Activities Week

Oui, c’est la fin de l’année scolaire. Les Year 11 et 12 sont déjà partis (ils avaient des épreuves d’examen à passer), il reste les Year 8, 9, 10. Alors, afin de les occuper au mieux la dernière semaine, l’établissement met en place Activities Week. C’est-à-dire une semaine sans cours, mais où chaque enseignant (ou groupe d’enseignants) propose une activité. Celles-ci peuvent être sportives (piscine, tennis, escalade, patin à glace…), récréatives (visionnage de Comedy Movies, Japanese Anime…), créatives (cuisine, apprentissage du logiciel Photoshop, réalisation de décorations…), artistiques (atelier guitare, sculpture …), voire même une activité ‘Dog Walking’!

 

 Certaines activités sont gratuites, d’autres payantes, certaines sur site, d’autres à l’extérieur de l’école, le tout en casual clothes (sans uniforme). Toute une logistique comme on peut s’y attendre, avec la participation de l’ensemble des enseignants de l’établissement, chacun ayant donc soit proposé son atelier favori, soit accepté d’accompagner / assister un collègue (notamment pour les activités à l’extérieur de l’établissement). La journée se déroule sur trois temps: une activité en début de matinée (9h à 10h30), puis de 11h à 12h30, puis l’après-midi, de 13h30 à 15h.

 

L’intérêt ici est bien évidemment de terminer l’année dans la bonne humeur, sans heurts, et cela me semble être une assez bonne idée… Plutôt que trainer des élèves récalcitrants, autant les occuper en s’amusant!

 

Puis enfin, le vendredi, tous les élèves sont invités à remettre leurs uniformes, l’école marchera jusqu’au cinéma de Norwood (à deux kilomètres environ) pour voir un film récent. Puis retour à la High School, remise des bulletins, et … Have an awesome holiday!

Art Exhibition

En fin d’année, les élèves inscrits en Arts Plastiques ont réalisé une expo de leur travail. Je joins quelques photos pour donner une idée de leurs œuvres : dessins, peintures, sculptures, et aussi réalisation d’objets, vêtements, etc.

Portraits
Portraits

 

d'après Matisse
d’après Matisse

 

Architecture
Architecture

 

 

 

 

 

 

 

Chairs
Chairs

IMG_0009 comp

 

 

Last Assembly

La fin de l’année approche. J’ai donc voulu profiter de la dernière Assembly pour prendre la parole et remercier mes collègues, l’administration et les élèves de leur accueil cette année. J’ai fait un petit discours de 2/3 minutes, en récapitulant rapidement l’année écoulée, et j’ai terminé par encourager les élèves à poursuivre leurs études de langues et les exhorter à voyager, étudier ou travailler à l’étranger…. nous en sortons grandis !

Assembly
Assembly

L’assembly, c’est aussi l’occasion de récompenser les élèves méritants (cette fois-ci, c’était les élèves qui s’étaient distingués lors des concours et compétitions régionales ou nationales en maths), et de dire au revoir aux élèves internationaux qui rentrent chez eux en fin d’année.

assem3

Assembly
Assembly

Oraux Year 11

Les Year 11 (niveau première) ont eux aussi eu à préparer un oral. Celui-ci fait l’objet d’une évaluation par l’enseignant habituel, mais le sujet est défini par le SACE Board, et le bureau des examens se réserve le droit de faire une double correction.

 

Le sujet ici était fort simple : parler de sa routine, de ses loisirs, et de ses études. Et, comme avec les Year 12, le format était celui d’un entretien avec l’examinateur (donc en dialogue plutôt qu’en prise de parole en continue). Encore une fois, je trouve ce format un peu réducteur. S’il ne s’agit que de parler de ses loisirs et de sa routine, il me semble qu’à ce niveau, les élèves devraient être capables d’une prise de parole en continue, sans intervention du professeur. Si nous voulons réellement évaluer leur capacité à dialoguer, le sujet devrait être plus improvisé, de manière à mieux recréer la ‘vraie’ vie.

 

Toujours est-il que je joins deux extraits audio, pour permettre de se faire une idée du niveau des élèves (A2/B1).

Enjoy!

Ns day

Cs routine

 

sortie ISEC

 

Reptiles
Reptiles

Par une journée bien maussade de printemps, je suis allé en excursion avec la classe internationale ISEC. Nous avons visité le parc animalier de Cleland, où on peut voir kangourous, koalas, dingos et autres reptiles de très près. Je joins quelques images, ainsi qu’une vidéo (écoutez bien les commentaires, très représentatifs de cette classe multilingue…).

