Famille du nom cœur

La famille du nom cœur peut être établie à partir de ces acceptions :

un cœur : un organe, agent principal de la circulation sanguine.

un cœur : ce qui a ou évoque la forme stylisée de cet organe ; ce qui présente ou évoque la forme et la position du cœur.

un cœur : un complexe organique interne, de nature indifférenciée, auquel se rattache parfois une impression de malaise ; l’estomac, le cardia.

un cœur : une partie centrale.

par cœur : mécaniquement, littéralement ; de façon automatique.

le cœur comme foyer ou réceptacle de la vie intérieure (= une mémoire affective ; un mode de connaissance intuitif.

le cœur : le fond secret d’un être, dans son unité et sa vérité primitives, cachées sous les apparences ou se révélant dans un élan de spontanéité, de sincérité ; l’ensemble des sentiments et idées intimes commandant le comportement d’un individu.

le cœur : une disposition à souhaiter, faire telle chose.

le cœur comme foyer ou réceptacle de la vie affective

Extrait du mégadictionnaire de la langue française :

A. un cœur : un organe, agent principal de la circulation sanguine.

Il est recommandé d’adopter, chaque fois que la chose est possible, le préfixe cardio- et les adjectifs cardiaque ou cordial lorsqu’il s’agit du cœur, et le préfixe cardia- et l’adjectif cardial pour le cardia.
Quoique assez utilisé au 19ème siècle en histoire naturelle (cardiacé, cardiopétale, cardiophylle, cardioptère, cardiosperme, etc.), cardio- perd presque toute vitalité au 20e siècle en ce domaine.
Sur la base de -carde se sont formés des termes de médecine (endocarde, hydropéricarde, leptocarde, myocarde, péricarde) ou des termes de zoologie (bucarde, isocarde, vénéricarde). Sur la base de -cardie se sont formés des termes de médecine (bradycardie, dextrocardie, myocardie, tachycardie). CNRTL

B. un cœur :

  • ce qui a ou évoque la forme stylisée de cet organe ;
  • ce qui présente ou évoque la forme et la position du cœur.

elle ou il est cardioïde : est en forme de cœur, est cordiforme.

une cardioïde : une conchoïde du cercle.

On note aussi cordiforme (= en forme de cœur) composé du radical du latin cor, cordis (cœur) et de -forme.

un cœur d’artichaut, de laitue, de palmier

être au cœur d’une activité :

  • avoir un rôle capital ;
  • remplir une fonction essentielle.

avoir du cœur (dans un jeu de cartes).

des coeurs volants : une plante africaine, un petit arbre.


C. le cœur :

  • un complexe organique interne, de nature indifférenciée, auquel se rattache parfois une impression de malaise ;
  • l’estomac, le cardia.

avoir mal au cœur, avoir le cœur barbouillé

un haut-le cœur :

  • une envie de vomir, une nausée ;
  • un sentiment de dégout, une répugnance.

D. un cœur : une partie centrale.

le cœur de la forêt, le cœur du réacteur, le cœur de l’été

à cœur : dans toute l’épaisseur.

le cœur du cœur : le fin fond.

un cœur de marque : une marque commerciale essentielle pour l’activité et l’image d’une entreprise.
un cœur de métier ou métier de base : l’activité première d’une entreprise.
en savoir plus : Vocabulaire francophone des affaires (Office québécois de la langue française)

E. par cœur : mécaniquement, littéralement ; de façon automatique.

apprendre, savoir par cœur.

F. le cœur

  • le foyer ou réceptacle de la vie intérieure ;
  • une mémoire affective ;
  • un mode de connaissance intuitif.

en avoir le cœur net

graver, garder dans son cœur

connaitre quelqu’un par cœur

Le cœur a ses raisons, que la raison ne connait point.

G. le cœur :

  • le fond secret d’un être, dans son unité et sa vérité primitives, cachées sous les apparences ou se révélant dans un élan de spontanéité, de sincérité ;
  • l’ensemble des sentiments et idées intimes commandant le comportement d’un individu.

cœur-à-cœur : intimement.

à cœur ouvert (en toute franchise.

au plus profond de son cœur

avoir le cœur sur les lèvres : s’exprimer spontanément.

un cœur candide, un cœur pur, un cœur bien né, un noble cœur

avoir du cœur : avoir du courage, de la vaillance, une force d’âme ; être généreux)

À cœur vaillant, rien d’impossible.


H. le cœur : une disposition à souhaiter, faire telle chose.

Le cœur n’y est pas.

