5G2 – Richesse et pauvreté dans le monde

I. L’inégale répartition des richesses 

Quelles sont les inégalités de richesse dans le monde ? 

A. La fracture Nord-Sud

Les inégalités de richesses sont fortes dans le monde. Les pays du Nord sont plus développés que ceux du Sud, car ils concentrent environ 70% de la richesse mondiale alors qu’ils ne représentent que 17% de la population totale. Inversement, dans les pays du Sud, près de la moitié des habitants vit avec moins de 2 dollars par jour. L’espérance de vie s’en trouve alors réduite, de même que l’accès aux soins et à la scolarisation sont difficiles (au Tchad, en Haïti).

Une caricature qui illustre les inégalités de richesse dans le monde.

Il existe toutefois de fortes disparités entre les Nords et les Suds. Ainsi, l’Europe de l’Ouest s’en trouve plus riche que l’Europe de l’Est. Au Sud, les États pétroliers (Qatar) ont des revenus très élevés, et des pays émergents (Mexique) connaissent un développement rapide. Mais les PMA (pays les moins avancés) en particulier en Afrique centrale souffrent de la pauvreté (RDC, Mali).

B. Des inégalités à plusieurs échelles

Des inégalités de richesse sont visibles dans tous les pays du monde. Le nord de l’Italie par exemple (Lombardie, Émilie-Romagne) est plus riche que le sud (Campanie, Calabre). Le littoral de la Chine est plus développé que l’intérieur du pays. Aussi, les habitants des villes sont souvent plus aisés que ceux des campagnes (dans les pays du Sud, 80% des ruraux sont pauvres).

La pauvreté à Paris, capitale d’un pays riche. Source: Clément Follain / 20 Minutes

Mais les disparités de richesses sont aussi très fortes dans les villes. Des habitants des villes de pays riches comme Paris et Marseille connaissent la précarité. Dans les pays en développement, les plus pauvres sont obligés de vivre dans des bidonvilles alors que les plus riches se renferment dans des quartiers sécurisés (Afrique du Sud, Venezuela)

Le bidonville : illustration de la pauvreté dans un quartier de Madagascar. Source: euronews.com

C. Un recul des inégalités ?

La pauvreté a reculé dans le monde. La part des individus vivants avec moins de 1,25 dollar par jour est passée de 43% en 1990 à 21% en 2010. Ce recul est d’autant plus fort en Asie du Sud et de l’Est qui a connu un développement économique important.

Les inégalités de richesse par États aux États-Unis, en $ par habitant (en 2009). Source: Le livre scolaire.

En revanche, les inégalités sociales continuent d’augmenter. L’écart de revenus entre les plus riches et les plus pauvres était de 1 à 10 à la fin du 19e siècle. Il est aujourd’hui de 1 à 50. Les inégalités entre urbains et ruraux, ainsi que les inégalités hommes-femmes persistent. 

Les inégalités de richesse dans le monde, en $ par habitant (en 2009) Source: Alain HOUOT et données issues de World Population Data

5H3 – La Méditerranée, un espace de contacts

I. Les contacts en Méditerranée

 

Quels sont les contacts entre les trois civilisations du bassin méditerranéen ? 

 

A. Des guerres saintes violentes

 

A partir du XIe siècle, les rois catholiques d’Espagne décident de reconquérir les territoires aux mains des musulmans : c’est la Reconquista.

En 1096, à l’appel du pape Urbain II, les chevaliers d’Occident partent en croisade pour venir en aide aux Byzantins menacés par les Turcs musulmans, et pour en délivrer le tombeau du Christ. Ils prennent ensuite Jérusalem en 1099 et fondent les États latins d’Orient. Entre le XIIe et le XIIIe siècles, sept autres croisades ont lieu afin de défendre les États latins face aux offensives musulmanes.

Au cours de la quatrième croisade, à la demande du pape Innocent III, les chevaliers d’Occident pillent la ville de Constantinople (1204) pour reprendre les Lieux saints. Ce pillage crée une rupture définitive entre les chrétiens catholiques d’Occident et les chrétiens orthodoxes de l’Empire byzantin.

La Prise de Constantinople par les croisés (1204) par Eugène Delacroix

 

B. Le commerce en Méditerranée 

 

Entre le VIIe et le Xe siècle, le commerce méditerranéen est dominé par les Byzantins mais est fortement ralenti. A partir du XIe il connaît un essor très important. 

