Le pavement intérieur du Duomo de Sienne

Au cours de notre voyage en Toscane en décembre 2022, nous avons eu la chance de faire étape dans la magnifique ville de Sienne le dernier jour et comment se balader dans les rues sans passer devant la cathédrale de Sienne et son très connu Duomo ? Nous n’avons malheureusement pas eu l’occasion de visiter l’intérieur pour admirer son pavement intérieur, très célèbre pour diverses raisons.

En effet, il s’agit là d’un projet décoratif étalé sur six siècles, du XIVe au XIXe siècle. Comme la construction de la cathédrale, l’histoire du pavement se mêle étroitement à celle de la cité et de l’école artistique siennoise. Celui-ci est composé de plus de soixante scènes différentes et dans les zones fréquentées, le sol est recouvert de feuilles d’isorel (des panneaux de fibres dures) afin de le protéger. Il est découvert entièrement seulement une fois par an pendant un mois, généralement entre septembre et octobre. Le pavement se découpe en plusieurs parties de la cathédrale selon le plan suivant :

Plan de la cathédrale

Pendant une longue période, la soixantaine de scènes représentées sur le pavement est restée sans lien apparent et sectionnée entre les différentes parties. C’est en 1977 que l’allemand Friedrich Ohly expose sa théorie : selon lui, le pavement est un ensemble avec une thématique connue qui lie les différents épisodes. Chaque scène fait en réalité partie d’une présentation du Salut. Ainsi, on retrouve :

  • sur le parvis, les Hébreux et païens exclus et condamnés à rester à l’extérieur
  • devant le portail central, un Hermès Trismégiste qui représente le début des connaissances terrestres et du monde antique avec un livre
  • dans les travées latérales, des Sibylles qui préfigurent la venue du Christ
  • dans le transept, une nouvelle phase de l’Histoire avec les épisodes de la Bible
  • dans l’hexagone central, des scènes de sacrifice.

Intéressons nous donc maintenant à chaque partie du pavement avec plus de précision.

Une des plus connues est constituée des différentes Sibylles qui représentent la personnification de la révélation du Christ à l’humanité antique. On les retrouve dans les nefs latérales de l’église et elles ont été exécutées au cours des années 1482-1483. Elles sont toutes faites de marbre blanc sur fond noir, encadrées par un motif à damiers. Dans l’Antiquité classique, la Sibylle était une vierge douée de vertus prophétiques inspirées d’une divinité (en général Apollon). Elles sont divisées en trois groupes : ioniennes, italiques et orientales, afin de marquer l’universalité du message christique.

Sibylle ionienne
Sibylle italique
Sibylle orientale

Ensuite, les panneaux de la nef centrale situés sous les arcades, ne sont pas ceux originellement présents. La technique initiale a cependant été préservée dans le panneau retenu comme le plus ancien :

La Louve siennoise entourée des symboles des cités alliées

Dans le transept gauche, la section transversale ne s’inspire pas de l’Antiquité ou du répertoire allégorique comme la plupart des autres scènes, mais de thèmes tirés de l’histoire des Hébreux, notamment la période après la Révélation divine. Ainsi, la première scène est la suivante :

La fuite d’Hérode

Dans le transept droit, l’inspiration n’est cette fois-ci pas liée à l’Ancien Testament puisqu’on retrouve une importante variété de styles et de techniques. Comme il se situe à proximité de la chapelle du Vœu, sa décoration en a été influencée comme par exemple pour cette scène:

Les figures allégoriques de la Religion et des Vertus théologales 

Et face à la chapelle du Vœu, on peut observer Les Sept âges de l’Homme, c’est-à-dire la naissance, l’enfance, l’adolescence, la jeunesse, la virilité et la vieillesse.

Les Sept âges de l’Homme

L’hexagone et la Coupole, quant à eux, sont décorés par six hexagones disposés autour d’un 7e au centre. Il n’y a pas de sens particulier pour les interpréter, cependant pour compléter le motif, six losanges ont été rajoutés. Chaque hexagone et losange présentent une scène différente de la vie d’Elie.

