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Arrivé au tiers du parcours, je me propose ici de faire un petit point sur ma situation matérielle.

 

Comme je le savais avant de venir, ma situation financière n’est pas des plus favorables : dans un pays où le coût de la vie est considérablement plus élevé qu’en France, ce n’est pas toujours évident de se débrouiller avec le salaire d’un enseignant français. Il faut savoir qu’un collègue australien, à ancienneté équivalente, gagne environ trois fois notre salaire…

 

Par ailleurs, l’enseignant Jules Verne n’est pas dans la même situation qu’un enseignant en échange poste à poste : habituellement, ce dernier va échanger poste mais aussi logement/voiture, ce qui facilite quelque peu l’installation dans le pays étranger. Certains collègues en Jules Verne ont pu profiter de logements de fonction ou d’aide de la part de leurs établissements hôtes, mais cela n’est pas la règle, et du moins ce n’est pas mon cas. C’est donc à l’agent de trouver son logement (et de le payer), ainsi que d’assurer son transport quotidien, ce qui absorbe une bonne partie du salaire. Ajoutons à cela que, contrairement à l’agent expatrié, l’enseignant Jules Verne ne perçoit aucune indemnité spéciale, ni aide particulière, ne touche bien sûr plus l’ISOE, tout juste lui paie-t-on le billet d’avion (même le visa reste à notre charge). S’il vient en famille (ce qui est mon cas), aucune aide n’est prévue non plus pour ceux-ci.

 

Peut-être, pour rendre l’intégration plus aisée, pourrait-on envisager de contractualiser un minimum de participation de la part de l’établissement hôte : après tout, nous travaillons pour eux pendant une année entière, il me semblerait normal que l’on reconnaisse notre travail. Ils pourraient être tenus de contribuer au logement par exemple, et de payer les frais de visa le cas échéant.

 

Mais il n’empêche que cette expérience reste passionnante à plus d’un titre (comme le montre d’ailleurs ce blog) et je ne peux qu’encourager mes collègues à poser leurs candidatures. Tout juste insisterai-je sur la préparation nécessaire à cette mobilité, et à une perception réaliste de ce qui sera possible financièrement.