Le pavement intérieur du Duomo de Sienne

Au cours de notre voyage en Toscane en décembre 2022, nous avons eu la chance de faire étape dans la magnifique ville de Sienne le dernier jour et comment se balader dans les rues sans passer devant la cathédrale de Sienne et son très connu Duomo ? Nous n’avons malheureusement pas eu l’occasion de visiter l’intérieur pour admirer son pavement intérieur, très célèbre pour diverses raisons.

En effet, il s’agit là d’un projet décoratif étalé sur six siècles, du XIVe au XIXe siècle. Comme la construction de la cathédrale, l’histoire du pavement se mêle étroitement à celle de la cité et de l’école artistique siennoise. Celui-ci est composé de plus de soixante scènes différentes et dans les zones fréquentées, le sol est recouvert de feuilles d’isorel (des panneaux de fibres dures) afin de le protéger. Il est découvert entièrement seulement une fois par an pendant un mois, généralement entre septembre et octobre. Le pavement se découpe en plusieurs parties de la cathédrale selon le plan suivant :

Plan de la cathédrale

Pendant une longue période, la soixantaine de scènes représentées sur le pavement est restée sans lien apparent et sectionnée entre les différentes parties. C’est en 1977 que l’allemand Friedrich Ohly expose sa théorie : selon lui, le pavement est un ensemble avec une thématique connue qui lie les différents épisodes. Chaque scène fait en réalité partie d’une présentation du Salut. Ainsi, on retrouve :

  • sur le parvis, les Hébreux et païens exclus et condamnés à rester à l’extérieur
  • devant le portail central, un Hermès Trismégiste qui représente le début des connaissances terrestres et du monde antique avec un livre
  • dans les travées latérales, des Sibylles qui préfigurent la venue du Christ
  • dans le transept, une nouvelle phase de l’Histoire avec les épisodes de la Bible
  • dans l’hexagone central, des scènes de sacrifice.

Intéressons nous donc maintenant à chaque partie du pavement avec plus de précision.

Une des plus connues est constituée des différentes Sibylles qui représentent la personnification de la révélation du Christ à l’humanité antique. On les retrouve dans les nefs latérales de l’église et elles ont été exécutées au cours des années 1482-1483. Elles sont toutes faites de marbre blanc sur fond noir, encadrées par un motif à damiers. Dans l’Antiquité classique, la Sibylle était une vierge douée de vertus prophétiques inspirées d’une divinité (en général Apollon). Elles sont divisées en trois groupes : ioniennes, italiques et orientales, afin de marquer l’universalité du message christique.

Sibylle ionienne
Sibylle italique
Sibylle orientale

Ensuite, les panneaux de la nef centrale situés sous les arcades, ne sont pas ceux originellement présents. La technique initiale a cependant été préservée dans le panneau retenu comme le plus ancien :

La Louve siennoise entourée des symboles des cités alliées

Dans le transept gauche, la section transversale ne s’inspire pas de l’Antiquité ou du répertoire allégorique comme la plupart des autres scènes, mais de thèmes tirés de l’histoire des Hébreux, notamment la période après la Révélation divine. Ainsi, la première scène est la suivante :

La fuite d’Hérode

Dans le transept droit, l’inspiration n’est cette fois-ci pas liée à l’Ancien Testament puisqu’on retrouve une importante variété de styles et de techniques. Comme il se situe à proximité de la chapelle du Vœu, sa décoration en a été influencée comme par exemple pour cette scène:

Les figures allégoriques de la Religion et des Vertus théologales 

Et face à la chapelle du Vœu, on peut observer Les Sept âges de l’Homme, c’est-à-dire la naissance, l’enfance, l’adolescence, la jeunesse, la virilité et la vieillesse.

Les Sept âges de l’Homme

L’hexagone et la Coupole, quant à eux, sont décorés par six hexagones disposés autour d’un 7e au centre. Il n’y a pas de sens particulier pour les interpréter, cependant pour compléter le motif, six losanges ont été rajoutés. Chaque hexagone et losange présentent une scène différente de la vie d’Elie.