Le presbytère et le chœur de la cathédrale ont été réalisés par Beccafumi. Une partie du pavement située entre l’hexagone et l’autel représente les épisodes de la vie de Moïse et l’ouvrage a duré de 1525 à 1547. Par ailleurs, les cartons originaux ont été conservés et sont exposés à la Pinacothèque nationale de Sienne.

Histoire de Moïse sur le Sinaï

La première rangée face au maître autel est composée de 4 personnages de prophètes : Moïse, Judas Macchabée, David à la fronde, David psalmiste, qui séparent les scènes de l’Ancien testament : Josué vainqueur des Amoréens, l’Histoire de David et l’Histoire de Samson.

Enfin, dans le chœur sont représentées les vertus cardinales : la force, la justice, la prudence, la tempérance et la miséricorde. Ces décors ont été réalisés en 1406 et sur la première frise de l’autel, on retrouve Le sacrifice d’Isaac:

Le sacrifice d’Isaac

Elsa

La Naissance de Vénus

Lors de notre voyage en Italie nous avons pu voir la Naissance de Vénus. C’est une peinture à l’huile sur toile réalisée par le peintre italien Sandro Botticelli au milieu du XVe siècle. Elle mesure environ 2,8 mètres de large sur 1,75 mètre de hauteur et est actuellement conservée à la Galerie des Offices de Florence.

Cette œuvre que j’ai pu voir et étudier plusieurs fois en classe est un tableau que je trouve des plus beaux, les couleurs et la façon dont Vénus est représentée me font avoir goût pour cette œuvre. Le fait d’enfin avoir pu la voir en vrai a été un moment très marquant, car voir un tableau dans des livres ou encore sur internet n’est vraiment pas la même chose que de le voir en vrai, surtout pour ce tableau qui est exposé seul sous la lumière des projecteurs, enfoncé dans un mur blanc qui nous permet d’être captivés par sa beauté.

La peinture représente la déesse romaine de l’amour, Vénus, qui est née de l’écume de la mer. Dans la peinture, Vénus est représentée debout, se couvrant avec ses cheveux sur une coquille de noix de saint-jacques géante. Dans cette scène, Zéphyr apparaît à gauche, soufflant un souffle de vent vers Vénus. Il porte dans ses bras son épouse Flora, la déesse des fleurs et des jardins et ils sont entourés de fleurs qui semblent tomber du ciel. À droite apparaît l’une des Heures, probablement le Printemps, qui va recouvrir avec un manteau la déesse. Elle porte une robe blanche fleurie, brodée de fleurs. A l’arrière plan on retrouve un bout de forêt a droite avec le commencement de la mer au bords de celle-ci.

Flore

Le mystère des plafonds

La Toscane, importante région de l’Ouest de l’Italie, regorge de trésors culturels. En effet, durant notre séjour dans les environs de Florence, nous avons eu l’occasion de découvrir nombre de monuments et œuvres tels que des places, des musées ou encore des statues. Cependant, ce que nous avons préféré observer n’a pas été cité puisqu’il s’agit en réalité…des plafonds. Cela peut sembler étonnant, or ces derniers sont souvent le résultat d’un important travail artistique: il suffit de lever les yeux afin de profiter de leur beauté et être ainsi projetés dans une autre dimension. Nous allons maintenant vous présenter brièvement les plafonds qui nous ont le plus marqués.

– Ce premier plafond est un peu particulier étant donné qu’il s’agit en fait de l’une des coupoles (voûte d’un dôme) dominant la Chapelle des Médicis (à Florence). Elle est recouverte de fresques, datant de la première moitié du XIXe, qui exposent des scènes tirées de la Bible (Adam et Eve mangeant le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, Adam et Eve chassés du Jardin d’Éden, Caïn tuant son frère Abel, naissance de Jésus, crucifixion du Christ, résurrection du Christ, etc ). On peut constater l’affluence de couleurs vives, chatoyantes qui font ressortir l’importance de ces représentations. Pour la petite anecdote, il était à l’origine prévu de revêtir l’intérieur de la coupole de lapis-lazuli orné de motifs floraux en bronze doré. Mais avec la disparition de la dynastie des Médicis, ce projet fut abandonné.

