Futurs bacheliers

BIBLIOGRAPHIE  ESTIVALE

« Celui qui veut apprendre à philosopher
doit… considérer tous les systèmes de philosophie
uniquement comme une histoire de l’usage de la raison
et comme des objets d’exercice de son talent philosophique. »
Kant, Logique, Introduction III
Trad. L. Guillermit, Vrin


Les titres apparaissant en GRAS sont conseillés pour débuter (pas tous, faites votre choix!)

PLATON
(427-347 avant notre ère) : Premier et second Alcibiade ; Hippias Mineur ; Eutyphron ; Lachès ; Charmide ; Lysis ; Hippias Majeur ; Ion ; Apologie de Socrate ; Criton ; Protagoras ; Gorgias ; Banquet ; Phèdre ; Phédon ; République (tous dans la collection GF)

ARISTOTE
(384-322 avant notre ère) : Ethique à Nicomaque (Livre de Poche) ; Politique (Vrin) Poétique (livre de poche)

EPICURE (341-270 avant notre ère) : Lettres et maximes (Livre de Poche) Lettre à Ménécée

LUCRECE (98-55 avant notre ère) : De la nature (GF)

CICERON (106-43 avant notre ère) Traité des devoirs (in : Les stoïciens, La Pléiade, Gallimard).

SENEQUE ( 2 avant notre ère-65) De la tranquillité de l’âme (Rivages).

EPICTETE (50-125) : Manuel (GF) suivi de MARC-AURELE Pensées pour moi-même

MACHIAVEL (1469-1527) : Le prince (GF)

LA BOETIE (1530-1563) : Le discours de la servitude volontaire (Payot).

MONTAIGNE (1533-1592) : Essais (GF)

DESCARTES(1596-1650) : Discours de la méthode (GF) ; Méditations métaphysiques (1 à 4). Les passions de l’âme (GF). Régles pour la direction de l’esprit
HOBBES
(1588-1679) : Le citoyen (GF)

PASCAL (1623-1662 ) : Pensées (Folio) ; De l’esprit géométrique [et autres textes] (GF). Préface au traité du vide.

SPINOZA (1632-1677) : Traité théologico-politique ; Lettres ( Oeuvres I, II, III, IV, GF) Traité de la réforme de l’entendement.

LOCKE (1632-1704 ): Lettre sur la tolérance (GF) ; Traité du gouvernement civil (GF) ; Essai philosophique concernant l’entendement humain (Vrin).

MALEBRANCHE(1638-1715) : De la recherche de la vérité

LEIBNIZ ( 1646-1716) : Système nouveau de la nature (Présentation et notes de Christiane Frémont, GF) ; Nouveaux essais sur l’entendement humain (GF) livre 4 ; La Monadologie (Edition annotée et précédée d’une exposition du système de Leibniz par E. Boutroux, Le Livre de Poche).

MONTESQUIEU 1689-1755) : De l’esprit des lois (livres I à V) (GF)

VOLTAIRE (1694-1778) : Lettres philosophiques (GF) ; Traité sur la tolérance

ROUSSEAU1712-1778) : Discours sur l’origine de l’inégalité (GF) ; Discours sur les sciences et les arts (GF) Du contrat social (GF) Discours sur l’origine des langues

DIDEROT (1713-1784) : Entretien entre d’Alembert et Diderot (GF) ; Le neveu de Rameau (GF) Pensées sur l’intérprétation de la nature (GF)

HUME (1711-1776) : Traité de la nature humaine (GF) ; Enquête sur l’entendement humain (GF) ; Dialogues sur la religion naturelle (Vrin) ; Enquête sur les principes de la morale (GF)

KANT (1724-1804 ) : Opuscules sur l’histoire (GF) ; Critique de la raison pure (Préface à la seconde édition) (GF) ; Réponse à la question : Qu’est-ce que les lumières ; Fondements de la métaphysique des moeurs (Le livre de poche) ; Que signifie s’orienter dans la pensée ? (GF) ; Anthropologie du point de vue pragmatique (Vrin)

FICHTE (1762-1814) : Contributions sur la Révolution française ; La destination de l’homme (GF) ; de la liberté de penser (éd.mille et une nuit)

HEGEL (1770-1831) : Esthétique (2 vol. 1997, Livre de poche) ; Principe de la philosophie du droit (Vrin) ; La raison dans l’histoire (10-18) ; Propédeutique philosophique (Médiations) ; Leçons sur l’histoire de la philosophie (Folio).

KIERKEGAARD (1813-1855) : Le journal du séducteur (Folio) ; Le concept d’angoisse (dées/Gallimard) ; Traité du désespoir (Folio).

MARX (1818-1883) : Manuscrits de 1844 (Editions sociales) ; L’idéologie allemande (Editions sociales) ; Manifeste du Parti Communiste (10-18) ; Contribution à une critique de l’économie politique (Editions sociales).

