Un tunnel entre la Russie et l’Amérique:un projet fou !

    Et si demain des convois de marchandises pouvaient directement par voies ferroviaires ou routières rejoindre New York depuis Shanghai.  Comment ? grâce à un tunnel qui permettrait la liaison entre les deux rives, américaine et russe, distantes seulement de 80 kilomètres de part et d’autre du détroit de Béring.

  Ce rêve un peu fou est dans les cartons depuis plus d’un siècle, comme le souligne le magazine Géo dans son  numéro du mois de novembre  ou le site wikipedia. Le premier projet date de la fin du XIXe siècle, un Américain imagine un réseau ferré mondial dont le centre serait la ville de Denver aux Etats-Unis. Les deux conflits mondiaux,la Guerre froide jettent aux oubliettes les différents projets.

  Mais avec la chute du mur  et le réchauffement des relations diplomatiques entre Moscou et Washington, cette idée d’une liaison terrestre entre continents américain et asiatique a refait surface. Boris Eltsine d’abord puis Vladimir Poutine ensuite ont  proposé, comme nous l’apprend le magazine Géo, d’inscrire le projet d’un pont à l’ordre du jour du G8 soit du groupe des 8 plus grandes puissances mondiales. Des études ont montré qu’un tunnel capterait 3% du fret mondial par voie ferrée soit quelques 300 millions de tonnes anuelles de marchandises à l’horizon 2030. De plus les difficultés techniques pour percer ce tunnel seraient beaucoup moins importantes que celles qui ont pu exister lors du percement du tunnel sous la Manche. Des concours internationaux ont été lancés. Le 2e prix d’un concours roganisé en 2009 a été accordé à l’agence OFF architecture pour un tunnel à demi immergé et lors de l’exposition universelle de Shanghai le 1er prix d’architecture a été accordé à un projet de laison Amérique -Asie.

 Alors pourquoi pas ? En fait  on peut se montrer réservé quant à ce projet même si cela permettrait de dynamiser les économies des régions proches du détroit.  Tout d’abord il faudrait compléter le réseau de chemin de fer de part et d’autre du détroit. Mais surtout les risques d’un tel projet pour l’environnement sont réels. La biodiversité d’un milieu déjà très fragilisé par le réchauffement climatique actuel pourrait être menacée par l’accroissement des activités humaines et par la pollution qu’elles engendreraient.

Rien ne nous empêche malgré tout de rêver !

  Pour en savoir davantage:

Lire le numéro du mois de décembre du magazine » géo. »

Consulter le site du concours pour le tunnel sous le détroit de Béring

L’art et la Shoah: »Montrer la disparition,regarder l’absence,créer autrement ».

  Mme Pigeonnier, professeur d’arts plastiques du lycée était intervenue devant deux classes de 1ère il y a quelques mois sur le thème de « l’art et la Shoah » à ma demande et de celle de Mme Clavel. Il s’agissait de préparer au mieux des élèves à une visite du Mémorial de la Shoah à Paris et du camp de transit de Drancy.  Merci à elle d’être intervenue devant les élèves, pour ce travail extrêmement bien documenté,  et de me l’avoir transmis afin de  pouvoir l’insérer sur le blog.

   « Comment transmettre ce qui ne peut ni être dit, ni être pensé, ni être vu ?

  Les artistes ont dû inventer des formes nouvelles pour transmettre la mémoire de la Shoah ( le génocide juif lors de la Seconde Guerre mondiale par les nazis).

  Face à l’horreur absolue et à l’impossible représentation, lorsqu’ils veulent témoigner de ce que fut la Shoah, les artistes de la seconde moitié du XXe siècle se trouvent déchirés entre des exigences qui s’opposent : proposer une représentation qui banaliserait, ou au contraire magnifierait, ce que seul le silence semble pouvoir respecter alors qu’il y a une  exigence intérieure de témoigner, alors qu’il existe un besoin de transmettre une mémoire vivante de ce qui a été perpétré.

