Partir étudier à l’étranger : pourquoi pas vous ?

Partir étudier à l’étranger, cela se prépare à l’avance. C’est pour cela que je vais vous donner une vue d’ensemble de tous les principaux pays dans lesquels vous pourriez étudier.

Je vous conseille donc de commencer à rechercher une université dès la Première voire la Seconde, de faire les portes-ouvertes et de vous renseigner un maximum durant l’année de première, vous serez beaucoup plus serein en Terminale.

Il faut également faire très attention à avoir les matières nécessaires à son futur diplôme, comme les maths qui sont très souvent demandées.

Bien entendu, qui dit université à l’étranger, dit langues étrangères et notamment anglais. Il faut au moins un niveau B2 pour pouvoir étudier à l’étranger. Prévoyez d’ailleurs le budget pour une certification de langue qui risque de vous être demandée lors de votre inscription. (à lire aussi sur ce sujet, l’article https://lewebpedagogique.com/clubpressejv/2022/02/14/ielts-toefl-cambridge-comment-sy-retrouver-et-sy-preparer/ )

Pays Bas

  • Points positifs ?

Les universités néerlandaises se placent généralement très bien dans les classements internationaux et depuis le Brexit, attirent de plus en plus d’étudiants internationaux. Elles ont l’avantage d’avoir des prix très avantageux par rapport à d’autres pays avec en moyenne 2000€ par an pour les citoyens de l’Union Européenne. Il y a également une possibilité de payer moitié moins cher lors de la première année.

Elles sont également internationales avec un grand nombre de programmes en anglais. Il n’est d’ailleurs pas nécessaire de parler néerlandais étant donné que la majorité de la population parle très bien anglais.

  • Points négatifs ?

Tout d’abord, les Pays-Bas sont connus pour leur crise majeure du logement. Ainsi chaque année, des centaines d’étudiants internationaux se retrouvent dans des centres d’hébergement d’urgence. Il faut donc s’y prendre très tôt et rester conscient de la possibilité de ne pas avoir de logement.

  • Comment ?

Il faut savoir qu’il existe deux types de programmes aux Pays-Bas, les sélectifs et les non sélectifs. Selon la loi néerlandaise, un programme non-sélectif ne peut refuser un étudiant seulement s’il n’a pas les diplômes et papiers nécessaires à son inscription, donc pas de quota de place ni même d’examen de notes pour ces programmes là.

Pour vous inscrire, il suffit de créer un compte sur Studielink qui ouvre à partir du 1er Octobre et de faire ses vœux, 4 au total sont possibles dont seulement 2 dans des programmes sélectifs. Il est possible de s’inscrire jusqu’à début mai pour les programmes non-sélectifs et mi-janvier pour les sélectifs. Suite à vos vœux, vous serez redirigé sur une plateforme propre à chaque université pour finaliser l’inscription et vous recevrez une réponse en quelques semaines, tout dépend de la période de l’année. Il vous faudra seulement remplir les conditions: avoir votre diplôme et la plupart du temps un test d’anglais. Pour les programmes sélectifs, il y a tout de même un examen des notes, bulletins, lettre de motivation et on peut parfois vous demander de participer à un stage en ligne pour être sûr de votre intérêt pour le programme. Dans le cas des programmes très demandés comme médecine, ingénieur ou psychologie, il peut y avoir un examen sur des cours qui vous seront fournis. Pour les programmes sélectifs, les résultats sont tous donnés en même temps en avril.

Suisse

  • Points positifs ?

Dans les universités francophones, on ne s’inscrit pas dans une licence mais dans une faculté, de sciences, d’arts, etc., et l’on choisit 3 matières majeures pour la première année. Par la suite on doit en abandonner une pour obtenir une double licence mais il reste possible de suivre des cours d’ouverture dans des matières différentes. La licence en Suisse est vraiment une bonne option si vous recherchez de la pluridisciplinarité, d’autant plus que les tarifs n’excèdent pas les 2000€, ce qui reste très abordable pour un pays hors de l’Union Européenne.

  • Points négatifs ?

Il n’est pas facile d’arriver à l’université en Suisse en tant que Français ce qui peut nous porter préjudice car les universités suisses ont exprimé leur volonté d’accueillir moins d’élèves français. La plus grande difficulté en tant que Français est d’avoir le bac avec les notes et les spécialités nécessaires. En effet, afin d’avoir un équivalent correct au diplôme national suisse, les universités demandent à tous les élèves, que ce soit pour aller en filière scientifique ou littéraire, d’avoir suivi les spécialités Mathématiques et Physique-Chimie/SVT en première et terminale et d’obtenir une moyenne de 12/20 au baccalauréat. Cela ferme donc les portes à un certain nombre d’élèves.

  • Comment ?

Pour s’inscrire en Suisse, il faut directement contacter l’université de votre choix car chaque université a ses propres dates et conditions d’entrée.

Belgique

  • Points positifs ?

La Belgique est particulièrement populaire auprès des français car on y retrouve souvent les étudiants en médecine, kinésithérapie, médecine vétérinaire et autre qui veulent échapper au système français ou bien avoir une seconde chance, même s’il y a peu de place, la priorité restant pour les Belges.

  • Comment ?

La première étape pour s’inscrire en Belgique est de demander une équivalence de son baccalauréat français, qui coûte 200€. Sans cela, aucune inscription n’est possible. Ensuite l’inscription se fait directement auprès des établissements. En ce qui concerne les cursus médicaux, le gouvernement belge a instauré un quota de 30 % de résidents non belges pouvant être admis, en plus d’un concours d’entrée pour médecine et dentaire.

