L’échelle et Gretel

L’échelle et Gretel

Il était une fois un petit garçon, nommé Index. Il adorait lire. Son histoire préférée était « Les trois moustiquaires » mais il aimait beaucoup également certains contes que lui lisait son grand-père quand il était petit : « Les trois petits ronchons » et « La belle et l’arête ».

Petit orphelin, il habitait dans une maison en sucre cristal avec sa tante Blanche-Naine, cousine germaine de Blanche-Neige.

Un jour, il alla chercher du bois avant l’hiver, au cœur de la sombre forêt. Il avait déjà effectué trois fagots lorsqu’il aperçut une longue échelle posée sur chataignier. A sa grande surprise, celle-ci se mit à lui parler : « passe sous mes barreaux et tu trouveras le bonheur !» Index, surpris mais poussé par la curiosité posa ses fagots et se faufila derrière elle. Un chat blanc se mit alors à ricaner : « je suis le Chat Beauté, malheur à toi, maudit sois-tu, tu es passé sous une échelle ! » Index frissonna et continua son chemin, perplexe et un peu inquiet.

Il était sur le point de tourner à gauche, sur le chemin qui menait à sa maison. Cependant, des empreintes de pas humains l’intriguèrent et il décida de les suivre. Une petite fille, vêtue de verdure, sautillait dans la direction opposée à la sienne. Il la héla.

Elle s’appelait Gretel et vivait plus loin dans la forêt. Elle expliqua à Index qu’elle offrait des amulettes aux malheureux, en échange de nourriture, de bois ou de vêtements. Ce dernier, par précaution, échangea un fagot contre un des porte-bonheur de la fillette.

Voici comment Index, grâce à la petite fille aux amulettes s’affranchit de sa malédiction… et épousa…des années plus tard….sa sauveuse.

Entretien avec Méduse

-Bonjour mademoiselle, j’ai la chance de vous rencontrer et je vous pose tout de suite la question que tout le monde se pose : comment se passe la cohabitation avec vos serpents ?

 

-Vous mettez le doigt sur mon point faible! Je suis hérpétophobe. Je vis toujours sur mes gardes et dans une perpétuelle angoisse. Ah! s’ils étaient assez longs pour que je les pétrifiasse!

-Mais pourquoi ne vous rasez pas la tête, tout simplement?

-Vous êtes mal renseigné, ces satanés serpents repoussent sans cesse!

-Excusez mon ignorance. Certains spectateurs voudraient connaître votre couleur de cheveux naturelle.

-La même que celle de mes serpents!

-C’est-à dire?

-Vous vous moquez de moi, malotru! Vous allez payer pour votre insolence!

C’est à ce moment-là que je sentis que Méduse se tournait vers moi. Puis j’entendis des cris terribles suivis d’un silence total troublé seulement par les hurlements de rage de la Gorgone. De sa voix odieuse elle me lança : « pourquoi pas toi? »

Je crois que …  ma cécité m’a sauvé.

Mettons les points sur les «u»!

Monsieur Smith

Bonsoir Bien Aimée!

Madame Smith

Bonsoir Mal Aimé!

Monsieur Smith

J’adore quand tu m’appelles comme ça! 

Madame Smith

Mon non-chéri, mon désamour, mon détesté, mon millepatte… Tu sens bon l’ognon!  (Elle l’embrasse ou ne l’embrasse pas)

Monsieur Smith

L’oignon ou l’ognon?

Madame Smith

L’oignon! Avec toi il faut toujours mettre les points sur les ü!

En parlant de ü, j’ai une nouvelle extraordinaire dont je dois te faire part! Ambiguë n’est plus ambiguë! Elle est ambigüe maintenant!

Monsieur Smith

C’est très ambigü!

Madame Smith

Donc corole s’écrit désormais comme bestiole!

Monsieur Smith

C’est plus qu’ ambigü!

Hommage à La Cantatrice chauve

M. DURAND
Bonjour chérie, comment s’est passée ta journée ?

MME DURAND
Bien.

M. DURAND
Les enfants ont fait leurs devoirs ?

MME DURAND
Oui, je les ai initiés à parler l’anglais avec un accent allemand ce qui rendra fière leur professeur d’espagnol.

M. DURAND
Parfait ! Je prépare à manger, que veux-tu manger ce soir ?

MME DURAND
J’hésite mais s’il en reste, des pâtes d’Italie chinoises pourraient faire l’affaire.

M. DURAND qui se met à cuisiner
Très bien. Tu ne devineras jamais ce qui m’est arrivé aujourd’hui chérie !

MME DURAND
Quoi donc ?! Raconte vite !

