Départ en retraite de Thibaut Pinot

Le coureur bien connu de l’équipe Groupama-FDJ avait annoncé le 12 janvier qu’il mettrait fin à sa carrière à l’issue de la saison 2023. Chose dite, chose faite, il vient de quitter la scène du cyclisme mondial à 33 ans, en compagnie de Peter Sagan et de Tony Gallopin. Retour sur la carrière d’un coureur qui a su faire vibrer le cœur des français.

Thibaut Pinot lors du Tour de France 2023, Wikimedia Commons, Hugo LUC

 Le repos bien mérité d’une légende française.

Le protégé de Marc Madiot voit le jour le 29 mai 1990 à Lure, en Haute-Saône. Son père, qui court au niveau régional, et son frère, lui aussi cycliste, l’incitent à commencer le vélo : il n’a que 6 ans mais il rêve déjà grand. A l’adolescence, il rejoint l’AC Besançon, sans grand succès puisque le jeune Valentin Midey (actuellement coureur pour la Roojai Online Insurance) lui met des bâtons dans les roues. C’est Jacques Decrion, alors entraîneur à la FDJ qui le repère en premier, en 2005. Il faut attendre quatre ans pour qu’en 2009, il rejoigne le CC Étupes, club de Nationale 1, en espoir. Il y remportera alors plusieurs courses, dont le Tour du Val d’Aoste, évènement marquant de son tout début de carrière, puisqu’il le propulsera chez les professionnels.

Un début chez les professionnels alors qu’il n’est que très jeune

Son rêve de passer professionnel se réalise donc en 2010, lorsqu’il lui est permis de signer un contrat avec l’équipe de la Française des Jeux (actuellement la Groupama FDJ), équipe à laquelle il sera particulièrement fidèle puisqu’il y restera tout au long de sa carrière malgré des propositions internationales plus qu’alléchantes. Il est à peine âgé d’une vingtaine d’années.

Une carrière avec de grands succès

En 2012, alors âgé de 22 ans, il est appelé par le manager Marc Madiot pour remplacer Arnold Jeannesson qui vient de déclarer forfait. C’est le premier Tour de France d’une longue série, et c’est d’ailleurs un baptême très réussi, puisqu’il remporte la huitième étape entre Belfort et Porrentruy, alors qu’il est le plus jeune coureur.

Il s’offre son premier podium du Tour de France sur les Champs Élysée en 2014, huit minutes derrière l’italien Vincenzo Nibali, et moins d’une minute derrière le français Jean-Christophe Peraud, tout en portant le maillot blanc de meilleur jeune.

2018 : Thibaut Pinot confirme son statut d’immense coureur en inscrivant son nom sur l’un des plus grands monuments du cyclisme, le Tour de Lombardie. C’est une très bonne saison pour lui puisqu’il est très bien classé au Tour des Alpes, et qu’il remporte également deux étapes du tour d’Espagne.

Il se place en première place du podium lors de l’étape 14 du Tour de France 2019, arrivant seul et victorieux au sommet du Tourmalet. C’est malheureusement un Tour qui s’arrêtera quelques jours plus tard pour le Haut-saônois, puisqu’il sera contraint à l’abandon suite à une blessure malchanceuse à la cuisse alors qu’il aurait pu viser un podium sur le classement général.

Cette année, à 33 ans il remporte malgré tout le classement de meilleur grimpeur sur le Giro, quelques temps avant de mettre fin à sa carrière.

« Je suis loin d’être le meilleur coureur, mais j’ai les meilleurs supporters »

(Interview confiée par Thibaut Pinot à RMC)

Si certes, tous les avis ne s’accordent pas à dire que Pinot est une légende du cyclisme Français, une chose est sûre, il a les fans les plus investis. Cet été, les spectateurs du monde entier ont pu admirer l’énergie et le soutien inconditionnel des supporters agglutinés au niveau du « Virage Pinot », dans l’ascension du petit Ballon. Le même phénomène s’est déroulé lors du tour de Lombardie, où le coureur a pu être acclamé dans la « Curva Pinot », pour dire au revoir à ce grand, très grand coureur, comme dirait Marc Madiot. 

Il passera sa retraite bien méritée paisiblement dans les Vosges, en compagnie de sa famille et de ses animaux. Il ne part pas sans laisser de traces pour autant, puisqu’il a su inspirer des centaines de nouveaux coureurs, plus ou moins jeunes, par sa simplicité à toute épreuve.

C.S.

La Covid et le sport : quelle incidence de la Covid sur les sports amateurs ?

Comme nous le savons tous, cela fait une année que la Covid-19 est présente dans nos vies. Avec de nombreux changements et désagréments dans tous les secteurs ou presque… Et qu’en est-il pour le monde sportif ?

l’Illuminé s’est interrogé : quel est l’impact de la Covid dans le sport et plus particulièrement pour le secteur amateur ? Quelles ont été les adaptations mises en place ?