NIETZSCHE (1844-1900) : La naissance de la tragédie (Folio) ; Le gai savoir (Folio) ; Ainsi parlait Zarathoustra (Folio) ; Par delà Bien et Mal (Folio) ; La généalogie de la morale (Folio) ; Crépuscules des idoles (Folio).

BERGSON (1859-1941) : Essai sur les données immédiates de la conscience (Quadrige/PUF) ; Matière et mémoire (Quadrige/PUF) ; Le rire (Quadrige/PUF) ; L’évolution créatrice (Quadrige/PUF) ; Les deux sources de la morale et de la religion (Quadrige/PUF)

HUSSERL (1859-1938) La philosophie comme science rigoureuse (PUF) ; L’idée de la phénoménologie (PUF) ; Méditations cartésiennes (Vrin). La crise de l’humanité européenne et la philosophie, trad. N.Depraz, Paris, Hatier, 1992.

WITTGENSTEIN (1889-1951) : Traité logico-philosophique (Tel/Gallimard) ; Conférence sur l’éthique (in Leçons et conversations, Folio) ; De la certitude (Gallimard).

RUSSELL (1872-1970) : Problèmes de philosophie (Payot)

HEIDEGGER (1889-1976) : Lettre sur l’humanisme (Aubier) ; Chemins qui ne mènent nulle part (Idées-Gallimard) ; Qu’est-ce que la métaphysique ? (Gallimard) ; Questions I, II, III (Gallimard)

BACHELARD (1884-1962) : Le nouvel esprit scientifique (PUF). ; La formation de l’esprit scientifique (Vrin)

MERLEAU-PONTY (1908-1961) : Sens et non-sens (Nagel) ; Eloge de la philosophie (Folio) ; L’oeil et l’esprit (Folio).

SARTRE (1905-1980) L’existentialisme est un humanisme (Folio)

FOUCAULT (1926-1984) : Histoire de la folie (Gallimard) ; Les mots et les choses (Gallimard) ; L’archéologie du savoir (Gallimard) ; Surveiller et punir (Gallimard).

DELEUZE (1925-1997) : Qu’est-ce que la philosophie ? (Minuit)

Dictionnaires et encyclopédies au C. D. I. lycée (armoire philo) :


LALANDE A., Vocabulaire de la philosophie, P.U.F, Paris (site de rencontre gratuit), 1996 (1re éd. 1926).

Dictionnaire d’éthique et de philosophie morale (1996, PUF)

Dictionnaire des sciences sous la direction de D. Lecourt (PUF,1998)

Pratique de la philosophie de A à Z (Hatier)

E. Bréhier : Histoire de la philosophie (PUF)

Ne pas oublier les revues (nombreux abonnements au lycée) :

Le magazine littéraire consacre quelques n° à la philosophie
Le nouveau mensuel « Philosophie »
Le magazine « sciences humaines »

Œuvres en rapport avec la philosophie et les thèmes du programme (liste non exhaustive)

La littérature et les autres formes d’art (cinéma, Bande dessinée etc.)

Psychologie, psychanalyse, psychiatrie.

S. Freud, Cinq leçons sur la psychanalyse
S. Freud, Introduction à la psychanalyse
S. Freud, Le rêve et son interprétation.
S. Freud, Trois essais sur la théorie de la sexualité, Idées
Freud (S.) : Psychopathologie de la vie quotidienne, traduit par S. Jankélévitch, PBP/payot, Paris.
Freud (S.) : Malaise dans la civilisation, traduit de l’allemand par Ch. et J. Odier, PUF, Paris.
Bettelheim (B.), Psychanalyse des contes de fées, Pluriel
Sacks (O.) : L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau, Points-Seuil

Ethnologie.

Caillois (R.) : L’homme et le sacré, Folio-essais
Girard (R.) : La violence et le sacré, Pluriel
Leiris (M.), Cinq études d’ethnologie, Tel.
Leroi-Gourhan (A.), Le geste et la parole, Quadrige/PUF.
Levi-Strauss (C.), Race et histoire suivi de l’oeuvre de Claude Lévi-Strauss par Jean Pouillon, Folio/Essais.
Levi-Strauss (C.), La pensée sauvage, Agora-Presses Pocket
Levi-Strauss (C.), Entretiens avec G. Charbonnier, 10/18
Levi-Strauss (C.), Tristes tropiques, Agora-Presses Pocket
M. Mead, Moeurs et sexualité en Océanie, Agora-Presses Pocket.
B. Malinowski, Trois essais sur la vie sociale des primitifs, PbP

Biologie.

