana Gomez. (2010)

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ROSA SALESNE BLANCO



Rosa est la responsable de la médiathèque de l’Institut Français de Madrid. Nous avons parlé avec elle 15 minutes et elle nous a raconté un peu de l’hitoire de sa vie:

Elle est née à Caen, en Normandie. Caen est une ville du nord-ouest, dans le Calvados et elle est située à deux heures de Paris et à 15 kilomètres de la mer. C’est une ville universitaire (de 120 000 habitants) qu’elle aime mais il y a un problème pour elle: à Caen, il pleut trop! On appelle Caen la ville aux cent clochers car il y a beaucoup d’églises.

C’est aussi la ville de Guillaume le Conquérant (11º siècle) qui s’était emparé de la couronne d’Angleterre.

Découvrez en images  la biographie de Guillaume le Conquérant.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=gdfuyWvwpjk&feature=related[/youtube]

La ville de Caen, sur la ligne de front, au moment du débarquement, a été détruite  à 70%  (2º guerre mondiale). Elle  a été reconstruite et a complètement changé,  mais les monuments et le château de Guillaume le Conquérant ont été épargnés.

Rosa travaille à la médiathèque de l’Institut depuis 2008 et elle a une équipe de 4 bibliothécaires.

Avant de venir à Madrid, elle a travaillé dans la bibliothèque d’une université parisienne, Paris III (La Sorbonne Nouvelle). Avant, elle a travaillé à l’Université ParisVIII (ancienne université de Vincennes où beaucoup d’intellectuels ont enseigné, comme Gilles Deleuze ou Jacques Lacan).

Son mari a travaillé dans le domaine du théatre et elle a deux enfants.

La spécialité gasrtonomique de Caen, ce sont les tripes, et pour boire le cidre et le Calvados. (Il y a beaucoup de pommiers en Normandie). Le Calvados est très fort. Quand on en boit, on pleure.

Elle est très contente à Madrid. Elle aime cette ville pour son ciel et sa lumère.

Elle aime le « pote gallego », le « cocido madrileño », le « turrón » et aussi le « roscón de reyes ».

Merci Rosa!

De notre envoyé spécial Fernando Martinez. (2010)

 

Et n’oubliez pas d’aller au Mont Saint-Michel.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=QbBLkFh7pf0&feature=related[/youtube]

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