Le presbytère et le chœur de la cathédrale ont été réalisés par Beccafumi. Une partie du pavement située entre l’hexagone et l’autel représente les épisodes de la vie de Moïse et l’ouvrage a duré de 1525 à 1547. Par ailleurs, les cartons originaux ont été conservés et sont exposés à la Pinacothèque nationale de Sienne.

Histoire de Moïse sur le Sinaï

La première rangée face au maître autel est composée de 4 personnages de prophètes : Moïse, Judas Macchabée, David à la fronde, David psalmiste, qui séparent les scènes de l’Ancien testament : Josué vainqueur des Amoréens, l’Histoire de David et l’Histoire de Samson.

Enfin, dans le chœur sont représentées les vertus cardinales : la force, la justice, la prudence, la tempérance et la miséricorde. Ces décors ont été réalisés en 1406 et sur la première frise de l’autel, on retrouve Le sacrifice d’Isaac:

Le sacrifice d’Isaac

Elsa

La Naissance de Vénus

Lors de notre voyage en Italie nous avons pu voir la Naissance de Vénus. C’est une peinture à l’huile sur toile réalisée par le peintre italien Sandro Botticelli au milieu du XVe siècle. Elle mesure environ 2,8 mètres de large sur 1,75 mètre de hauteur et est actuellement conservée à la Galerie des Offices de Florence.

Cette œuvre que j’ai pu voir et étudier plusieurs fois en classe est un tableau que je trouve des plus beaux, les couleurs et la façon dont Vénus est représentée me font avoir goût pour cette œuvre. Le fait d’enfin avoir pu la voir en vrai a été un moment très marquant, car voir un tableau dans des livres ou encore sur internet n’est vraiment pas la même chose que de le voir en vrai, surtout pour ce tableau qui est exposé seul sous la lumière des projecteurs, enfoncé dans un mur blanc qui nous permet d’être captivés par sa beauté.

La peinture représente la déesse romaine de l’amour, Vénus, qui est née de l’écume de la mer. Dans la peinture, Vénus est représentée debout, se couvrant avec ses cheveux sur une coquille de noix de saint-jacques géante. Dans cette scène, Zéphyr apparaît à gauche, soufflant un souffle de vent vers Vénus. Il porte dans ses bras son épouse Flora, la déesse des fleurs et des jardins et ils sont entourés de fleurs qui semblent tomber du ciel. À droite apparaît l’une des Heures, probablement le Printemps, qui va recouvrir avec un manteau la déesse. Elle porte une robe blanche fleurie, brodée de fleurs. A l’arrière plan on retrouve un bout de forêt a droite avec le commencement de la mer au bords de celle-ci.

Flore

Le mystère des plafonds

La Toscane, importante région de l’Ouest de l’Italie, regorge de trésors culturels. En effet, durant notre séjour dans les environs de Florence, nous avons eu l’occasion de découvrir nombre de monuments et œuvres tels que des places, des musées ou encore des statues. Cependant, ce que nous avons préféré observer n’a pas été cité puisqu’il s’agit en réalité…des plafonds. Cela peut sembler étonnant, or ces derniers sont souvent le résultat d’un important travail artistique: il suffit de lever les yeux afin de profiter de leur beauté et être ainsi projetés dans une autre dimension. Nous allons maintenant vous présenter brièvement les plafonds qui nous ont le plus marqués.