M. DURAND
Eh bien, ce matin…

MME DURAND
Oui ?

M. DURAND
Je me rendais au travail…

MME DURAND plus excitée que jamais
Fais-moi part de cette nouvelle incroyable !

M. DURAND
A l’aide de mon automobile et j’ai vu…

MME DURAND
Oui ?

M. DURAND
Une femme munie d’un sac à main…

MME DURAND
Vas-y !

M. DURAND
Qui s’engouffrait dans une bouche du métropolitain !

MME DURAND
Fantastique ! Incroyable !

Gaston Lagaffe nous parle

Où avez-vous trouvé votre mouette ?

En fait, elle était venue passé l’hiver et puis elle est finalement restée. Je l’aime bien et je pense que mes collègues aussi. Elle est la mascotte quand même !

 

Comment ça se passe avec mademoiselle Jeanne ?

Oh très bien ! On est tellement similaires en plus ! Vous savez que comme moi, elle aime les cactus, même s’il perdent leurs épines dès que je lui en donne un… ET puis elle est d’accord avec moi sur le fait que mes inventions vont révolutionner le monde !

 

Comment trouvez vous monsieur l’agent Lontarin ?

Ahhh… Lui ! C’est quelqu’un de spécial vous savez ! J’ai l’impression qu’il me suit et qu’il se sert de faux prétextes pour m’arrêter ! J’vous jure ! Y’a que lui pour me suivre comme ça ! Des fois je me demande s’il ne le fait pas exprès

Monsieur Patate nous parle

Bonjour Monsieur Patate,

Prenez-vous votre « pouvoir » de détacher vos membres de votre corps comme un avantage ou un inconvénient ?

Eh bien, cela peut être les deux. Cela peut être utile de glisser sous une porte un œil ou une oreille mais si quelqu’un m’enlève mon nez, ma respiration devient difficile.

Sans indiscrétion, votre relation avec Madame Patate est-elle toujours aussi forte ?

Pour tout vous dire, après l’adoption de nos triplés, nous nous sommes un peu éloignés avec Madame Patate. Quand je rentre le soir, elle part à son cours de Zumba, elle a créé une association qui s’appelle Yogume sur le yoga et les légumes, elle mange de l’herbe. Je ne suis pas d’accord avec ses choix mais elle ne m’écoute pas.

Aimez-vous les patates ?

Non, je déteste ça.

Et quel est votre emploi ?

Je suis banquier à la tête de la banque Patate. Nous sommes en pleine négociation avec les patates russes.

« Je n’aime pas… » en 2016, 6èmes 2 et 3

« Je n’aime pas… » en 2016, 6èmes 2 et 3

Je n’aime pas quand la fermeture éclair de mon sac d’école se coince…
Je n’aime pas les bouffons…
Je n’aime pas rester à Paris pendant les vacances
Je n’aime pas les jeans déchirés
Je n’aime pas la lunette des toilettes quand elle est froide
Je n’aime pas faire la queue pour les manèges
Je n’aime pas commencer à huit heures
Je n’aime pas me mordre la langue
Je n’aime pas quand j’explique quelque chose et que personne ne comprend

 Je n’aime pas quand je dis « bonjour » et qu’on me répond « bonsoir »
Je n’aime pas me lisser les cheveux pendant des heures et que quand je sors il pleut
Je n’aime pas attendre le métro pendant 5 min et quand il arrive il est trop plein pour rentrer
Je n’aime pas les choux de Bruxelles
Je n’aime pas le gras de la viande
Je n’aime pas le dimanche soir
Je n’aime pas le lait tout seul
Je n’aime pas les glaces en hiver

Je n’aime pas les pigeons de Paris
Je n’aime pas ce que nous avons fait à notre planète
Je n’aime pas les ronces qui nous empêchent d’avancer
Je n’aime pas par dessus tout le terrorisme
Je n’aime pas les livres de plus de 500 pages
Je n’aime pas le chirurgien dentiste
Je n’aime pas les pannes d’électricité