(pour plus d’informations au sujet de la Chapelle des Médicis: https://fr.wikipedia.org/wiki/Chapelles_des_M%C3%A9dicis)

– Les trois photographies ci-dessous proviennent du Musée des Offices de Florence.

3ème image
1ère image
2ème image

La première immortalise une partie du plafond qui surmonte l’iconique couloir du bâtiment. Ainsi, y sont exhibées de somptueuses ornementations sur fond de scènes bibliques. On retrouve également une fraction de celui-ci sur le second cliché. Enfin, on peut apercevoir un autre plafond de ce même lieu. Constitué dans son intégralité de lambris doré et passant difficilement inaperçu, il s’agit personnellement de mon plafond favori.

(pour plus d’informations au sujet du Musée des Offices: https://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_des_Offices)

– Cette voûte du Palazzo Publico de Sienne et, plus précisément, de la salle du Risorgimento (ou salle de Victor Emmanuel) nécessite d’être expliquée à cause du nombre important d’éléments qu’elle contient. En son centre, est représenté un oculus (Allégorie de l’Italie libre) entouré des Regioni (Régions). Le tout forme alors le jeune État italien. Sur les côtés, on retrouve quatorze médaillons sur lesquels sont représentés de célèbres hommes de l’histoire du Risorgimento ou, traduit littéralement, le «Résurgence» de l’Italie (d’où le nom de la salle qu’elle surmonte), accompagnés de citations dont ils sont généralement les auteurs. Lorsque nous l’avons remarqué, nous avons été intriguées par l’origine des maximes qui y sont inscrits et avons donc réalisé des recherches complémentaires.

(pour plus d’informations au sujet du palazzo Publico: https://fr.wikipedia.org/wiki/Palazzo_Pubblico_(Sienne)

Oriane et Cathy

Du bloc de marbre à l’icône de l’art

Le 13 décembre, lors de notre 2e journée de séjour en Toscane, nous nous sommes rendus pour la deuxième fois à Florence ! Après une vraie nuit de sommeil, le bus nous a déposés au bord de l’Arno, le fleuve qui traverse la magnifique ville de Florence. Vingt minutes de marche intensive plus tard (parce que oui les latinistes sont des sportifs?!) nous arrivons enfin devant ce magnifique musée qu’est l’Académie de Florence. C’est là où se trouvent de nombreuses œuvres extraordinaires comme celle que je vais vous présenter aujourd’hui , Le David de Michel-Ange. Arrivés devant le musée, nous avons dû nous séparer en différents groupes pour fluidifier la visite. Après 30 min d’attente et de blagues de qualité discutables, nous sommes enfin entrés dans l’Académie.

Arrivés dans ce bâtiment somptueux, les différentes personnes qui se chargent de l’accueil nous ont donné des sortes d’écouteur reliés à un micro pour mieux entendre la médiation des élèves de première qui nous faisaient la visite. À partir de là, la magie opère. La première salle est constituée d’un long couloir très large et haut avec au bout, sous un dôme de verre qui diffuse les rares rayons de soleil qui arrivent à traverser les nuages, le David. Vraiment mis en avant dès la première salle, sa présence est imposante. Dans le couloir qui mène au fameux David, de nombreuses sculptures et œuvres picturales tout aussi magnifiques les unes que les autres sont disposées de part et d’autre. Comme un amuse-bouche pour préparer le plat, les œuvres sont disposées alignées tout le long du couloir tantôt sculptures tantôt tableaux. Après avoir regardé les œuvres du couloir avec admiration, nous nous avons découvert la pièce maîtresse de ce musée, le David dans toute sa splendeur.

