Le renard de Morlange / Alain Surget

Renaud de Morlange est un seigneur méprisant et cruel envers ses serfs qu’il n’hésite pas à dépouiller et à humilier. Il fait des ravages sur ses terres même lorsqu’il entend débarrasser la région d’un animal, loup ou sanglier. Il est également violent et jaloux envers sa femme qu’il séquestre dans le château, l’obligeant à rester à son ouvrage, broderie ou couture au lieu de la laisser se promener en toute liberté à cheval.

Un jour alors qu’il chasse dans la forêt, il croise un ermite, installé dans une cabane sur ses terres sans autorisation. Le vieil homme lui reproche sa méchanceté. Mais le comte de Morlange qui est vexé menace le vieil homme. Celui-ci, un peu sorcier lui jette un sort : A chaque pleine lune, le comte se retrouvera transformé en renard jusqu’à ce qu’il accepte de se repentir. 

Le comte Renaud de Morlange oublie la malédiction mais lorsque la pleine lune pointe son nez, alors qu’il est en pleine réception au château il ne peut que subir l’attraction de la forêt…et plonger tout nu dans la rivière. 

Devenu renard, il va devoir comprendre la vie qui attend des animaux sauvages dans la forêt et subir leur sort de bêtes traquées…

Il va ainsi de pleines lunes en pleines lunes, peaufiner ses connaissances mais une nuit, à la cinquième pleine lune, sa femme le suit, le voit plonger dans l’eau et emporte ses habits…tout en faisant croire qu’il s’est noyé…or sans eux, le comte ne peut plus redevenir un être humain.

Il ne lui reste plus qu’à vivre désormais comme un renard…

Voilà un texte parfait pour les élèves de 5° qui peut compléter à merveille les lectures sur le Moyen Âge. Il s’agit d’un conte dans lequel apparait donc une situation initiale, un élément perturbateur, puis une quête. Le texte est court et bien découpé en chapitres. Les mots, compliqués ou ayant trait à la période historique, sont expliqués dans des notes de bas de page, la couverture est attirante et la quatrième de couverture dit juste ce qu’il faut pour donner envie de lire le livre. 

Bien entendu, je ne vous dirai rien des mésaventures vécues par notre renard, ni de ses rencontres, parfois amoureuses parfois violentes, ni de ce que les hommes lui font subir, et bien entendu rien non plus de la fin qui pourra surprendre certains jeunes lecteurs car comme dans les fables, elle comporte une morale. 

Ce roman est une interprétation personnelle de l’auteur de « Bisclavret », un lai (chanson ou récit poétique chanté) de Marie de France.

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