  Pour exprimer la spécificité de la Shoah, « anéantissement sans trace et sans tombe, crimes sans témoin, meurtres à l’échelle industrielle sans cadavre et rétablir les victimes dans leur humanité et leur singularité qui furent niées », les artistes plasticiens auront le plus souvent recours au symbolisme pour donner à voir le silence, l’absence, la perte.  Le spectateur verra alors ce que pourtant il ne voit pas : les œuvres sollicitent la mémoire en cherchant à donner une forme à ce qui pourrait être une « présence-absence ».

De l’art témoignage : un artiste dans un camp…

  Né en Dalmatie (alors Empire d’Autriche-Hongrie, aujourd’hui Croatie), l’artiste Zoran Music, accusé d’appartenir à la Résistance, fut arrêté en 1944 par la Gestapo et déporté à Dachau. Il y réalisa, au risque de sa vie, une centaine de dessins décrivant ce qu’il voit : les scènes de pendaison, les fours crématoires, les cadavres empilés par dizaines, c’est-à-dire l’indescriptible. Très peu de ces croquis purent être sauvés. A son retour, il cherche pendant un temps à effacer l’horreur de sa mémoire, mais la vision des cadavres s’impose à lui. De 1970 à 1975, il revient à Dachau, dans les murs même où il fut enfermé. Il peint et grave alors une série de seize œuvres regroupées sous le nom de  » Nous ne sommes pas les derniers « .

[ » Camarade, je suis le dernier « , avait crié un détenu, pendu avant la libération du camp d’Auschwitz.

 » Nous ne sommes pas les derniers « , lui répond Zoran Music en choisissant ce titre pour l’exposition de ses dessins.]

… vers l’art qui perpétue la mémoire : les artistes de la génération d’après-guerre

  En Allemagne, la génération née à la fin de la guerre est une génération orpheline. Les pères sont morts ou disparus dans un combat qu’il est impossible de glorifier ; quant aux pères rescapés, ils n’ont laissé pour tout héritage que les décombres et la culpabilité. Les fils rejettent les pères et refusent la société dans laquelle ils vivent et qu’ils méprisent, une société construite sur des mensonges, des refoulements, sur une simple volonté de survie qui a balayé le passé.

  Un souci impératif de transmission va amener les artistes de la nouvelle génération à forger une nouvelle forme d’expression : techniques, matériaux, installations, mises en scène, il faut créer, mais créer autrement.

  Né dans le sud-ouest de l’Allemagne au moment où le Reich nazi s’effondre, les œuvres d’Anselm Kiefer ont pour thème l’histoire de son pays et particulièrement le passé récent, celui de la terreur de l’état nazi. Son œuvre évoque la catastrophe et les destructions de la Seconde Guerre mondiale, avec des réalisations saturées de matière (sable, terre, strates de plomb que Kiefer appelle « livres », suie, salive, craie, cheveux, cendre, matériaux de ruine et de rebut). Cette réflexion sur la responsabilité de l’Allemagne dans la Shoah s’exprime symboliquement : quand Kiefer peint des rails de chemins de fer qui se perdent dans l’horizon, il invite le spectateur à faire le rapprochement entre les rails et les « trains de la mort » emportant des millions de Juifs vers le néant. Les rails prennent la valeur d’un symbole universel.

  Shimon Attie travaille la photographie, les installations vidéo et les interventions dans l’espace public. Entre 1991 et 1993, pour la série The Writing on the Wall, il a projeté de nuit des photographies datant des années 1920 des habitants de l’ancien quartier juif de Berlin sur les lieux mêmes où elles avaient été prises. La présence virtuelle de la vie ainsi projetée sur les murs des immeubles encore existants, puits de lumière venant trouer la nuit de l’oubli, impose de façon frappante l’absence qui est le thème du projet.

  Alain Kleinmann, né à paris en 1953, construit son œuvre autour du thème du souvenir et de la disparition. Chacune de ses œuvres est un témoignage de fragments de souvenirs accumulés, tels les derniers instants d’une vie inachevée. Avec une gamme réduite de couleurs, il introduit dans ses toiles des photos anciennes, des tissus, gazes, cartons, tickets de transport, vieilles lettres… Avec ces matériaux, il fait surgir des images simples et émouvantes, des palimpsestes qui marquent la mémoire, entre présence et absence.