Pour répondre à la première question, j’ai interrogé Lucie Trutt, pratiquante de Katori (art des samouraï) à l’ECB (école de combat de Belfort). Lors de l’inscription en septembre 2020, ils ont pu remarquer une toute petite baisse du nombre d’inscriptions, mais qui n’a pas impacté le désir de pratiquer, grâce au lien social entretenu pendant le premier confinement à travers les réseaux sociaux.

dessin : Julie Dep.

Selon Lucie, l’impact de la Covid a été  » assez dramatique pour le sport amateur. Le sport professionnel a pu reprendre, et le sport amateur est toujours en attente, les associations ont moins de rentrées d’argent (il n’y a plus de stages…) ». D’où une possible perte d’adhérents : si cette situation devait continuer la Covid aurait une grosse incidence sur les finances du club. Certains membres demandent déjà à se faire rembourser leurs cotisations car ils ne peuvent pas faire de cours à distance.

Ce qu’il en est des adaptations :  en septembre, les sports ont repris presque comme avant, mais avec quelques adaptations. Le nombre de personnes présentes en même temps dans les vestiaires est limité. Les tatamis sont nettoyés après chaque cours. L’utilisation du gel hydroalcoolique est obligatoire en entrant et en sortant du bâtiment. Obligation du port du masque dans le gymnase sauf sur le tatami.
Lors du premier confinement il n’y avait pas eu d’adaptations comme il y en a eu lors du deuxième (cours à distance) mais dès que l’on a eu l’autorisation de sortir, les cours ont pu reprendre en extérieur avec le port du masque. Pendant ce deuxième confinement il y a donc eu mise en place de cours à distance, mais avec très peu de succès, très peu de présence lors de ces cours. La pratique et l’exercice de certains sports ne se prêtent pas forcément à un enseignement vidéo. L’ hiver ne facilite pas non plus les cours en plein air.

Ce que l’on peut retenir c’est que la Covid-19 a eu une incidence dans le secteur du sport mais pas seulement.

Il ne faut pas oublier les personnes en première ligne (les personnels de santé, ….) comme le dit le Président de la république, qui continuent à se battre contre cette maladie, et rester aux aguets.
Garder la santé reste très important : le sport y contribue.

 

Manon Dep.

 

Portraits de champions

Malgré cette période de confinement et de déconfinement, certains n’ont pas tiré de trait sur leurs objectifs, tels les sportifs de haut niveau.
Portraits de jeunes champions qui ont réussi à nous impressionner, comme le gagnant du Tour de France 2020 Tadej Pogacar.

Après s’être imposé à la Planche des Belles Filles…

Photo : Ray Rogers
Commons.wikimedia.org

Le slovène Tadej Pogacar, à 21 ans, devient le plus jeune vainqueur du Tour de France depuis 1904. À l’avant dernière étape il renverse Primoz Roglic, le détenteur du maillot jaune depuis onze jours. Il survole l’épreuve du contre la  montre de la Planche des Belles Filles. Le jeune homme a gagné en tout et  pour tout trois étapes ainsi que trois maillots distinctifs (maillot jaune, maillot blanc du meilleur jeune et le maillot à pois du meilleur grimpeur) sur le grand Tour 2020.

Un nouveau recordman

Armand Duplantis, Photo : Frankie Fouganthin Commons Wikimeida.org

Armand Duplantis, 20 ans, détient deux records du monde en saut à la perche. Le suédois remporte le premier lors d’une compétition en salle en franchissant 6,17 m en février juste avant le confinement. Il efface le record du monde de Renaud Lavillenie et la semaine d’après il saute 6,18 m. Le deuxième record du monde, Armand s’en empare le 11 septembre 2020 avec un saut de 6,15 m en extérieur. Il détrône ainsi Sergei Bubka tenant du titre avec 6,14 m pendant plus de 26 ans.

Un rapide KO

photo : Cristiana Giustino
Commons.wikimedia.org

À 28 ans, le boxeur Tony Yoka est vainqueur par KO de Johann Duhaupas après une minute et 27 secondes. Ce combat de boxe qui devait être déterminant pour sa carrière devient alors le plus bref de sa carrière. Le boxeur est désormais vainqueur de huit combats d’affilée, ce qui est assez loin du boxeur Thaïlandais Wanheng Menayothin (51 victoires) et de Jimmy Wilde (101 victoires d’affilée) ainsi que du Sud-Africain Zolani Tete qui détient le record d’un combat de 5 secondes fini par un KO.

Elle gagne et plante des arbres !

Photo : CHDE.eu
flickr.fr

En surf, Johanne Defay à 28 ans remporte la première place à l’Eurocup à Anglet, compétition n’offrant pas d’argent aux gagnants mais qui reverse de l’argent à une association pour replanter des arbres. C’est aussi la première compétition européenne de l’année, compétition à huis clos, COVID-19 oblige (c’est-à-dire seulement les juges et les surfeurs). La française s’est imposée devant Vahiné Fierro au terme d’un mano a mano ardemment serré, la gagnante s’est alors décidée sur la dernière vague.

Ce sont tous des champions qui ont réussi ces dernières semaines. Aujourd’hui qui dit nouvelle année scolaire dit nouveaux objectifs, malgré des conditions encore bien difficiles… Souhaitons-leur de poursuivre sur leur belle lancée !

Manon Dep.

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