Vue de plus prés , la statue est encore plus impressionnante, elle semble beaucoup plus petite dans les livres et les photos que dans la réalité. Le fait de se trouver à quelques mètres de la statue nous laisse admirer tous les détails qui ne sont pas forcément visibles sur des photos. Les cheveux, le buste, les jambes, tout est fait pour sublimer l’œuvre qui était un bijou de détails et de satisfaction pour les yeux. La médiation faite par mes amis de 1ère nous a appris que la statue ne respecte pas les proportions du corps comme par exemple ses mains qui sont en réalité beaucoup plus grosses que celles d’un humain « standard ». Après avoir inspecté la statue en détail , effectivement si on se concentre fortement sur les tailles et proportions, on observe une différence . Mais ce que je trouve le plus fou c’est la capacité de l’artiste à cacher cela pour que ce ne soit pas visible au premier coup d’œil, une performance plus que remarquable. Faire le tour de la statue m’a permis par la suite de mieux observer les éléments que l’on ne voit pas de face , comme par exemple je cite le « joli *fessier de David » exprimé par l’un de nos médiateurs dont je ne citerais pas le nom ! Même aujourd’hui, quatre mois plus tard, je reste encore marqué par la découverte de cette œuvre , cela restera à jamais gravé dans ma mémoire comme un moment fort où j’ai pu découvrir l’une ou même la plus belle statue du monde, Le David de Michel-Ange.

Ci-dessous , je vous laisse admirer l’illustration magnifique réalisée par ma camarade Charlotte qui a dessiné sa représentation personnelle du David de Michel-Ange.

Charlotte et Gabriel

Daniel Buren au Musée d’Art Contemporain de Sérignan (Mrac)

La cabane au mille et une couleurs

La cabane éclatée de Daniel Buren :

La cabane éclatée de Daniel Buren est une installation artistique fascinante qui se trouve au Mrac à Sérignan. Cette œuvre d’art est la première chose que j’ai vue en entrant dans le musée, et elle est difficile à manquer en raison de son énorme taille et de ses couleurs vives. La cabane est composée de plusieurs sections, chacune de couleur différente. Les visiteurs peuvent entrer dans la cabane et explorer les différentes pièces, chacune d’entre elle ayant une lumière et une ambiance unique à ne pas manquer. La cabane éclatée de Daniel Buren est également un exemple fascinant de l’art minimaliste. L’installation est composée de formes géométriques simples et de couleurs primaires, qui créent un effet visuel saisissant.

J’ai été très intéressée par l’histoire de la cabane éclatée de Daniel Buren. J’ai appris que l’installation avait été créée entre 1999 et 2000 pour l’exposition nommée « Daniel Buren – Mises en demeurés » à Villeurbanne. Cette oeuvre à été l’une des dernières cabanes faites par l’artiste et donc l’une des plus lumineuses. Elle à été exposée en 2006 au musée Mrac à Sérignan par Daniel Buren lui-même et n’a jamais été retirée depuis son installation et a été placée dans une grande salle blanche pour mieux la contempler.

Enfin, je suis également impressionnée par la manière dont la cabane éclatée de Daniel Buren a réussi à susciter des réaction différentes chez les gens. Certains ont été fascinés par l’installation, tandis que d’autres l’ont trouvée trop simpliste ou même ennuyeuse. Pour ma part, j’ai été captivée par la simplicité et la beauté de l’œuvre. Je pense que cela montre à quel point l’art est subjectif et comment il peut affecter les gens de manière différente. Si vous êtes dans la région, je vous recommande vivement de visiter cette œuvre.

Voici quelques photos de la cabane éclatée :

Anna

L’Hybris

Qu’est ce que l’hybris ?

L’hybris, qui est également appelé hubris ou ubris, est une notion grecque. On le traduit par « démesure ». Ce terme désigne un sentiment ou un comportement violent qui est inspiré par des passions : l’excès de pouvoir par exemple, mais particulièrement l’orgueil ou l’arrogance. Pour les Grecs, ces termes étaient opposés à la tempérance et la modération, atteignables grâce à la connaissance de soi et de ses limites.