Je n’aime pas les batteries faibles
Je n’aime pas les capuches à fourrure
Je n’aime pas l’eau qui ne devient jamais chaude et qui tout à coup devient brûlante
Je n’aime pas les cafteurs
Je n’aime pas le Paris Saint Germain
Je n’aime pas ma date de naissance
Je n’aime pas les têtes à coiffer
Je n’aime ni les flageolets ni le fenouil
Je n’aime pas la rentrée
Je n’aime pas les bavards
Je n’aime pas les fiches administratives
Je n’aime pas les Dragibus noirs et bleus
Je n’aime pas quand on m’interroge et que je ne sais pas
Je n’aime pas quand mon père m’explique que les bonbons sont faits avec de la gélatine de bœuf…
Je n’aime pas les gens qui mettent des vents
Je n’aime pas les princesses
Je n’aime pas les dindons
Je n’aime pas les pulls qui grattent
Je n’aime pas quand il n’y a pas de wifi
Je n’aime pas les machos
Je n’aime pas le rose
Je n’aime pas quand ma mère me dit d’aller prendre ma douche et que je suis en train d’aller la prendre
Je n’aime pas le générique de Trotro
Je n’aime pas que mes parents s’extasient sur le dessins de ma petite sœur

Entretien avec le narrateur du Horla

– Bonjour monsieur. Toute la contrée vous traite de fou car vous racontez à qui veut bien l’entendre qu’une créature que vous nommez « le Horla » boit du lait et de l’eau et hante vos nuits. Pouvez vous nous en dire plus ?

– Je ne suis pas fou ! Le Horla existe réellement et me hante chaque jour. C’est une créature vicieuse qui s’introduit chez vous et vous enlève petit à petit la raison. Elle me suit chaque minute et me hante au plus profond de moi.

– Pouvez-vous nous prouver que cette créature existe réellement ?

– Oui ! Le Horla boit de l’eau et du lait. Pour vérifier que ce n’était pas moi qui buvais les boissons, je me suis enduit les lèvres et les mains de mines de plomb, puis j’ai recouvert les bouteilles de tissus blancs et je suis allé me coucher. Le lendemain, les tissus étaient impeccables mais les bouteilles vides.

– C’est intéressant. Mais quand vous dites qu’elle hante vos nuits, que vous fait elle exactement ?

– Elle tente de m’étrangler, de me tuer, de me détruire au plus profond de mon être. Elle me fait voir les pires choses car elle sait comment me faire du mal.

– Et que comptez vous faire contre elle ?

– Je ne sais pas. C’est une créature invisible et destructrice, qui essaie de tuer de la manière la plus atroce possible. A moins de réussir à l’anéantir, il faudrait peut être que je me tue, moi, avant qu’elle ne m’attrape entre ses filets…

haïkus 6ème 3, juin 2016

L’amitié est une lune d’énigmes
Qui baigne dans un ruisseau de liberté.

Le monde sera
La lune de mes rêves
Quand la paix règnera…

Le soleil éclaircit le bonheur
Avant que la nuit enlève tout espoir
Et le change en malheur

La simple rose peut être un bonheur
Ou le symbole d’une émotion…
Pourquoi pas nous ?

Lumière au plus profond de l’océan
Même au cœur de la nuit
Pensons à l’étincelle toujours en nous

Nous sommes tous égaux
Nous sommes chacun le numéro un
Dans l’océan où un éclat de lumière surgit

Nous acceptons la vie.
Mais est-ce que la vie nous accepte ?

Même quand la lumière est éteinte
L’espoir est dans nos cœurs.

On vous a tout pris.
Restent famille et amis,
Espoir de reconstruire
En mieux.

Soleil
Eclat de feu
Qui réveille les êtres vivants
Les matins gris.

Nuages tristes en hiver
Pleurent au printemps
Leurs larmes nous éblouissent.

Amour
Aimer, le verbe qui
Nous rend humain
Ne nous fait plus penser
Nous fait juste vivre.
L’amitié
Fleur plantée
Fleur qui pousse
Parfois se fane…

Le héron
Aux pattes bleues
Foulant le sable
Crie

Oiseau dans la cage
Alors
Se meurt

L’amour est une énigme.
En voyant sa lumière
J’ai ma liberté !

Mystère du soleil
En regardant ses rayons
J’ai ma conscience

Photographie regardée
Souvenir réanimé
Vie du passé

Véritable histoire d’amour
Brin de clarté
Inestompable
Indéniable

L’amour
Emotion fragile
Nul ne doit la fendre

Quand le soleil s’en va
La nuit n’est pas sombre
La lune arrive pour éclairer
Les pensées des hommes

La bonté chez l’homme
Aussi rare
Qu’un bourgeon en hiver

Morts engendrant la guerre
Guerre engendrant la mort

La politique

La politique !

Elle a toujours les yeux guillotine
Et ne me laisse pas choisir,
Ses clarinettes en plein whisky
Font s’évaporer les pistaches

Les antimites et les peluches
M’égratignent, m’entortillent, me ficèlent,
M’apostrophent sans avoir rien à bafouiller.