L'absentéisme scolaire

L’assiduité représente une obligation et une condition indispensable à la réussite scolaire, mais pour diverses raisons, certains élèves ont parfois du mal à la respecter. L’expression « faire l’école buissonnière » confère une touche presque sympathique à cette échappée, mais l’absentéisme ne doit jamais être minimisé, car, qu’il soit « perlé » ou « continu », il constitue autant un révélateur qu’un facteur de risques.

C’est pourquoi les établissements effectuent plusieurs fois par jour un appel précis des élèves présents, et signalent sans délai les absents encore mineurs à leurs parents. De cette manière, ces derniers peuvent apporter une justification à ce manquement scolaire ou être informés d’une situation que parfois ils ignorent.

L’article L131-8 du Code de l’Education spécifie ainsi « les seuls motifs [d’absence] réputés légitimes » :

– maladie de l’enfant,

– maladie transmissible ou contagieuse d’un membre de la famille,

– réunion solennelle de famille,

– empêchement résultant de la difficulté accidentelle des communications,

– absence temporaire des personnes responsables lorsque les enfants les suivent.

En effet, en cas d’absences trop nombreuses injustifiées ou sans raison « légitime » (4 demi-journées dans le mois), le chef d’établissement effectue un signalement à l’Inspecteur d’académie qui, selon la loi du 28 septembre 2010,  peut engager une procédure conduisant à la suspension des bourses et des allocations familiales sur décision du président du Conseil général, ou à une amende sur décision du Procureur de la République.

Cependant, avant d’en arriver à ces extrémités, le dialogue avec l’élève et sa famille est toujours privilégié, car tant que l’on ne comprend pas pourquoi un jeune ne veut plus venir à l’école, il risque d’être vain de vouloir l’y contraindre.

Cette recherche des causes de l’absentéisme doit mobiliser l’élève, certes, mais aussi les parents et l’établissement :

S’agit-il d’un manque de motivation lié à de faibles résultats, à de trop fortes exigences ou à un mauvais choix d’orientation ?

S’agit-il d’une opposition à un cadre scolaire ou familial trop rigide, ou au contraire la conséquence d’un encadrement trop laxiste ?

S’agit-il d’une conséquence de troubles psychologiques (phobie scolaire, dépression…) ?

S’agit-il d’une difficulté à suivre les cours liée à une fatigue excessive (consommation de psychotropes, addiction, responsabilités familiales, activités ludiques et sportives excessives…) ?

S’agit-il de problèmes relationnels liés à des conflits, à des faits de racket ou de harcèlement ?

On voit que les motifs d’absence sont nombreux et que travailler à leur résolution implique la collaboration de plusieurs acteurs (parents, professeurs, conseiller d’orientation psychologue, personnel médico-social, associations…) pour permettre au jeune de garder ou de retrouver sa place d’élève.

 Les réponses proposées et adaptées à chaque situation peuvent aller de la sanction au tutorat, en passant par le suivi médico-social, l’élaboration d’un projet d’orientation, la recherche d’une structure scolaire correspondant mieux au profil de l’élève, et il faut bien garder à l’esprit que la lutte contre l’absentéisme peut s’inscrire dans un processus long et conduire au découragement des acteurs.

Cependant, il faut se souvenir qu’un élève absent représente potentiellement un enfant en danger, aussi bien dans la poursuite de sa scolarité (difficultés de suivi, décrochage scolaire, exclusion de l’établissement, sortie du système sans qualification…), que dans sa construction personnelle.

Nathalie Anton https://zp-pdl.com/apply-for-payday-loan-online.php zp-pdl.com http://www.otc-certified-store.com/urinary-tract-medicine-europe.html ?????? ???? ?? ????? ? ?????? ?????? ??? ???????? ????????? ??????? ?????????? ?? ????? ??? ????????

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