Je viens de « dévorer » le tout nouveau roman de Sylvie Allouche paru chez #Nathan dans la collection #CourtToujours. Outre une première de couverture très réussie grâce à une illustration qui vient étayer la typographie colorée caractéristique de cette collection, cette histoire comporte tous les marqueurs de l’autrice : proximité et intensité d’un fait de société incarné par un personnage adolescent. Je constate avec plaisir que le format « Court » lui sied autant que les formats plus longs tels les cinq opus de la « série Clara Di Lazio » parus à ce jour aux Éditions Syros.
À la suite du personnage de Zoé, elle a magistralement réussi à installer les lectrices et lecteurs que nous sommes dans les nacelles de la grande roue pour nous permettre de ressentir intensément l’ascenseur émotionnel que connaît cette adolescente aussi attachante que juste. Cette métaphore filée entre passé et présent, enthousiasme et désespoir, temps linéaire et cyclique, introspection et rébellion est d’une tension narrative inouïe. Le charme opère d’autant plus que le rythme est haletant entre l’urgence de l’instant et la crainte de l’issue.
En pleine fête foraine, les échos de la foule et des manèges sont à l’unisson du plaisir que j’ai éprouvé à la lecture de ce texte ciselé, poétique parfois, réaliste souvent, sensible passionnément !
Une mention particulière à la version audio magistralement lue par une comédienne qui sert le texte sans l’accaparer…
Bravo et merci pour ce titre qui saura réconcilier avec la lecture bon nombre de jeunes en plein questionnement existentiel.
Trop forte la marraine de la 6e 1 !
