formalités

Oui, la sélection par la DAREIC n’est que le début d’un long processus semé d’embûches avant de se retrouver face à ses élèves dans le pays étranger, d’autant plus si l’on vient d’une île en plein Océan Indien (La Réunion) et que l’on vise l’Australie. L’objectif ultime a trois composantes: la lettre de mission, le visa d’un an, le billet d’avion pour Adelaïde.

Cela commence par la nécessité d’officialiser le lien avec l’établissement d’accueil. C’est-à-dire de se mettre d’accord avec celui-ci sur nos responsabilités et obligations professionnelles, d’établir une fiche de poste (job description letter). La philosophie du programme Jules Verne est bien que l’on remplisse les devoirs habituels d’un enseignant dans le pays tiers, tout en secondant de fait les enseignants sur place. Pour ma part, je ne suis pas considéré comme un ‘vrai’ prof, n’ayant pas de qualification australienne, je serai donc à priori une sorte de ‘super assistant’, prenant surtout des groupes d’élèves plutôt qu’ayant un poste complet de classes en responsabilité. Je serai aussi quelque peu ambassadeur de la culture française, et j’aurai des responsabilités transversales, de liaison et de conseil avec d’autres établissements de la ville.

Une fois la fiche de poste établie, il faut faire signer un accord officialisant la mise à disposition. Accord entre le M.E.N français, et l’autorité locale (l’établissement), en plusieurs exemplaires papiers bien sûr… Puis, last but not least, pour obtenir un visa de ce type en Australie nous devons avoir un sponsor, l’Ambassade de France en l’occurrence. Cela aussi, ce doit être un formulaire établi en bonne et due forme, l’ambassade se portant en quelque sorte garant de notre moralité!

Une fois ces papiers réunis, l’agent (=moi) doit tout envoyer avec une ribambelle de documents administratifs au Consulat Australien le plus proche (pour la Réunion, c’est en Afrique du Sud), avec un chèque de banque en Rands SudAf (encore une démarche complexe qui passe par le siège parisien de la banque…), puis patienter… tout et en se préparant à une visite médicale qui ne manquera pas d’être exigée par la suite, avant l’obtention du précieux sésame: le visa.

Puis, enfin, le Rectorat doit établir une lettre de mission, et le billet d’avion suivra. Pour ceux qui espèrent pouvoir en profiter pour passer quelques vacances dans le pays en question, ce n’est pas facile, car on n’est par forcément maître de nos dates de voyage.