L’hybris à travers les mythes

Le mythe de Prométhée :

Dans la mythologie, Prométhée est un messager divin. Ce dernier était chargé, avec son frère Épiméthée, de distribuer aux hommes et aux animaux les dons nécessaires pour qu’ils puissent survivre. Cependant, Épiméthée donna tous les dons comme la force, le courage, l’agilité et la rapidité aux animaux, et lorsque ce fut au tour des hommes, il ne restait plus rien. Pour réparer l’erreur de son frère, Prométhée décida de dérober le feu aux dieux pour le distribuer aux hommes. Cette action fâcha Zeus, le dieu des dieux. Il décida donc de punir Prométhée. Ce dernier sera attaché sur le mont Caucase, et chaque jour, un aigle viendra lui dévorer le foi, qui repoussera chaque nuit. Ce supplice est donc la punition de Prométhée pour avoir gouté à l’hybris en se pensant supérieur aux divinités.

Le mythe d’Icare :

Dans la mythologie, le roi de Crète avait conçu un labyrinthe pour y enfermer le Minotaure. Cependant, Dédale a aidé le jeune héros grec Thésée à retrouver le chemin pour sortir du labyrinthe grâce à un fil. A sa sortie, Thésée s’enfuit avec Ariane, la fille du roi, car cette dernière était tombée amoureuse du jeune héros qui avait tué le minotaure. Furieux, le roi se vengea en enfermant Dédale et son fils Icare dans le labyrinthe. Alors, pour fuir la Crète, Dédale fabriqua des ailes avec de la cire et des plumes. Il interdit à Icare de s’approcher trop près du Soleil car la cire pourrait fondre. Mais ce dernier, grisé par le vol, oubli l’interdit et prenant trop d’altitude, la chaleur fit fondre la cire et les plumes se détachèrent. Alors, Icare descendit en chute libre et se noya dans la mer.

On remarque alors qu’Icare aurait été victime d’un orgueil démesuré en pensant pouvoir dépasser la limite fixée.

Le peintre Pieter Brueghel l’Ancien a fait de ce mythe, une huile transposée sur toile : La Chute d’Icare. On y voit l’être humain, environné de la nature. Il aménage son environnement : la culture en terrasses, les villes…. Il reste cependant soumis aux rythmes naturels : le jour, la nuit, les saisons…. Enfin, si l’on se concentre bien, on aperçoit Icare en train de se noyer dans la mer. On remarque alors que personne n’y fait attention, même pas les animaux. Ce n’est qu’un détail du tableau alors que ce dernier porte son nom. Il est presque invisible. Voilà ce que son orgueil démesuré lui a apporté. Il ne mérite que la mort.

Nous pouvons aussi analyser la notion de l’hybris à travers le regard des philosophes antiques pour comprendre sa complexité. L’hybris, relié à l’idée de démesure et d’autres notions sont traditionnellement jugées de façon négative, notamment critiquée par Platon. Ce dernier bannit l’idée de démesure et d’injustice et possède une volonté de montrer ce qui est juste à dire à propos des dieux et des héros, dans un but d’éduquer à la vertu. Platon est donc définitivement contre l’idée de l’hybris, contrairement aux sophistes de Calliclès et de Thrasymaque considérant l’hybris comme l’accomplissement de soi. En effet, selon eux, l’ évolution de l’histoire humaine est en partie grâce à l’acte démesuré, en détruisant un ancien ordre, on en crée un nouveau. Calliclès affirme que la nature impose une loi, une justice : celle du plus fort. De ce fait cela est devenu une norme, définissant le juste selon la nature et c’est pourquoi il défend l’idée de l’hybris, de la démesure des désirs et des passions comme accomplissement de soi et quête du bonheur qui considère les autres comme un obstacle.C’est précisément cette ambivalence de destruction / création que critique Platon. Les objectifs de Platon sont d’exclure la démesure chez les dieux, de dénoncer l’ambivalence de la démesure dans les récits mythiques et les tragédies et d’exclure les modèles de démesure des récits mythiques proposés aux citoyens dans un but de préservation.