Bernard (C.) : Introduction à la médecine expérimentale, GF
Canguilhem, Le normal et le pathologique, Quadrige/PUF
Canguilhem (G.) : La connaissance de la vie, Vrin, Paris.
Darwin (Ch.) : L’origine des espèces
Dagognet (F.) : Le vivant, Bordas
Gould (S. J.), Darwin et les grandes énigmes de la vie, Points/Seuil.
Jacob (F.) : Le jeu des possibles, Le livre de Poche.
Jacquard (A.), Eloge de la différence, Points/Seuil, [pas au CDI].
Jacquard (A.), Au péril de la science, Points/Seuil.
Jacquard (A.), L’héritage de liberté, Points/Seuil.
Jacquard (A.), Moi et les autres, Points/Seuil. Monod(J) le hasard et la necessité, Points/Seuil
Joël de Rosnay : Les origines de la vie de l’atome à la cellule, Points/Seuil.
Rostand (J.) : Esquisse d’une histoire de la biologie, Idées/Gallimard.
J. Ruffié, De la biologie à la culture, 2 volumes, Champs/Flammarion.

Physique, mathématiques, logique

Penser les mathématiques, Points-Seuil
Mathématiques et Art, Hermann.
L’espace et le temps aujourd’hui, Points-Seuil
Blanché (R.) : L’axiomatique, initiation philosophique-PUF
Blanché (R.) : Introduction à la logique contemporaine, A. Colin.
Hawking (S.) : Une brève histoire du temps, Champs/Flammarion
Koyré (A.), Du monde clos à l’univers infini, Idées/Gallimard
Kuhn (T.), La structure des révolutions scientifiques, Champs/Flammarion
Thom (R.) : Paraboles et catastrophes, Champs/Flammarion.

Sociologie

Bourdieu (P.) et Passeron (J.-C.), Les héritiers, Minuit.
Bourdieu (P.), Questions de Sociologie, Minuit.
Bourdieu (P.), Choses dites, Minuit.
Bourdieu (P.), La distinction, Minuit.
Bourdieu (P.), La misère du monde, Minuit.
Burdeau (G.), L’Etat, Points-Seuil
Camus (A.), Koestler (A.) : Réflexions sur la peine capitale, Agora-Presses Pocket
Malson (L.) : Les enfants sauvages, Folio-Essais.
Morin (E.) : L’homme et la mort, Points-Seuil
Morin (E.) : Le paradigme perdu. La nature humaine, Points-Seuil
Moscovici (S.) : La société contre nature, 10/18
Strauss (L.) : Droit naturel et histoire, Champs-Flammarion
Virilio (P.) : Vitesse et politique, Galilée, 1977.
Virilio (P.) : Esthétique de la disparition, Balland, 1980.

Histoire

Ariès (P.) : Essai sur l’histoire de la mort en occident, Points-Seuil
Braudel (F.) : Ecrits sur l’histoire, Champs-Flammarion
Popper (K.) : Misère de l’historicisme, Presses Pocket
Vernant (J.-P.), Les origines de la pensée grecque, PUF
Vernant (J.-P.), Mythe et pensée chez les grecs, Points/Seuil

Linguistique

Benvéniste : Problèmes de linguistique générale, 2 tomes, Tel-Gallimard
Gursdof : La parole, initiation philosophique-PUF
Hagège (C.) : L’homme de paroles, Folio essais
Martinet : Eléments de linguistique générale, A. Colin

Futurs bacheliers (CRU 2012)

« Non, vraiment, une vie sans examen n’est pas vivable pour l’homme« . Platon, Apologie de Socrate

Pour effacer l’angoisse du bac, pour se préparer activement à l’examen et rassurer tous les parents des apprentis philosophes !

Vous y trouverez :
des conseils de lectures
des citations sous forme de « mot du jour »
du vocabulaire
des plans de cours
des exercices
des informations culturelles
A bientôt…

PROGRAMME OFFICIEL

Pour se rassurer, voici le programme officiel qui donne une idée des thèmes pouvant être abordés en classe ou par des lectures personnelles. Si celles-ci sont incontournables, elles doivent être mesurées et guidées par le professeur. Je déconseille à tous les futurs bacheliers l’achat et la lecture des « annabac », « prépabac » ou autre résumé qui prétend les aider à philosopher. Il faut aller aux textes mêmes des grands auteurs pour se confronter au véritable travail de pensée exigé en terminale.