Les marchands des villes d’Italie (Venise, Gênes, Pise) dominent le commerce en Méditerranée. Ils passent des accords commerciaux avec l’empereur byzantin et les califes. Des comptoirs sont créés à Constantinople, dans les ports musulmans, ainsi que dans les États latins d’Orient. Les marchands italiens y achètent des produits luxueux (épices, soie, or) qu’ils revendent ensuite sur les marchés d’Occident.

Carte des relations commerciales de Venise au Moyen Âge. Source: Wikimedia Commons, domaine public

 

C. Les échanges culturels

 

Les connaissances et techniques venues d’Orient arrivent en Occident à partir du XIIe siècle, depuis l’Espagne, la Sicile et le Proche-Orient : la fabrication du papier, les techniques d’irrigation, les nouveaux instruments nautiques (boussole), les nouveaux fruits et légumes (oranges, pastèques…).

En Italie, on traduit en latin les textes de l’Antiquité grecque et les textes arabes qui sont ensuite lus et enseignés en Occident (Gérard de Crémone, écrivain et traducteur italien du XIIe siècle).

Dans le royaume de Sicile, on constate une mixité culturelle entre les civilisations normande, byzantine et musulmane.

Un Juif et un musulman jouent aux échecs : les civilisations se rencontrent et échangent entre eux. Source: Le Livre des jeux d’Alphonse X, roi de Castille, XIIIe siècle. Madrid.

3H4 – La France dans la guerre (1940-1944)

I. Le régime de Vichy et la collaboration

En quoi le régime de Vichy remet-il en question les principes de la République ? 

A. Le choc de la défaite

En mai-juin 1940, l’offensive allemande entraîne la déroute des armées franco-anglaises. Des millions de français vont alors s’enfuir : c’est l’exode. 

Le maréchal Pétain prône alors l’armistice et devient président du Conseil le 16 juin 1940. 

Il signe l’armistice à Rethondes le 22 juin. Dès lors, le nord et l’ouest du pays sont sous occupation allemande, et la France doit payer des frais d’occupation démentiels. 

Pétain installe son gouvernement à Vichy, en zone libre. Il obtient les pleins pouvoirs du Parlement le 10 juillet, il peut ainsi modifier la Constitution.  Le 11 juillet il promulgue des actes constitutionnels qui lui octroient le titre de “chef de l’Etat français”, il a alors tous les pouvoirs. 

B. Le régime de Vichy

Pétain est l’ennemi de la démocratie : les élections sont supprimées, les médias sont contrôlés et censurés. Un culte de la personnalité se développe, son portrait est désormais partout. Les hommes politiques de la IIIe République sont arrêtés et jugés (Blum, Daladier).

Pétain rêve de restaurer une France d’antan à travers une Révolution nationale. 

Source: Archives départementales du Puy-de-Dôme
Une affiche de propagande du régime de Vichy où de nombreux symboles du pétainisme sont réprésentés (la francisque, les 7 étoiles de maréchal…)

Les valeurs traditionnelles sont au cœur de son projet : travail de la terre et artisanat, la famille et la religion catholique. Il prend des mesures contre ceux qu’il considère comme non français : de nombreuses professions sont interdites aux Juifs en octobre 1940 (le statut des Juifs). Enfin, des milliers de demandes de naturalisation accordées aux étrangers sont annulées par l’Etat.

C. La collaboration avec l’Allemagne nazie

En octobre 1940, Pétain est incité par le chef du gouvernement Pierre Laval, d’engager une  politique de collaboration avec l’Allemagne (rencontre avec Hitler à Montoire le 24 octobre). L’Etat français livre alors à l’Allemagne des Juifs étrangers de la zone libre et apporte son aide aux Allemands dans l’arrestation de Juifs dans la zone occupée (la rafle du Vel’ d’Hiv’ le 16 juillet 1942).

En novembre 1942, l’Allemagne envahit la zone libre. Peu de temps après, des partisans d’une collaboration plus poussée entrent au gouvernement. L’Etat organise le Service du travail obligatoire (STO) et laisse la Milice traquer les Juifs et les résistants.

Pétain rencontre Hitler à Montoire (Loir-et-Cher) le 24 octobre 1940, scellant la collaboration entre l’Etat français et l’Allemagne nazie.

II. La Résistance et la Libération 

Quel fut le rôle de la Résistance lors de la libération ? 

A. La résistance extérieure et le général de Gaulle

Le 18 juin 1940, le général de Gaulle depuis Londres, lance un appel à la résistance sur la radio anglaise, la BBC. Opposé à la défaite, il demande aux Français de poursuivre le combat. Il constitue une armée, les Forces Françaises Libres (FFL) afin de combattre aux côtés des Alliés et fonde un gouvernement, le Comité national français.