Si le cœur vous en dit.

avoir du cœur à l’ouvrage

prendre quelque chose à cœur : être décidé à le faire.

faire quelque chose de tout son cœur

à contre-cœur


I. le cœur :

  • le foyer ou réceptacle de la vie affective ;
  • la sensibilité aux phénomènes extérieurs ;
  • la disposition à y répondre par des émotions diverses ;
  • l’affectivité, le sentiment, la sentimentalité ;
  • une personne qui inspire ou éprouve de l’affection.

le cœur affligé, le cœur bouleversé, le cœur gros, le cœur en fête

se fendre le cœur, plonger un poignard dans son cœur, s’en donner à cœur joie

un cœur aimant, ardent, changeant, embrasé, enflammé, épris, fidèle

Loin des yeux, loin du cœur.

joli comme un cœur : joli comme un amour.

un cœur de pierre

la sècheresse du cœur

La basilique du Sacré-Cœur (de Jésus)

Le nom (un) cœur vient du latin classique co?r qui, dans la conception antique, est à la fois le siège de la vie et des fonctions vitales, et celui des passions et des émotions, des pensées et de l’intelligence, de la mémoire et de la volonté, à comparer au grec ? ? ? ? ? ? ? « cœur » et aussi « entrée de l’estomac », « siège des passions et des facultés de l’âme.

Le mot cordial est emprunté au latin médiéval cordialis, d’où cordialement, une cordialité.

Le nom (un) courage est dérivé de cœur.

Le verbe écœurer est dérivé de cœur.

Famille du mot étain

Extrait du mégadictionnaire de la langue française :

un étain :

  • un métal ;
  • ce métal (quelquefois allié au plomb) servant à la fabrication d’objets d’usage courant ou d’objets d’art ;
  • un objet en étain, une vaisselle d’étain.

Pour la famille du mot étain, on note que -ain est remplacé par -am : étamer,…

Le mot latin stagnum (stannum) « étain » (peut-être d’origine gauloise) donne plusieurs mots en stann-. On trouve aussi le mot estagnon de l’ancien provençal estanh « étain »

Le nom tain est une altération d’étain, avec influence de teint.

Famille du mot eau

Extrait du  mégadictionnaire de la langue française :

une eau :

  • un liquide incolore, inodore et sans saveur à l’état pur, formé par combinaison d’hydrogène et d’oxygène, de formule chimique H2O ;
  • un des quatre éléments de la physique ancienne ;
  • un liquide ayant quelque ressemblance avec l’eau ;
  • la limpidité, la transparence des diamants, perles ou pierres précieuses ;
  • en savoir plus : CNRTL.

La question des approvisionnements en eau, tant à des échelles transnationales que locales, implique largement des démarches de développement durable à travers ses multiples dimensions : la gestion de la ressource (réserves, bassins versants), le maintien de sa qualité, son partage équitable, le traitement des rejets, etc. En savoir plus : Géoconfluences

La locution être (se trouver, se retrouver, etc.) dans l’eau chaude ou dans l’eau bouillante, c’est-à-dire « être dans une situation difficile », souvent utilisée au Québec, est un calque de l’anglais to be in (ou to get into) hot water ; hot water pouvant aussi bien se traduire par eau chaude que par eau bouillante. Les variantes plus rares to be in (ou to get into) boiling ou scalding water sont aussi attestées. Boiling et scalding signifient « bouillant ». Il y a de multiples manières d’exprimer cette idée en français, qui rendent cet emprunt inutile. En savoir plus : Office québécois de la langue française

une morte-eau : une marée de faible amplitude qui survient à la quadrature entre la nouvelle et la pleine lune ; l’époque à laquelle se produit cette marée.

l’eau bleue : la part de l’eau issue des précipitations atmosphériques qui s’écoule dans les cours d’eau jusqu’à la mer, ou qui est recueillie dans les lacs, les aquifères ou les réservoirs. L’eau bleue est disponible pour l’alimentation des animaux, et, après traitement, pour les usages domestiques humains.

une eau capillaire : : une eau maintenue dans un milieu poreux, généralement au-dessus d’une surface libre, sous l’effet des forces capillaires, et soumise à une pression inférieure à la pression atmosphérique.

les eaux continentales : Géoconfluences

une eau de rétention : toute eau maintenue par des liaisons physiques dans les vides du milieu poreux, saturé ou non, et non mobilisable par les seules forces de gravité.

l’eau de ruissellement (pluvial) : l’eau issue des précipitations atmosphériques qui s’écoule sur une surface. Dans le langage professionnel, on utilise fréquemment le terme « eaux pluviales ». L’eau de ruissellement s’infiltre dans le sol, rejoint le réseau hydrique ou est collectée. Dans ce dernier cas, lorsqu’elle a ruisselé sur une surface non contaminée, elle peut être utilisée par exemple pour l’arrosage et les chasses d’eau des cabinets d’aisance.

une eau-de-vie : un alcool.

une eau-forte : un acide nitrique utilisé par les aquafortistes pour réaliser des gravures.

une eau libre : l’eau du sol sur laquelle l’action de la gravité est prépondérante et qui est mobilisable par gravité. Le terme « eau gravitaire » est à éviter.