PROGRAMME D’ENSEIGNEMENT DE LA PHILOSOPHIE EN CLASSE TERMINALE DES SÉRIES GÉNÉRALES

I – Présentation

I.1 L’enseignement de la philosophie en classes terminales a pour objectif de favoriser l’accès de chaque élève à l’exercice réfléchi du jugement, et de lui offrir une culture philosophique initiale. Ces deux finalités sont substantiellement unies. Une culture n’est proprement philosophique que dans la mesure où elle se trouve constamment investie dans la position des problèmes et dans l’essai méthodique de leurs formulations et de leurs solutions possibles ; l’exercice du jugement n’a de valeur que pour autant qu’il s’applique à des contenus déterminés et qu’il est éclairé par les acquis de la culture.
La culture philosophique à acquérir durant l’année de terminale repose elle-même sur la formation scolaire antérieure, dont l’enseignement de la philosophie mobilise de nombreux éléments, notamment pour la maîtrise de l’expression et de l’argumentation, la culture littéraire et artistique, les savoirs scientifiques et la connaissance de l’histoire. Ouvert aux acquis des autres disciplines, cet enseignement vise dans l’ensemble de ses démarches à développer chez les élèves l’aptitude à l’analyse, le goût des notions exactes et le sens de la responsabilité intellectuelle. Il contribue ainsi à former des esprits autonomes, avertis de la complexité du réel et capables de mettre en œuvre une conscience critique du monde contemporain.
Dispensé durant une seule année, à la fin du cycle secondaire, et sanctionné par les épreuves d’un examen national, l’enseignement de la philosophie en classes terminales présente un caractère élémentaire qui exclut par principe une visée encyclopédique. Il ne saurait être question d’examiner dans l’espace d’une année scolaire tous les problèmes philosophiques que l’on peut légitimement poser, ou qui se posent de quelque manière à chaque homme sur lui-même, sur le monde, sur la société, etc. Il ne peut pas non plus s’agir de parcourir toutes les étapes de l’histoire de la philosophie, ni de répertorier toutes les orientations doctrinales qui s’y sont élaborées. Il convient donc d’indiquer clairement à la fois les thèmes sur lesquels porte l’enseignement et les compétences que les élèves doivent acquérir pour maîtriser et exploiter ce qu’ils ont appris. Le programme délimite ainsi le champ d’étude commun aux élèves de chaque série.
I.2 Dans les classes terminales conduisant aux baccalauréats des séries générales, le programme se compose d’une liste de notions et d’une liste d’auteurs. Les notions définissent les champs de problèmes abordés dans l’enseignement, et les auteurs fournissent les textes, en nombre limité, qui font l’objet d’une étude suivie.
Ces deux éléments seront traités conjointement, de manière à respecter l’unité et la cohérence du programme. C’est dans leur étude que seront acquises et développées les compétences définies au titre III ci-dessous. Les notions peuvent être interrogées à la faveur du commentaire d’une œuvre ; le commentaire d’une œuvre peut à son tour être développé à partir d’une interrogation sur une notion ou sur un ensemble de notions, qu’il permet aussi d’appréhender dans certains moments historiques et culturels de leur élaboration. Le professeur déterminera la démarche qui lui paraîtra le mieux correspondre aux exigences de son cours et aux besoins de ses élèves.
La liste des notions et celle des auteurs ne proposent pas un champ indéterminé de sujets de débats ouverts et extensibles à volonté. Elles n’imposent pas non plus un inventaire supposé complet de thèmes d’étude que l’élève pourrait maîtriser du dehors par l’acquisition de connaissances spéciales, soit en histoire de la philosophie, soit en tout autre domaine du savoir. Elles déterminent un cadre pour l’apprentissage de la réflexion philosophique, fondé sur l’acquisition de connaissances rationnelles et l’appropriation du sens des textes.

II.1 Notions et repères

Le choix d’un nombre restreint de notions n’a d’autre principe que d’identifier les plus communes et les mieux partagées. Les notions retenues doivent constituer un ensemble suffisamment cohérent et homogène pour que leur traitement fasse toujours ressortir leurs liens organiques de dépendance et d’association. En outre, la spécification des listes de notions propres au programme de chaque série tient compte non seulement de l’horaire dévolu à l’enseignement de la philosophie, mais aussi des connaissances acquises par les élèves dans les autres disciplines. Enfin, l’intelligence et le traitement des problèmes que les notions permettent de poser doivent être guidés par un certain nombre de repères explicites.

II.1.1 Notions
Dans toutes les séries, la liste des notions s’articule à partir de cinq champs de problèmes, eux-mêmes désignés par des notions, isolées ou couplées, qui orientent les directions fondamentales de la recherche. Ces cinq notions ou couples de notions occupent la première colonne des tableaux ci-après.
La deuxième colonne présente les principales notions, isolées ou couplées, dont le traitement permet de spécifier et de déterminer, par les relations qu’il établit entre elles, les problèmes correspondant à ces divers champs.
La présentation de certaines notions en couple n’implique aucune orientation doctrinale définie. De même que la mise en correspondance des notions de la deuxième colonne à celles de la première, elle vise uniquement à définir une priorité dans l’ordre des problèmes que ces notions permettent de formuler.
Les notions figurant dans l’une et l’autre colonnes ne constituent pas nécessairement, dans l’économie du cours élaboré par le professeur, des têtes de chapitre. L’ordre dans lequel les notions sont abordées et leur articulation avec l’étude des œuvres relèvent de la liberté philosophique et de la responsabilité du professeur, pourvu que toutes soient examinées. Le professeur mettra en évidence la complémentarité des traitements dont une même notion aura pu être l’objet dans des moments distincts de son enseignement.