Lesson
Lesson

koala isec

Child Studies

Parmi les nombreuses matières enseignées ici à MHS et qui n’ont guère leur pendant chez nous (Home Economics, ou Health and Safety par exemple), il y a les Child Studies.

The baby
The baby

 

Je ne peux pas expliquer précisément ce dont il s’agit, toujours est-il que périodiquement, les élèves se promènent avec des poupons en plastique. Mais ce ne sont pas de simples poupées d’enfants, ce sont de véritables bébés électroniques, qui se mettent régulièrement à pleurer (parfois en plein cours) et à gémir. Il faut alors soit changer la couche, donner à boire, câliner plus ou moins énergiquement etc, pour espérer calmer les pleurs. Les élèves ont a passer plusieurs jours avec ces bébés, le but étant de bien leur faire comprendre la difficulté de la tâche, et la nécessite de la vigilance à tout instant. Ainsi, une fois, j’entendais un bébé pleurer pendant de longues minutes, je suis allé voir, et ai trouvé un de ces poupons abandonnés dans un couloir : visiblement, sa maman en avait eu assez…

Zoosnooze

A Adélaïde, il y a un zoo près du centre ville, et en ce milieu de dernier trimestre, les classes de Year 8 y ont été en excursion. L’excursion dure deux jours, les élèves passant une nuit sous des tentes au dessus du centre éducatif du zoo. Cette excursion s’adresse à tous les élèves de Year 8, deux classes à la fois (ce qui fait que cela dure plusieurs semaines, le temps de faire passer tout le monde, et perturbe quelque peu les autres classes…), mais n’a pas de caractère obligatoire car il y a un coût de 65$.

 

 

snooze

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La sortie est organisée par les profs de science, avec un objectif pédagogique lié aux sciences naturelles comme on peut s’y attendre, les élèves ayant à remplir une fiche sur les animaux, leur habitat, les dangers qui les menacent etc. Mais l’objectif est aussi la socialisation, car on passe ces deux jours ensemble, on cuisine le repas du soir sur le barbecue et tous doivent aider, on dort dans des tentes etc.

 

zoo

Sorties suite

En fin de trimestre, comme il se doit, certaines classes ont eu la chance de participer à des sorties. Ainsi, j’ai accompagné une classe de japonais Year 9, au restaurant japonais. Ce fut l’occasion d’enlever nos chaussures et, en tailleur autour des tables basses, de saisir les baguettes pour déguster sushi, tempura et autres délicatesses orientales.

 

Puis, avec les Year 8 en français, nous sommes allés au Carpe Diem, une crêperie française nouvellement installée à Adélaïde. Les serveuses étant toutes françaises, les élèves ont eu à commander crêpes et boissons, en français, puis régler la note !

 

C’est ce qui s’appelle joindre l’utile à l’agréable ?

 

IMG_5470

teaching

D’accord, je ne suis peut-être pas un ‘vrai’ prof ici, mais il m’arrive tout de même de prendre responsabilité des classes, comme on pourra le voir sur ces photos. Ici, ce sont les Year 9 qui commencent à travailler sur l’expression du futur ‘proche’ en aller + inf., je cherche à leur faire émettre des phrases de type : ce weekend, je vais jouer au basket / faire du shopping /je ne vais pas camper etc. Et la tâche finale sera de réaliser un bulletin météo pour un pays francophone, en utilisant le futur, la localisation (nord, sud, est, ouest etc.)  et le vocabulaire de la météo qui a déjà été vu. Exciting.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec les Year 8, nous travaillons sur ‘Je l’aime à mourir’ de Francis Cabrel.

Après un premier exercice où nous avons regroupé des mots par rimes, nous écoutons la chanson et retrouvons les mots qui manquent, en fonction du son vocalique que nous entendons. Fun.

voyage scolaire

Comme chaque année à la même époque, un groupe d’élèves français du lycée catholique Cours St Charles d’Orléans est venu en voyage scolaire. Ils sont arrivés au début des vacances de juillet, pour passer deux semaines en famille d’accueil avant la reprise des cours à MHS. Ensuite, ils sont venus assister aux cours avec leurs correspondants (pendant encore deux semaines), tout en faisant des sorties avec leurs professeurs-accompagnateurs.