Source: Le Livre Scolaire
Carte de la libération de la France en 1944

Des colonies et leurs armées vont se joindre à De Gaulle. Les FFL combattent en Afrique et dans le pourtour méditerranéen (Libye, Proche-Orient, Afrique du Nord). C’est en juillet 1943 que les forces armées françaises débarquent avec les Alliés en Sicile (Opération Husky) puis en Provence en août 1944 (Opération Anvil Dragoon). 

B. Une résistance intérieure en développement

En France, dès la fin 1940, des français décident de mener une lutte clandestine contre les Allemands et le régime de Vichy. Ils constituent alors de petits mouvements de Résistance assez autonomes. Ils diffusent des tracts et des journaux clandestins pour dénoncer l’occupation allemande et le régime de Vichy et informent les Alliés. Ils mènent aussi des actions armées : sabotage des chemins de fer et attentats contre les Allemands. Ces résistants ont agi ainsi au péril de leur vie. 

Lorsque l’Allemagne a envahi l’URSS, des communistes sont entrés en Résistance. Une colère monte en raison des pénuries et des exécutions d’otages. A partir de 1943, de nombreux jeunes fuient le STO et forment des maquis. Ils deviennent alors des menaces pour les troupes allemandes.

Un acte de sabotage ferroviaire en Bretagne (1943-1944), témoignage d’une intense « bataille du rail ». Source: Archives municipales de Quimper 20 Fi 12-10 collection Alain Le Grand

C. La Résistance et la Libération s’unissent

En 1941, De Gaulle missionne Jean Moulin afin d’unifier les mouvements de Résistance.

En 1943, Jean Moulin fonde le Conseil national de la Résistance (CNR) qui réunit des délégués des mouvements, des anciens partis et des syndicats. Le CNR reconnaît le général De Gaulle comme le chef de cette France résistante. 

En 1944, les Alliés débarquent en Normandie (juin) puis en Provence (août). Les résistants intérieurs regroupés au sein des FFI, menacent l’ennemi. 

La libération de Paris a lieu en août 1944. De Gaulle revient à Paris, il défile sur les Champs-Elysées, acclamé par le public. Il prend alors la tête du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF). 

De Gaulle descend les Champs-Elysées le 26 août 1944 lors de la libération de Paris.

[Vidéo] Le génocide arménien de 1915-1916

Cette vidéo explicative retrace chronologiquement les évènements du siècle dernier qui ont causé la mort de 1.7 M d’arméniens (sur les 2.5 M) durant la Première Guerre mondiale.

L’Arménie, ce pays situé sur la pointe Est de la Turquie, à la frontière de la Russie, est un territoire qui aura connu de nombreuses souffrances, sur fond de différences culturelles et religieuses avec ses voisins.

Une carte pour comprendre la situation en Turquie (alors l’Empire ottoman) – Source: Université Laval de Québec

Exterminations, déportations, massacres en tous genres… Vous comprendrez pourquoi le génocide arménien a eu lieu, dans quelles conditions les arméniens ont (sur)vécu et en quoi ce génocide finalement peut s’assimiler à une forme de déshumanisation hypertrophiée des forces en jeu.

3H3 – La Seconde Guerre mondiale (1939-1945)

I. Une guerre sans limites

Pourquoi peut-on affirmer que la 2e G.M est un affrontement planétaire sans bornes ?

A. Une guerre mondiale et totale

La Seconde Guerre mondiale est une guerre planétaire et totale. Tous les pays du monde entier se sont engagés.

L’Europe et, l’Asie-Pacifique et le pourtour du bassin méditerranéen sont les terrains d’affrontement.

Les pays qui s’affrontent ont des idéologies opposées, ce qui renforce la haine et la violence.

L’Allemagne nazie souhaite conquérir un « espace vital » à l’est de l’Europe, détruire le communisme en URSS et exterminer les Juifs.

L’expansion de l’Axe en Europe et en Afrique du Nord (1939-1942) – Source: Le Livre Scolaire 3e

 

Anglais et Américains veulent mettre fin à la tyrannie nazie au nom des libertés. L’URSS souhaite montrer au monde la supériorité du communisme.

Les Japonais veulent avoir mainmise sur l’Asie orientale.

La mobilisation est totale dans chaque camp. La production d’armes y est massive et sont toujours plus perfectionnées (navires de guerre, tanks, avions).

On fait appel à une mobilisation forte des civils : dans les usines d’armement, par le financement de la guerre (via les impôts et les emprunts).

Les colonies apportent des hommes et des matières premières.