II.1.2 Repères
L’étude méthodique des notions est précisée et enrichie par des repères auxquels le professeur fait référence dans la conduite de son enseignement. Il y a lieu de les formuler explicitement, pour en faciliter l’appropriation par les élèves. Ceux dont l’usage est le plus constant et le plus formateur sont répertoriés, par ordre alphabétique, sous chaque tableau.
Chacun de ces repères présente deux caractéristiques : il s’agit, d’une part, de distinctions lexicales opératoires en philosophie, dont la reconnaissance précise est supposée par la pratique et la mise en forme d’une pensée rigoureuse, et, d’autre part, de distinctions conceptuelles accréditées dans la tradition et, à ce titre, constitutives d’une culture philosophique élémentaire.
Les distinctions ainsi spécifiées présentent un caractère opératoire et, à des degrés variables, transversal, qui permet de les mobiliser progressivement, en relation avec l’examen des notions et l’étude des œuvres, ainsi que dans les divers exercices proposés aux élèves. Par exemple, la distinction cause/fin peut être impliquée dans l’examen des notions de vérité, d’histoire, de liberté, d’interprétation, de vivant, ou la distinction idéal/réel peut intervenir dans celui des notions d’art, de religion, de liberté, de bonheur, etc.
C’est aussi pourquoi ces repères ne feront en aucun cas l’objet d’un enseignement séparé ni ne constitueront des parties de cours ; le professeur déterminera à quelles occasions et dans quels contextes il en fera le mieux acquérir par les élèves l’usage pertinent, qui ne saurait se réduire à un apprentissage mécanique de définitions.
Les sujets donnés à l’épreuve écrite du baccalauréat porteront sur les notions (colonnes 1 et 2) et sur les problèmes qu’elles permettent de poser (l’un des sujets le faisant au travers d’une explication de texte). La structure du programme autorise que ces sujets puissent recouper divers champs, pourvu qu’ils présentent un caractère élémentaire et qu’au moins une des notions du programme soit clairement identifiable par l’élève dans leur formulation. Ils ne prendront pas directement pour objet les distinctions figurant dans la liste des repères (ce qui n’exclut pas, bien entendu, qu’elles soient utilisées dans leur formulation) ; la maîtrise de ces distinctions permettra au candidat de mieux comprendre le sens et la portée d’un problème et de construire sa réflexion pour le traiter.

Révisions : J-1

« Il faut trembler pour grandir » René Char

Pour tous ceux qui s’apprêtent à philosopher jeudi 16 juin…

Rendez-vous confiants à cette épreuve tant redoutée par certains, tant délaissée par d’autres. Un rendez-vous de pensée, pour enfin « penser par soi-même » : puisque vous aurez relu Kant vous vous sentirez sans doute sortir de cette minorité infamante qui consiste à ne pas faire usage de son propre entendement.

Le bac philo est une sorte de rite de passage qui permet de ne plus se soumettre aux pensées d’autrui (hétéronomie) mais de donner du sens au monde par l’exercice de ce qui dépend véritablement de nous : notre raison (image empruntée aux stoïciens). Comprenez qu’il n’y a pas de bons ou de mauvais sujets, l’essentiel est la manière dont le sujet va être traité ; ne pas le maltraiter, cela veut dire respecter son intitulé, lui accorder de l’importance (un enjeu, un intérêt), déceler le problème comme un combat à mener contre toutes les idées reçues ou un conflit à résoudre à tout prix.

N’oubliez pas enfin deux mots à l’origine de la philosophie qui doivent guider cette épreuve difficile, mais dont vous sortirez comme « grandis » :

Le désir qui anime toute recherche de la vérité ; puisqu’il s’agit bien lundi d’un rendez-vous comme lors d’un premier rendez-vous amoureux, la crainte de paraître moins que ce que l’on est ne doit pas l’emporter sur la vivacité de votre esprit et sa capacité à donner le meilleur de lui-même : raisonner. Ne voyez pas cet exercice obligé comme une contrainte mais comme un devoir, c’est-à-dire liberté de faire ce que l’on s’est soi-même prescrit. Vous découvrirez sans doute un bonheur inédit : celui d’être maître de ses jugements.

(…) jamais nous ne possèderons en suffisance l’objet de notre désir ! Or cet objet, c’est, disons-nous, la vérité. » Platon, Phédon 66, c

L’étonnement vous évitera l’ennui et la déception de votre lecteur / correcteur. Là encore il ne s’agit pas de jouer les grands naïfs ou de contourner le face à face de la parade amoureuse. Mais avec la sincérité et l’application requises, faites de cet étonnement le moteur de votre interrogation. Mettez de coté les certitudes, les citations ou les bribes de cours maintes fois répétées. Étonnez vous, étonnez votre lecteur par votre capacité à mobiliser de façon méthodique le doute, le questionnement et le déploiement d’une pensée libre.

