Le professeur de musique / Yaël Hassan

Editeur : Casterman

L’histoire :

Simon Klein fait sa dernière rentrée. Dans un an il sera enfin à la retraite. Il en a assez de supporter des hordes de collégiens qui ne s’intéressent pas à la vraie musique. Il en a assez de les entendre ricaner et de subir les agités, les révoltés, les effrontés…car il n’a aucune autorité. Il n’en a jamais eu. Il en a assez également d’être moqué par certains de ses collègues de travail. Seule sa douce Bella, sa femme, lui apporte réconfort, apaisement et amour.

Le jour de la rentrée il a pris certaines résolutions. Il sera ferme et ne se fera plus embêter par personne. Mais voilà qu’il découvre avec stupeur qu’il a dans la classe de 6° dont il est professeur principal, le dernier de la famille Choukri. Heureusement Malik n’est pas comme les autres membres de sa fratrie, il aime la musique. Et ce n’est pas de la blague. L’enfant s’est promis suite à un rêve de suivre la trace de son grand-père et d’apprendre à jouer du violon. Et il est têtu !

Jamais Simon n’aurait pensé qu’une telle rencontre bouleverserait sa vie. Tous deux vont avoir à affronter leur passé pour mieux vivre au présent.

Simon  a été déporté, et il a été obligé de jouer comme violoniste dans l’orchestre d’Auschwitz. Le grand-père de Malik, quant à lui, a été tué à Paris, en octobre 1961, lors des représailles policières liées à la guerre d’Algérie.

Mon avis

Ce livre est très émouvant. Les premières pages sont surprenantes lorsque le lecteur découvre que Simon est un professeur…

L’auteur nous brosse avec sa finesse psychologique et sa sensibilité habituelle, deux portraits et deux destins qui se rejoignent. Un professeur, meurtri par la vie, qui déprime et n’a pas su s’ouvrir aux autres et un pré-adolescent, qui ne veut pas suivre le destin que sa famille lui a tracé mais veut aller au bout de ses rêves.

Même si dans la réalité les choses ne sont jamais aussi simples, l’auteur a le mérite d’apporter un message de paix et de tolérance et de nous dire :  il n’est jamais trop tard…

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