Témoignage de Sarah, élève en quatrième année à Sciences Po Bordeaux !

Il nous semble crucial de présenter le parcours d’un étudiant ayant réussi à rentrer à Sciences Po Bordeaux et pouvant partager son expérience. En effet, cela permettrait à un élève éventuellement intéressé par la formation d’avoir un aperçu à la fois des cours et de la vie étudiante dans cet Institut. De plus, le témoignage suivant est la preuve qu’un projet professionnel est voué à évoluer et que Sciences Po apporte les outils nécessaires à cette évolution.

Ainsi, Sarah, élève en quatrième année à Sciences Po Bordeaux, a accepté de répondre à nos questions.

 

  1. Pourquoi avez-vous souhaité rentrer à Sciences Po Bordeaux ?

Je ne savais pas précisément ce que je voulais faire et Sciences Po ouvre beaucoup de portes dans tous les domaines qui m’intéressaient (culture gé, enjeux géopolitiques, relations internationales, économie internationale, enjeux politiques contemporains). Lors de la journée porte ouverte, j’avais pu découvrir la vie associative de l’école qui était extrêmement riche et cela m’avait donné très envie (beaucoup d’évènements d’intégration, de conférence sur des sujets très variés…).

  1. Quel était votre projet professionnel avant d’intégrer cet institut ?

Comme je l’ai dit plus haut, je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire mais j’étais très intéressée par le domaine des relations internationales et la diplomatie notamment entre les États-Unis et la France (même si je ne connaissais pas vraiment ces matières et que je les ai découverte réellement à Sciences Po, je lisais beaucoup la presse sur ces sujets). J’étais aussi très intéressée par les enjeux humanitaires de la migration. Mon métier de rêve en terminale c’était d’être diplomate ou de travailler à l’ONU.

  1. Comment ce projet a-t-il évolué au cours de votre formation ?

Comme pour beaucoup d’étudiants à Sciences Po (et c’est normal !!!), mon projet professionnel a vite changé au fur et à mesure que je découvrais de nouvelles matières qui confirmaient ou infirmaient mes choix. Aujourd’hui je m’oriente davantage vers une carrière européenne mais pour être totalement honnête, même à l’heure d’aujourd’hui, je ne sais toujours pas précisément ce que je veux faire.

  1. Comment avez-vous fait votre choix de Master ?

Il y a de nombreux choix de master (18) avec 4 majeures : Affaires internationales, Carrières publiques, Management de projets et organisations et Politiques, société, Communication. J’ai choisi le master « Affaires Européennes » qui fait partie de la majeure « Politique, société communication ». Au premier semestre de troisième année, nous avons un cours sur les institutions européennes qui m’a complètement passionnée. Je m’intéressais et lisais de plus en plus la presse sur les questions et les enjeux européens c’est pourquoi j’ai choisi ce master. C’est celui qui semblait le plus correspondre à mes centres d’intérêts.

  1. Que vous a apporté Sciences Po Bordeaux (en termes de connaissance, de méthode, de compétence, de relationnel…) ?

En terme purement pédagogique, les cours donnés sont de très grande qualité avec des chercheurs (centre de recherche de Sciences Po Bdx) très reconnus dans leurs domaines notamment en économie ou en sociologie.  Les conférences de méthodes et les galops (dissertation de 4h les samedi matin) permettent indéniablement d’acquérir des compétences d’analyse, de synthèse et d’écriture. Mais personnellement, c’est sur le plan oral que Sciences Po m’a le plus apporté. Le mode de contrôle via des exposés oraux tout au long de l’année et dans chaque matière ainsi que le petit o en culture gé nous poussent à développer une réelle aisance à l’oral et ce en toutes circonstances, même avec un sujet déstabilisant !