Identique à l’eau normale (H2O), l’eau lourde voit ses atomes d’hydrogène remplacés par des atomes de l’isotope 2H, ou deutérium, deux fois plus lourd parce que le noyau contient un neutron en plus du proton présent dans chaque atome d’hydrogène. Il existe aussi de l’eau « semi-lourde » (HDO ou H²HO), d’ailleurs en proportion naturelle bien plus importante que l’eau lourde. En savoir plus : Société Chimique de France

l’eau météorique : l’eau issue des précipitations atmosphériques qui n’a pas encore touché une surface.

l’eau verte : la part de l’eau issue des précipitations atmosphériques qui est absorbée par les végétaux.

les eaux grises : les eaux usées produites par les activités domestiques, à l’exclusion des eaux noires. Les eaux grises ont vocation à être réutilisées après avoir subi un traitement.

les eaux noires : les eaux usées issues des cabinets d’aisance. Les eaux noires n’ont pas vocation à être réutilisées.

les eaux usées : les eaux souillées par l’usage qui en a été fait. Les eaux usées d’origine domestique ou industrielle sont généralement rejetées dans un dispositif d’évacuation, voire d’assainissement. Certaines eaux de ruissellement, qui, notamment en milieu urbain, sont souvent plus contaminées que les eaux usées d’origine domestique, sont considérées comme des eaux usées.

des eaux-vannes (provenant des fosses septiques, des bassins de vidange)

Le nom (une) eau vient du latin classique aqua.

À propos de l’eau : Clin d’œil étymologique de Pierre Avenas (publié dans l’Actualité Chimique)

C’est justement de aqua que nous vient notre eau. Mais si la forme eau a fini par s’imposer, la concurrence a été sérieuse. Le latin unda, on le sait, a donné « onde » en français, et le passage d’une forme à l’autre, régulier et transparent, s’explique facilement ; celui de aqua à « eau » est le cauchemar de l’apprenti philologue. Bien d’autres formes qu’« eau » ont existé. Le Dictionnaire de l’ancienne langue française de Godefroy, qui ne prétend pas à l’exhaustivité, en donne cinquante et une, parmi lesquelles aighue, auge, eve, hayve, yeuve, ive, iauve, iawe, eave, aiuwe, iau, ial. En dehors des textes anciens, c’est le plus souvent dans des toponymes que l’on retrouve quelques-unes de ces formes. En savoir plus : Académie française

aigue :

  • Le nom (une) aigue que l’on retrouve dans des toponymes est un des nombreux anciens noms de l’eau. Le nom (une) aiguière est emprunté à l’ancien provençal aiguiera, du latin populaire aquaria, de aquarius « se rapportant à l’eau », dérivé de aqua « eau ».

aqu- :

  • Le nom (un) aquafortiste (= un(e) artiste qui grave à l’eau forte) est dérivé de l’italien acqua forte, acquaforte « eau forte » « acide nitrique (servant à réaliser ces gravures) » « estampe obtenue au moyen d’une plaque de zinc ou de cuivre enduite de cire et soumise à l’action de l’eau forte ».
  • Le nom (une) aquarelle (= une couleur légère obtenue par addition d’eau ; un procédé utilisant ce type de couleur ; le genre d’œuvres employant ce procédé) est emprunté à l’italien acquarella, acquerella, concurrencé depuis le 16ème siècle par acquarello, ces deux formes étant dérivées du latin aqua?rius « relatif à l’eau ».
  • Le nom (une) aqua-tinta ou aquatinte (= un procédé de gravure à l’eau forte imitant les dessins au lavis faits à l’encre de Chine, au bistre ou à la sépia ; une gravure exécutée suivant ce procédé) est emprunté à l’italien acquatinta « eau colorée ».
  • Pour une aqua-tofana ou aqua-toffana, aqua-tophana, acqua-toffana (= un poison subtil nommé aussi aquette), le nom (une) aquette est emprunté à l’talien acquetta « petite eau », dérivé de acqua. Le mot italien acqua-Tofana vient du nom de Giulia Tofana, célèbre empoisonneuse du 17ème siècle, qui avait inventé ce poison.
  • Le nom (un) aqueduc (= un château d’eau, un grand réservoir d’eau ; un ensemble de travaux servant à la distribution de l’eau) [Canada] ; une sorte de canal que forment naturellement les tiges ou les feuilles entières de certaines plantes, qui croissent dans des lieux fort chauds et fort arides) est emprunté au latin aquae ductus ou aquaeductus.
  • Le mot aqueux (= qui est chargé d’eau ; qui comporte l’eau comme seule boisson ; qui est de la nature de l’eau) est emprunté au latin aquosus « humide ; fertile (pour une terre) ».
  • Le nom (un) aquilège (= dans l’Antiquité romaine : un sourcier) est emprunté au bas latin aquilegus « sourcier ».

