premier bilan

En ce début de deuxième trimestre (l’année scolaire ici se base sur un rythme assez simple de quatre trimestres de dix semaines de travail/deux de vacances, avec de plus longues vacances en fin d’année bien sûr), il est temps de dresser un premier bilan de mon activité à MHS (et à MPS).

 

Mon statut particulier de professeur Jules Verne, en contrat direct avec l’établissement d’accueil, m’interdit de fait de prendre entière responsabilité des classes, car je ne suis pas enregistré par le « Department of Education » australien. D’ailleurs, une collègue étant en arrêt longue maladie, il a été envisagé que je reprendrais ses classes (ce qui m’intéressait), mais l’administration centrale l’a formellement interdit. Dont acte. Décidément, l’administration australienne semble encore plus impénétrable que notre Éducation Nationale…

 

Je me concentre donc sur mon rôle d’assistant professeur, de facilitateur culturel, et tâche de mettre en place un maximum d’échanges avec la Réunion. Ainsi, j’ai donc initié un échange épistolaire entre mon collège d’origine et MHS et MPS, plus précisément entre une classe de 6ème et les Year 6/Year 7 de l’école primaire locale. Je fais la même chose avec des plus grands, soit deux classes de 5ème avec les Year 8 à MHS.

 

Je travaille également avec deux classes de Year 9, qui participent à mon blog pédagogique (lewebpedagogique.com/englishabc), mon espoir étant que mes anciens élèves de 4ème poursuivent le travail qu’ils avaient initié sur ce blog. Malheureusement, ne pouvant pas obliger ma remplaçante à la Réunion de faire ce travail, il semble que cela soit au point mort. Néanmoins, l’effort ne sera pas vain, car les 2nde euro du lycée des Avirons ont repris le blog à leur compte, et ainsi l’échange se construit bel et bien entre ceux-ci et les Year 9, ainsi (et surtout) qu’avec une classe de Year 10. Cet échange par blog va plus loin que le simple échange épistolaire, les élèves ayant à poster des articles plus directement en lien avec le travail fourni en classe, et avec un focus dirigé sur les aspects culturels porteurs d’intérêts pour ces grands adolescents.

 

En tous cas, pour chacune des classes concernées, ce travail est fortement porteur de motivation pour les élèves. De voir leurs lettres obtenir des réponses, de lire des textes écrits par leurs pairs, de lire et d’entendre leurs pairs s’exprimer imparfaitement mais de pouvoir néanmoins en saisir l’essentiel, n’est pas là la réalisation d’un de nos objectifs centraux en tant qu’enseignant  de LVE?

                               

 

Je dois aussi mentionner un dernier aspect, à la frontière du personnel et du professionnel. Ma fille m’ayant accompagné, et étant intégrée à l’établissement en Year 8, elle participe, elle aussi, de l’ouverture culturelle. En communiquant avec son ancienne classe d’anglais par le biais du professeur de son collège, ainsi que régulièrement par réseaux sociaux avec ses amis réunionnais, tout un autre groupes d’élèves suit cette aventure australienne de près. De plus, des liens se créent, entre ses anciens amis francophones, et les nouveaux, anglophones. La toile se tisse…