La libération de l’Europe et de l’Afrique du Nord par les Alliés (1942-1945) – Source: Le Livre Scolaire 3e

B. Une guerre extrêmement brutale

Environ 90 M de soldats sont mobilisés.

La violence extrême est au cœur des combats, notamment sur le front de l’Est et en Asie Pacifique où les adversaires n’en sont plus à respecter les règles de la guerre (des prisonniers de guerre soviétiques ont été massacrés).

Les bombardements ciblent les civils. En 1940, l’Allemagne bombarde des villes anglais (le Blitz de la bataille d’Angleterre).

En réponse à cela, à partir de 1942, Anglais et Américains bombardent des villes allemandes (Dresde) et japonaises.

En août 1945, le bombardement atomique américain sur Hiroshima et Nagasaki met un terme au conflit dans le Pacifique.

Les pays sous occupation de l’Axe exercent des maltraitances sur les civils (pénuries, déportations, condamnations) et sont parfois contraints d’aller en Allemagne pour effectuer un travail forcé.

Les résistants sont exécutés ou déportés dans les camps de concentration allemands.

L’armée allemande persécute les civils sur le front de l’Est, tandis que le Japon exerce une extrême cruauté dans les pays occupés (massacre de Nankin en 1937).

Le bilan de la 2e Guerre mondiale est lourd : entre 50 M et 60 M de morts, principalement des civils. C’est une guerre d’anéantissement, notamment sur le front de l’Est.

Des actes inhumains ont été perpétrés par les Allemands (extermination par balles des Einsatzgruppen).

C’est la raison pour laquelle les dirigeants nazis seront jugés et condamnés par un tribunal international à Nuremberg en 1945 (procès de Nuremberg)

La guerre en Asie-Pacifique (1941-1945) – Source: Le Livre Scolaire 3e

II. Le génocide des Juifs et des Tziganes

Comment ont-été exterminés les Juifs et Tziganes d’Europe par les Allemands ?

A. Les ghettos et Einsatzgruppen

Une fois la Pologne conquise, les Allemands décident d’enfermer les Juifs polonais dans des ghettos (à Varsovie, Lodz, Cracovie). Beaucoup meurent de maladie et de faim.
A partir de 1942, ils sont évacués des ghettos pour être déportés vers les nouveaux camps de concentration.
Durant l’invasion de l’URSS en 1941, des petites unités SS, les Einsatzgruppen, sont chargées d’accompagner les armées allemandes sur le territoire soviétique pour exterminer les Juifs et les Tziganes. Aidés par des auxiliaires recrutés dans les régions concernées (Ukraine, Lituanie…), hommes, femmes et enfants sont fusillés en pleine nature dans des fosses qu’ils recouvrent ensuite de terre.

Un soldat allemand et un policier juif surveillent la circulation vers le ghetto. Sur le panneau : « Quartier juif, entrée interdite ».
Le ghetto juif de Lodz en Pologne occupée (1940-1941) – Source: Le Livre Scolaire 3e

B. Les camps d’extermination

Hitler décide d’exterminer tous les Juifs d’Europe en fin d’année 1941.

En janvier 1942, des hauts dirigeants nazis se retrouvent à Wannsee pour mettre en place la « Solution finale », soit l’extermination de tous les Juifs d’Europe.

Les SS ouvrent des camps d’extermination dans la partie polonaise du Grand Reich (Treblinka, Majdanek, Belzec).

Juifs et Tziganes y seront acheminés par train, beaucoup ne survivront pas au voyage. Les déportés sont ensuite presque tous tués dans des chambres à gaz et leurs corps sont brûlés.

Auschwitz fait figure de premier centre de mise à mort de Juifs européens. C’est à la fois un camp de concentration et d’extermination.

Les Juifs déclarés « inaptes au travail » sont d’emblée gazés (femmes avec enfants, personnes âgées).

Les autres doivent travailler dans le camp ou sont envoyés dans des usines comme main d’œuvre gratuite.

Une grande partie meurt de conditions de vie et de travail pénibles. Ceux qui sont affaiblis finissent aussi leur vie dans les chambres à gaz.

Ghettos et Einsatzgruppen dans l’Europe occupée (1939-1942) – Source: Le Livre Scolaire 3e

C. Le lourd bilan du génocide

Le génocide des Juifs – ou Shoah – a tué entre 5 M et 6 M d’individus, soit environ 50% des Juifs européens. Le génocide des Tziganes représente entre 200 000 et 250 000 victimes.

Les rares rescapés des camps qui ont pu revenir chez eux se sont sentis incompris et en insécurité.