C’est la vraie marque d’un philosophe que le sentiment d’étonnement que tu éprouves. La philosophie, en effet, n’a pas d’autre origine. Platon, Théétète, 155 d

C’est, en effet, l’étonnement qui poussa, comme aujourd’hui, les premiers penseurs aux spéculations philosophiques. Aristote

Enfin, ne sous-estimez pas l’intérêt de cet exercice, certes difficile mais libérateur. Un enrichissement de l’être passe, comme pour Spinoza par un accroissement de la puissance de comprendre qui augmente notre puissance d’agir ; ce qui en résulte s’appelle joie, c’est-à-dire le bonheur que vous aurez d’avoir participé à cette épreuve et surmonté, « le jour J », l’angoisse de la feuille blanche, la crainte de na pas être à la hauteur, la rancune envers une lourde année qui ne s’est peut-être pas déroulée comme vous le désiriez … mais après tout c’est vous lundi qui êtes seul maître de vos pensées.

Bon courage. Faites pour le mieux !

Le repos d’esprit et la satisfaction intérieure que sentent en eux-mêmes ceux qui savent qu’ils ne manquent jamais à faire leur mieux est un plaisir sans comparaison plus doux, plus durable et plus solide que tous ceux qui viennent d’ailleurs. » Descartes, Lettre à Christine de Suède, 20 Novembre 1647.

Le retour des frontières: »Le Monde Magazine »

A lire dans « Le Monde Magazine » daté 11 juin

En couverture. « Quelles frontières ? ». Entre la France et l’Italie, entre le Danemark et l’Allemagne… Les frontières sont de retour dans l’espace Schengen, où elles sont censées avoir été abolies. « Le Monde Magazine » a demandé à plusieurs écrivains, invités du festival Etonnants Voyageurs de Saint-Malo, ce qu’ils en pensent…

Le 16, soignez les transitions!

A  7 jours du bac, on n’est plus dans la découverte grossière du cours, on est dans le souci du détail!

Les transitions sont « des détails de taille », dans le sens où ce sont elles qui vont assurer la fluidité , la cohérence dans la progression de vos différentes parties, en particulier I et II.

La transition est le moment du bilan de la partie écoulée et l’annonce ( sous forme de questions c’est préférable) de la partie à venir.

La transition entre le I et le II est particulièrement  le moment où on va justifier que la question peut être prise dans un tout autre sens ( sans pour autant se contredire)

Il faut donc justifieren fin de I ou en début de II, ce changement de sens en montrant qu’il n’est pas arbitraire mais  qu’il est légitime et s’impose!

C’est donc un moment décisifauquel il faut consacrer temps et attention!

 

Pour vous aider à réussir vos transitions , en voici sur quelques  notions:

 

1. La liberté

(A= I) l’indépendance ( ou la licence), c’est donc le fait de faire tout ce qu’on peut faire et qui nous plaît, de manière immédiate sans contrainte, ni limite, ni règles. Il d’agit d’une liberté de l’immédiat, au gré des pulsions et envies, sans la médiation de la réflexion ou du jugement. C’est la liberté que l’on prête au sauvage et même à l’animal qui ne semble contraint par rien : il va où il veut, fait ce qu’il veut, il ne connaît pas ces limites artificielles que sont les lois. Cette liberté  s’étend jusqu’où s’étend la force de l’individu. Elle coïncide avec l’affirmation de la vie dans son dynamisme naturel. Elle consiste à faire tout ce qui plaît, sans autre entrave que celle de la poursuite de la satisfaction. Ainsi si quelque chose « tente », rien ne m’arrête. Cette indépendance est aussi associée à la liberté naturelle, qui , avant toute conventions humaines, lois, contrata social,  n’est donc limitée que par mes  forces et mes envies.

  • Mais  dans l’état de nature, sans lois,  la force fait le droit. Du coup cette liberté est précaire et en réalité limitée, entraînant des rapports de force, car quand on ne fait que ce qui nous plaît, on fait souvent ce qui déplaît aux autres. C’est ce que soulignait par exemple  Hobbes en faisant de l’égalité et de la liberté la cause de cet état de « guerre généralisée » qu’est finalement l’état de nature. Donc cette liberté est précaire et violente
  • Mais on peut  même aller plus loin, non seulement la liberté est précaire mais elle pourrait même être illusoire:  être libre c’est finalement être soumis à  ses inclinations naturelles, d’où  une hétéronomie des pulsions, instincts et même des désirs qui ne sont pas toujours nôtres, en accord avec nous-mêmes mais à l’unisson du désir des autres. C’est par exemple ce qu’illustre René Girard avec sa théorie du désir mimétique ou Spinoza qui associe cette liberté à la servitude,: on est esclave de ses désirs, même si on n’obéit à personne d’autre que soi, on est soumis à ses affactes, passif).

