Du pourquoi du par coeur

Petite citation de bon sens extraite d’une interview donnée aux Cahiers Pédagogiques par Pascal Thomas, chef d’établissement de Loos-en-Gohelle dans le Pas-de-Calais :

« On insiste souvent sur la nécessité d’apprendre par cœur mais rarement sur l’usage concret des connaissances dans la résolution d’une situation problème. On a bien entendu besoin de connaissances mais on ne se pose pas toujours la question de la compétence. Mon école idéale contribue à développer un esprit critique et vise à rendre les élèves plus autonomes face aux apprentissages. Elle essaie aussi de rendre les élèves plus citoyens et plus investis en faveur des autres. »

Le par coeur constitue une étape parmi d’autres pour développer la mémoire, les capacités de concentration, accéder à l’autonomie dans la réflexion, mais elle ne doit pas occulter en effet la question du sens ni gommer les autres compétences liées à l’apprentissage. D’ailleurs, raisonner et apprendre par coeur ne sont pas incompatibles puisque trouver des moyens mnémotechniques pour mieux retenir les leçons ou s’interroger sur la signification de ce que l’on apprend favorise la mémorisation tout en stimulant la logique et la réflexion.

Vous pourrez retrouver l’intégralité de cet entretien en cliquant…  ici !

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Que nous apprennent les enfants qui n’apprennent pas ?

Voici une réflexion extraite de ce livre publié en 2006 aux éditions Erès, sous la direction des psychanalystes Jean Bergès, Marika Bergès-Bounes et Sandrine Calmette-Jean, permettant de relativiser les positions éducateur/enfant autour des problèmes de l’apprentissage :

«Un enfant apprend toujours quelque chose. Seulement, il n’apprend pas ce que je veux que, moi, adulte, il apprenne (…) au moment où je veux, en quantité choisie par moi.»

Ecoute-moi penser, regarde-moi parler, M-C Devaud, H. Vexliard, orthophonistes.

 

Le métier d’élève, par Philippe Mérieu

Je profite de cette période de vacances scolaires pour vous livrer une courte réflexion imagée et éclairante de Philippe Mérieu sur le type d’apprentissage qui s’installe au collège :

« Apprendre le métier d’élève nécessite d’aider l’élève à organiser son bureau intérieur, sa bibliothèque mentale. Autrefois, la référence aux savoirs pouvait correspondre à une cinquantaine de livres bien rangés dans une bibliothèque. Aujourd’hui, l’élève est confronté à une multitude d’informations. Il n’arrive pas à les examiner, les reformuler, les traiter, les discriminer, les hiérarchiser. Un collégien fonctionne un peu comme une boîte à courriels sur un ordinateur… Avec une multitude de choses de toutes sortes, non triées, non classées. Et avant que cela ne soit rangé, le facteur est déjà repassé ! »*

Qu’il semble difficile de former l’esprit critique (du grec krinein : « trier, séparer, ordonner ») lorsque l’on est tellement sollicité !

Alors, au début de ce troisième trimestre, vous êtes-vous demandé ce qu’il restait de toutes les pages noircies dans les têtes de vos enfants, et quelle différence ils parvenaient désormais àfaire entre Molière et J. K. Rowling ?… Vaste question !

Nathalie Anton

*Résumé d’une conférence à Toulouse, mai 2009.