évier :

  • Le nom (un) évier (= un ou deux bacs avec une arrivée d’eau et un système de vidange) vient du latin vulgaire aquarium, substantivation de aquarius signifiant « qui concerne l’eau ».

hydr- :

  • hydr- est un élément tiré du grec ? ? ? ? ? « eau » : voir : Office québécois de la langue française ; CNRTL.
  • On remarque aussi :
  • Le nom (une) hydarthrose ( = un épanchement de liquide séreux dans une cavité articulaire) est un composé savant du grec ? ? ? ? ? « eau » et ? ? ? ? ? ? ? « articulation, connexion ».
  • Le nom (une) hydatide (= un état larvaire du ténia échinocoque ; un vestige embryonnaire annexé au testicule ou à l’épididyme) est emprunté au grec ? ? ? ? ? ? ? ?, -? ? ? ? ? « cloche remplie d’eau qui se forme sous la paupière supérieure ou près du foie », dérivé de ? ? ? ? ? « eau ».

onde :

  • Le nom (une) onde vient du latin unda « eau agitée, vague, eau » « ondes de l’air ; agitation d’une foule ».

wasser :

  • Le nom (un) kirsch(wasser) (= un alcool) vient du mot allemand Kirschwasser « eau-de-vie de cerises » composé de Kirsche « cerise » et de Wasser « eau ».

water :

  • Voir les mots formés à partir de l’anglais water « eau ».

voir aussi :

autres mots (à vérifier) :

  • le feng shui (= un art de vivre d’inspiration chinoise)
  • un nuoc-mâm ou nuoc-mam (= un condiment vietnamien)

ne pas confondre hydro- avec :

  • hidro- tiré du grec ? ? ? ? ? ? ?, ? ? ? ? ? ? ? ? ? « sueur »,
  • hygro- tiré du grec ? ? ? ? ? ? ? « humide ».

Famille du mot croc

Extrait du mégadictionnaire de la langue française :

un croc :

  • un instrument recourbé sert à suspendre, à fixer, à accrocher, à attraper, à crocheter, à décrocher, à tirer ;
  • une dent de l’animal ou de l’homme.

croc : Office québécois de la langue française

avoir les crocs : avoir faim.

Le nom (un) croc vient de l’ancien bas francique krok passé en français à une époque relativement tardive, ce qui explique le maintien du -c, à comparer avec le latin médiéval croccus « crochet » (voir aussi : encrouer).

Pour la famille du mot croc, on pense d’abord à un crochet, accrocher, décrocher, incrochetable, raccrocher, un raccroc,…

Mais on ajoutera la famille du nom crapaud car il est dérivé du germain krappa « crochet », en raison de ses pattes crochues.

Le mot onychogrypose (ou onychogryphose) vient  du grec « crochu » alors que l’élément onych(o)- indique habituellement une relation avec l’ongle.

un croc de sorcière ou une figue des hottentots : une plante.

un croc-en-jambe :

  • l’action ou l’acte de placer le pied dans les jambes de quelqu’un ou d’entourer de sa jambe la jambe d’autrui pour le renverser ;
  • une action détournée, sournoise, avec des intentions malveillantes ;
  • le fait de détourner quelque chose de sa vraie nature.

des crocs-en-jambe

Un croc-en-jambe se prononce comme croque.

elle ou il est croche :

  • est courbe, recourbé(e) ;
  • est tordu(e) ;
  • est fausse ou faux.

avoir les ongles croches : avoir des dispositions pour la tromperie, et même pour la filouterie.

une croche (1) : une figure de note musicale qui vaut la moitié d’une noire et est représentée par un rond noir muni d’une queue terminée par un crochet.

une double croche, une triple croche, une quadruple croche

une croche (2) :

  • un objet qui a pour effet ou fonction de saisir ;
  • un obstacle naturel immergé dans lequel se prend la ligne ou le filet ;
  • une main.

une croche ou des croches : des tenailles avec lesquelles le forgeron saisit le fer rouge et le maintient sur l’enclume pour le travailler.

