Coin de table groupe 2 : Zélie/Jeanne

Arthur – Dis moi, as-tu finis de composer « Mon rêve familier » ?

Paul – Je manque d’inspiration.

Arthur – C’est bien dommage, veux-tu en discuter devant du champagne ?

Paul – Avec plaisir mon cher ami.

Arthur – En tout cas , j’ai bien aimé le poème que tu m’as montré l’autre jour, en particulier ces vers là :

« Au calme clair de lune triste et beau,
Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres
Et sangloter d’extase les jets d’eau »

Paul – Merci. Alors, toi ? Quel est ton premier poème  ?

Arthur – Mon premier poème s’intitule « Les Étrennes des orphelins », je me souviens l’avoir écrit en 1870.

Paul – Oh ! Et sinon que faisais tu avant d’être poète ?

Arthur – C’est grâce à mon professeur de rhétorique au Collège de Charleville, que j’ai commencé à écrire des vers. Avant j’étais un élève modèle et j’ai obtenu des prix d’excellence en littérature à plusieurs reprises.

Paul – Moi je n’ai pas eu autant de chance, j’ai du abandonner mes études car ma famille avait des soucis financiers et je me suis lancé dans une compagnie d’assurance. 

Arthur – Ah oui, effectivement tu n’as pas eu beaucoup de chance, moi ma famille était très bourgeoise, et quand j’étais jeune mon père a du s’engager dans l’armée.

Paul – Te souviens-tu quand nous avons fuis notre domicile familial et que nous avions débarqué à Arras avant d’être rattrapés par la police ?

Arthur – Quand j’y repense maintenant, cela me fais rire.

 Paul- *s’adresse à Emile Blémont* Veux tu bien aller nous chercher un verre de vin mon cher Emile ?

Paul – « Comme un flot de vin, des parfums engageants »

Arthur – Oui c’était mon poème « Le buffet »

Paul – D’ailleurs que lis-tu en ce moment ?

Arthur – En ce moment je lis « Les Misérables » de Victor Hugo. Je conte m’en inspirer pour mon prochain poème, car je suis contre la société qui exclut et dévalorise les gens pauvres. Comme je l’écris dans les « Effarés » :

 » A genoux, cinq petits, misère ! Regardent le boulanger faire Le lourd pain blond…  »

Paul – Oui bien sur ! et j’ai cru comprendre que tu aimais voyager comme tu l’exprimes dans ton poème « Le Bateau ivre ».