  1. Quelles sont les associations que vous avez rejointes ? Quelles sont celles que vous recommandez ?

La vie associative est extrêmement riche et il y en a vraiment pour tous les goûts (asso politiques, sportives, asso de Master, humanitaire…) ! L’association sportive est la plus active et chaque année au mois d’avril il y a les jeux inter-IEP (nos JO) qui sont vraiment à ne pas manquer avec une super ambiance !! Je recommande et je me suis d’ailleurs mise au Badminton ! En adéquation avec mes centres d’intérêt, j’ai choisi de m’investir dans l’association AIME qui accompagne et facilite l’intégration de jeunes étudiants réfugiés ainsi que « Perspective Europe » : l’asso de mon Master qui organise des conférences sur les enjeux européens d’actualité et réalise des revues de presse européennes. Mais je recommande aussi l’asso d’œnologie qui organise chaque année un gala. L’avantage c’est que même si on ne fait pas partie d’une asso, elles organisent souvent des évènements auxquels on peut participer donc il n’y a jamais de quoi s’ennuyer et on peut un peu toucher à tout.

  1. Quels conseils donneriez-vous à un élève potentiellement intéressé par cette formation ?

Je ne connais pas de manière très précise les conditions d’entrée sur dossier mais je pense qu’il est important d’avoir un projet professionnel assez défini, cohérent et riche (engagement associatif, stages, activités extrascolaires). Il faut essayer de valoriser ses activités et ses passions. Je pense qu’il est aussi important d’acquérir le plus possible de culture générale avec des sujets qui nous intéressent en lisant la presse. Je pense que le plus important est que le jury ressente la motivation et l’enthousiasme en montrant sa personnalité.

Il faut aussi relativiser, il existe pleins d’autres formations (prépas notamment, année de césure) très similaires à celle qu’offre Sciences po. D’autant plus qu’on peut le retenter en 3ème année et 4ème année !

Par Baptiste Guedon

Témoignage de Martin Chaumont, ancien élève de Daguin, en dernière année de master à Sciences Po Bordeaux !

Le 30 novembre 2021, nous avons eu l’opportunité de rencontrer la délégation de Sciences Po Bordeaux dont faisait partie Martin Chaumon,t un ancien élève de notre Lycée Fernand Daguin ayant fait partie de la prépa JPPJV et étant aujourd’hui en cinquième année dans le master Carrière Administrative de l’IEP de Bordeaux. Suite à cette rencontre, j’ai décidé de lui envoyer un mail pour lui demander un témoignage de son parcours qui pourrait être source d’inspiration pour les élèves ayant la volonté d’intégrer l’institut d’études politiques de Bordeaux. Pour guider son témoignage je lui ai envoyé une série de question telle que :

Pourquoi as-tu participé à la prépa JPPJV ?

Qu’est-ce qu’elle t’as apporté ?

Comment s’est passé ton intégration ?

Est-ce que Sciences po a finalement répondu à tes attentes ?

Au niveau des horaires et de la vie étudiante notamment.

Et voici sa réponse :

« Je m’appelle Martin Chaumont, j’ai 23 ans et j’ai intégré Sciences Po Bordeaux en 2016 après avoir suivi la prépa JPPJV à Daguin pendant ma Terminale.

J’étais dans ce qui s’appelait à l’époque la filière Scientifique, en section européenne. Je n’avais pas réellement d’idée précise quant à mon projet professionnel. La seule intuition que j’avais était que le droit m’attirait, alors que je ne l’avais jamais pratiqué. Je ressentais vraiment l’inconfort de cette période où on a l’impression que chacun de nos choix sont décisifs et définitifs et qu’on n’a pas encore assez vécu pour les faire sereinement. Quoi qu’il en soit, j’ai décidé par imitation de camarades en filières Economique et Sociale d’intégrer la prépa JPPJV « au moins pour voir », sans savoir précisément ce qu’était un IEP.