Ainsi, ils ont pu aller visiter la ville, ses musées, faire du shopping, puis ils ont aussi été passer deux jours à Kangaroo Island. La vingtaine d’élèves s’est plutôt bien intégrée à MHS, et les relations avec leurs correspondants étaient bonnes. Chacun logeait chez une famille australienne, et ils ont pu pratiquer leur anglais en situation réelle!

En fin de séjour, chaque élève avait pour tâche de présenter un aspect de la culture française à la classe de son correspondant, alors comme on le voit sur le photos, on a assisté à des dégustations de produits culinaires, ainsi qu’à des explications sur l’apiculture par exemple.

 

 

 

 

 

Séjour très riche, le seul regret pour ma part étant que ce partenariat avec le Cours St Charles, en place depuis une dizaine d’années, fait qu’il va s’avérer impossible de mettre en place un échange similaire avec mes classes à la Réunion ici à MHS car il serait trop difficile de trouver les familles d’accueil nécessaires.

Effectivement, il faut aussi considérer qu’à MHS, ils reçoivent également une classe de japonais chaque année, ainsi que des élèves chinois. Ajoutons à cela la 50aine d’élèves étrangers inscrits à l’école, cela fait beaucoup de familles d’accueil à trouver!

 

Cela étant, je ne perds pas espoir de parvenir à mettre en place un échange, il me faut juste un peu de persévérance, et beaucoup de chance  …

Musique encore

En fin de deuxième trimestre, j’ai assisté au concert des élèves de « Music 2 » (les ‘specialist music students’) qui se tenait dans la salle de spectacle de l’école The Forge. Il s’agissait d’une occasion assez formelle, les élèves portant l’uniforme complet de la musique (chemises blanches, filles en cravate comme on peut le voir) et l’ambiance générale restant très sérieuse.

 

 

 

Chaque niveau a fait une démonstration du travail fait en classe et après classe (ils ont tous des cours individualisés hors temps scolaire en plus des cours et séances habituelles, puis des répétitions hebdomadaires des divers ensembles). Musique classique, parfois un peu de jazz, cela reste très traditionnel, assez proche d’un travail de conservatoire chez nous.

 

Le niveau, pour ce que je peux en juger, était très bon, les élèves restaient très appliqués tout le long du récital, la seule remarque que je ferais étant une certaine rigidité rythmique (venant de la Réunion, je m’attends à plus de souplesse de ce coté-là…). Mais en tous cas, le travail reste de très bonne facture, et je ne doute pas que certains élèves deviendront professionnels par la suite. D’ailleurs, un d’entre eux (James, un de mes eleves de Year11), a été sélectionné pour le National Youth Orchestra, et part en tournée le mois prochain!

Assembly

Quelques remarques en vrac sur l’Assembly

 

Comme on le voit sur la photo, l’Assembly à MHS se fait dans le gymnase, de manière assez détendue, les élèves assis parterre, les profs autour, et au devant il y a tout de même quelques chaises pour le Chef d’Établissement, les invités, les personnalités. Je m’imaginais qu’il y aurait assembly de manière régulière, mais en fait cela ne se passe qu’une ou deux fois le trimestre.

 

Ici, c’est mené par des élèves délégués de Y12. Ils commencent par les annonces quotidiennes et informations diverses (activités, sorties, sports etc), puis on passe aux informations sur les compétitions auxquels les élèves de l’école ont participé : cette fois-ci, compétition sportives, concours de débat. Les élèves sont félicités devant tous, et reçoivent coupe ou médaille.

 

Ensuite, la responsable de la section internationale nous a présenté les élèves qui repartent chez eux, chacun étant applaudi puis recevant un petit cadeau, et un d’entre eux nous a fait un petit discours (passe une mince affaire, en anglais, devant les quelque mille élèves).

 

Ensuite, ce fut le tour du Principal, qui a fait un tout petit discours sur les résultats sportifs et autres, a fait le point sur les travaux de rénovation (l’on construit un nouveau bâtiment, ce qui perturbe quelque peu la vie de l’établissement), et a rappelé les règles du port de l’uniforme.

 

 

Un petit intermède musical interprété par deux musiciens (guitare et piano, un morceau de jazz assez complexe), puis les délégués ont annoncé la fin de la réunion.