– Ce premier plafond est un peu particulier étant donné qu’il s’agit en fait de l’une des coupoles (voûte d’un dôme) dominant la Chapelle des Médicis (à Florence). Elle est recouverte de fresques, datant de la première moitié du XIXe, qui exposent des scènes tirées de la Bible (Adam et Eve mangeant le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, Adam et Eve chassés du Jardin d’Éden, Caïn tuant son frère Abel, naissance de Jésus, crucifixion du Christ, résurrection du Christ, etc ). On peut constater l’affluence de couleurs vives, chatoyantes qui font ressortir l’importance de ces représentations. Pour la petite anecdote, il était à l’origine prévu de revêtir l’intérieur de la coupole de lapis-lazuli orné de motifs floraux en bronze doré. Mais avec la disparition de la dynastie des Médicis, ce projet fut abandonné.

(pour plus d’informations au sujet de la Chapelle des Médicis: https://fr.wikipedia.org/wiki/Chapelles_des_M%C3%A9dicis)

– Les trois photographies ci-dessous proviennent du Musée des Offices de Florence.

3ème image
1ère image
2ème image

La première immortalise une partie du plafond qui surmonte l’iconique couloir du bâtiment. Ainsi, y sont exhibées de somptueuses ornementations sur fond de scènes bibliques. On retrouve également une fraction de celui-ci sur le second cliché. Enfin, on peut apercevoir un autre plafond de ce même lieu. Constitué dans son intégralité de lambris doré et passant difficilement inaperçu, il s’agit personnellement de mon plafond favori.

(pour plus d’informations au sujet du Musée des Offices: https://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_des_Offices)

– Cette voûte du Palazzo Publico de Sienne et, plus précisément, de la salle du Risorgimento (ou salle de Victor Emmanuel) nécessite d’être expliquée à cause du nombre important d’éléments qu’elle contient. En son centre, est représenté un oculus (Allégorie de l’Italie libre) entouré des Regioni (Régions). Le tout forme alors le jeune État italien. Sur les côtés, on retrouve quatorze médaillons sur lesquels sont représentés de célèbres hommes de l’histoire du Risorgimento ou, traduit littéralement, le «Résurgence» de l’Italie (d’où le nom de la salle qu’elle surmonte), accompagnés de citations dont ils sont généralement les auteurs. Lorsque nous l’avons remarqué, nous avons été intriguées par l’origine des maximes qui y sont inscrits et avons donc réalisé des recherches complémentaires.

(pour plus d’informations au sujet du palazzo Publico: https://fr.wikipedia.org/wiki/Palazzo_Pubblico_(Sienne)

Oriane et Cathy

Du bloc de marbre à l’icône de l’art

Le 13 décembre, lors de notre 2e journée de séjour en Toscane, nous nous sommes rendus pour la deuxième fois à Florence ! Après une vraie nuit de sommeil, le bus nous a déposés au bord de l’Arno, le fleuve qui traverse la magnifique ville de Florence. Vingt minutes de marche intensive plus tard (parce que oui les latinistes sont des sportifs?!) nous arrivons enfin devant ce magnifique musée qu’est l’Académie de Florence. C’est là où se trouvent de nombreuses œuvres extraordinaires comme celle que je vais vous présenter aujourd’hui , Le David de Michel-Ange. Arrivés devant le musée, nous avons dû nous séparer en différents groupes pour fluidifier la visite. Après 30 min d’attente et de blagues de qualité discutables, nous sommes enfin entrés dans l’Académie.

Arrivés dans ce bâtiment somptueux, les différentes personnes qui se chargent de l’accueil nous ont donné des sortes d’écouteur reliés à un micro pour mieux entendre la médiation des élèves de première qui nous faisaient la visite. À partir de là, la magie opère. La première salle est constituée d’un long couloir très large et haut avec au bout, sous un dôme de verre qui diffuse les rares rayons de soleil qui arrivent à traverser les nuages, le David. Vraiment mis en avant dès la première salle, sa présence est imposante. Dans le couloir qui mène au fameux David, de nombreuses sculptures et œuvres picturales tout aussi magnifiques les unes que les autres sont disposées de part et d’autre. Comme un amuse-bouche pour préparer le plat, les œuvres sont disposées alignées tout le long du couloir tantôt sculptures tantôt tableaux. Après avoir regardé les œuvres du couloir avec admiration, nous nous avons découvert la pièce maîtresse de ce musée, le David dans toute sa splendeur.

