Traduction d’un extrait des Géorgiques de Virgile, I, vers 463 à 488 (-Ier siècle).

Voici ma traduction personnelle d’un magnifique extrait des Géorgiques de Virgile étudié en classe, dans lequel l’auteur liste des phénomènes naturels vus sous un œil antique, illustrant le mystère de la Nature à une époque où limagination des Hommes apporte plus de réponses que la Science.

Qui oserait accuser le soleil de mensonge ?

C’est lui qui si souvent nous prédit les troubles qui planent,

La tromperie, les choses cachées et les guerres qui gangrènent ;

C’est lui qui, plaignant Rome à l’extinction de César, 

A tissé sur sa tête étincelante 

Une toile de rouille assombrie,

Et des générations impies 

Craignirent la nuit éternelle.

Bien qu’en ces temps aussi la terre et les plaines marines, 

Les obscures chiennes et les oiseaux sinistres

Donnassent des signes.

Combien de fois avons-nous vu bouillonner l’Etna, 

Inondant les plaines des cyclopes, 

Déchirant ses fournaises,

Projetant des tourbillons de boules de flammes 

Et de roches liquéfiées !

Dans tout le ciel, la Germanie entendit le fracas des armes, 

Les Alpes tremblèrent de mouvements anormaux.

Une voix énorme fut aussi entendue à travers les silencieux bois sacrés, 

D’étranges et pâles fantômes furent vus dans l’obscurité de la nuit, 

Et les animaux se mirent à parler, 

Horreur indicible !

 

Les rivières se figèrent et les terres s’entrouvrirent.

Et dans les temples l’ivoire pleurait, 

Et le bronze suait.

L’Eridan, roi des fleuves, balaya en tournoyant les forêts de ses remous

Et emporta à travers tous les champs 

Les troupeaux avec leurs étables.

En ce temps, ne cessèrent ni les fibres menaçantes d’apparaître dans les tristes viscères, 

Ni le sang de couler des puits,

Ni les hautes villes de résonner des hurlements des loups.

Jamais ailleurs la foudre ne tomba autant du ciel pur, 

Jamais ailleurs ne brûlèrent si souvent de terribles comètes.

Nathan

Sénèque, le Jedi Stoïque

Dans une époque lointaine, très lointaine où les légendes naissaient sous les auspices du destin, émergea un homme dont la sagesse éclipsait même la lumière des étoiles elles-mêmes : Sénèque, le Philosophe Jedi Stoïque.

Au cœur des temps anciens, dans l’immensité de l’Empire romain, Sénèque a fait son entrée tel un éclat de comète, brisant les frontières du connu avec ses mots d’une sagesse transcendante.

Né dans les confins de Corduba, sa destinée était écrite dans les étoiles, mais c’est avec sa plume et son esprit vif qu’il a tracé son propre chemin à travers les méandres de l’histoire.

Guidé par la force intérieure de la philosophie stoïque, Sénèque s’est élevé au-dessus des tumultes de son époque, jonglant avec les idées comme un Jedi manie un sabre laser. Sa maîtrise des enseignements stoïques lui conférait un pouvoir indomptable sur les aléas de la vie, et il devenait ainsi un phare de sagesse dans une galaxie d’incertitudes.

Dans sa vie de Chevalier Jedi, Sénèque eu un padawan, Lucilius. Ils échangèrent des lettres aujourd’hui célèbres, dans lesquelles Sénèque apprenait la force de la sagesse à Lucilius.

Mais ce n’était pas seulement sa sagesse qui captivait l’attention des masses. Sénèque était aussi un maître de la répartie, lançant des éclairs de sarcasme et d’ironie contre le sénateur Palpatine.

Ses mots étaient des lumières dans l’obscurité, illuminant les esprits de ceux qui avaient soif de vérité et d’humour.

Tout comme les héros de la saga intergalactique, Sénèque a affronté des épreuves titanesques, luttant contre les forces du mal et de l’injustice avec la bravoure d’un guerrier de la lumière. Même face à l’adversité la plus sombre, il est resté imperturbable, tel un roc face à la tempête galactique.

Ainsi débute l’épopée de Sénèque, le philosophe dont la sagesse résonne à travers les étoiles. Son histoire est celle d’un héros, d’un sage, d’un Jedi de la pensée, dont l’héritage transcende les frontières du temps et de l’espace, illuminant les hommes de sa sagesse éternelle, mais vous en apprendrez plus avec notre maître Jedi à nous, Mme Velot.