 

En conclusion, même s’il y a un côté un peu désuet qui peut faire sourire l’enseignant français, je trouve l’idée de cette Assembly somme toute plutôt bonne : rassembler tout le monde (élèves et enseignants), féliciter les élèves méritants devant tous, informer et rappeler les règles de manière régulière, cela contribue sans doute à renforcer la cohésion de l’établissement, ce qui ne peut que se refléter en classe. Et si on essayait à la Réunion ?

Smelly Cheese

Quinzaine assez tranquille à MHS, nous nous dirigeons vers la fin du second trimestre. Mes collègues ont à compléter les « Mid-Year School Reports », mais de mon côté, j’ai juste à évaluer le travail de mes élèves, la rédaction des bulletins ne m’incombant pas.

 

J’en ai donc profité pour emmener une classe de Year 9 visiter le marché central de la ville. Nous sommes en plein dans une séquence liée à la nourriture, alors nous en profitons pour suivre la recette de la ratatouille (trouver les ingrédients nécessaires, les prix etc). Puis, arrêt obligatoire à la Smelly Cheese Shop, où les élèves ont pu goûter aux fromages français (des vrais, importés de France), et en apprendre un peu plus sur la provenance et la fabrication de ces fromages.

Si l’Australie est un pays très multiculturel et très ouvert sur l’étranger, il n’en est pas moins vrai que les jeunes australiens n’ont pas souvent l’occasion de goûter à ce type de produit: même si l’accès en est relativement simple, le vrai fromage français coûte tout de même cher (pas moins de 50$ le kilo pour les moins chers…) et reste réservé de fait à une certaine minorité.

concours

Cette semaine, j’ai participé à la sortie des élèves inscrits en cours de chinois, sortie qui avait pour but d’assister à un concours inter-écoles et inter-états de chinois. Ce concours se tenait à l’université d’Adélaïde (sous les auspices du ‘Confucius Institute,’), dans le grand hall très formel et très ‘british’ (on se croirait un peu à Hogwarts chez Harry Potter) de ‘Bonython Hall’ en centre-ville.

 

Malheureusement, aucun élève de Marryatville était sélectionné, mais les profs de chinois espèrent arriver à ce qu’un élève de MHS passe les épreuves de présélection l’année prochaine.

 

Il y avait donc une 20aine d’élèves présélectionnés, venant de quatre états d’Australie (Nord, Ouest, Sud et ACT), et les épreuves se déroulaient sur deux jours (nous n’avons assisté qu’au dernier jour).

 

Il y avait trois épreuves: une première type examen de connaissances générales, la deuxième était une épreuve orale où il fallait faire un discours devant le jury et le public, d’environ trois minutes, sujet libre (en relation avec la Chine et le chinois, tel que les vacances en Chine, les raisons d’étudier le chinois…), sans notes et en chinois bien sûr!, et la troisième était une épreuve culturelle: chaque élève devait exposer en chinois ou en anglais un fait marquant de la culture chinoise. Ainsi, nous avons vu une démonstration de Tai Chi, de danse chinoise, de danse des rubans, un élève nous a expliqué les échecs chinois, un autre nous a montré la technique de découpage de papier, un autre nous a fait de la calligraphie, quelques uns nous ont chanté des chansons traditionnelles ou pop en chinois, et une jeune fille nous a même expliqué comment faire les beignets.

 

Comme on le voit, un concours plutôt varié, et intéressant à voir. L’enjeu était important: les trois meilleurs iront assister à la finale en Chine, le meilleur y participera, et le gagnant du concours se verra offrir une bourse d’étude supérieure en Chine.

 

En début de séance, un dignitaire de l’ambassade de Chine nous a fait un petit discours soulignant l’importance des relations bilatérales Australie-Chine. Je savais déjà que la Chine est le premier partenaire commercial de l’Australie, mais ce que je ne savais pas, c’est qu’environ 50% des ‘International Students’ sont chinois, et que le revenu généré par ces élèves étrangers est la troisième plus importante source de revenu en Australie! Chaque élève dépensant environ 70,000$/an en moyenne, cela représente un enjeu colossal pour le système éducatif australien…

sur les planches

Comme beaucoup d’élèves ici suivent des cours de théâtre, il est bien naturel que certaines classes montent des spectacles. Ainsi, les Year 12 ont monté une pièce (que je n’ai pas pu aller voir, étant au Aquatics Camp), puis la semaine dernière c’était le tour des Year 10/11 de montrer leur travail.

MHS bénéficie d’excellentes infrastructures pour ce genre de travail, avec notamment un véritable théâtre (The Forge), où un réel travail de mise en scène, d’éclairage et de sonorisation est possible.