Vue de plus prés , la statue est encore plus impressionnante, elle semble beaucoup plus petite dans les livres et les photos que dans la réalité. Le fait de se trouver à quelques mètres de la statue nous laisse admirer tous les détails qui ne sont pas forcément visibles sur des photos. Les cheveux, le buste, les jambes, tout est fait pour sublimer l’œuvre qui était un bijou de détails et de satisfaction pour les yeux. La médiation faite par mes amis de 1ère nous a appris que la statue ne respecte pas les proportions du corps comme par exemple ses mains qui sont en réalité beaucoup plus grosses que celles d’un humain « standard ». Après avoir inspecté la statue en détail , effectivement si on se concentre fortement sur les tailles et proportions, on observe une différence . Mais ce que je trouve le plus fou c’est la capacité de l’artiste à cacher cela pour que ce ne soit pas visible au premier coup d’œil, une performance plus que remarquable. Faire le tour de la statue m’a permis par la suite de mieux observer les éléments que l’on ne voit pas de face , comme par exemple je cite le « joli *fessier de David » exprimé par l’un de nos médiateurs dont je ne citerais pas le nom ! Même aujourd’hui, quatre mois plus tard, je reste encore marqué par la découverte de cette œuvre , cela restera à jamais gravé dans ma mémoire comme un moment fort où j’ai pu découvrir l’une ou même la plus belle statue du monde, Le David de Michel-Ange.

Ci-dessous , je vous laisse admirer l’illustration magnifique réalisée par ma camarade Charlotte qui a dessiné sa représentation personnelle du David de Michel-Ange.

Charlotte et Gabriel

La façade de la cathédrale de Sienne

La cathédrale de Sienne ou cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption, appelée couramment Duomo di Siena se situe dans la magnifique région de la Toscane.

Elle a été construite entre 1215 et 1263 et conçue par Nicolas Pisano ainsi que son fils. Elle mêle le style roman toscan, à travers les rayures noires et blanches du 14 ème siècle ,et gothique. La construction de la cathédrale se fit sur plusieurs années en raison du prix élevé des matériaux et du transport.L’édifice est composé d’une cathédrale,d’un campanile et d’une coupole (Duomo Nuovo).

La cathédrale offre une abondance d’œuvres sculptées ,ainsi qu’une magnificence et diversité de matériaux, tel que le marbre, le travertin (toits),le calcaire, l’albâtre (sur les arcs et les voûtes) et la mosaïque.

En effet, les ornements luxueux qui lustrent la façade servaient à préparer le chrétien qui pénétrait dans l’édifice ,à la rencontre avec la mère de Dieu.La vierge Marie représente la figure protectrice et souveraine de la ville et c’est en son honneur que le temple fut édifié.

La façade comprend trois grands portails dont un central en bronze.Ce portail central, exécuté en 1958 par le sculpteur Enrico Manfrini, représente la Glorification de Marie à travers plusieurs scènes de sa vie terrestre (Annonciation, Visitation, Nativité de Jésus, Fuite en Égypte, …) culminant avec son Couronnement.

Au dessus de chaque portail se trouve un portrait qui fait référence à l’histoire de la ville de Sienne. Sur la porte de droite, se trouve un portrait d’Andrea Gallerani. Cet homme qui tua une autre personne pour avoir proclamée des paroles blasphématoires, s’enfuit, pour ensuite revenir changé et se consacrer à la prière et à la charité. Surplombant le portail de gauche, se trouve un portrait de Giovanni Colombini, un riche commerçant siennois et fondateur vers 1360 de la Confrérie laïque des Jesuates. Enfin au centre se trouve le portait d’Ambrogio Sansedoni ,le saint patron de la ville.

Les embrasures des portails sont composées de colonnes torses cannelées ornées de feuilles d’acanthes .