Que la sagesse soit avec vous.

Axel

Le dernier jour de Pompéi

Dans l’antique région où le Vésuve repose,

S’élevait un jour une fureur grandiose.

Le volcan endormi, sous son voile de brume,

Se réveilla soudain, et sa colère alluma.

Des flots de lave ardente, des nuées de fumée,

Ont jailli des entrailles de cette montagne aimée.

Les cieux se sont obscurcis, la terre a tremblé,

Tandis que la ville en bas lentement s’est brisée.

Les maisons englouties, les rues ensevelies,

Les cris de désespoir, les prières oubliées,

Tout un monde anéanti sous le regard du ciel,

Dans une danse de feu, un ultime réveil.

Les flammes léchant le sol, les cendres recouvrant tout,

Les souvenirs effacés, et les destins brisés.

Pompéi, cité perdue, témoignage du passé,

Ton destin tragique demeure à jamais gravé.

Dans le silence de la nuit, le Vésuve sommeille,

Mais son souvenir brûlant dans nos cœurs réveille,

La peur de l’inconnu, la force de la nature,

Dans un poème éternel, une étrange aventure

La découverte de Pompéi

Dans la poussière antique, un souffle s’éveille,

Où les vestiges oubliés prennent leur essor,

Tel un trésor caché, joyau dans l’or,

Pompéi surgit, dans sa gloire sans pareille.

Les fouilles révèlent, sous un ciel vermeil,

Les murs effrités, les rues sans décor,

Témoins silencieux d’un passé encore,

Où le temps, en sa course, lentement s’éveille.

Les fresques murales, témoins de jadis,

Racontent en silence les jours fleuris,

Où la vie s’écoulait dans un rythme tranquille.

Dans les ruines figées, un écho résonne

Celui d’une cité, jadis pleine de vie,

Maintenant pétrifiée, dans l’ombre des colonnes.

Marin

Recueil du voyage

En décembre 2023, il a été permis aux classes de latinistes de se rendre en Campanie, plus précisément autours de Naples. Je vous propose donc une bribe de ce voyage à travers 5 poèmes décrivant chacun un épisode de celui ci.

Une virée dans la ville

Et ça grouille grouille grouille

Dans un marais de grenouilles

Elles accélèrent pétaradent

Comme des scooters qui s’évadent

Les insectes circulent

Les déchets s’accumulent 

Et moi, au beau milieu de ce milieu

Mon foyer à milles lieues 

Je me faufile et je file

Comme une fourmi dans la ruche

Comme l’aigle et la perruche 

Et là, dans le brouhaha

Je vois

Une église encastrée entre les murs de saleté 

Des vestiges romains dans une allée ensoleillée 

Des portes ornées à côté de cloportes bornés

En bref, une beauté qui grouille grouille grouille

Comme une marée de grenouille 

Qui accélère, lâche des pétales 

Comme une fleur qui s’étale 

Et quand je vois Maradona qui s’allonge entre deux nappes

Je ne peux que réaliser: mais oui ! je suis à Naples !

L’Hôtel

Une nuit à l’hôtel, pour laisser de côté les contemplations 

Faire table rase de la fatigue, faire de ces murs une maison.

Un maison de fous, tout circule et se chamboule:

Quand le calme arrive dans nos habitations 

Il subit trop rapidement la disparition.

Et on se posera dans la Grande Salle

Pour rien au monde magique

Mais ayant le mérite de nous servir pâtes et pomme de terres

Quand les Suisses nous envahissent

Dans notre nouvelle demeure

Nous restons dans nos chambres ou d’autres aussi demeurent

Car si ces nuits m’ont bien appris une chose

Ce qu’on ne peut être plus accueillant ou envahisseur qu’un étudiant dans l’ennui

Cherchant à faire sans répit, de ces nuits

Une source d’amusement infini

Alors quand je repartis, la tête dans les valises et les chaussures

Une petite voix me susurra  

Ciao amico, a una prossima volta

Pompéi

Aujourd’hui comme hier et comme demain 

Je marche, tu marchais, nous marcherons 

Mais aujourd’hui, pas comme hier ou demain 

Je fais face à un lieu qui attire mon attention

Des rues désertes vides de vies

Seulement ranimées par les titres des touristes

Des fresques ternes pas moins jolies

Ayant traversé les âges et les cris

Les théâtres eux aussi sont vides

On ne jouera plus ici aucune pièce d’Ovide

Et les étals de bois qui couvrait les places

Leur absence témoigne du passage de ce temps qui efface

Alors, pour ne pas me morfondre

Je remplace la nostalgie par l’admiration 

Ces structures intemporelles ne me rappellent rien

Elles sont singulières, témoins d’une autre ère

Et resteront ancrée dans le pays,

Je me promène en admirant les ruines de Pompéi. 