Cette notion peut également être constatée durant notre époque, par exemple, en 1979 Raymond Aron, philosophe français, a dit à propos de Valéry Giscard d’Estaing, qu’un chef d’État a beau être intelligent et instruit, il échoue dès lors qu’il imagine pouvoir régler tous les conflits en oubliant que l’Histoire lui échappe : « on peut donc être atteint d’hybris, autant en se livrant à la folie de la domination qu’à la conviction de pouvoir la régenter par une illusoire maîtrise rationnelle de toutes les situations. » Nous pouvons aussi remarquer l’hybris chez les différents chef d’états autoritaires durant l’histoire, prônant leurs idées démesurées comme normes et voyant comme obstacle toutes personnes obstruant leur quête vers le pouvoir. 

Léna et Paul

Persée et Méduse Version 2023

Donc, on a Persée le beau héros fort et courageux, à qui Polydecte, l’amoureux de sa mère dont le nom ressemblerait presque à celui d’un remède contre la grippe, a réclamé la tête d’une infâme créature venue des profondeurs des abîmes, de la plus méchante des mécha- Hein, quoi, on arrête la comédie ? Bon… Persée se vit confier une tâche : ramener la tête de la “Méduse”. Alors, c’est sûr qu’y en a au moins la moitié d’entre vous qui se sont directement dit : “tuer une méduse ? C’est un jeu d’enfant !”, et qui ont directement pris le prochain avion pour aller à la plage et tuer une méduse… Mais ce n’est pas de cette méduse dont je parle, elle est moins… Molle, celle-là. Nan, la Méduse, c’est une Gorgone, une fille avec des cheveux bizarres qui peut pétrifier les gens en un regard… C’est ça le pouvoir de la mocheté les enfants. La particularité de Méduse, c’est que ses cheveux à elle étaient tellement sales qu’on aurait presque dit… Et oui… Des serpents. La dernière douche qu’elle a prise remonte sans doute à belle lurette !

Mais bon… Notre bel homme, ce héros au cœur d’or prêt à tout pour sa mère, s’arma donc de ses meilleurs équipements : un bouclier 100% inox, bien nettoyé donc bien bien luisant, et son “épée”… Faut pas lui dire mais c’est juste un couteau de cuisine. Il paraît que “le pouvoir de la pensée positive”, ça permet de faire des miracles… Et bah voilà la preuve, Persée coupait plein de trucs avec son couteau de cuisine ! Ca fait un peu psychopathe posé comme ça, mais vous n’avez pas tort non plus. Ah, et en plus de tout ce joyeux bordel, on pouvait également le voir avec les dernières Nike Air Force- Ah non, on me signale à l’oreillette qu’il porte un cosplay d’Astérix le Gaulois, autant pour moi ! Et oui, notre bel étalon avait des chaussures ailées à… Ses talons… Oui, j’ai pas de rimes, c’est vrai…

Bref, avec tout son attirail du p’tit soldat, le héros s’en alla donc vers le pays des Merveilles, mais sans les Merveilles… Et avec une femme puante à la clé. Pas le meilleur des scénarios, j’avoue, mais on avait plus assez d’argent pour faire un truc correct… Bref, voyage éclair, et on se retrouve instantanément face au temple où réside la vieille femme, oui on change complètement le mythe, tant qu’à y être !

Méduse l’attendait, avec une coiffure… Coiffée, on peut pas vraiment qualifier ça autrement. C’était déjà un effort considérable pour elle que d’avoir ne serait-ce que déplacer une de ses mèches de cheveux ! Et c’était d’ailleurs étonnant que ceux-ci tiennent encore sur sa tête après tout ce temps et… Surtout avec cette épaisse plaque de crasse… Bref, nous ne sommes pas là pour parler de ça. La scène se déroula à peu près comme ce que je vais vous expliquer… La légende raconte même que Keanu Reeves s’en inspira pour jouer Neo, et qu’elle aurait inspiré les plus grands acteurs du cinéma actuel, comme le très célèbre Arthur Schwarzennenegueguère, et tant d’autres après lui…