Le nom (une) croche est le féminin de croc d’où l’adjectif croche et peut-être une (note) croche.

un croche-pied ou croche-patte : un croc-en-jambe, le fait d’accrocher au passage la jambe de quelqu’un avec le pied, pour le faire tomber.

des croche-pieds ou croche-pattes

crocher :

  • accrocher, suspendre avec un crochet ;
  • saisir avec un croc ;
  • attraper, agripper quelqu’un ou quelque chose avec le bras, la main, les doigts courbés en forme de crochet, de manière à l’immobiliser ;
  • passer le croc d’une poulie à l’endroit où il doit agir ;
  • faire un crochet face à un adversaire ;
  • changer brutalement de direction.

crocher une porte : la crocheter, l’ouvrir avec un crochet.

se faire crocher ou croquer : se faire arrêter par la police.

[je croche, il croche, ils crochent, tu croches ; je crochai, ils crochaient, je crochais, il crochait, croché(e)(es)(s), vous crochez]

se crocher : en venir aux mains, s’empoigner.

Les verbes crocher, accrocher et décrocher sont dérivés de croc.

Le verbe raccrocher est dérivé d’accrocher.

un crochet :

  • un instrument recourbé, souvent pointu, servant à fixer, accrocher ou tirer à soi quelque chose ;
  • un instrument plus ou moins allongé dont l’extrémité, souvent pointue et recourbée, sert à tirer quelque chose ;
  • en savoir plus : CNRTL.

un radio-crochet : un concours radiophonique où se produisent des amateurs qui peuvent être éliminés sur avis de la foule, le candidat exclu étant attrapé par un crochet.

un télé-crochet : un concours basé sur l’avis d’un jury et/ou des téléspectateurs.

Le nom (un) crochet est dérivé de croc.

Le nom (un) crapaud est dérivé du germanique krappa « crochet » en raison des pattes crochues du crapaud (voir : agrafer), probablement par l’intermédiaire de l’ancien français grape, crape « crampon, grapin ».

elle ou il est crochetable : que l’on peut crocheter.

une serrure crochetable

elle ou il est incrochetable :

  • ne peut pas être ouverte ou ouvert avec un crochet ;
  • ne peut pas être ouverte ou ouvert par effraction.

un crochetage : l’action de crocheter une serrure.

crocheter :

  • exécuter un travail en se servant d’un crochet ;
  • ouvrir une serrure avec un crochet ;
  • ouvrir en forçant, par effraction ;
  • essayer de pénétrer un secret ;
  • exécuter un ouvrage au crochet ;
  • accrocher, saisir quelque chose au moyen d’un crochet ;
  • accrocher, retenir ;
  • faire un mouvement pour éviter quelque chose ou quelqu’un ;
  • faire un crochet.

[je crochète, il crochète, ils crochètent, tu crochètes ; il crochètera, tu crochèteras ; je crochèterai, ils crochèteraient, je crochèterais, il crochèterait, vous crochèterez ; vous crochèteriez ; nous crochèterions ; nous crochèterons, ils crochèteront]

anciennement : [je crochette, il crochette, ils crochettent, tu crochettes ; il crochettera, tu crochetteras ; je crochetterai, ils crochetteraient, je crochetterais, il crochetterait, vous crochetterez ; vous crochetteriez ; nous crochetterions ; nous crochetterons, ils crochetteront]

se crocheter : se battre.

A. une crocheteuse, un crocheteur : une voleuse, un voleur avec effraction, qui crochète les serrures.

B. une crocheteuse, un crocheteur : un portefaix, un(e) commissionnaire qui porte les fardeaux avec des crochets.

elle est crocheuse, il est crocheur [Suisse] : est tenace, travailleuse ou travailleur.

une crocheuse, un crocheur

un crochon ou crotchon : un crouton, l’entame du pain. [Suisse]

elle est crochue, il est crochu :

  • est recourbé(e) en forme de crochet ;
  • accroche, est comme muni(e) d’un crochet ou de crochets.

gryp- (courbé, crochu) : dictionnaire de l’Académie de médecine.

