Petite biographie de Louise Michel
Élevée par ses grands-parents, Louise Michel naît en 1830, à Vroncourt (en Haute-Marne), dans un château où sa mère est servante. Né de père inconnu (est-il le fils du châtelain ?) elle a néanmoins une enfance heureuse et on lui donne une excellente éducation. A la mort de ses grands-parents, elle est chassée du château et devient, à 21 ans, institutrice. Mais refuse de prêter serment à l’Empire et ouvre une école libre où elle enseigne les principes républicains. Aux filles, elle veut enseigner les mêmes matières qu’aux garçons plutôt que de les confiner à la couture et au catéchisme !
Puis elle part pour Paris en 1856.
C’est durant cette période qu’elle publie ses premiers poèmes sous le pseudo masculin d’Enjolras (personnage de Victor Hugo). Elle a envoyé au poète quelques-uns de ses poèmes car il était une référence pour tous les jeunes auteurs de l’époque, et elle continuera à correspondre avec lui jusqu’en 1879.
Elle prend conscience des valeurs républicaines et s’engage dans la Commune. Elle y sera à la fois meneuse, soldat et ambulancière. Ces événements lui apporteront une renommée politique internationale et la feront entrer dans l’Histoire.
Après vingt mois de captivité à la prison d’Auberive, Louise est condamnée à la déportation. C’est peut-être dans cette prison qu’elle a écrit le poème « L’hirondelle ».
Après une traversée de quatre mois sur un navire, elle arrive à Nouméa en Nouvelle Calédonie. Là-bas, elle restera sept ans. Après avoir aidé la révolte des canaques, elle sera autorisée à enseigner auprès des enfants de déportés puis dans des écoles de filles.
À son retour de déportation en 1880, après le décret d’amnistie des Communards, elle revient en France où elle reprend immédiatement une activité politique intense. Elle s’élève contre la peine de mort. Elle donne de nombreuses conférences, et elle sera arrêtée et emprisonnée plusieurs fois mais restera malgré tout la porte-parole du mouvement anarchiste.
En 1905, elle meurt d’une pneumonie à Marseille. Son enterrement est suivi par une foule immense.
Verlaine qui l’appelait «l’ange gardien du pauvre» puis Victor Hugo, qui lui a dédié son poème « Viro Major » (plus grande qu’un homme !) dont voici un extrait, rendront hommage à son courage :
« Ta bonté, ta fierté de femme populaire.
L’âpre attendrissement qui dors sous ta colère,
Ton long regard de haine à tous les inhumains,
Et les pieds des enfants réchauffés dans tes mains…« .
L’histoire de France l’a reconnue : plusieurs centaines de rues, de squares, d’écoles, de lycées, de centres sociaux, partout en France, sont baptisés Louise Michel. Elle est même la seule femme à avoir une station de métro, à Paris, qui porte son nom…
Pour en savoir plus consulter le site :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Louise_Michel
ou écouter la vidéo en cliquant sur le lien ci-dessous :
louise-michel-video-figures-du-feminisme-n66884.html