A partir de là, j’ai pu bénéficier des cours bien spécifiques dispensés par la prépa, et de la motivation supplémentaire qui va avec pour être plus performant dans la scolarité à court terme, le Bac bien en tête. Pour la petite anecdote, le sujet d’Histoire qui est tombé le jour du concours était quasiment au mot près un sujet que l’on avait travaillé un mercredi après-midi. Même si ce ne sont aujourd’hui plus les mêmes procédures, les prépas JPPJV (et celle de Daguin en particulier) sont pour moi avant tout l’opportunité de s’entourer de professeurs qui ont à cœur que l’on réussisse.

Les courts instants passés les mercredi après-midi sont de réels courts particuliers qui donnent des avantages considérables par rapport à ceux qui ne les suivent pas, que ce soit pour le concours de Sciences Po Bordeaux ou pour toute autre filière que vous suivrez à la suite de votre Bac. C’est encore plus vrai maintenant grâce au Centre de Ressources Numériques.

Lorsque j’ai été admis, j’avais déjà mis de côté mes ambitions de droit à la suite de discussions concernant mon orientation avec un professeur d’Histoire du dispositif.

Le soulagement a vite cédé la place à de nombreux doutes : est-ce que j’aurai le niveau nécessaire ? Saurai-je m’intégrer dans la vie étudiante ? Trouverai-je ma place à Sciences Po Bordeaux ?

Rétrospectivement, force est de constater que ces doutes n’avaient pas réellement lieu d’être. Dès les premiers jours de la première année, l’intégration s’est faite sereinement et facilement. Tout est mis en place du côté de l’IEP, étudiants comme administration, pour qu’elle se passe sans encombre et créer un véritable corps de promo.

J’ai dû m’adapter à ces disciplines nouvelles qu’étaient l’économie, la sociologie, le droit, tout en composant avec les modalités bien spécifiques des IEP : les conférences de méthode et les cours magistraux. Les cours d’introduction couplés aux travaux de groupe m’ont permis de rattraper le retard que je pensais infini dans les sciences sociales et j’ai pu rapidement m’impliquer dans des associations comme le Bureau des Elèves, ou de nombreuses associations sportives. L’autonomie que permet le volume horaire de cours (entre 20 et 25 heures de cours par semaine, le gros du travail se faisant à la BU ou chez soi) autorise une vie étudiante riche et stimulante, au-delà du scolaire.

Pour la faire brève, j’ai pu par le biais de l’école rencontrer des camarades que je n’aurais jamais croisés ailleurs, dans des conditions de travail que l’université nous envie littéralement. J’ai pu réaliser une année d’étude à Istanbul, accompagné d’anciens étudiants et de l’administration qui a fait en sorte que nous ne soyons pas lâchés dans la nature. J’ai pu affiner mon projet durant ma troisième année, et m’orienter vers une année de césure dans l’armée avant ma quatrième année.

Aujourd’hui en cinquième année dans le master Carrière Administrative, je sais que je suis outillé pour réussir les concours qui m’attirent, et que mon profil, dont le diplôme de Sciences Po Bordeaux est l’illustration mais dont mes compétences acquises sont le fond, ouvre un nombre faramineux de portes et d’opportunités.

Si j’avais un conseil à donner à des lycéens, ce serait d’oser se donner les moyens. Le Baccalauréat et son contrôle continu rend la période du lycée certainement plus stressante que jamais. Il ne faut pour autant pas perdre en tête qu’il ne s’agit que d’un point de passage vers d’autres perspectives plus personnelles. Profitez de l’environnement que vous avez autour de vous, notamment des professeurs volontaires, pour vous questionner et saisir les opportunités. Les seules opportunités qu’on rate sont celles qu’on ne saisit pas. »

 

Merci à Martin Chaumont pour ce témoignage très enrichissant se terminant sur une magnifique phrase philosophique emplie d’espoir.