Famille du mot corps

Extrait du mégadictionnaire de la langue française :

un corporal : un linge utilisé dans la liturgie catholique.
des corporaux

Le nom (un) corporal est emprunté au latin ecclésiastique corporale, dérivé de corpus, ce linge servant à déposer l’hostie.

une corporalité : voir corporéité (ci-dessous).

L’adjectif anglais corporate s’entend de plus en plus en français. Ce mot est issu du latin corporatus, participe passé de corporare « incorporer », et, conformément à son étymologie, il signifie « qui a un esprit de corps ». Cette locution ou d’autres de même sens peuvent avantageusement se substituer à cet anglicisme. Utilisons-les. En savoir plus : Académie française

elle est corporative, il est corporatif :

  • est propre à une corporation ;
  • a la structure d’une corporation ;
  • repose sur les corporations.

L’adjectif corporatif signifie en français « propre à une corporation ». Une corporation est un regroupement de personnes de même profession. Ainsi, on peut parler d’un esprit corporatif, par exemple, au sujet de l’esprit de corps qui anime une association professionnelle, ou encore d’un groupement corporatif, pour désigner une association qui a la structure d’une corporation.
Lorsqu’il est employé pour qualifier ce qui est relatif aux entreprises, aux sociétés de capitaux ou de personnes, aux organismes ou au monde des affaires, corporatif est un anglicisme qu’il convient de remplacer par des mots ou expressions tels que commercial, des affaires, d’affaires, de l’entreprise, d’entreprise, des entreprises, aux entreprises, de la compagnie, du siège social, de la société, social (au sens de « qui est relatif à une société de capitaux ou de personnes »), institutionnel, organisationnel, de l’organisme, de l’organisation.
En savoir plus : Office québécois de la langue française

un décorporant : une substance chimique utilisée pour éliminer de l’organisme des éléments radioactifs ou chimiques.

une décorporation : un traitement visant à éliminer de l’organisme, au moyen d’une substance chimique à valeur de médicament, des éléments radioactifs ou toxiques qui ont été incorporés.

Le verbe incorporer est emprunté au bas latin incorporare « revêtir d’un corps ; faire entrer dans un corps, adjoindre », « incarner » en latin chrétien.

une corporation :

  • une association de personnes qui exerçaient le même métier, ou une branche de ce métier ;
  • l’ensemble des personnes, éventuellement liées par une association, qui exercent la même profession ;
  • l’ensemble de personnes ayant une activité ou des intérêts communs.

un corporatisme :

  • une organisation économique et sociale de type corporatif ;
  • la doctrine qui préconise cette organisation.

elle ou il est corporatiste :

  • est conforme au modèle proposé par le corporatisme ;
  • adhère à la doctrine corporatiste.

une ou un corporatiste : celle, celui qui adhère à la doctrine corporatiste.

corporativement : en formant une corporation.

Le nom (une) corporation est probablement emprunté à l’anglais corporation, lui-même emprunté au latin médiéval corporatio.

un transport in corpore de stupéfiant : un mode de transport utilisé par un transporteur de drogue illicite pour cacher des sachets ou des capsules de ces substances dans son rectum, en général. La rupture d’un conteneur, parfois au cours d’un toucher rectal de contrôle, dans le corps du porteur peut provoquer sa mort.

elle est bien corporée, il est bien corporé : est bien bâti(e), est d’apparence vigoureuse.

elle est corporéale, il est corporéal :

  • appartient au corps ;
  • en gynécologie-obstétrique, s’applique au corps utérin.

une césarienne corporéale : une césarienne effectuée par incision longitudinale du corps utérin, aujourd’hui exceptionnelle, par opposition à la césarienne effectuée sur le segment inférieur de l’utérus.

une hystérotomie corporéale

une césarienne segmentocorporéale : une intervention césarienne réalisée par une incision longitudinale du segment inférieur de l’utérus.

une corporectomie : une ablation d’un corps vertébral.

une corporéité ou corporalité :

  • le caractère de ce qui est corporel, de ce qui a un corps humain, de ce qui est un corps matériel, voir : CNRTL ;
  • le caractère de la perception visuelle qui permet l’impression de volume.

Le nom (une) corporéité est emprunté au latin médiéval corporeitas, lui-même dérivé du latin classique corporeus « qui appartient au corps » et « qui a un corps ». Le nom (une) corporalité est emprunté au latin chrétien corporalitas « nature corporelle, matérialité ».

elle est corporelle, il est corporel :

  • a un corps humain, a la forme d’un corps humain ;
  • est relative ou relatif au corps humain ;
  • a la nature d’un corps, est matérielle ou matériel.

le schéma corporel : l’image que le sujet a de son corps.

des biens corporels : des biens matériels susceptibles d’appropriation.

une circulation extracorporelle, une lithotripsie extracorporelle, un lithotriteur ou lithotripteur extracorporel, une photochimiothérapie extracorporelle

une irradiation hémicorporelle : une irradiation visant la moitié supérieure ou inférieure du corps.

corporellement :

  • de manière corporelle ;
  • en forme de corps humain, sous une forme humaine.

