Paul Verlaine : « … »Mon ami , vos poèmes , plus particulièrement « le bateau ivre » m’ont plut, votre histoire racontée par le bref de ce poème très bien écrit était exceptionnel , cela ne m’a pas déplu toutes les fois où je les ai relu .
Arthur Rimbaud : Merci mon cher ami pour votre compliment mais vos poèmes m’ont tout autant impressionnés surtout « chanson d’automne » ce passage m’a impressionné : »les sanglots longs
Des violons
De l’automne,
Blessent mon cœur d’une longueur monotone »…
Autant du côté émotionnel que psychologique.
Léon Valade :Messieurs …
Verlaine:Et sinon Arthur ,as-tu un endroit où dormir?
Arthur Rimbaud: Non Paul,pourquoi?
Verlaine:Car tu pourrais séjourner chez moi si ça t’intéresse
Léon Valade: Hmm, hmm…
Paul Verlaine: Pardonnez nous, vous pouvez parler
Léon Valade: C’est vrai que ces deux poèmes sont tout deux très bons, mais j’ai quand même une préférence pour « Paysages » de toi Paul:
« Belle, très au-dessus de toutes la contrée
D’un gothique beffroi sur le ciel balancé »
Arthur Rimbaud : Ah oui moi je préfère :
« Attestent les devoirs et les droits du passé
Et tout en haut de lui, le grand lion des Flandres »
Paul Verlaine : « On est pas sérieux quand on a 17 ans » c’est ce que tu as écrit dans « Romans » les cahiers de Douai et tu ne l’es toujours pas Arthur car les meilleurs vers sont :
« Et tout en haut de lui, le grand lion des Flandres
Hurle en cris d’or dans l’air moderne : « Osez les prendre ! » »
Léon Valade : « Hurle en cris d’or dans l’air moderne » ça me fait penser à ce que tu as écrit il y a quelques semaines Rimbaud :
« Il faut être absolument moderne »
Pourtant la différence entre ces deux citations c’est que le lion, lui, a traversé les ages .
Paul Verlaine : Clôturons ce sujet pour aujourd’hui et parlons d’Arthur à présent. N’es-tu pas triste que ta ville natale ait été bombardée?
Arthur Rimbaud : Je suis bouleversé par cet événement qui ma fait comprendre comme la vie peut être cruelle à cause des guerres, mais c’est cela qui m’a permis de devenir un poète engagé.
Paul Verlaine : La vie n’est pas toujours cruelle seulement envers les guerres.
Arthur Rimbaud : Ceci est surement vrai, je n’en doute pas mais laissé moi au moins vous lire une partie de mon poème dont cet fameuse inspiration m’est venue :