« On pense que l’esclave est celui qui agit par commandement et l’homme libre celui qui agit selon son bon plaisir. Cela cependant n’est pas absolument vrai, car en réalité être captif de son plaisir et incapable de rien voir ni faire qui nous soit vraiment utile, c’est le pire esclavage et la liberté n’est qu’à celui qui, de son entier consentement, vit sous la seule conduite de la Raison. » Spinoza

(B = II ou III)  Etre libre, c’est alors au contraire être  maître de soi au plan individuel et collectif donc autonome, ce qui signifie, non pas ne pas avoir de lois, mais n’avoir pour lois que celles qu’on s’est donné à soi-même ou qu’on aurait pu se donner.

« Quant à l’action par commandement, c’est-à-dire à l’obéissance, elle ôte bien en quelque manière la liberté, elle ne fait cependant pas sur-le-champ un esclave, c’est la raison déterminante de l’action qui le fait. Si la fin de l’action n’est pas l’utilité de l’agent lui-même, mais de celui qui le commande, alors l’agent est esclave et inutile à soi-même.
     Mais dans un état et sous un pouvoir où la loi suprême n’est pas le salut de celui qui commande, mais le salut du peuple tout entier, celui qui se soumet au pouvoir souverain doit être dit non pas esclave inutile à soi, mais sujet. Ainsi l’Etat le plus libre est celui qui se soumet en tout à la droite raison, car chacun, s’il le veut, peut y être libre, c’est-à-dire y vivre volontairement sous la conduite de la raison. » Spinoza

Mais pour certains, cette autonomie n’est

– au plan collectif, associer la liberté à « l’obéissance à la loi que l’on s’est soi-même prescrite » ( cf : contrat social de Rousseau), c’est réduire la liberté à la liberté politique ( liberté des Anciens selon Benjamain Constant ) en négligeant les libertés individuelles ( liberté des modernes)

– au plan individuel: Nietzsche, avec sa « généalogie », c’est-à-dire une recherche des origines, des discours, ici sur la liberté,  de ce discours associerait cette sage liberté ( raisonnable) à   une déficience vitale. C’est l’impuissance à soi-même éprouver de grandes passions, ou à les assouvir, qui fait que par ressentiment (l’aigreur vengeresse des plus faibles, des frustrés…), les sages veulent interdire aux autres de faire de même et condamnent cela comme intempérance, non maîtrise de soi, servitude. Ce nivellement par le bas de la vie humaine se trouvait aussi chez  Calliclès, ce personnage imaginé par PLaton, dans le Gorgias, qui y  soutenait que la loi est la mise en esclavage des plus forts par les plus faibles, qui s’unissent afin d’empêcher les plus vivants, les plus créatifs, les plus puissants, d’exercer leur vitalité (pour s’en protéger, ou plus simplement par jalousie).

« Ce qui selon la nature est beau et juste, c’est ce que j’ai la franchise de te dire à présent : que celui qui veut vivre droitement sa vie, doit, d’une part, laisser les passions qui sont les siennes être les plus grandes possibles, et ne point les mutiler ; être capable, d’autre part, de mettre au service de ces passions, qui sont aussi grandes que possibles, les forces de son énergie et de son intelligence ; bref, donner à chaque désir qui pourra lui venir la plénitude des satisfactions. Mais c’est, je pense, ce qui n’est pas possible à la plupart des hommes. Voilà pourquoi ils blâment les gens de cette trempe ; la honte les pousse à dissimuler leur propre impuissance. Ils disent donc de la licence, que c’est une vilaine chose, réduisant en esclavage les hommes qui, selon la nature, valent davantage et, impuissants eux-mêmes à procurer à leurs plaisirs un plein assouvissement, ils vantent la sage modération et la justice » Calliclès, Gorgias

2. Le désir

On vient de voir que si le désir est conscience d’un manque, vécu comme un vide, et tension vers ce qui pourrait le combler, alors… mais mais ne peut-on et même ne doit-onpas penser autrement le désir ?

(A= I)On a associé jusqu’ici le désir au manque ( et à la souffrance) mais on peut penser que cette représentation du désir est critiquable