Le mot corporel est emprunté au latin classique corporalis.

une corporence :

  • la corpulence, la taille d’une personne ;
  • l’allure d’une personne.

elle est corporente : est corpulente ; il est corporent : est corpulent. [Canada]

Le nom (une) corporence est probablement une déformation de corpulence, sous l’influence de corporel et de corporu « corpulent ».

une corporification ou corporisation :

  • l’action de corporifier, de corporiser un corps fluide, de l’amener à l’état de solide ;
  • l’action de rendre sensible, matériel ;
  • le fait de prendre une forme matérielle.

corporifier ou corporiser :

  • amener un corps fluide à l’état de corps solide ;
  • fixer une substance éparse à l’état de corps non divisé ;
  • matérialiser, donner une forme corporelle humaine à.

Les verbes corporifier et corporiser sont des dérivés savants du latin corpus, corporis « corps ».

A. un corps : chez les êtres vivants organisés, l’ensemble des parties matérielles constituant l’organisme, siège des fonctions physiologiques et, chez les êtres animés, siège de la vie animale.

B. un corps : le corps humain du point de vue de son anatomie et de son aspect extérieur, ou du point de vue de la physiologie, sous le rapport de la santé, de la maladie et des différentes phases de son développement, ou du point de vue de la motricité en général ou appliquée aux exercices physiques, à la lutte, ou en tant que symbole de la vie.

C. un corps :

  • un ensemble ;
  • ce qui constitue l’élément central et essentiel de quelque chose ;
  • un objet matériel quel qu’il soit.

D. un corps : un groupe de personnes constitué en ensemble plus ou moins organisé du fait de liens divers, d’intérêts communs et solidaires.

E. un corps : un ensemble organisé d’entités matérielles ou intellectuelles.

prendre corps :

  • devenir perceptible, sensible, comme matériel ;
  • se matérialiser ;
  • prendre forme, se préciser, devenir consistant, prendre de l’importance et de la réalité.

voir : CNRTL ; dictionnaire de l’Académie de médecine ; dictionnaire des sciences animales

un corps-à-corps :

  • un combat en saisissant l’adversaire directement au corps ;
  • un combat de très près.

corps et âme(s) : Dictionnaire des difficultés de la langue française

une corpsarde, un corpsard : une ingénieure polytechnicienne, un ingénieur polytechnicien qui a fait une école d’application.

un corps-mort : un dispositif de mouillage attaché à un point fixe.

un anticorps : une protéine plasmatique de la classe des immunoglobulines, sécrétée par les plasmocytes en réponse à un antigène introduit dans l’organisme et réagissant spécifiquement à l’antigène qui a déclenché sa formation.

un garde-corps ou garde-fou : une barrière pour empêcher de tomber.

un haut-le-corps :

  • un bond instinctif, un saut brusque et imprévu d’un cheval qui se cabre ;
  • un brusque redressement instinctif du haut du corps, un raidissement involontaire ;
  • un haut-le-cœur.

un justaucorps :

  • un vêtement qui épouse la forme du corps ;
  • un vêtement qui était serré à la taille.

à mi-corps :

  • jusqu’au milieu du corps ;
  • jusqu’au niveau de la taille ;
  • à mi-hauteur.

un (véhicule) monocorps : dont le profil est continu.

Le nom (un) corps vient du latin classique corpus.

En latin savant, « vingt » se disait viginti et, en latin populaire, vinti. Au Moyen Âge, on écrivait « vint », qui était la forme venant naturellement de vinti ; mais, à la Renaissance, on a voulu montrer que « vingt » venait de la forme savante viginti. On a donc rajouté un g à vint pour en faire la forme que nous connaissons aujourd’hui : « vingt ». Le cas de « vingt » n’est pas isolé. On a un phénomène semblable avec le nom « corps », écrit cors au Moyen Âge et auquel on a rajouté un p à la Renaissance pour faire « corps » et rappeler que ce nom venait du latin corpus. Académie française

Voir aussi :

  • cors-, de l’ancien français cors (corps) : corsage, corsé, corser, corset, corseter,…
  • soma- dérivé du grec ? ? ? ? ? « corps » ;
  • -some tiré du grec -? ? ? ? ?, de ? ? ? ? ? « corps ».