Une partie des Juifs quitte alors l’Europe pour la Palestine britannique, dans l’espoir d’y fonder un foyer juif.

Fusillade de populations juives en URSS (1941) par un Einsatzgruppe.

3H2 – Expériences totalitaires et démocraties fragilisées

I. Le régime totalitaire soviétique

Comment caractériser le régime totalitaire soviétique ?

A. Un nouveau régime mis en place par Lénine

En 1917, Lénine et les bolcheviks prennent le pouvoir. Inspiré des idées de Karl Marx, Lénine souhaite abolir la propriété privée et propose une société égalitaire.

Il croit que la dictature du parti communiste, appelée dictature du prolétariat, est nécessaire pour parvenir à cet objectif.

Pendant la guerre civile (1917-1921), Lénine et le parti bolchevik (communiste) imposent leur dictature et interdisent tout autre parti politique.

Les grandes usines et les banques sont nationalisées, la production agricole paysanne est réquisitionnée pour nourrir les villes et l’armée.

En 1922, ils fondent un État fédéral : l’URSS.

B. La collectivisation de l’économie par Staline

Lénine meurt en 1924. Staline se présente comme son héritier face à Trotski qu’il chasse et fait assassiner au Mexique.

En 1929, Staline décide que l’État doit contrôler toute l’économie, il contraint les paysans à entrer dans des grandes fermes collectivisées, les kolkhozes.

Enfin, les dernières entreprises qui ne l’étaient pas sont désormais nationalisées. C’est l’État qui fixe les objectifs économiques à atteindre via des plans quinquennaux.

« Longue vie au grand Staline ! » Affiche de propagande représentant Staline, par Sirocenqo en 1938.

C. Terreur et propagande

C’est à partir de 1929 que des centaines de milliers d’opposants au régime sont envoyés et enfermés dans les camps du Goulag.

Une Grande Terreur est instaurée entre 1936 et 1938, période au cours de laquelle des membres du parti et des centaines de milliers de communistes sont condamnés sans fondement et exécutés afin que Staline puisse garder le pouvoir absolu.

Staline s’appuie sur la propagande et profite des médias de l’époque (presse, affiches, radio) pour développer un culte de la personnalité faisant l’apologie du régime stalinien.

La jeunesse est embrigadée dans les komsomols (des organisations de jeunesse) et les travailleurs sont encadrés par le syndicat communiste.

Le pouvoir stalinien organise de grandes manifestations pour exposer sa puissance.

II. Le régime totalitaire nazi

Comment caractériser le régime totalitaire nazi ?

A. Hitler met en place la dictature nazie

A partir de 1929, l’Allemagne est frappée par la crise économique et la hausse du chômage.

Hitler, dirigeant d’un petit parti nazi, remet en cause le traité de Versailles, les Juifs et la République d’être à l’origine de cette crise.

Le parti d’Hitler gagne en popularité à tel point qu’il devient rapidement le premier parti d’Allemagne.

Le 30 janvier 1933, Hitler est nommé chancelier par le président Hindenburg.

Cette nomination permet à Hitler d’installer sa dictature. Il parvient à obtenir tous les pouvoirs par les députés et fait interdire tout pluralisme politique.

Le parti nazi devient alors un parti unique en Allemagne. En 1934, Hindenburg meurt, Hitler se proclame Reichführer.

B. Une idéologie raciste et conquérante

Tout le projet d’Hitler puise ses sources dans Mein Kampf, son ouvrage écrit en prison en 1923.

Selon lui, les Allemands appartiennent à la race des Aryens, une race germanique supérieure à toute autre race.

Les Juifs sont considérés comme des menaces à la pureté biologique du peuple allemand et doivent être éliminés.

Enfin, il se fixe comme objectif de réunifier tous les Allemands au sein d’un seul État qui doit mener la conquête d’un « espace vital » nécessaire à son bonheur.

A partir de 1933, Hitler met en place une politique antisémite. Les magasins juifs subissent le boycott organisé par les nazis.

En 1935, les lois de Nuremberg prive les Juifs de la citoyenneté allemande et leur interdit le mariage avec des non Juifs.

En 1938, l’accès à de nombreux emplois leur est interdit. Une persécution est menée à l’encontre des homosexuels et handicapés, accusés d’affaiblir la race.

Une politique de conquête territoriale est mise en place par Hitler, elle se traduit par un réarmement du pays, en violation du traité de Versailles.

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Sur l’affiche : « Allemands ! Défendez-vous ! N’achetez pas chez les Juifs !’ Les magasins juifs sont boycottés par les SA (photographie de 1933).

