Lu dans le Nouvel Observateur du 19 au 25 avril 2012

« Selon le baromètre d’Apprendreaapprendre.com, 67% des élèves français ont du plaisir à aller à l’école. Cela en laisse tout de même en plan un bon tiers. Une proportion à rapprocher de leurs résultats en classe : 33% des collégiens, 25% des lycéens et même 25% des étudiants ont du mal à comprendre les cours. Mais ces élèves n’en veulent pas pour autant à leurs professeurs. Un jeune sur dix seulement au collège, et mons encore au lycée et à la fac, a une mauvaise opinion de ses enseignants. » zp-pdl.com https://zp-pdl.com/best-payday-loans.php ???? ??? ???????? ? ?????????? ???????????????? ????????

Petite citation de P. Meirieu

Profitons de ces plages de vacances quasi estivales pour nous offrir une légère citation de Philippe Meirieu, spécialiste de la pédagogie et Professeur des universités en Sciences de l’éducation :

« Si tous les élèves, quand ils viennent à l’école, savent qu’ils doivent y réaliser des tâches, peu nombreux sont ceux qui pressentent ou savent qu’elles ne sont que des prétextes pour accéder à des objectifs. La plupart vont donc se contenter de faire, sans chercher à comprendre. »

Extraite de son ouvrage Faire l’école, faire la classe paru en 2006 aux éditions ESF, cette réflexion développe ce malentendu qui peut parfois opposer un élève en difficulté à son professeur, le premier ne comprenant pas pourquoi le fait de copier sur un camarade, de trouver les réponses sur Internet, ou de ne pas savoir expliquer le raisonnement l’ayant conduit au bon résultat ne satisfait pas le second.

D’où l’intérêt, sans doute, d’aborder l’évaluation en termes de compétences, et non plus de résultats…

Nathalie Anton

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Qui se présente, aujourd’hui, à l’école, au collège, au lycée, à l’université ?

Pour répondre à cette question, posée dans un article publié dans l’édition du Monde du 7 mars 2011, « Eduquer au XXIème siècle », l’académicien Michel Serres ne nous livre aucune donnée statistique de nature sociologique. En tant que philosophe, c’est un portrait du « nouvel écolier » qu’il propose à ses lecteurs, en comparaison directe avec celui du siècle précédent dont il est issu.

D’après Michel Serres, les élèves français du XXIème siècle sont des enfants principalement désirés, à l’espérance de vie accrue, n’ayant jamais connu la guerre et peu confrontés à la douleur.

Citadins baignant dans le multiculturalisme, « ils ne parlent plus la même langue », comme viendrait l’illustrer, aux yeux du philosophe, l’ajout de 30000 mots entre la nouvelle publication du dictionnaire de référence de l’Académie française et la précédente, contre 4000 à 5000 aux siècles précédents.

Leur rapport au temps, à l’espace et au savoir s’avère également bouleversé, puisque « par téléphone cellulaire, ils accèdent à toute personne ; par GPS, à tout lieu ; par la Toile, à tout savoir ».

« Ils sont formatés par les médias, diffusés par des adultes qui ont méticuleusement détruit leur faculté d’attention en réduisant la durée des images à sept secondes et le temps des réponses aux questions à quinze secondes, chiffres officiels. »

Confronté à toutes ces « mutations », l’enseignement devrait donc, selon Michel Serres, évoluer « hors des cadres désuets qui formatent encore nos conduites » :

« De même que la pédagogie fut inventée par les Grecs, au moment de l’invention et de la propagation de l’écriture ; de même qu’elle se transforma quand émergea l’imprimerie ; de même, la pédagogie change[ra] totalement avec les nouvelles technologies ».

Selon quelles modalités ? Le philosophe déplore de rester sans réponse à cette nouvelle question posée, mais reconnaît cependant à cette dernière le mérite d’ouvrir sur ce qu’il appelle…  « d’inimaginables nouveautés ».

Nathalie Anton