Persée débarqua, armé de son seul charisme (et d’un couteau de cuisine) dans le temple, où l’attendait Méduse, avec un diabolique sourire… Soudain, au moment où la porte d’entrée claqua, une musique se lança. Une musique non pas dramatique… Mais plutôt… Amusante ? Un air un peu funky… Les démons de minuit, quelque chose un peu dans ce style, avec du bon vieux son et un air qui bouge ! Car oui, Méduse était présente, et s’était retournée alors, la musique jouant en arrière-plan…

Et alors, Persée comprit que son heure était venue… Il commença directement à courir vers la femme face à elle, ignorant les sons, les images, l’odeur, comme si rien n’existait à ses yeux excepté Méduse… Ne confondez pas ça avec une scène où deux amoureux se retrouvent. C’était très, très dramatique à l’époque ! Franchement, vous n’avez pas connu l’ère sombre du Disco, et l’ère qui la précédait à peine… Celle du rock à la Johnny… Qui, il faut se le dire, allumait le feu ! (sans mauvais jeu de mot.)

Puis, soudain, un seul mot fut perceptible, comme une douce mélodie, et tout se coupa brutalement… “SOLEIL !” venait de hurler Méduse, qui s’était subitement retournée pour contempler le long couloir, avec en son centre un Persée parfaitement figé, son bouclier face à lui, une goutte de sueur perlait sur son front tandis que le temps passait, et passait… Puis d’un coup, Thierry Hazard se mit à hurler “POUR ALLER DANSER LE JERK !”, et la partie reprit.

Autant vous dire que vu la longueur du couloir, le temps de la partie fut assez long… Persée, pour se divertir sur le chemin, tenta même des positions étranges, loufoques, parfois très osées, certaines faisant rire la Méduse comme jamais auparavant… On aurait presque dit deux potes qui se retrouvaient pour aller boire un coup, et pour aller faire les fous ! (10 points au prochain contrôle à celui qui a la référence… S’adresser à Mme VELOT, avec un V comme dans vélo ! Ça se prononce pas vélo hein, mais veulo si vous préférez, bref…)

Mais toutes les bonnes choses ont une fin… Et, sur un air un peu théâtral, sur des paroles de Philippe Katerine, le son fut coupé pour de bon… Et personne ne le remit, hein, on ne va pas refaire la blague ! Méduse venait de se faire couper façon kebab… Ou wok, je ne m’y connais pas vraiment en cuisine… Bref, sa tête venait d’être tranchée par le couteau de Persée, qui grâce au “pouvoir de la pensée positive” venait de réussir le miracle de pénétrer deux mètres de crasse avec une lame en inox, et de faire une découpe latérale, chirurgicale pourrait-on dire même. La légende raconte que Persée ouvrit un restaurant après ça nommé “Le Méduse”, où il ne vendrait que des plats découpés… Des pâtes découpées (horreur pour les italiens !), des steaks découpés, même l’eau serait découpée ! Mais ça, personne ne l’a encore prouvé…

Mais bon, muni de la tête de la vieille, empestant à vingt kilomètres à la ronde, le héros sortit donc du temple, et retourna auprès de Dumbledore pour conter ses- Ah, zut, je me suis encore trompé d’histoire… Il retourna donc auprès du mec au nom de médoc, pour lui donner en cadeau une puanteur affreuse, quelque chose que personne n’aurait aimé posséder… Mais qui semblait juste contenter le vieillard, un peu fou celui-là.

Et ainsi, depuis le Disco a été enterré avec le corps de Méduse, et on raconte qu’on ne retrouva jamais ni l’un, ni l’autre !

Paul et Roman

La façade de la cathédrale de Sienne

La cathédrale de Sienne ou cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption, appelée couramment Duomo di Siena se situe dans la magnifique région de la Toscane.

Elle a été construite entre 1215 et 1263 et conçue par Nicolas Pisano ainsi que son fils. Elle mêle le style roman toscan, à travers les rayures noires et blanches du 14 ème siècle ,et gothique. La construction de la cathédrale se fit sur plusieurs années en raison du prix élevé des matériaux et du transport.L’édifice est composé d’une cathédrale,d’un campanile et d’une coupole (Duomo Nuovo).