C. Violence et embrigadement

L’État souhaite embrigader la société. En dehors du cadre scolaire, les jeunes sont enrôlés dans les Jeunesses hitlériennes.

Les travailleurs doivent s’impliquer dans le syndicat nazi, le Front du travail.

L’ensemble des médias (presse, radio et cinéma) est sous contrôle de l’appareil d’État, facilitant une propagande nazie et des autodafés (livres brûlés car contraires aux idées du pouvoir).

De grandes manifestations publiques sont organisées pour exposer la puissance du parti nazi (congrès de Nuremberg en 1935).

Le régime repose aussi sur la violence.

La Gestapo (police secrète) et les SS pourchassent et torturent les opposants politiques, les Juifs et les homosexuels. Ils sont ensuite déportés dans les camps de concentration.

III. Les démocraties fragilisées

Comment les démocraties affrontent-elles les crises économique et politique ?

A. Les crises déstabilisent les démocraties

Début 1930, la France est frappée à son tour par la crise économique et la montée du chômage.

Les gouvernements sont instables et des ligues d’extrême-droite font une percée politique.

Ces ligues font une grande manifestation à Paris le 6 février 1934 contre la république parlementaire, se soldant par une émeute.

Les partis de gauche craignent une montée du fascisme : le Front populaire est crée et rassemble les forces de gauche (les partis).

En mai 1936, les partis du Front populaire (PCF, SFIO, radicaux) remportent les élections législatives.

Léon Blum dirige alors le nouveau gouvernement et réalise de nombreuses réformes sociales comme les premiers congés payés et la semaine de 40 heures de travail.

Néanmoins, les radicaux décident de quitter le Front populaire en avril 1938, inquiets de l’effet de ces réformes.

En Espagne, le général Franco fait un coup d’État contre la République. Une guerre civile va alors éclater.

Franco reçoit une aide militaire de l’Allemagne nazie et de l’Italie fasciste, remporte la guerre civile en 1939. Il installe dans la foulée une dictature.

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Les signataires de l’accord de Munich. De gauche à droite : Mussolini, Hitler, Daladier (France) et Chamberlain (Royaume-Uni)

B. Des démocraties passives face à l’Allemagne nazie

En mars 1936, l’armée allemande viole le traité de Versailles et revient s’installer en Rhénanie.

Effrayée à l’idée qu’un nouveau conflit n’éclate, la France s’y oppose mais sans que cela ne soit suivi d’effet.

L’Allemagne nazie rompt une nouvelle fois le traité de Versailles en sortant de son isolement et en s’alliant avec l’Italie fasciste de Mussolini (Axe Rome-Berlin de 1936).

La France et les autres démocraties européennes sont dans l’attentisme.

Hitler en profite alors pour mener sa politique d’annexion territoriale, en quête d’une « Grande Allemagne ». L’Autriche est ainsi envahie par l’Allemagne en mars 1938 : c’est l’Anschluss.

Hitler revendique par la suite la région des Sudètes (Tchécoslovaquie), peuplée de trois millions d’Allemands (sur les quinze millions d’habitants)

Malgré le refus tchécoslovaque, Hitler obtient un accord favorable de la France et de l’Angleterre durant la conférence de Munich en septembre 1938.

L’annexion des Sudètes actée, Hitler envahit la Tchécoslovaquie pourtant peuplée de slaves.

En août 1939, l’Allemagne signe le Pacte germano-soviétique, un pacte de non-agression avec l’URSS, ce qui lui octroie l’opportunité d’attaquer la Pologne le 1er septembre 1939 sans crainte de représailles venant de l’URSS.

Toutefois, ce fut le coup de force de trop pour la France et l’Angleterre qui déclarent la guerre à l’Allemagne.

3H1 – Civils et militaires dans la Première Guerre mondiale

I. La violence des combats

Comment expliquer le lourd bilan humain de la 1ère Guerre mondiale ?

A. Une guerre longue et mondiale

La guerre commence à l’été 1914 par une grande offensive des Allemands à l’Ouest. Cette offensive est bloquée sur la Marne.

Dès l’automne 1914, les armées française et anglaise et l’armée allemande entament une guerre de position, se faisant face à face dans les tranchées. Le front reste le plus souvent statique.

En 1916 et 1917, les grandes batailles pour tenter de le briser se soldent par des échecs (Bataille de Verdun, de la Somme, et du Chemin des Dames).

Cependant sur le front Est et dans les Balkans, les armées des puissances centrales continuent leur avancée.

