Les secondes 2 dans l’aventure d’un prix littéraire

Pour la deuxième année 

 

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4 livres, 35 votes, 1 gagnant ……

Ce document a été créé et certifié chez IGS-CP, Charente (16)

 

Amusez vous à découvrir l’énigme de Run Billie proposée par Nathan, Alexei,Thimothée

 

 

 

Grille de Jeu : suivez le lien jeu run Billie

 

 

 

Découvrez les avis des lecteurs sur la sélection du Prix 

UN CONCERT INTEMPOREL   Par Théo Papalardo

 

Née en 1982 à Montreuil, Claire Loup a été maquilleuse et chanteuse dans un groupe de rock, avant de devenir maman, puis rédactrice et chroniqueuse de jouets. Elle anime des ateliers d’écriture et publie deux romans chez Plon Jeunesse : « Mes premières fois » (2008) puis « Lycée out »(2010).

Run Billie, roman policier, sera publié ensuite en Avril 2016. A travers son récit, Claire Loup explore les thèmes de l’identité, de la fracture sociale, de la famille et de l’amour.

Billie, personnage principal de ce roman, est une jeune fille de vingt et un ans, chanteuse du groupe de rock Run Billie. Celle-ci, qui vient de se hisser au sommet de la gloire, disparaît le soir de son premier concert au Bataclan de Paris. Que ce soit son petit ami et batteur du groupe Moosh, son ami d’enfance Joshua, sa mère Christiane ou même sa sœur Sandra, personne n’est capable d’expliquer cette mystérieuse disparition à l’inspecteur Luka Prajnic.

Alors que certains pensent qu’elle a craqué sous la pression médiatique ou qu’elle est simplement partie se ressourcer, d’autres évoquent un crime ou un suicide. Mais que lui est-il arrivé ?

Mon avis sur cette œuvre reste partagé. Je tiens tout d’abord à dire que j’ai apprécié ce livre, facile à lire et à comprendre. L’écriture précise ainsi que la complexité des personnages donnent vraiment de la profondeur au roman.

De plus, la multiplicité des voix (interrogatoires, mails, lettres, chansons), puis le récit des faits antérieurs à la disparition sous les différents points de vue de chaque personnage, m’ont permis de rester en éveil constant et m’a réellement tenu en haleine.

Néanmoins, au vu des nombreux rebondissements présents au fil de l’histoire, je m’attendais à une fin à l’image du roman, ce qui n’est pas le cas. En effet, de nombreuses questions restent sans réponse : Est-elle toujours en vie ? A t-elle retrouvé son père ? Reviendra-t-elle retrouver son amour de toujours, Djilali ?

Aucune fin réellement dévoilée par l’auteur au bout de plus de trois cent pages, c’est ce que je trouve regrettable. C’est pour toutes ces raisons, positives ou négatives, que j’accorde une note de 3/5 à ce roman divertissant malgré tout.

Je tiens tout de même à recommander ce livre car il convient à tout le monde à partir de l’adolescence. Il est vraiment simple à lire notamment car le suspens est rapidement mis en place, ce qui permet de prendre goût au récit dès les premières pages, sans même être un grand lecteur.

Citation page 26 :

« Je suis amoureux. Pitié, que cette fille incroyable accepte de devenir la chanteuse de Run ».

Une fin décevante par Nathan Brieux

Run Billie est un roman de Claire Loup, aux éditions Gallimard jeunesse. Ce n’est pas la première fois que cet auteur publie un ouvrage ; deux autres romans intitulés Mes premières fois et Lycée Out, ont déjà vu le jour, aux éditions Plon jeunesse. Elle n’a pour le moment reçu aucun prix littéraire.

Dans cette histoire, on retrouve quelques personnages principaux. Adèle, une jeune fille mystérieuse de vingt et un an, doté d’un caractère bien trempé, fait partie d’un groupe de rock nommé Run Billie. Celui-ci est composé d’un batteur, Moosh, petit ami d’Adèle, jeune garçon de vingt-trois ans, à l’attitude désinvolte. Le groupe compte aussi Jean-Baptiste, bassiste, grand et brun, d’une vingtaine d’années comme les autres membres du groupe, qui se distingue par sa lucidité à toute épreuve. Pour finir, Damien, le guitariste et choriste de la « bande », à peu près du même âge que les autres, possède des cheveux bouclés et de grands yeux verts. Très sentimental, il est ravagé par son amour pour Adèle. C’est donc ces personnages accompagnés de quelques autres, qui sont le « fil conducteur » du livre. L’histoire se déroule à Paris et dans ses alentours. Lors du soir de leur concert au Bataclan, une des plus grandes salles que Run Billie ait faite, juste avant la représentation, Adèle, alias Billie, manque à l’appel. Où est-elle ? Que fait-elle ? Personne ne le sait…

Voici le cadre et l’ambiance dans lesquels l’inspecteur Prajnic commence son enquête. Un livre mystérieux et absorbant, très bien réalisé, où l’histoire mouvementée et animée tient en haleine. La fin reste néanmoins trop mystérieuse, presque décevante, en fait inexistante…