Le centre de la façade est percé d’un oculus fermé par un vitrail du XVIe siècle que l’on retrouvera après avoir pénétré dans l’édifice ; celui-ci est entouré de niches où apparaissent des bustes d’Apôtres et de Prophètes.

Camaino di Crescentino, achève la partie supérieure de la façade en 1317, lui conférant ainsi son actuel aspect à trois gâbles, venus souligner la présence du vaisseau centrale et celle des collatéraux à l’intérieur de l’édifice. Ces gâbles sont ornés de mosaïques,réalisées en 1878 à partir de modèles conçus par les peintres Luigi Mussini et Alessandro Franchi; ces mosaïques représentent, à gauche, La présentation de Marie au temple, au centre Le couronnement de la Vierge, et à droite, La nativité.

Petite anecdote!

Pourquoi peut-on observer une statue de la louve au côté de la cathédrale, n’est elle pas le symbole fondateur de la ville de Rome ?

Effectivement, la louve a bien recueilli et materné les deux frères à l’origine de la fondation de Rome: Romulus et Remus. La louve de Sienne fait alors office de clin d’œil à la généalogie des deux frères. Elle commémore la fondation légendaire de la ville de Sienne par le fils de Remus, le frère assassiné. En effet, après le meurtre de son père, les deux fils de Remus: Siennus et Achius fuirent leur oncle sur deux chevaux que Diane et Apollon leur avaient fournis. Les chevaux étaient de couleurs blanche et noire d’où l’origine des couleurs du blason de Sienne. Ils emmenèrent la louve qui avait nourri leur père et oncle avec eux .

Siennus se sépara de son frère et atteignit un lieu où il décida de s’installer et d’y fonder une ville :la ville de Sienne .

C’est ainsi que la louve deviendra l’emblème de la ville .

Toujours plus d’anecdotes !

Petits tips pour différencier les deux louves :  

  • louve siennoise : regarde toujours devant elle .
  • Louve romaine: tourne la tête sur le côtés.

Antoinette

Guide pour un voyage réussi en Toscane : Sienne

Connue dans le monte entier pour son célèbre Palio, la ville de Sienne est un point de passage obligatoire pour quiconque décide de visiter la Toscane. Ce guide propose un tour complet de la ville pour en découvrir tous les charmes et vous aider à planifier votre voyage en Toscane.

Itinéraire vers le centre de Sienne

Avant de commencer la visite de la ville, il faut d’abord en avoir une vue d’ensemble : pour cela, rien de mieux que la Via Camporegio, juste à côté de la Basilique San Domenico. Vous y trouverez une vue imprenable sur la partie sud-est de la ville, avec ses maisons en briques rouge-brun, son impressionnante torre del Mangia et son splendide Duomo Santa Maria della Scala.

Après avoir pris quelques photos de la ville, continuez votre descente de la Via Camporegio (vers l’Est) et vous tomberez (à droite) sur des escaliers aux larges marches faites de briques : empruntez-les et vous découvrirez en contre-bas une fontaine médiévale, celle de Fontebranda. C’est un édifice du 13ème siècle qui abrite, entre voûtes et murs de briques, et sous un toit crénelé, une source d’eau d’un bleu étonnamment turquoise. Citée par Dante dans sa Divine Comédie, cette fontaine ressemble à une oasis emmurée.

A partir de là, pour entrer dans la cité, rien de plus simple, il suffit de prendre la Via Fontebranda et de la suivre jusqu’à la Piazza del Campo (attention, ça monte !). Vous voilà au cœur de la ville.

Il Campo

La Piazza del Campo est sans doute l’une des plus belles places au monde. Elle est considérée par beaucoup comme LE point culminant de la Toscane. Edifié au 13ème siècle par le Gouvernement des 9, ou « bon gouvernement », pour signifier la puissance de la ville sur les cités voisines et l’imposer en véritable rivale de Florence, Il Campo est une place légèrement incurvée, en forme de coquille Saint-Jacques. Elle est entourée de « palais » (palazzi) aux styles différents et surplombée par la monumentale Torre del Mangia.

