« Vivre de son activité » est une préoccupation, un processus de pensée voire une angoisse pour beaucoup d’entrepreneurs. Or, vous le savez, ces questions sont mes domaines de prédilection. J’ai eu envie de vous partager mes sentiments sur le sujet – issus de ma compétence mais aussi de mon expérience.

On ne vit pas seul, on ne développe pas seul, on ne change rien seul… Comment le dire autrement ? La mise en vie d’un projet renvoie incessamment à la question : suis-je capable ? A laquelle vous avez répondu favorablement et tant mieux. Puis les temps de l’expérimentation ont fait apparaître les nécessités qui font loi : les véritables positionnements, les prises de décision, l’affirmation de soi etc… et la question de votre valeur – sans mot dire – a réclamé son dû : es-tu réellement en phase avec ceci ? si tu fais cela, vas-tu te sentir à ta place ? Cette décision ne remet-elle pas en question qui tu es ? etc etc… Or, il n’y a rien de plus insupportable (à plus ou moins long terme selon les récurrences vécues !) que de vivre ce que l’on ne veut pas vivre.

Ainsi, nous n’aurions pas toutes les réponses en nous ? Si bien sûr… Mais l’écho d’une compétence, d’une empathie, d’un regard distancié nous permet de voir nos angles morts, d’élargir le cadre ou de se remettre vraiment dans le nôtre, d’évaluer différemment les choses… L’autre – avec ses compétences complémentaires, avec une expérience différente, avec d’autres lunettes (!) nous permet d’enrichir l’existant, de susciter un changement, de nous motiver à un engagement…

Dès lors on ne pense plus seulement avec sa tête et à partir de ses peurs. L’art de la rencontre et de la conversation embellissent et enrichissent merveilleusement notre processus de pensée, de création et de créativité. Que ce soit par de l’accompagnement, du lien de réseau ou de l’amitié, l’évidence qui en émerge nous aide à vivre. Tout simplement.