Si vous avez certaines questions à lui soumettre vous pouvez le contacter à l’adresse suivante : martin.chaumont33@gmail.com

 

Maëna Lican,

Rédactrice en chef du site JPPJV

Témoignage de Shana, ancienne élève de Daguin, sur son expérience post-bac

Il est important pour les élèves appartenant à cette préparation de découvrir les témoignages d’étudiants ayant réussi à rentrer à Sciences Po Bordeaux, mais aussi ceux de candidats qui ont échoué. Il est en effet crucial de savoir rebondir dans le cas où, et c’est malheureusement le cas pour la majorité des candidats, la porte de l’IEP resterait fermée.

Shana, ancienne élève du lycée Fernand Daguin, a accepté de nous livrer son expérience quant aux épreuves d’admission de cet institut, et quant à son parcours qui nous l’espérons vous inspirera.

 

Pourquoi vouliez-vous intégrer l’IEP de Bordeaux ? Quels sont les éléments qui vous ont attirés dans cette formation ?

S.Z : J’ai voulu intégrer l’IEP de Bordeaux car en plus de la proximité avec mon domicile, le contenu de l’enseignement qui y est dispensé m’a vraiment attirée. La diversité des cours a, pour moi été le facteur déterminant pour que je candidate. Économie, sciences humaines, sciences sociales, histoire, droit, et même des ateliers artistiques, j’aurais eu l’occasion de m’épanouir dans plusieurs domaines, ce qui me semble tout de même plus compliqué dans une filière qui se concentre sur une discipline particulière.

 

Comment avez-vous préparé l’entrée à cette école ?

S.Z : J’ai acheté des annales « préparer le concours science po », j’ai lu des blogs d’anciens candidats, j’ai beaucoup révisé avec des quizz de culture générale et je me suis, bien entendu, vraiment impliquée en cours.

 

Que vous a-t-il semblé difficile dans cette préparation ?

S.Z : L’idée que mes chances d’entrer dans l’IEP étaient faibles a vraiment été quelque chose de difficile dans ma préparation. De nature assez anxieuse j’ai été mise à rude épreuve et souvent je me suis dit « Tu fais probablement ça pour rien ». Aussi le fait de me comparer aux autres ne m’a pas aidée à tel point que parfois j’en ai oublié mes propres qualités.

 

Quels conseils donneriez-vous à un lycéen préparant l’IEP de Bordeaux ?

S.Z : Ne pas tout miser sur Sciences Po. N’oubliez pas de choisir d’autres projets au cas où. Et surtout ça ne sert à rien de se comparer aux autres pour se déprécier. N’hésitez pas non plus à solliciter vos enseignants, ils sont là pour vous aider à progresser.

 

Quels étaient les alternatives à ce projet ?

S.Z : J’ai demandé des licences en histoire et en LLCER anglais un peu partout en France pour pouvoir retomber sur mes pieds en cas de refus de Sciences Po.

 

Que faites-vous maintenant ?

 S.Z : Je suis en L1 histoire à l’université Bordeaux Montaigne avec une mineure en Littérature et civilisation anglaise et américaine.

 

Etes-vous satisfaite de votre orientation ? Si oui, pourquoi ? Si non, pourquoi ?

S.Z : Malheureusement je pense avoir fait mon choix trop vite en ayant mes résultats sur Parcoursup et je compte me réorienter en licence de LLCER anglais. La licence d’histoire ne m’intéresse pas autant que je pensais, j’aurais aimé apprendre de nouvelles choses, travailler sur des périodes dans le temps et dans le monde que je n’ai jamais vues auparavant.

 

Avez-vous un projet professionnel en tête ? Si oui, lequel ?

S.Z : Au cours de mon premier semestre à l’université je me suis rendue compte que ce qui me manquait le plus du lycée était le fait de pouvoir m’exprimer en anglais. Je comptais déjà travailler dans l’enseignement alors je souhaiterais devenir professeure d’anglais en lycée si possible. 

 

Par Baptiste Guedon