En mars 1918, la Russie annonce son retrait, les Allemands arrivent alors à reprendre l’offensive à l’Ouest. Mais avec l’aide des Américains, les armées alliées commandées par le maréchal Foch lancent une grande contre-offensive. L’armée allemande est refoulée et l’Allemagne se résigne à signer l’armistice le 11 novembre 1918.

B. La guerre dans les tranchées

Au front, les soldats font régulièrement des assauts vers les tranchées adverses, ils se battent à coups de baïonnettes et de couteau. La boue et le manque d’hygiène (rats, poux) sont leur lot quotidien. Ils tiennent bon grâce à l’esprit de camaraderie et au maintien des relations avec l’arrière (lettres et permissions).

En 1917, des régiments décident de ne plus partir au combats, usés et lassés par la guerre : ce sont les mutineries.

La Première Guerre mondiale repose surtout sur l’armement. L’artillerie fait plus de 75% des morts au combat : les canons sont de plus en plus puissants et causent des dégâts importants dans les tranchées ennemies. De nouvelles armes sont inventées : les obus à gaz, les lance-flammes, les mitrailleuses et les mines. Les tanks font leur apparition et l’aviation est utilisée pour les bombardements à la fin de la guerre.

C. Une guerre très meurtrière

Environ 70 M de soldats ont été mobilisés durant cette guerre : Européens, Américains et de nombreux hommes venus des colonies (tirailleurs sénégalais).

La guerre a tué plus de 10 M d’individus et fait 6 M de mutilés (les « gueules cassées »)

La « génération du feu » a été traumatisée par cette guerre. La violence n’a pas disparue après la guerre, car les soldats ont été habitués à tuer.

Et dans le même temps, d’anciens combattants, notamment français, adhèrent aux idées pacifistes.

II. Des sociétés bouleversées

Comment la guerre a-t-elle bouleversée les sociétés et les régimes politiques ?

A. La mobilisation de l’arrière

La guerre de 14-18 est la première guerre totale. Afin d’honorer la demande des États en matière d’armement, une partie de l’industrie est destinée à la production d’armes.

Les femmes remplacent les hommes dans les champs et les usines.

Les États décident d’augmenter les impôts et font des campagnes d’emprunts auprès des populations et des banques américaines pour acheter des armes et entretenir les troupes.

Prêter à l’État devient alors un devoir citoyen.

Pour que les civils gardent le moral, les États font de la propagande de guerre, consistant à produire des communiqués militaires positifs, à censurer la presse et à contrôler les lettres en transit depuis le front. Une propagande dédiée à la jeunesse est aussi mise en place (dans les écoles)

B. Les civils, victimes de la guerre

A l’arrière, l’angoisse de la mort d’un proche est un sentiment permanent. Les civils souffrent aussi des pénuries en raison du chamboulement de l’économie.

Ils souffrent d’autant plus dans les régions proches du front où les bombardements sont réguliers.

En 1917, en parallèle des mutineries au front, la lassitude gagne les civils et se traduit par des grèves et manifestations (ouvrières des usines)

Dans les pays sous occupation (Belgique, Nord de la France, Serbie), la situation est encore plus difficile, car les populations doivent subir des réquisitions et des travaux forcés.

Cela oblige par exemple des habitants à devoir travailler en Allemagne ou dans d’autres régions. Ceux qui s’y opposent sont tués.

En 1915, le gouvernement turc tire profit de cette guerre pour exterminer les Arméniens de l’Empire ottoman : le génocide arménien entraîne plus de 1,2 M de morts.

C. Les révolutions russe et allemande

Début 1917 éclatent d’importantes grèves en Russie. Au mois de février, la population et l’armée renversent le tsar Nicolas II pour installer ensuite un gouvernement provisoire : c’est la révolution de février. La guerre se poursuit malgré tout et les difficultés persistent.

Au mois d’octobre, le parti bolchevik mené par Lénine profite de ce mécontentement pour prendre le pouvoir au cours d’une seconde révolution.

Le 9 novembre 1918 en Allemagne, l’empereur Guillaume II est renversé à son tour. On y proclame alors la République et un gouvernement.

En janvier 1919 à Berlin, les spartakistes (communistes allemands) essaient de prendre le pouvoir à Berlin mais cette révolution est écrasée par le nouveau gouvernement républicain mis en place.

4G2 – Les villes dans la mondialisation

Pourquoi les villes sont-elles inégalement intégrées à la mondialisation ?