 

 

 

La soirée était consacrée à l’auteur américain Arthur Miller, avec des adaptations des pièces ‘Incident in Vichy’ et ‘The Crucible’, rebaptisés pour l’occasion en ‘Falling into Dust’ et ‘Abigail’s Cove’. Le ticket d’entrée était des 10$ pour les adultes, 5$ pour les enfants (et gratuit pour les enseignants!), il n’y avait pas salle comble, mais peut-être une cinquantaine de spectateurs chaque soir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vu les choix thématiques, ce n’était pas une soirée des plus comiques, mais les élèves ont su rendre les textes intéressants et vivants. Le contexte à la fois de la déportation des juifs à Vichy ou des procès en sorcellerie à Salem au XVIIè siècle ne sont pas faciles d’accès, les spectateurs les plus jeunes semblaient d’ailleurs ne pas trop comprendre certains passages…

Toujours est-il que j’ai été favorablement impressionné par le travail fourni, même si je dois dire que ce genre de texte souffre quelque peu lorsque les interprètes ne sont pas vraiment à la hauteur des enjeux dramatiques (un texte plus léger aurait à mon sens pu mieux mettre en valeur le travail des élèves).

Aquatics Camp

Cela fait quelque temps que je n’ai posté de message ici…. merci de m’en excuser, j’étais pris par des recherches de logement, voiture etc.

 

Aujourd’hui, je veux parler du Aquatics Camp qui, comme chaque année à cette époque, a été proposé au Year 9. Au mois de mai, les garçons d’un côté, puis les filles quinze jours après, vont passer trois jours au bord de la Murray River, faire des activités d’eau. Ils dorment dans des tentes (les leurs, ou celles de l’école si nécessaire), prennent tous les repas ensemble, et un groupe de moniteurs prend les élèves en charge pour toute une série d’activités nautiques: kayak, canoë, initiation à la voile sur catamaran, initiation à la conduite de petits bateaux à moteur, ski nautique, kneeboard…

L’intérêt de cette sortie est multiple: outre le plaisir de pratiquer ces activités nautiques, les élèves apprennent aussi à mieux prendre confiance en soi (décoller en ski nautique, alors que l’eau est plus que fraîche, qu’on grelotte, qu’on se dit qu’on y arrivera jamais… n’est pas une mince affaire!), à vivre ensemble pendant ces trois jours, à se prendre en charge dans les tentes, à se surpasser (entrer dans l’eau avec enthousiasme après une nuit froide et pluvieuse), et passent enfin de bons moments de détente (les soirs, bien au chaud en regardant un DVD ou en faisant grilles des marshmallows sur le feu de bois).

Toutes ces activités ont un coût (de l’ordre de 140$ par élève, ce qui est somme toute plutôt bon marché), mais il faut aussi mentionner que le ‘catering’ était pris en charge par une française installée ici depuis 20 ans: croissants, crèpes, scones fraîches, crumble, et repas copieux et excellents!

premier bilan

En ce début de deuxième trimestre (l’année scolaire ici se base sur un rythme assez simple de quatre trimestres de dix semaines de travail/deux de vacances, avec de plus longues vacances en fin d’année bien sûr), il est temps de dresser un premier bilan de mon activité à MHS (et à MPS).

 

Mon statut particulier de professeur Jules Verne, en contrat direct avec l’établissement d’accueil, m’interdit de fait de prendre entière responsabilité des classes, car je ne suis pas enregistré par le « Department of Education » australien. D’ailleurs, une collègue étant en arrêt longue maladie, il a été envisagé que je reprendrais ses classes (ce qui m’intéressait), mais l’administration centrale l’a formellement interdit. Dont acte. Décidément, l’administration australienne semble encore plus impénétrable que notre Éducation Nationale…

 

Je me concentre donc sur mon rôle d’assistant professeur, de facilitateur culturel, et tâche de mettre en place un maximum d’échanges avec la Réunion. Ainsi, j’ai donc initié un échange épistolaire entre mon collège d’origine et MHS et MPS, plus précisément entre une classe de 6ème et les Year 6/Year 7 de l’école primaire locale. Je fais la même chose avec des plus grands, soit deux classes de 5ème avec les Year 8 à MHS.