Ce récit demeure tout de même un roman policier très bien écrit, avec de riches descriptions qui nous plongent dans l’ambiance avec beaucoup de suspens. Je le conseille particulièrement aux lecteurs qui aiment les enquêtes. Sous son air de « pavé gigantesque », cet ouvrage est très aisé à lire et je le recommande également à ceux qui apprécient la lecture facile. Voici une petite citation pour vous mettre en haleine :

« Le musicien s’assoit lentement sur la petite chaise en face de l’inspecteur, son regard erre quelques instants au milieu de la pièce avant de se poser fixement sur l’inspecteur Prajnic.

-Adèle ne reviendra pas.

Sa voix est grave et posée. L’inspecteur plante son regard dans celui de son interlocuteur. »

 

 

La vie de Gainsbourg revue en quelques dessins 

par Quentin Lelong

 

« Gainsbourg » est une bande dessinée réalisée par Alexis Chabert et François Dimberton. Ce livre s’inscrit dans la continuité des bandes dessinées déjà réalisées par Dimberton.

 

L’illustrateur François Dimberton était charpentier de profession. Il quitta son métier pour s’orienter vers la bande dessinée. Il travaille d’abord dans la presse comme avec Pif le Chien, Rock Derby puis commence à écrire des albums de bandes dessinées. Les premiers sont des fictions (Le Grand Machinchouet) puis il réalise des biographies sur Coluche, Jean Jacques Goldman et Louis De Funès. Cette bande dessinée sur Gainsbourg s’inscrit donc dans cette série de livres qui rend hommage à de grands artistes du XXeme siècle.

Son collègue Chabert est un auteur de bandes dessinées. Il a étudié peu de temps aux Beaux-Arts, puis s’est orienté vers le conservatoire de musique de Versailles. Il a ensuite travaillé dans la création graphique, avant de revenir définitivement vers son premier choix, la bande dessinée. Sa collaboration avec l’éditeur Guy Delcourt lui permet de rencontrer l’illustrateur Didier Convart avec lequel il va collaborer. Il a écrit des bandes dessinées comme Rogon Le Leu, L’Elu…..

 

Ce livre Gainsbourg, relate la vie du très célèbre Serge Gainsbourg, auteur-compositeur-interprète, de sa plus jeune enfance à sa mort. L’artiste est présenté comme fumeur et alcoolique. L’histoire se situe dans les villes où a vécu Gainsbourg, en grande partie Paris, entre 1928 et 1991. Ce livre est présenté comme une bande dessinée biographique.

 

Cet album m’a plu parce que les illustrations sont particulièrement réussies, notamment dans les pages 18 et 19 qui évoquent la période où Gainsbourg a peint. L’univers qui l’entoure est imprégné du mouvement cubiste. On ressent bien les émotions, les sentiments et le caractère de Gainsbourg et des différentes personnes qui ont compté dans sa vie. La vie du chanteur est balayée de façon intense et intéressante avec toujours une pointe d’humour.

On peut néanmoins regretter que le Serge Gainsbourg, le musicien ne soit pas plus largement évoqué.

Cette œuvre permet aux personnes ne connaissant pas bien l’histoire de ce chanteur d’exception de le découvrir et de retracer sa vie et son œuvre à travers des dessins hauts en couleur et diversifiés.

Sur une note de 1 à 5, je mettrais 4 en retirant un point pour la petite critique citée précédemment.

Je recommande vivement ce livre aux personnes qui aiment les bandes dessinées, les biographies faciles à aborder et les dessins de qualité.

 

 

Le Bonheur de Verdun par Elina Lepage

          Philippe Nessmann est né en 1967. Ses trois plus grandes passions sont les sciences, l’histoire et l’écriture. Il a écrit 31 livres dont Art et sciences, Ceux qui rêvaient de la Lune : Mission Apollo et A l’assaut du ciel : La légende de l’Aéropostale. Il a été  journaliste à Science et Vie Junior jusqu’en 2003 et dirige maintenant la collection de livres d’expériences scientifiques Kézako. Il écrit aussi des romans historiques pour les plus grands. Après sa formation d’ingénieur et d’Histoire de l’art, il publiera La Fée de Verdun aux éditions Flammarion Jeunesse.

