Travaux en cours

Contes, dessins et pédagogie. Ou l'inverse.

Les fenêtres

J’ai toujours eu besoin de voir loin par les fenêtres. Sans cela je ne suis pas si heureuse.

Quand j’étais enfant, je voyais les toits de Versailles, et devinais au loin le château. J’imaginais les costumes des courtisans, leurs déambulations dans les allées du parc, leurs discussions rythmées par des coups d’éventail.

Pendant les vacances, la fenêtre du premier étage de la petite maison de Granville ouvrait sur la mer. A chaque jour des couleurs différentes suivant les nuages, la place de la mer, le coefficient de marée. Tiens le rocher Timon est déjà découvert, vite, les maillots pour aller se baigner. Au loin, les îles Chausey et même Jersey quand s’annonçait le mauvais temps. C’est qu’alors, il n’y avait de brume de chaleur ! la chaleur granvillaise étant bien sûr toute relative. Et puis, les longues minutes à compter les bateaux, à regarder la petite barque ramasser les filets posés la veille, à attendre par beau temps que la troupe de dauphins passe au loin en sautant. Le plus impressionnant, c’était les nuits d’orage, les éclairs tombant ou montant de la mer, je n’ai jamais bien compris. Et puis ce bruit, BAM qui arrive en décalé.

Et puis aussi ces fenêtres de ma salle de cours où les élèves d’une classe de 6e avaient dessiné des formes en collant des post-it. Tout ça pour qu’ils fassent la différence entre périmètre et aire … c’est Emmanuel qui m’en avait donné l’idée à des Rencontres du Crap.

Anne-Marie, 22/8/16

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