Paestum

Templum templum templum

Bienvenue dans les temples de Paestum

Visiter, vous le pouvez 

Mais dans le respect vous vous garderez.

Templi templo templo

Bienvenue pour une condensation de beau

Une atmosphère austère 

Immense, loin de la mer.

Templa templa templa

Ici l’histoire me contempla

Son œil perçant les anses

Et les colonnes immenses.

Templorum templis templis

Tu partiras d’ici, mais,

Si les souvenirs t’emplissent 

Que les images des rocs lisses

Dans ton esprit rebondissent 

Rappel toi que rien n’est éternel ;

Et vis comme ceux d’avant,

Comme ceux d’après,

Comme nos pères et nos fils

Comme les Grecs de cette cité.

Voyage retour

Le silence ; seulement chatouillé pour un bruit de moteur

Une lueur bleue pas céleste nous fait parvenir sa moiteur

Les paysages noirs et étoiles défilent sur 7 lieux. 

Et voilà qu’une ville, semblable à une comète 

Laisse sa trace aux fond de mes yeux,

Le temps de l’arrêt nous fait savourer un temps glacé 

Un air balayé par les fumées que l’on ne fait qu’expirer

Et l’aire illuminée de sa blancheur tapante

Nous expose ses entrailles : marchandises empilées à reflets de brocante.

Long sera le trajet, le jour se levant on entend s’élever les rires et bâillements

Le soleil illuminant de sa blancheur tapante 

Nous frappe dans la nuque et nous rougit les tempes.

Maintenant que l’ère de nuit a fait place à l’aire de jeux

L’ambiance se réchauffe, encore plus que l’habitacle

Et si nos gouttes de sueurs pourrait former une flaque 

L’arrivée à notre port, bien qu’il soit le bon

Fera couler de certaines pupilles un autre liquide salé. 

Alors à toi qui lis cette dialyse de notre trajet

Retiens bien ce dicton bidon mais teinté de vérité : 

L’important, ce n’est pas la destination, c’est le voyage.

Adel

Que dire sur toi ?

Tes cheveux enflammés

Tes yeux chlorophyllés

Ton visage angélique

Ton sourire magnifique

.

Tout chez toi m’attire

Je te veux toi

Toute entière

Et je me veux moi

Tout entier

.

Que penser de toi ?

Ta malice méduséenne

Ton esprit tranchant

Ta bravoure herculéenne

Ta gentillesse de maman

.

Tout chez toi m’attire

Et me rend follement amoureux

De ta présente personne

Je te veux toi

Toute entière et je me veux toi

Tout entier

.

Que voir de toi ?

Une beauté semblable à Aphrodite

Une joie de première fois infinie

Un sourire narquois qui fait suite

A une lueur dans tes yeux qui

Me fait chavirer et

Bouscule toutes mes convictions

.

Tout chez toi m’attire

Et me pousse à continuer

de sans cesse penser

A toi

Je te veux toi

Toute entière et je me veux toi

Tout entier

.

Tu es ma source de bonheur

Ma source de lumière

Dans ce monde aromantique

Ma joie qui me fais

Chaque jour me lever

Mais tu es aussi

Ma malédiction qui me fais chaque jour

Rappeler que je ne suis que mortel

Et que le mérite de t’aimer

Reviens à un autre que moi

.

Tout chez toi m’attire

Tu ne le sais pas

Mais je t’aime

Je ne suis qu’un homme perdu

Mais je t’aime

Je ne suis que moi

Mais je suis amoureux de toi

je me mets à nu

Mais sache que je t’ai aimé.

Arthur

Dolores

Ce soir je penserai à toi

A ton visage, à tes cheveux

A ton parfum vert et sucré

A ta délicatesse sincère

A tes yeux faits de l’océan

Pourras-tu un jour m’excuser ?

Regarde-moi une dernière fois

Et je resterai avec toi.

