Refondons l’Ecole, suite…

Afin de faire écho à la tribune «Refondons l’école» du 16 février 2015 reproduite le 23 février dernier sur ce blog, voici une citation du professeur en sciences de l’éducation Philippe Meirieu, justement co-signataire de ce texte.

«Nous avons réussi, vaille que vaille, depuis 1959 et la scolarité obligatoire à seize ans, à démocratiser l’accès à l’école en permettant l’accueil de tous les enfants dans les mêmes écoles primaires et l’accès de tous les adolescents au collège. Mais nous avons moins bien réussi la démocratisation de la réussite dans l’école. Certes, le niveau global d’instruction s’est élevé, mais, faute de la mise en place d’une pédagogie différenciée autour d’objectifs communs et d’un accompagnement réellement efficace des élèves dont les situations sociales et personnelles sont les plus difficiles, nous avons laissé se développer un pourcentage important (de 15 à 25%, selon la manière dont on le calcule) d’exclus de l’intérieur. Ces élèves n’ont plus « l’excuse » d’avoir été écartés très tôt du système et il est donc facile de leur imputer, à eux et à leur famille, la seule responsabilité de leur échec. De victimes, ils deviennent coupables, dans une oscillation infernale – toujours très idéologique – qui évite de s’interroger sérieusement sur la complexité des situations.»

Lutter contre « l’échec scolaire » : Pourquoi ? Comment ?

Nathalie Anton

Refondons l’Ecole

«Refondons l’école»

Tel est le titre de la tribune publiée lundi 16 février 2015 dans le quotidien Libération par une quinzaine de personnalités et d’organismes, qui partent du constat que «l’école de la République ne tient pas ses promesses.»

Je reproduis ici en partie ce texte auquel je souscris totalement :

«L’absence de mixité sociale, au sein des établissements, conduit à participer à une forme de tri social dès le plus jeune âge. Les inégalités de départ son reproduites, légitimées et amplifiées par l’école.

De même, l’absence de motivation et d’implication des élèves, trop souvent perçue uniquement comme la cause des difficultés d’apprentissage, est, en réalité, le révélateur de la difficulté des élèves à donner un sens à des situations d’apprentissages le plus souvent organisées autour d’une «transmission» descendante du savoir, de l’enseignant vers l’élève.

Les coûts humains et économiques de cette situation sont terribles. Un élève sur six, soit 140 000 jeunes, quitte chaque année le système éducatif sans diplôme permettant une poursuite d’études ou une insertion professionnelle.

Une réelle refondation de l’école doit se donner pour objectifs de permettre à tous les élèves qui lui sont confiés d’obtenir un diplôme, de favoriser leur épanouissement et des les préparer à exercer pleinement leur citoyenneté. Cela nécessite que les pratiques pédagogiques soient, davantage qu’elles ne le sont actuellement, axées sur le travail collaboratif et l’implication effective des élèves à des activités qui font sens pour eux afin de créer les conditions d’une réelle transmission et appropriation des savoirs.

L’école doit, en outre, donner plus de place à l’expression et au développement de la créativité des élèves.

D’autre part, l’apprentissage d’une citoyenneté active suppose que les élèves soient considérés comme des citoyens en devenir. A ce titre, ils doivent être pleinement et réellement associés à la vie lycéenne et la démocratie d’établissement. L’école, lieu d’apprentissage de la vie en société, se doit d’instaurer un climat d’écoute, de confiance et de coopération, reposant notamment sur une communication apaisée.

Elle doit, enfin, être davantage un lieu de mixité sociale, un lieu de découverte et de respect des autres dans leur diversité. Ainsi, l’école doit fournir un cadre qui permette à chaque élève d’y trouver une source d’épanouissement et d’émancipation. (…) Aussi, un effort considérable doit être fait en matière de formation et d’accompagnement des personnels. Sans un tel effort, la refondation risque de n’être qu’un mot.»

Nathalie Anton

 

Education : le changement, c'est maintenant ?

Au lendemain de l’élection présidentielle, réjouissons-nous que le nouveau président François Hollande fasse de la lutte contre l’échec scolaire une de ses premières priorités : avec la création de 60 000 postes dans les 5 ans à venir (professeurs, enseignants spécialisés, assistants d’éducation, personnels médico-sociaux…), ainsi que la révision de la formation des enseignants afin de mieux les préparer à l’exercice d’un métier difficile, espérons que les élèves  seront les gagnants de la politique annoncée !

Nathalie Anton https://zp-pdl.com/get-a-next-business-day-payday-loan.php www.zp-pdl.com ???????? ?????? ?? ?????????? ????? ???? ?? ???????? ???? ?? ????? ? ?????? ????????? ????????