  Né à Paris en 1944, Boltanski est un artiste français, en grande partie autodidacte. Son œuvre questionne les traces et les traumatismes du passé, la disparition, l’identité, la banalité, la mémoire… Ainsi, toutes les œuvres de Boltanski évoquent le souvenir, du souvenir d’enfance au souvenir des défunts, de l’histoire personnelle à l’Histoire collective.

  Une grande partie de son travail se concentre sur ce qu’il appelle  » la petite Mémoire « , celle qui concerne les choses ordinaires. Pour lui,  » lorsqu’une personne meurt, c’est ce qui disparaît en premier. Pourtant ce sont des choses qui rendent les gens différents les uns des autres « . Il cherche donc à conserver cette petite mémoire. Cette petite mémoire, qui forme notre singularité, est extrêmement fragile, et elle disparaît avec la mort. Dans certaines installations de Christian Boltanski, tels ces vêtements pendus à des cintres dessinant la forme de corps inexistants, le spectateur perçoit l’Absence.

  Il associe dans son travail les modes d’expression les plus divers : la photographie, le récit, la collecte ou la présentation d’objets familiers dans des installations modestes ou monumentales.

La sculpture commémorative (lat. cum : avec – memore : mémoire)

Les artistes contemporains préfèrent la dimension symbolique à l’héroïsme et au pathos.

  Sculpture interactive, le Monument contre le fascisme, à Harburg, était au moment de son inauguration en 1986  une colonne en bronze de 12 mètres de haut sur laquelle les passants pouvaient graver leur signature. Destinée à s’enfoncer progressivement dans le sol, en1993 elle disparut entièrement. Elle était devenue invisible sauf son sommet plat faisant l’effet d’une dalle. Présente mais enfouie, invisible mais présente.

  • Peter Eisenman

  Le Mémorial aux Juifs d’Europe assassinés lors de la Seconde Guerre mondiale s’élève dans le centre de Berlin. Le monument compte plus de 2 700 stèles grises et s’étend sur 19 000 mètres carrés. Cette œuvre, radicalement différente des autres monuments commémoratifs, permet l’immersion totale du spectateur. La visite est une expérience complète, saisissante. Son intention peut se résumer à cette phrase, affichée sur les lieux :  « It happened, therefore it can happen again: this is the core of what we have to say » Il s’agit d’une citation tirée d’un poème de Primo Levi, juif italien déporté à Auschwitz en 1944. (Traduction libre : C’est arrivé, alors cela peut se produire à nouveau : voilà l’essence de ce que nous avons à dire.)« . Cette phrase qui est à méditer vient ansi terminer ce dossier.

Pour en savoir davantage:

Vous pouvez cliquer sur les différents liens ou aller sur la liste des sites proposés dans « Seconde Guerre mondiale et Shoah ».

Voir aussi le site de Dominique Natanson consacré à l’art et la Shoah

Un TPE consacré à ce thème est très intéressant, à voir.

Voir aussi l’article de Télérama consacré aux dernières photos de Michaël Ackerman qui se réfèrent à la Shoah. Expo « Half life » à la galerie Vu à Paris jusqu’au 11 décembre 2010.

A la suite d’un commentaire à cet article je rajoute un lien vers un site consacré à David Olère artiste de la Shoah.

Charles Palant à Saintes: une magnifique leçon de vie !

 

( Charles Palant est à gauche sur la photo à côté de M Golberg organisateur avec le MRAP de cette rencontre) 

  Comme écrit dernièrement sur le blog,  Charles Palant, un des rares survivants du camp d’Auschwitz Monowitz, était à Saintes le vendredi 19 novembre. Il s’est exprimé devant une centaine d’élèves à la salle Saintonge à l’invitation du MRAP dont il a été un des fondateurs. Mme Ponchon qui accompagnait ses élèves présente l’intervention de M Palant.

   » Un grand merci à Charles Palant pour la dignité avec laquelle il a évoqué son passé. C’est dans une belle langue française, qu’il a apprise à l’école de la République jusqu’à l’âge du certificat d’études car il s’est retrouvé très jeune orphelin et chargé de famille, que ce vieux monsieur encore plein de fougue nous a retracé la France de l’entre-deux guerres.