La cathédrale offre une abondance d’œuvres sculptées ,ainsi qu’une magnificence et diversité de matériaux, tel que le marbre, le travertin (toits),le calcaire, l’albâtre (sur les arcs et les voûtes) et la mosaïque.

En effet, les ornements luxueux qui lustrent la façade servaient à préparer le chrétien qui pénétrait dans l’édifice ,à la rencontre avec la mère de Dieu.La vierge Marie représente la figure protectrice et souveraine de la ville et c’est en son honneur que le temple fut édifié.

La façade comprend trois grands portails dont un central en bronze.Ce portail central, exécuté en 1958 par le sculpteur Enrico Manfrini, représente la Glorification de Marie à travers plusieurs scènes de sa vie terrestre (Annonciation, Visitation, Nativité de Jésus, Fuite en Égypte, …) culminant avec son Couronnement.

Au dessus de chaque portail se trouve un portrait qui fait référence à l’histoire de la ville de Sienne. Sur la porte de droite, se trouve un portrait d’Andrea Gallerani. Cet homme qui tua une autre personne pour avoir proclamée des paroles blasphématoires, s’enfuit, pour ensuite revenir changé et se consacrer à la prière et à la charité. Surplombant le portail de gauche, se trouve un portrait de Giovanni Colombini, un riche commerçant siennois et fondateur vers 1360 de la Confrérie laïque des Jesuates. Enfin au centre se trouve le portait d’Ambrogio Sansedoni ,le saint patron de la ville.

Les embrasures des portails sont composées de colonnes torses cannelées ornées de feuilles d’acanthes .

Le centre de la façade est percé d’un oculus fermé par un vitrail du XVIe siècle que l’on retrouvera après avoir pénétré dans l’édifice ; celui-ci est entouré de niches où apparaissent des bustes d’Apôtres et de Prophètes.

Camaino di Crescentino, achève la partie supérieure de la façade en 1317, lui conférant ainsi son actuel aspect à trois gâbles, venus souligner la présence du vaisseau centrale et celle des collatéraux à l’intérieur de l’édifice. Ces gâbles sont ornés de mosaïques,réalisées en 1878 à partir de modèles conçus par les peintres Luigi Mussini et Alessandro Franchi; ces mosaïques représentent, à gauche, La présentation de Marie au temple, au centre Le couronnement de la Vierge, et à droite, La nativité.

Petite anecdote!

Pourquoi peut-on observer une statue de la louve au côté de la cathédrale, n’est elle pas le symbole fondateur de la ville de Rome ?

Effectivement, la louve a bien recueilli et materné les deux frères à l’origine de la fondation de Rome: Romulus et Remus. La louve de Sienne fait alors office de clin d’œil à la généalogie des deux frères. Elle commémore la fondation légendaire de la ville de Sienne par le fils de Remus, le frère assassiné. En effet, après le meurtre de son père, les deux fils de Remus: Siennus et Achius fuirent leur oncle sur deux chevaux que Diane et Apollon leur avaient fournis. Les chevaux étaient de couleurs blanche et noire d’où l’origine des couleurs du blason de Sienne. Ils emmenèrent la louve qui avait nourri leur père et oncle avec eux .

Siennus se sépara de son frère et atteignit un lieu où il décida de s’installer et d’y fonder une ville :la ville de Sienne .

C’est ainsi que la louve deviendra l’emblème de la ville .

Toujours plus d’anecdotes !

Petits tips pour différencier les deux louves :  

  • louve siennoise : regarde toujours devant elle .
  • Louve romaine: tourne la tête sur le côtés.

Antoinette

Dolores

Ce soir je penserai à toi

A ton visage, à tes cheveux

A ton parfum vert et sucré

A ta délicatesse sincère

A tes yeux faits de l’océan

Pourras-tu un jour m’excuser ?

Regarde-moi une dernière fois

Et je resterai avec toi.

D’Ogygie à ma Grèce natale

Ton souvenir devant moi

Et espérant te voir te retourner

Avec un sourire heureux et amoureux.

Arthur

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