Paul : tu te souviens de notre rencontre ?
Arthur : oui c’était en 1873 à Arras.
Arthur : Paul peux tu me citer quelque vers du poème qui s’intitule « Chanson d’Automne ».
Paul : Avec plaisir :
« Les sanglots long
Des violons
De l’automne
Blesse mon cœur
D’une langueur
Monotone »
Arthur : Merci j’aime beaucoup
Paul : Et toi peux tu me citer quelque vers du poème qui s’intitule « Le dormeur du val »
Arthur : C’est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.
Paul : merci j’aime beaucoup
Arthur : Il me semble que tu es très attaché à Arras mais je ne sais plus pourquoi ?
Paul : oui en effet je suis très attaché à cette ville car ma mère en était originaire…
j’ai même écris un poème sur cette ville veux-tu l’entendre ?
Arthur : oui avec plaisir.
Paul : « le long de la rivière que bordent de vieux aunes
L’air est vif. Par moments un oiseau vole avec
Quelque fruit de la haie ou quelque paille au bec
Et son reflet dans l’eau survit à son passage
C’est tout. »
Arthur : Très beau
Paul : merci. Quand je suis revenu à Arras cela m’a inspiré ce poème.
Arthur : à dix-sept-ans on était pas très sage je vais te citer une phrase d’un de mes poème : « on n’est pas sérieux, quand on a dix-sept-ans. »
Paul : Ah oui tu as raison
Paul : Je me souvient que tu avait une vision assez particulière du poète
Arthur : oui « Je dis qu’il faut être voyant, se faire voyant.
Le poète se fais voyant par un long, immense, et raisonné dérèglement de tous les sens. »
Arthur : Je suis un poète engagé car en 1871 une guerre civile de 72 jours a éclatée et je trouve qu’il faut en parler.