   Il ne s’est pas attardé sur son sort de petit artisan maroquinier, né dans une famille juive d’origine polonaise installée à Belleville à Paris mais sur celui des Français de milieu modeste qui eurent à affronter les terribles pertes de la Grande Guerre, le deuil, les mutilations, puis la crise économique et la montée des fascismes. C’est avec passion qu’il a évoqué « l’Embellie » du Front populaire pour lequel il militait, qui apportait un peu de joie de vivre aux classes ouvrières. Puis son engagement à ses yeux si évident dans la résistance au nom de la Liberté, des valeurs de la République à défendre face à la France de Pétain qui les bafouaient.

    Quelques mots sur son arrestation à Lyon, la déportation : Drancy, Auschwitz Monowitz. Puis son retour, la fondation d’une famille et son engagement au MRAP Les questions des élèves qui ont suivi portaient sur son engagement dans la résistance et la peur que cela pouvait occasionner, sur les conditions de vie dans le camp et la volonté de survivre, enfin sur son retour en France et comment continuer à vivre.

  Charles Palant a apporté une magnifique leçon de vie à nos élèves, la sagesse du grand âge dans toute sa noblesse mais aussi une combativité encore intacte. Voilà ce que je retiens de cette intervention très belle et émouvante. »

Concours jeunes reporters pour l’Environnement.

Le nouvel appel à projet Jeunes Reporters pour l’Environnement est lancé !

Vous avez entre 12 et 20 ans et vous souhaitez participer au concours ?

Vous pourrez découvrir et explorer les enjeux du développement durable, près de chez vous, en vous mettant dans la peau d’un journaliste.
Télécharger l’appel à projet Jeunes Reporters pour l’environnement ici

 

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Résultats du Concours 2010
Nous sommes très heureux de vous communiquer les résultats du concours national et international de «Jeunes Reporters pour l’Environnement ».Concours NATIONAL
Concours INTERNATIONAL 

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Le Traité de Lisbonne: un nouveau départ pour l’Europe?

appeler-europeTravail de recherches pour les 1ère ES1 pour le mardi 16 novembre.

A  faire sur le cahier de cours.

La question de l’approfondissement de l’Union européenne: Le traité de Lisbonne, un nouveau départ pour l’Europe?

 A partir des sites auxquels je vous renvoie, de votre manuel et de vos connaissances  répondez de façon précise  aux questions qui suivent.

 1. Le traité de Lisbonne. De quand date-il ? Quel projet remplace-t- il ? Depuis quand est-il entré en vigueur? Quelles sont les grandes nominations qui ont accompagné son entrée en vigueur?Pourquoi pouvons-nous affirmer qu’il est le résultat à la fois d’un échec et d’un compromis ?

2.Citez deux raisons expliquant  le choix de l’Europe de se doter d’un nouveau  Traité? 

3. En quoi le Traité doit-il renforcer l’efficacité des institutions communautaires et l’action extérieure de l’Union européenne ? comment fonctionne la nouvelle « majorité qualifiée » ?

4.Ce Traité répond-il à toutes les attentes et à tous les défis que doit relever l’Union Européenne ?  En vous référant aux dernières grandes conférences l’UE semble-t-elle plus présente sur la scène internationale ? Pouvons-nous affirmer que le Traité de Lisbonne est un nouveau départ pour l’Europe?

Sites à consulter:

http://www.creg.ac-versailles.fr/spip.php?article274

http://www.robert-schuman.eu/tout-comprendre-sur-le-traite-de-lisbonne.php?r=1

http://www.touteleurope.fr/fr/organisation/l-essentiel-sur-l-ue.html

http://www.cdurable.info/Climat-Le-Sommet-de-Copenhague-echec-fiasco-desastre,2230.html

11 novembre 1918: 92 ans après.

