PERMANENCES ET MUTATIONS DE LA SOCIETE FRANCAISE JUSQU’EN 1914

Problématique : Comment la France répond-elle aux défis sociaux générés par l’industrialisation?

I. UN PAYS RURAL EN VOIE D’INDUSTRIALISATION
–> Réalisez une fiche de lecture des pages 178-183 du manuel d’histoire – Fiche METHODE en suivant le plan proposé ci-dessous :
1. Un pays majoritairement rural…
2. … confronté à la 2e industrialisation

 

II. UNE SOCIETE FRAGMENTEE QUI SE TRANSFORME
–> Etude de cas : Fourmies (Nord), 1er mai 1891 : dans le contexte critique de la Grande Dépression, soumis à la peur du licenciement et à des conditions de travail qui se dégradent encore, les ouvriers textiles organisent une grève et des manifestations. Les tensions se mutliplient avec l’armée qui tire sur la foule. Bilan : 9 morts, surtout des jeunes et 35 blessés. Répondre aux questions sur documents ci-joints :

–> Réalisez une fiche de lecture de la page 188 du manuel d’histoire – Fiche METHODE
  1. La question sociale (suite…)

Le développement des grandes concentrations ouvrières, comme à Fourmies (1er centre mondial de la laine peignée) entraîne l’essor de la conscience d’appartenir à une classe particulière. Le « monde ouvrier » se structure :

  • Création en 1895 du 1er syndicat français, la Confédération générale du travail (CGT), anticapitaliste
  • Fondation en 1904 par Jean Jaurès de L’Humanité, quotidien socialiste
  • Création en 1905 du parti politique Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO)
  • Multiplication des mouvements sociaux : grèves, manifestations…

Cette lutte de classe permet aux ouvriers de conquérir de nouveau droits :

  • Débuts d’une protection sociale contre les accidents du travail
  • Limitation de la journée de travail à 10h
  • Repos hebdomadaire
  • Interdiction du travail des enfants de moins de 12 ans
  1. La France, pays d’immigration

La transition démographique rapide de la France entraîne un vieillissement précoce de la population et le manque de main-d’œuvre se fait sentir dans l’industrie. Pour y pallier, la France fait appel à de nombreux travailleurs immigrés italiens, espagnols, belges, allemands, polonais… Ceux-ci constituent parfois des communautés nombreuses qui se regroupent dans certains bassins ou quartier ouvriers (Ex. : Napolitains à proximité du Vieux Port de Marseille).

Ces jeunes hommes (pour la plupart) bénéficient alors de conditions de naturalisation favorables. L’instauration d’un droit du sol et du service militaire obligatoire contribue à leur intégration, ainsi qu’à fournir les rangs de l’armée…

Cependant, les étrangers restent longtemps isolés, discriminés (« Babis » italiens, « Manja tomata » espagnols dans le Sud), voire persécutés en temps de crise (Massacre impuni de 9 ouvriers italiens à Aigues-Mortes en 1893).

  1. La lente émancipation des femmes

Les femmes restent soumises au Code Napoléon (1804), expression d’une société patriarcale qui en fait des mineures politiques et économiques. Elles représentent pourtant désormais 40% de la population active et leurs conditions de travail sont souvent bien pires que celles des hommes (rémunérations très inférieures).

Néanmoins, l’émancipation professionnelle profite de l’essor de l’éducation (ouvertures de lycées de filles) et de nouveaux métiers dans la santé, l’éducation, l’administration ou le commerce. En 1907, les femmes mariées sont enfin libres de leur salaire, sans contrôle masculin.

Les mentalités évoluent et certaines pratiques pourtant interdites se développent : unions libres, avortements clandestins. Ces évolutions débouchent sur l’essor du féminisme (1882 : Ligue française des droits de la femme).

Conclusion :
La période 1900-1914 est une période où le chômage, la misère et les inégalités sont plutôt en hausse, mais entre la grande Dépression et la Première Guerre mondiale, elle fait figure de « Belle Epoque ».

FIN du chapitre

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