Le jeudi 3 novembre, lors d’une « Foire aux Questions » posées aux ministres par les députés de l’Assemblée Nationale, un incident grave a eu lieu ! Le député du Val-d’Oise Carlos Martens Bilongo , était en train de plaider la cause des clandestins qui essayent désespérément de traverser la Méditerranée par bateau, lorsque le député RN Grégoire de Fournas a crié : « Qu’il.s retourne.nt en Afrique ! ». Le « il.s » était-il au singulier ou au pluriel ?
Presque tous les députés se sont levés pour protester contre cette parole raciste. Presque, car quelques députés du RN ont tout de même pris la défense de Grégoire de Fournas, soutenant qu’il parlait bien des migrants voyageant en Méditerranée ! Suite à cette émeute, la séance a été suspendue pour statuer plus tard sur le sort de ce député qui a finalement été suspendu… pendant seulement 15 jours !
Je trouve inadmissible que des gens qui nous représentent montrent une mauvaise image de notre pays ! Imaginez quand, de l’autre côté du globe, quelqu’un lit : « Un député français a insulté un autre député en lui disant de retourner sur son soi-disant continent d’origine en raison de sa couleur de peau » ! De plus, comment la seule mesure prise contre ce délégué peut être sa suspension pendant 2 semaines ?! En quoi cette exclusion va-t-elle changer quoi que ce soit ?
Le problème est surtout que les députés ne peuvent jamais être punis plus que par une exclusion temporaire. Pourtant le délit de racisme est passible de condamnations par la loi.
On notera que Carlos Martens Bilongo a spontanément répondu « pas du tout ». Il a dû penser que Fournas parlait des migrants, sinon je pense qu’il se serait tout de suite défendu. Grégoire de Fournas, quant à lui, a nié avoir prononcé cette phrase. Ce n’est que lorsque d’autres membres du RN ont dit qu’il parlait des migrants qu’il s’est rendu compte qu’il pouvait se sauver la mise en continuant sur cette voie. Son discours a changé du tout au tout au gré de ses intérêts.
On ne saura la vérité que lorsque tous les députés seront sincères.
Antoine