Le nom (un) eudémis (= un papillon) est composé de eu-, en grec ? ? ?- (de l’adverbe ? ? ? « bien ») et -démis, du grec ? ? ? ? ? ? « corps, taille ».

Les mots (voir : CNRTL) corps et (voir : CNRTL) corpus ont de vrais doublets étymologiques, ils descendent directement d’un seul et unique étymon (latin classique corpus) par évolution phonétique, l’une au moins des composantes de la série a subi une réduction de l’étymon (aphérèse ou apocope). En savoir plus : Les doublets en français.

une corpulence :

  • l’ampleur du corps ;
  • une disproportion exagérée de la grosseur par rapport à la hauteur, à la taille.

elle est corpulente, il est corpulent :

  • est trop forte, trop grosse ; est trop fort, trop gros ;
  • dont le corps dépasse en poids, en volume la proportion convenable.

un corpus :

  • un recueil réunissant ou se proposant de réunir, en vue de leur étude scientifique, la totalité des documents disponibles d’un genre donné ;
  • un répertoire scientifique ;
  • un ensemble de textes établi selon un principe de documentation exhaustive, un critère thématique ou exemplaire en vue de leur étude linguistique.

un habeas corpus : une loi votée au XVIIe siècle par le Parlement anglais et garantissant la liberté individuelle, qui évite l’arbitraire de la détention par une justification judiciaire de celle-ci en donnant le droit au détenu de comparaitre immédiatement.

un sous-corpus : une partie d’un corpus.

elle ou il est corpusculaire : a rapport aux corpuscules, aux atomes.

une cause extracorpusculaire

une cause intracorpusculaire

corpusculairement : de manière corpusculaire.

un corpuscule :

  • un élément de la matière, un corps d’une extrême ténuité ;
  • un élément anatomique de très petites dimensions.

voir : CNRTL ; dictionnaire de l’Académie de médecine ; dictionnaire des sciences animales

Le nom (un) corpuscule est emprunté au latin corpusculum « atome » à l’époque classique et, en latin impérial, « corps d’une extrême ténuité ».

Famille du mot cheval

Pour la famille du mot cheval, on note la variation chevau- : chevaucher, …

On utilise caval- : cavalcade, cavalier,… ;  équ- : équestre, équin, équitation,… ; hipp- : hippodrome, hippomobile, hippopotame,…

Il faut aussi penser au nom anglais (horse), ou à la façon des Québécois de prononcer ce mot (joual).

Le nom maréchal vient de marhskalk «domestique chargé de soigner les chevaux»,  composé de marh «cheval» et de skalk «valet».

Le nom hobby vient du nom anglais désignant un petit cheval qui va l’amble (voir l’étymologie de aubin), mais qui a connu une évolution sémantique  particulière sous la forme hobby-horse .

Pour en savoir plus, utilisez le mégadictionnaire de la langue française.

Famille du mot souffler

À partir de souffler, on trouve boursouffler (anciennement : boursoufler), essouffler, souffleter, souffloter … ou suffl- : insuffler,…

Le verbe exhaler est emprunté au latin classique exhalare « rendre par le souffle ».

Le verbe expirer est emprunté au latin classique ex(s)pirare « rendre par le souffle, exhaler, expirer » et a d’abord été écrit espirer.

Le verbe haleter est dérivé soit d’aile (sur le modèle de jambe, jambeter; voler, voleter) signifiant proprement « battre des ailes » soit de haler issu du latin halare « exhaler »

Le verbe inhaler, emprunté au latin classique inhalare « exhaler (une odeur), souffler sur quelque chose », est devenu l’antonyme d’exhaler.

Le verbe inspirer vient du latin inspirare « souffler dans, communiquer, insuffler, inspirer ».

Le latin médiéval neuma «phrase musicale ou note» est une altération du bas latin pneuma, -atis «souffle».

pneum- signifie «souffle, air» ou  «poumon».

Pour en savoir plus, utilisez le mégadictionnaire de la langue française.

Famille du mot chair

Quand on cherche des mots dérivés de chair, on pense d’abord à charn- : charnel, s’acharner, décharner,… et à charc- : charcuterie, charcuter,… puis à carn- : carne, carnier, carnaval, carnassier, carnivore, incarner,…

Il y a aussi le mot charogne, issu du latin caronia probablement dérivé de caro, carnis « chair ».

Et pour les termes scientifiques : sarco- : sarcome, sarcophage,…

Pour en savoir plus, utilisez le mégadictionnaire de la langue française.

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