   Jeudi sera commémoré le 92e anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918 qui mettait fin à la Première Guerre mondiale et son cortège d’horreurs. Le bilan humain est terrible. 10 millions de morts dont 1.4 Million pour la France et 1.950 Million pour l’Allemagne. 17 Millions d’hommes, pour l’essentiel des soldats, ont été blessés et 6.5 Millions sont mutilés après avoir perdu un ou plusieurs de leurs membres. Enfin 15000 soldats français sont défigurés, ce sont « les Gueules cassées ».

  Malgré  pratiquement un siècle  depuis son éclatement, la Première Guerre mondiale reste gravée dans nos mémoires. Chaque année le 11 novembre réunit les Anciens combattants( il n’y en a plus de la guerre 14 – 18), les élus, les enfants , à Paris sur la Tombe du soldat inconnu au pied de l’Arc de Triomphe ou en province aux monuments aux morts. Les chaines de télévision diffusent de nombreux programmes consacrés au conflit. France 3 propose le jeudi 11 novembre à 20h30 le film « Joyeux Noël » qui revient sur un épisode véridique de fraternisation entre les soldats anglais, français et allemands durant la nuit de Noël 1914. A 22h50, France 2 diffuse un documentaire, toujours le 11 novembre, sur ce conflit  » le bruit et la fureur ».

  Mais la Première Guerre mondiale  ne revient pas seulement une fois par an dans nos mémoires comme une sorte de rituel obligé ou de contrainte. Elle ne cesse d’interroger encore aujourd’hui les historiens mais aussi  les artistes, les écrivains, les auteurs de Bande dessinée. L’an passé le groupe de rock français « Indochine » consacré son dernier album  » La République des Météores » , le plus abouti pour de nombreux critiques, à cette page de notre histoire. Il faut écouter( sur le blog) le morceau « Little dolls » et voir le clip qui l’accompagne( vous le trouverez sur Youtube ou dailymotion). Les écrivains Laurent Godé, Thierry Bourcy et Patrick Pecherot, les deux derniers, auteurs de romans policiers, ont fait récemment du conflit la toile de fond de leurs romans. « Célestin Louise », le héros de Thierry Bourcy, est à la fois combattant et policier, il mène ses enquêtes entre deux attaques, ce qui l’amène à rencontrer, clin d’oeil de l’auteur, De Gaulle ou Louis Renault inventeur du char d’assaut. Le capitaine Duparc, dans le roman  de P. Pécherot, a été chargé de la défense d’un poilu accusé d’avoir assassiné son supérieur.  Jules, le personnage central du roman de Laurent Gaudé, quant à lui est hanté par les cris de ses camarades de tranchées alors qu’il est en permission.Enfin j’aimerais terminer par la bande dessinée « Mattéo »  de Jean Pierre Gibrac et en particulier le 1er tome qui se déroule dans les tranchées, les dessins et les textes sont exceptionnels.

  Nous n’en avons donc pas fini avec cette guerre, celle qui aurait du être « la der des ders ». Malheureusement chacun le sait elle ne le sera pas  puisque son réglement manqué et la crise de 29 précipitent l’arrivée au pouvoir d’Hitler et l’éclatement d’une nouvelle déflagration mondiale encore plus horrible par les atrocités commises.

Felix Nussbaum: « si je meurs, ne laissez pas mes peintures me suivre, mais montrez – les aux hommes ! »

  Le musée d’art et d’histoire du Judaïsme situé à Paris organise du 27 septembre2010  au 23 janvier 2011 une exposition consacrée au peintre Felix Nussbaum. C’est la toute première fois qu’une exposition en France est consacrée à cet artiste.Mais qui est  Felix Nussbaum ?

   Felix Nussbaum qui est né en 1904 est un peintre moderne allemand formé au temps de la « Nouvelle objectivité » et au contact des avants-gardes européennes des premières décennies du XXe siècle, ce qui le rapproche de peintres comme Otto Dix ou encore John Heartfield. Mais surout comme l’écrit le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, il incarne le parcours d’un artiste que sa condition de juif persécuté ne laissera jamais au repos.

  A partir de 1933, après l’accession au pouvoir d’Hitler en Allemagne, alors qu’il est un jeune peintre reconnu par ses pairs,  il se retrouve mis au ban de l’Académie. Cette année 1933 marque pour Félix Nussbaum le début d’une longue itinérance de 12 années qui s’achève de façon dramatique en 1944.