 

Je travaille également avec deux classes de Year 9, qui participent à mon blog pédagogique (lewebpedagogique.com/englishabc), mon espoir étant que mes anciens élèves de 4ème poursuivent le travail qu’ils avaient initié sur ce blog. Malheureusement, ne pouvant pas obliger ma remplaçante à la Réunion de faire ce travail, il semble que cela soit au point mort. Néanmoins, l’effort ne sera pas vain, car les 2nde euro du lycée des Avirons ont repris le blog à leur compte, et ainsi l’échange se construit bel et bien entre ceux-ci et les Year 9, ainsi (et surtout) qu’avec une classe de Year 10. Cet échange par blog va plus loin que le simple échange épistolaire, les élèves ayant à poster des articles plus directement en lien avec le travail fourni en classe, et avec un focus dirigé sur les aspects culturels porteurs d’intérêts pour ces grands adolescents.

 

En tous cas, pour chacune des classes concernées, ce travail est fortement porteur de motivation pour les élèves. De voir leurs lettres obtenir des réponses, de lire des textes écrits par leurs pairs, de lire et d’entendre leurs pairs s’exprimer imparfaitement mais de pouvoir néanmoins en saisir l’essentiel, n’est pas là la réalisation d’un de nos objectifs centraux en tant qu’enseignant  de LVE?

                               

 

Je dois aussi mentionner un dernier aspect, à la frontière du personnel et du professionnel. Ma fille m’ayant accompagné, et étant intégrée à l’établissement en Year 8, elle participe, elle aussi, de l’ouverture culturelle. En communiquant avec son ancienne classe d’anglais par le biais du professeur de son collège, ainsi que régulièrement par réseaux sociaux avec ses amis réunionnais, tout un autre groupes d’élèves suit cette aventure australienne de près. De plus, des liens se créent, entre ses anciens amis francophones, et les nouveaux, anglophones. La toile se tisse…

ISEC

L’Australie est un pays attractif, et reste bien évidemment une terre d’immigration encore aujourd’hui. Le système éducatif australien est lui aussi attractif, tout d’abord sans doute parce qu’il s’agit d’une éducation anglophone, mais aussi parce que l’Australie est un pays à très haut niveau de vie, mais relativement paisible et sans les problèmes de violence qui connaît le grand cousin américain. Le ministère de l’éducation a donc mis en place toute une série de mesures destinées à encourager la venue d’étrangers dans le système éducatif local.

Si on a la chance d’avoir un visa de résident, on ira à l’école comme tout citoyen australien, et on pourra bénéficier de cours d’ESL dans beaucoup d’établissements, ainsi que d’un ‘New Arrivals Program’ dans certaines grandes villes (dont Adélaïde), où les non-anglophones seront pris en charge en petits groupes afin de faciliter la transition vers un établissement normal.

 

Mais, si on n’a pas ce précieux sésame, on peut demander un « student visa », qui donnera accès à l’école ou à l’université pour un temps donné. Ce visa a un coût bien sûr, qui varie suivant les états et le niveau d’études choisi. Ainsi, il y a une section « Intensive Secondary English Course » (ISEC) à MHS, pour ces ‘fee paying international students ». Il leur en a coûté environ 11 000 $ pour obtenir le droit de venir ici, ce qui couvre leurs frais d’inscription, fournitures etc, et à cela s’ajoute les frais de logement (si les élèves ont besoin de loger chez une famille d’accueil, cela revient à environ 200$ / semaine). Gros investissement donc pour ces familles, et source de revenus pour le ministère et l’école.

 

A MHS, les élèves sont donc dans une section spéciale, et suivent des cours d’ESL en priorité, ainsi que quelques cours des matières habituelles, l’objectif étant de les intégrer à l’école au bout d’un an la plupart du temps. Ils sont en petits groupes, et bénéficient d’un accompagnement plus personnalisé que l’élève moyen. Ils sont également intégrés aux activités culturelles et sportives de l’établissement, afin de favoriser des échanges avec les autochtones.

 

Dans le cadre de mes fonctions ici, on me demande de participer à certaines sorties avec cette section, ce que je fais avec joie car je suis doublement intéressé, en tant qu’enseignant d’anglais bien sûr mais aussi en tant qu’étranger (ce que les élèves apprécient d’ailleurs). Le groupe est composé surtout d’élèves asiatiques, ainsi que de trois brésiliennes ayant obtenu une bourse d’études, et on a donc été visiter la National Art Gallery, le jardin botanique, et le Migration Museum,

Voici quelque images.

In front of the Art Gallery

At the Botanical Gardens