D’Ogygie à ma Grèce natale

Ton souvenir devant moi

Et espérant te voir te retourner

Avec un sourire heureux et amoureux.

Arthur

Petit recueil du latiniste aguerri

Vous pourrez découvrir si dessous les 4 poèmes de deux latinistes avisés, pas peu fiers de ce recueil mal écrit et vous souhaitant une agréable lecture.

UNE MARCHE PLUVIEUSE

Ici, le voyage est pour moi une exploration, mais,

De l’hôtel d’une ville thermale aux offices florentins

La pluie acharnée nous suivra dans nos explorations,

Mais son plic-ploc ne nous stoppera pas ,

Et ses revers tranchants ne nous feront qu’effleurer.

Alors je continue cette marche insatiable, inépuisable

Au rythme de ma chanson, l’orage se fait plus lourd,

Et mon rhume plus pesant, me prend le nez puis la gorge,

Cette sensation terrible pendant que ma doudoune s’imbibe

Du liquide meurtrier, cette sensation de froid qui me fait dire

Que ses revers tranchants me touchent et me rafraîchissent.

L’eau n’a cessé de tomber, de remplir nos esprit et nos chaussures,

Et ceux qui adoptaient jadis une marche assurée, posent maintenant leurs pied

Avec une grande délicatesse ; moi, j’ai transporté mon malheur sur des kilomètres,

Et enfin au chaud, j’ai savouré les plaisirs de la maladie.

Ce long texte est donc dédié à une marche Italienne,

Restée longtemps dans mes souvenirs,

Pour le calvaire qu’elle a porté, mais aussi pour sa beauté.

TRADUCTION

Tic-Tac,Tic-Tac, l’horloge est en train de tourner

Tic-Tac,Tic-Tac, les esprits sont échauffés

Tic-Tac,Tic-Tac, ablatif ou vocatif

Tic-Tac,Tic-Tac, demande pas ça à Félix

Tic-Tac,Tic-Tac, pas de place à la détente

Tic-Tac,Tic-Tac, on glisse peu à peu dans la pente

Tic-Tac,Tic-Tac, d’une montagne biscornue

Tic-Tac,Tic-Tac, de grottes aux mots inconnues

Tic-Tac,Tic-Tac, quand la feuille est corrigée

Tic-Tac,Tic-Tac, on est tous un peu paumé

Donc à toi futur élève,

Ne cherche pas à être génie, fais seulement ce qu’on te dit.

Tourbillon

Quand j’entre dans cette classe je vois des mondes,

Des mondes froids, chauds, propres et poussiéreux,

Où des mots s’entassent et virevolte aux vents des dires

D’un Nathan qui s’agace devant Wylson jamais sérieux.

Je vois des statues de marbre aux côtés de gelati,

Je vois Madame Velot de marbre devant Adri en short David,

Je vois des élèves terrifiés, pétrifiés devant l’éval du subjonctif,

Je vois des gens amusés de Gustav et son frigo jamais vide.

Dans ce tourbillon de poussière je ne vois d’éléments triviaux,

Seulement des élèves chaleureux, quoi qu’un peu malheureux

Quand la traduction s’invite et que nos rigolades prennent la fuite,

Et nos pensées mélangées se diffusent sur le papier.

Malgré tout que ce soit au fond d’un hôtel miteux

Ou dans une classe récurée, ce tourbillon mal étoffé

Ne cessera pas de tourner ;

Quoi qu’il en sorte, quoi qu’il accueille il continuera son mouvement,

Et quand le moment viendra d’en sortir à mon tout,

Je soufflerai une parcelle de son vent pour dire une dernière fois : merci.

Chers Élèves de troisième

Chers élèves de troisième, il vous faut prendre Latin

Malgré le subjonctif, cela se passera bien

Des voyages en Italie et quelques points au bac

Valent bien quelques Virgile, Sénèque ou bien Pétrarque

Ces notes chaleureuses, vous mettront baume au cœur

Car vous le verrez bien les maths, quel malheur !

Être le chouchou des profs de français cela n’est pas plus mal

Car avoir des bonnes notes : dissert ou commentaire cela n’est pas banal

J’espère à travers ces quelques mots vous avoir convaincus

Car être l’élite de la nation et sauver une langue perdue

Est un honneur pour nous, mes frères n’hésitez plus.

Au revoir et à bientôt, signé les élèves préférés de madame Velot.

Adel et Marin

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