Etats Unis

  • Points positifs ?

Il n’est plus nécessaire de les présenter, les universités américaines sont les meilleures du monde et sont presque indétrônables. En plus du rêve américain, les universités américaines sont le berceau des talents et inventeurs de demain, ce qui attire énormément d’étudiants du monde entier. De plus, le système universitaire américain permet aux étudiants de suivre les cours qu’ils désirent et d’avoir en parallèle une vie étudiante, aussi importante que leurs études. Enfin, sur le CV, un parcours dans une université américaine ne passera pas inaperçu.

  • Points négatifs ?

Aucun secret pour ce point non plus : le prix. Entre 30 et 60 000 euros par an pendant quatre ans, cela est très difficile à financer sans s’endetter durant de très nombreuses années. Le seul moyen d’obtenir une bourse est d’être sportif de très haut niveau ou d’avoir vraiment quelque chose à apporter à l’université.

  • Comment ?

Pour candidater, il faut récupérer un dossier auprès de chaque université et le remplir pour une date limite entre décembre et mars. Au même titre que les étudiants américains, il faudra passer un test de type SAT dont les résultats seront examinés par les universités. Un dernier point dans les admissions est la rédaction d’essais personnels, en plus des différentes lettres, qui contribuent aussi à départager les candidats.

Royaume-Uni

  • Points positifs ?

Les universités britanniques font partie des meilleures du monde. Oxford, Cambridge, elles sont connues pour leur qualité d’enseignement, avec d’excellents professeurs et de magnifiques universités.

  • Points négatifs ?

Le plus gros inconvénient du Royaume-Uni est le Brexit. Entre l’augmentation des frais d’inscription et les complications administratives puisqu’il n’appartient plus à l’Union Européenne, aller étudier au Royaume-Uni est de plus en plus difficile. De ce fait, il est devenu impossible d’étudier pour moins de 10 000 voire 30 000 euros pas an, ce qui revient vraiment très cher.

  • Comment ?

Pour s’inscrire, il faut candidater sur le système centralisé britannique U.C.A.S. Il ouvre à partir du 15 septembre jusqu’à fin janvier (avec l’exception des études de médecine et des universités d’Oxford et Cambridge qui arrêtent de recevoir les dossiers au 15 octobre). La suite de la procédure n’est pas bien originale, lettres de motivation et recommandations, propositions d’admission, confirmation et attente des résultats des examens de fin de cycle secondaire.

Pays nordiques

  • Points positifs ?

Les universités des  pays nordiques (Danemark, Finlande, Suède, Norvège) font régulièrement rêver les étudiants car les bourses qu’elles délivrent dépassent souvent les 500€ mensuels voire atteignent les 800€ mensuels au Danemark, ce qui facilite grandement la vie des étudiants. De plus les campus sont très bien équipés, modernes, et les pédagogies sont souvent très différentes des pédagogies françaises, laissant plus de place aux projets personnels des étudiants et aux travaux de groupes. Les pays nordiques proposent également une très bonne qualité de vie qui renforce leur attractivité.

  • Points négatifs ?

Si l’on dépasse le froid intense en hiver, les pays nordiques sont surtout célèbres pour le coût de la vie très élevé, ce qui ne va pas forcément de pair avec un budget étudiant. Par ailleurs, le plus gros frein pour les étudiants est l’apprentissage de la langue du pays. En effet, même si l’anglais est très bien maîtrisé, il n’est pas forcément la langue d’enseignement des universités. Par exemple, il vous sera impossible de réaliser une licence en Finlande sans maîtriser le Finnois, il faudra attendre le master pour pouvoir aller y étudier en anglais. Autre exemple, au Danemark, vous pourrez commencer votre cursus en anglais, mais obligatoirement suivi de cours intensifs de Danois afin de continuer votre deuxième année exclusivement en Danois.

  • Comment ?

Pour l’admission tout dépend des pays, mais les places sont généralement très chères. Ainsi, pour la Finlande, il vous faudra passer un examen d’entrée pour presque tous les diplômes. Pour la Suède aussi, selon les programmes, mais contrairement à la Finlande qui n’a pas de système de candidature centralisé, la Suède en a crée un : « University Admission ».

Canada

  • Points positifs ?

Un système à l’américaine beaucoup plus abordable, voici la promesse du Canada. De plus, certaines universités du Québec proposent des cours en français. Autre avantage, tandis que les élèves québécois passent par le CEGEP avant d’entrer à l’université à 18 ans, les élèves français peuvent directement intégrer les universités à 18 ans.

  • Comment ?

Selon les provinces, les inscriptions peuvent se faire de manière centralisée mais plus généralement de façon locale au sein de l’université même. La procédure d’admission ensuite est assez générale mais la seule spécificité se trouve à la fin, une fois l’admission prononcée, lorsqu’il faut demander un permis d’étude, étant donné que le Canada est en dehors de l’Union européenne.

Pour préparer plus en profondeur votre départ, n’hésitez pas à utiliser le site Euroguidance qui regroupe toutes les informations nécessaires. Dans tous les cas, n’oubliez pas de tout de même faire des vœux sur Parcoursup car vous ne savez jamais ce qu’il peut se passer.

Et si vous n’avez pas l’opportunité de quitter la France pour plusieurs années, vous aurez toujours la possibilité de partir durant votre licence et/ou master à l’étranger grâce au programme ERASMUS+.

Clémentine