La visite de Pompéi : un moment hors du temps

Lors de notre voyage en Campanie, région du Sud de l’Italie connue pour ses littoraux ainsi que ses vestiges, nous avons eu l’occasion de faire la découverte de nombreux lieux, tous empreints d’une atmosphère particulière et riches de leur histoire . Cependant, la partie de notre séjour qui nous a le plus touchées reste certainement la visite de l’emblématique ville de Pompéi.

Ensevelie sous les cendres il y a de cela presque deux millénaires (plus précisément aux alentours de l’an 79 avant J-C) suite à l’éruption du Vésuve, c’est seulement lors du XVIIème siècle qu’elle sera redécouverte. A ce jour, près de deux tiers de la cité ont été mis au jour, laissant place à des suppositions quant à l’aspect du reste de cette dernière. Lorsque nous nous y sommes rendues, la première émotion qui s’est emparée de nous a été la surprise : en effet, le fait de pouvoir serpenter à travers les ruelles d’une ville que nous avons tant étudiée au cours de notre scolarité et vue dans nos manuels nous semblait presque familier. De surcroît, les lieux ont extrêmement bien conservés grâce à l’épaisse couche de cendres qui les a recouverts durant plusieurs siècles et il était aisé de se projeter en son sein, de s’imaginer la vies de ses habitants lors de son apogée. Cette atmosphère intemporelle bien que légèrement déconcertante dans un premier temps, nous a permis de nous projeter dans cette ville antique.

Par ailleurs, bien que celle-ci abrite une grande quantité de bâtiments, l’un d’entre eux nous est tout particulièrement resté en mémoire : la Maison du Faune. Il s’agit de l’une des plus vastes résidences de Pompéi, puisqu’elle s’étend sur une insula entière, c’est-à-dire un quartier entouré par quatre rues. En son centre, se trouve un atrium (cour rectangulaire à ciel ouvert) au sein duquel est placé un impluvium (bassin servant à recueillir l’eau de pluie). C’est dans ce bassin que trône la statue en bronze d’un Faune dansant, dont le bâtiment tire d’ailleurs son nom. Il comporte également des thermes privés, des écuries, une cuisine, plusieurs chambres, salles à manger pour l’été et l’hiver, une salle de réception et un bureau. Une partie de la maison servait à recevoir, autour de l’entrée, tandis que l’autre partie était personnelle à l’usage de la famille. De plus, les domestiques et les esclaves avaient leur entrée propre et leurs propres logements, dans la maison, mais sur le côté. En outre, l’inscription HAVE présente sur l’un des trottoirs de la rue ainsi que la taille impressionnante de la maison laissent penser que son propriétaire était un fin connaisseur de la langue latine, ce qui implique un bagage culturel élevé. L’un des éléments les plus intéressants à propos de ce lieu se trouve être l’une des mosaïque qui y était originellement exhibée. Elle représente la célèbre bataille d’Issos en 333 avant J-C entre Alexandre le Grand et Darius III de Perse. Hormis sa démesure (5,82 m sur 3,13 m, cadre compris), ce qui est le plus sidérant à son sujet est le nombre de tesselles qui la composent: environ 5.464.980, de seulement quatre couleurs (rouge, noir, blanc et jaune), soit 30 par centimètres carrés. Malheureusement, il manque aujourd’hui une partie de celle-ci. Elle a récemment été déplacée au musée archéologique de Naples, or une reproduction reste visible à Pompei.

Cathy, Oriane

Pompéi
La Maison du Faune

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