Une journée à Paestum : hors du temps et coupés du monde

La découverte des temples grecs de Paestum a été pour la plupart d’entre nous le clou du voyage, et nous avons été nombreux (vraiment nombreux) à photographier TOUS les temples sous TOUS les angles à plusieurs reprises, au moindre changement de lumière. L’incroyableté (c’est un mot latin) du lieu tient surtout au fait qu’il se trouve, pardonnez-moi l’expression, dans un bled paumé (nommé… Paestum, ça ne s’invente pas) constitué seulement de deux boutiques de souvenirs (sur lesquelles nous reviendrons), d’un café-glacier, d’une boucherie-charcuterie, de quelques maisons, d’une église ne possédant absolument aucun intérêt extérieur (ni intérieur, comme nous avons pu le constater avec mes camarades d’exploration) et d’un musée.

Ce musée est principalement connu pour abriter la célèbre tombe du plongeur, ornée de fresques très bien conservées (c’est d’ailleurs l’un des seuls attraits de ce musée, rempli sinon d’amphores, de blocs de pierre et de quelques amphores). Seul problème : la tombe était en restauration, et nous n’avons pu la voir que sur une photocopie qui, comme l’a très justement souligné Mme Velot, avait au moins le mérite d’exister. Néanmoins, la visite du musée a révélé qu’il possédait un autre intérêt : un piano se trouvait dans l’une des salles, à la libre disposition des visiteurs, et nous avons pu profiter d’un petit récital de Liszt par Nathan, apprécié par tout le monde (sauf les professeurs, occupés à discuter dehors).

Une fois sortis du musée, nous avons pu profiter d’un quartier libre (Paestum étant constitué d’une seule rue, personne ne s’est éloigné) pendant lequel nous nous sommes jetés sur les deux boutiques de souvenirs, qui vendaient principalement des tote-bags et des pâtes en forme d’appareil génital masculin, ce qui a largement suffi à nous contenter.

La journée s’est finie en beauté, avec un blind test dans le bus du retour ainsi qu’une magnifique interprétation – sans les consonnes ! – de «La Boîte de jazz», de Michel Jonasz, par Mme Velot. Le seul point négatif de la journée aura finalement été le restaurant où nous avons pris le repas de midi, qui était constitué d’un plat de pâtes, d’une paire de tranches de porc épaisses comme, disons, un quart de moitié de tiers de doigt humain, et d’un étrange gâteau aux couleurs fluorescentes : bleu, blanc, jaune et même un peu de vert… Certains l’ont apprécié, d’autres le leur ont volontiers cédé, et il a même permis à Marin d’exprimer sa créativité : il a en effet dessiné un magnifique ciel nuageux dans son assiette avec le colorant restant.

Petite précision : je n’ai pas pris de photos des boutiques de souvenirs ni du musée, car je trouvais que les temples et les ruines représentaient le seul véritable intérêt de Paestum…

Loup

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