                Un soir d’avril 2013, comme tous les jours, un jeune homme de 20 ans, étudiant l’histoire, passe devant une crèche. Mais lorsque celui-ci se rend compte qu’elle va être démolie, il s’intéresse un peu au bâtiment, et, en levant les yeux, y découvre l’inscription « FONDATION NELLY MARTYL ». Ce nom lui rappelle vaguement quelque chose. Une histoire racontée par sa grand-mère, qui, en 1943, avait découvert le corps d’une femme ensanglantée. Cette femme, c’était Nelly Martyl, une cantatrice connue à son époque. C’est après la découverte de cette fondation que le jeune homme a commencé des recherches sur cette cantatrice. Tout d’abord par curiosité, puis avec acharnement, lorsque son enquête lui révèle de nombreuses rebondissements sur la vie de cette grande femme     

                Nelly Martin, devenue Nelly Martyl au début de sa carrière de cantatrice, est une femme au grand cœur. En effet, lorsque la Première Guerre  est déclarée, Nelly, après le départ de son mari, Georges, a voulu aider son pays en devenant infirmière. « La Fée des armées de Verdun » est devenue une mascotte, puisqu’elle n’a pas abandonné pour autant son premier métier, et s’est déplacée de front en front pour soutenir les soldats et leur porter chance. Pour son engagement auprès d’eux, elle reçut le prix de la Légion d’Honneur. L’histoire est racontée par le jeune homme, comme un journal intime, il y livre toutes ses recherches en y mêlant des extraits biographiques de Nelly Martyl. En parallèle, le jeune homme se fait le narrateur de la vie de Nelly auprès de sa grand-mère qui est touchée et fascinée par ce récit.

                Ce livre m’a beaucoup plu parce que son histoire est partagée entre les recherches du jeune homme sur la vie de Nelly et une biographie réelle de cette femme. Cela diversifie le livre et permet une meilleure compréhension puisque les recherches et les informations trouvées s’alternent selon l’ordre chronologique des recherches. Je suis intéressée par les histoires et les témoignages de guerre, ainsi grâce à ses nombreuses analepses, ce livre m’a marqué. L’histoire est émouvante, elle nous raconte la guerre d’une autre façon, sous le regard cette fois d’une infirmière et non des soldats. Néanmoins, j’ai trouvé la fin du livre assez rapide, j’aurais aimé en apprendre plus sur la vie de Nelly. La Fée de Verdun est un roman qui se dévore en quelques jours.

                Pour ma part, lorsque je l’ai commencé, j’ai eu du mal à le lâcher ! Il a un intérêt documentaire puisqu’il parle de la vie des infirmières lors de la Guerre. Il permet aussi de se distraire puisqu’il est facile à comprendre. Je lui attribue la note de 4.                                                                                    Je recommande ce livre pour ceux qui aiment les enquêtes et pour ceux qui sont intéressés par les histoires sur la guerre, les témoignages réalistes, poignants.

Citation page 219

« Je regarde ma grand-mère : elle a fermé les yeux pour mieux se concentrer sur la musique. Un léger sourire éclaire son visage. Un orchestre entame l’air d’ouverture. Je saisis la main ridée de ma grand-mère et ferme les yeux. Soudain, la voix claire de Nelly Martyl emplit le salon. Je serre fort la main de ma grand-mère. Je souris à mon tour. Ca y est, Nelly est là.  Elle est revenue, bien vivante, parmi nous. »

 

Master par Elma

Je viens de finir Master, une courte pièce de théâtre qui a été concue pour être jouée en salle de classe. Elle a été écrite par David Lescot, un auteur et metteur en scène qui a également écrit « Un homme en faillite » ou encore « L’Européenne » pour laquelle il a d’ailleurs obtenu le Grand Prix de littérature dramatique.

Ce livre est un drôle de petit bijou. L’histoire se déroule dans une salle de classe de collège. Le prof de musique interroge un élève au hasard : Amine, sur la leçon précédente : la culture HIP HOP. Celui-ci doit citer des œuvres majeures, des dates importantes mais il ne connait pas sa leçon ! Le prof le ridiculise alors devant la classe. Amine réagit et l’examen tourne vite au clash, à la Battle, au concours de Graffe. Deux visions s’affrontent alors : celle du prof blanc ayant connu les débuts du rap dans les années 80 et celle d’Amine, issu de l’immigration, vivant dans une cité, ne connaissant pas l’histoire du mouvement mais possédant une pratique avertie du rap et du Tag.

Ce livre est indéniablement original : il est drôle et sérieux à la fois. Le texte est bien travaillé, les arguments sont à chaque fois,  intéressants et sensés, ouvrant à la réflexion. Les sujets traités, comme le racisme, les préjugés, sont abordés de façon réaliste et vivante. On peut y voir aussi un intérêt documentaire car il nous permet d’apprendre beaucoup sur la culture Hip-Hop et le Rap.

Je recommande ce livre à tous ceux qui cherchent une lecture-plaisir, facile et fluide, à tous ceux qui aiment rire et qui veulent en savoir plus sur le rap et le Hip-Hop. J’attribuerai un 4 sur 5 à ce livre.

Extrait page 34, touchant et réaliste, qui dénonce ce que vivent certaines personnes au quotidien

 « Mais pour toi, c’est des mots, tu t’es jamais fait craché dessus.

Jamais fait traiter de négro, on dit pas que ta cuisine pue.

On te regarde pas de travers quand tu marches dans la rue.

On n’écorche pas ton nom pour qu’tu sentes malvenu »

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