  • car influencéepar la tradition judéo-chrétienne qui , dans la lignée de Platon , associe le désir au corps et le corps, quand il s’éloigne du strict besoin naturel, à la chair, au péché. Le désir est alors synonyme de  concupiscence, ce penchant jugé mauvais à jouir des plaisirs terrestres et sensuels. Ce penchant, c’est le triomphe de l’épithumia de l’allégorie du Sac de peau ou la libido chez Freud. Mais on peut trouver que cette condamnation du désir est abusive et dangereuse.
  • Abusive, c’est ce que pensait Spinozaqui considérer comme « une triste et sauvage superstition » que d’interdire de prendre du plaisir, quand celui-ci est modéré et ne nuit pas à autrui. Comment un Dieu pourrait se réjouir de notre déplaisir et de nos frustrations, sans être lui-même frustré et jaloux?
  • Excessive et dangereuse, c’est aussi ce que soulignait  aussi Nietzsche dans Le crépuscule des idoles , où il reconnaît que même si « toutes les passions ont une période où elles sont seulement néfastes, ou elles rabaissent leur victime de tout le poids de la bêtise », rejeter tout désir au nom de cette « bêtise des passions » est tout aussi bête: « anéantir les passions et les désirs à seule fin de prévenir leur bêtise et les conséquences désagréables de leur bêtise, voilà qui ne nous paraît aujourd’hui qu’une forme aiguë de bêtise. Nous n’admirons plus les dentistes qui arrachent les dents pour qu’elles cessent de faire mal.. » Il considère que L’Eglise n’a toujours combattu  la passion que « par l’excision », » le castratisme » alors qu’ « attaquer les passions à la racine, c’est attaquer la vie à la racine ». On peut en effet associer le désir à la vie, à « l’effort pour persévérer dans son être » selon Spinoza, pour augmenter sa puissance, selon Nietzsche et le plaisir qui accompagne la satisfaction du désir n’est que le joie d’affirmer son existence et de se sentir plus vivant, plus grand. Le désir reste manque que si on ignore son objetparce que prisonniers d’un désir mimétique ( René Girard), du « courant social » de Bergson, ou restés au bas de l’échelle des Beautés de Platon, qui associe certes le désir au manque  mais aussi à l’aspiration à l’absolu. Au lieu de rejeter le désir on pourrait plutôt se demander, comme Nietzsche, « comment spiritualiser, embellir, diviniser, un désir ? » et comment savoir ce que nous désirons, quels sont les désirs qui s’accordent avec notre nature en tant qu’homme et individu. C
  • condamner le désir pour ses errances et les souffrances qui s’en découlent , c’est aussi négliger que le désir est, comme la raison, une caractéristique essentielle( et non accidentelle)  de l’homme, l’animal ne connaît que le besoin. Ne pas désirer, c’est se contenter de ce qui est, et sans désir, pas de négation, pas de progrés, pas d’humanité!

( B= II ou III) Donc le désir est plutôt une puissance,promesse de joie et de progrés, s’il n’est pas que pulsion, caprice, envie mais vraiment profonde et propre aspiration.

? cette remarque peut aussi servir pour une transition pour un plan construit sur la dualité de l’homme: être de raison en I mais aussi être de désir en II! Cela marche sur les sujets sans mot d’articulation clair ( mot à double sens sur lequel on peut jouer pour mettre en relief une tension entre 2 conceptions des choses, 2 réponses possibles) surtout ceux qui interrogent sur ce qu’il faut, sur ce qu’on doit… donc commençant par Faut-il ou doit-on

N’oubliez pas aussi ici le double aspect de ces verbes : il souligne aussi bien la nécessité ( ce qui ne peut ne pas être pour différentes raisons) que l’obligation ( légale ou le devoir moral ou naturel – en tant qu’être de raison, en tant qu’homme, on se doit de…)

3. le juste

On vient de voir que si le juste  est le légal, ce qui est en accord avec le droit positif, alors… mais mais ne peut-on et même ne doit-onpas penser autrement le juste?

 (A) Nous avons associé jusqu’ici le juste au légal, la loi étant sensée incarner la volonté générale

  • mais le l’Etat et le droit ne sont pas toujours ce qu’ils devraient être, comme le souligne Marx qui n’y voit que la prise du pouvoir par la classe dominante et dans le droit que la légitimation du fait et de leur intérêt général présenté comme étant celui de tous ou comme le souligne aussi Pascal, « ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on n’a fait que ce qui est fort fut juste ».
  • De plus on peut ajouter que réduire le juste au légal peut être dangereux, car cela signifierait que seule la loi établie par l’Etat serait l’étalon du juste, que le juste se réduit à ne pas nuire à autrui et ne peut être pensé que dans une réciprocité des droits et des devoirs. Alors que le juste dépend aussi de considérations morales, de la conformité avec un droit naturel et qu’être juste,  c’est souvent faire davantage que ne pas nuire et même renoncer parfois à ses droits ou agir sans qu’il y ait un droit à honorer chez l’autre ( on peut ici penser au devoir de bienveillance envers un mendiant alors que celui-ci n’a pas de droit sur ma bourse).
  •  Enfin réduire le juste au légal, ce serait réduire le juste à la forme de l’action, sans prendre en compte les intentions.

 Le juste, c’est donc plutôt le légitime et le légitime peut s’accorder avec le légal, mais ne saurait s’y réduire.

 ( article inachevé!!)

buy windows 11 pro test ediyorum