  Après l’Italie en 1932, et la Suisse il part pour la France. C’est là où la guerre le surprend. Allemand avant d’être juif pour la France , il est interné au camp de saint Cyprien dans les Pyrénées orientales pendant 4 mois. Il s’en évade et rejoint la Belgique où il vit quatre années à Bruxelles caché dans un appartement. En 1944, au même moment où un peu plus loin Anne Franck est arrétée avec toute sa famille à Amsterdam, Felix Nusbaum est lui aussi arrêté avec son épouse comme Anne Franck sur dénonciation. Le 31 juillet 1944 ils sont déportés à Auschwitz par le dernier convoi qui partira de Belgique. A leur arrivée ils y sont assassinés.

 Toute l’oeuvre de Felix Nussbaum influencée par Van Gogh, Ensor ou Chirico retrace ces années d’errance, sa fuite devant la barbarie nazie et sa descente aux enfers. « L’exil et le danger le précipiteront dans une peinture existentialiste sur la condition du juif pourchassé, auquel il donnera une expression fascinante » ( Musée d’art et d’histoire du judaïsme).

  Ainsi pour la première fois  les oeuvres  de Felix Nussbaum seront présentées en France, c’est ce que aurait voulu l’artiste lui qui avait écrit  » Si je meurs ne laissez pas mes peintures me suivre mais montrez-les aux hommes ! ».

Pour en savoir davantage.

Le site du musée d’art et d’histoire du judaïsme: http://www.mahj.org/fr/3_expositions/expo-Felix-Nussbaum.php

Le site de M. Natanson:  http://www.google.fr/imgres?imgurl=http://d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/felixnussbaum_squelettes1944.jpg&imgrefurl=http://d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/art_et_camps.htm&h=392&w=599&sz=112&tbnid=n44Lbk-_z-kVtM:&tbnh=88&tbnw=135&prev=/images%3Fq%3Dfelix%2Bnussbaum&zoom=1&q=felix+nussbaum&hl=fr&usg=__0_Jpt9weafLPGDDkw-VAi6geQpY=&sa=X&ei=A07VTPr0DNGJ4QalutH5Bw&ved=0CCgQ9QEwBQ

Le rôle des médias pendant la 1ère Guerre mondiale: « Orages de papier ».

  Du 27 octobre 2010 au 16 janvier 2011, une exposition intitulée « orages de papier » sera présentée sur le site parisien de la BDIC ( Hôtel national des Invalides). Cette exposition est consacrée à  la propagande déployée autour de la Première Guerre mondiale, donc à un sujet extrêmement intéressant et important.

  Il faut savoir que c’est une propagande de masse qui a été mise en place dès le début du conflit soit dès le début du mois d’août 1914. Elle vise, comme cela est noté sur le dossier de présentation de l’exposition, à « informer » les populations par le biais d’avis et de placards mais également à mobiliser l’arrière, grâce aux affiches illustrées appelant notamment à l’effort de guerre.

  Tracts, journaux, affiches, cinéma, photographies, cartes postales…  participent à cette immense manipulation contrôlée par les autorités militaires. Celles-ci censurent les journaux de tranchées, les lettres ou journaux intimes ou encore  les cartes postales dans le but de donner l’illusion d’une guerre propre.

  Plus surprenant encore de nombreux intellectuels ( historiens, savants…) et artistes ( chanteurs, écrivains…)  sont complices de cette propagande, tels les peintres Félix Vallotton ou Maurice Denis qui sont envoyés en mission aux armées et chargés de rapporter de la guerre des témoignages artistiques.

 Par cette exposition qui se veut être complète on comprend encore mieux ce que peut signifier l’expression  » guerre totale » qui pour la première fois est associée à un  conflit. La Première Guerre mondiale est en effet  le 1er conflit « total » de l’histoire de l’humanité  et préfigure par certains aspects les régimes « totalitaires » qui verront le jour lors de l’entre-deux-guerres.

Pour en savoir davantage:

http://www.bdic.fr/

http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/2329930.html