Digression adressée à ceux qui visitent Sienne le 2 juillet ou le 16 août : Il Palio

Deux fois par an, le Campo est le théâtre d’une course très particulière : le Palio. C’est une course à cheval dans laquelle sont représentées 10 des 17 « Contrade » (comprenez quartiers) de Sienne. Au vu de l’étroitesse de la piste, il est impossible de faire courir 17 chevaux, les 7 quartiers qui n’ont pas été représentés concourent donc automatiquement l’année suivante et trois autres sont tirés au sort. Le Palio est une rude course, les cavaliers montent à cru et tous les coups sont permis : bousculades, coups d’épaule et de cravache contre le cheval (voire même le cavalier) adverse sont monnaie courante. Aussi, c’est une course qui attire un monde fou : 50 mille personnes s’empressent à l’intérieur et autour de la place, que ce soit le 2 juillet pour la course en l’honneur de la Madonna di Provenzano, ou le 16 août, pour celle dédiée à la vierge Marie. Si vous espérez avoir des places assises, réservez vos billets 6 mois à l’avance (et installez-vous très tôt le matin!). Les appartements qui donnent sur la Piazza del Campo, très prisés pour la vue incomparable qu’ils offrent sur la place, se louent à prix d’or les jours de course aux entreprises qui veulent offrir une expérience inoubliable à leurs meilleurs clients. Si vous n’avez pas peur des bains de foule, ne vous contentez pas de la course : assistez à la bénédiction des chevaux avant la compétition et aux festivités de la contrada championne après l’évènement.

Il Palazzo Pubblico e la Torre del Mangia

Après avoir déambulé sur la Piazza del Campo, dirigez-vous vers l’endroit où convergent les rigoles séparant la place en 9 (en l’honneur du Conseil des Neuf), vous vous trouverez alors devant le Palazzo Pubblico. C’est le lieu de réunion du Gouvernement des Neuf, soit le système de 9 citoyens, changés tous les deux mois et issus de la classe moyenne siennoise, qui gouverne la ville de 1287 à 1355. Le Palazzo Pubblico accueille aujourd’hui le Museo Civico, musée riche de nombreuses fresques qui exposent le patrimoine artistique et culturel de Sienne pendant la période de gouvernance du Conseil des Neuf. Vous y trouverez notamment les fresques allégoriques des bon et mauvais gouvernements. En outre, pour les amateurs de sensations fortes (et les sportifs…), il est possible de se hisser au sommet de la Torre del Mangia, une tour de plus de 100m de haut, adossée au Palazzio Pubblico et édifiée au 14ème siècle pour incarner la puissance de la ville. Une fois en haut, soit 300 marches plus tard, vous aurez une vue à couper le souffle sur toute la campagne toscane et ses vignobles, réputés dans le monde entier.

Cattedrale di Santa Maria Assunta

Une fois votre visite du Palazzo Pubblico achevée, dirigez-vous vers la Piazza del Duomo, elle n’est qu’à quelques pas du Campo. Vous y trouverez l’un des plus beaux monuments de la ville : la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption. Mêlant les styles roman, toscan et gothique, cette cathédrale est un chef-d’oeuvre de l’architecture italienne. Sa façade, toute de marbre, ainsi que le pavement intérieur constituent des bijoux du patrimoine siennois et sont à visiter absolument.

Vous avez désormais les clés pour réussir au mieux votre visite de Sienne. Cependant, n’hésitez pas à vous écarter des sentiers battus pour explorer les petites rues de la ville : que vous cherchiez une pizzeria pour le casse-croûte, une boutique pour ramener des souvenirs à vos proches (on conseille l’épicerie Pizzicheria De Miccoli, près du Campo) ou quoi que ce d’autre, Sienne est faite pour vous !

César

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