1. Les villes ordonnent la mondialisation

Les grandes villes jouent un rôle primordial dans la mondialisation. Ce sont des métropoles, car elles concentrent de nombreuses fonctions de commandement (économiques, politiques et culturelles). Ces villes sont les centres économiques et financiers qui accueillent les bourses mondiales, les banques et les sièges sociaux des firmes transnationales (FTN).

Métropoles culturelles (musées) et scientifiques (universités, centres de recherche), elles abritent aussi des institutions internationales (l’ONU à New-York)

Ces différentes fonctions mondiales sont visibles dans les grandes villes. Les quartiers d’affaires (La City à Londres, la Défense à Paris) sont reconnaissables à leurs gratte-ciel.

Tandis que les centres-villes abritent les bâtiments à fonction politique (le palais de l’Élysée à Paris, celui de Westminster à Londres) et culturelle (centre historique), les périphéries accueillent les cités universitaires et les technopôles.

Les métropoles mondiales sont connectées entre elles par de nombreux flux. Ceux-ci peuvent être visibles (flux humains, flux de marchandises) ou invisibles (échanges de données par internet, transferts de capitaux entre les places boursières). Tous ces échanges impliquent l’existence d’infrastructures : aéroports internationaux, ports maritimes, câbles sous-marins etc.

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Times Square (New-York) : le cœur d’une métropole mondiale

2. Des villes inégalement connectées à la mondialisation

Ces villes globales sont les mieux intégrées à la mondialisation. New-York, Paris, Londres et Tokyo ont des pouvoirs politiques, financiers et culturels exceptionnels.

Ce sont les plus puissantes capitales mondiales qui dirigent le monde. Elles sont à la tête de grandes mégalopoles et structurent l’archipel métropolitain mondial.

Toutefois, cette intégration hypertrophiée accroît des inégalités sociales.

Des villes secondaires jouent aussi un rôle fort dans la mondialisation.

Situées dans les pays développés (Madrid, Chicago) et dans quelques pays émergents (Sao Paulo, Shanghai), elles connaissent une intégration croissante dans la mondialisation.

D’un autre côté, certaines villes sont mises à l’écart de la mondialisation : villes des pays pauvres (Phnom Penh au Cambodge), villes en guerre (Damas en Syrie) ou villes sous régime dictatorial (Pyongyang en Corée du Nord).

Le cas des shrinking cities est particulier et concerne les pays développés, ces villes perdent des habitants et sont en déclin économique (Détroit aux États-Unis, Leipzig en Allemagne).

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Leipzig en Allemagne : une « ville qui rétrécit » en marge de la mondialisation

Nos ancêtres les hominidés

Cet article a pour but de résumer assez brièvement l’histoire et l’évolution de nos ancêtres, depuis l’Ardipithèque à Homo sapiens.

L’Ardipithèque, un primate ancêtre de l’Homme

Ardipithèque ou Ardi : apparu il y a 4,4 M d’années c’est le premier bipède, il a un bassin plus large que le chimpanzé mais plus étroit que l’homo sapiens.

L’Ardipithèque était très vulnérable au sol, mais son environnement l’a aidé à survivre, car il s’est modifié (recul de la forêt dans l’Est de l’Afrique, assèchement et apparition de la savane)

L’Ardipithèque profitait de la savane et des zones boisées pour survivre, il récupérait sa nourriture au sol puis retournait se cacher dans les arbres.

La dentition d’Ardipithèque a évolué, il apparaît qu’il a préféré cohabiter et fonder une famille plutôt que de se battre avec ses congénères.

En conséquence, il y a eu une évolution démographique.

L’Australopithecus afarensis, le bipède d’Afrique de l’Est

Il y a 3,7 M d’années, Australopithecus afarensis est apparu. Il était plus grand d’Ardipithèque. Ses pieds étaient adaptés à la marche mais il était tout aussi vulnérable que ses ancêtres. Mais il a pourtant survécu dans cette savane, il voyageait en groupe pour se protéger et n’avait pas d’arme pour se défendre, devant se contenter de branches et de cailloux. Même à plusieurs, ils étaient vulnérables face aux prédateurs (tigres à dents de sabre)

L’Homo habilis, le premier homme qui inventa les outils

L’Homo habilis et le Paranthropus Boisei sont ensuite apparus et ont cohabité ensemble pendant 600 000 ans, mais seul Homo habilis a survécu il y a 2,4 M d’années. Ces hominidés avaient des comportements semblables à des charognards. Homo habilis a notamment vécu en Tanzanie dans l’Est de l’Afrique. Ils fabriquaient des outils en pierre pour dépecer les animaux morts et se nourrir. C’est la fabrication de ces outils en pierre qui a tout changé dans l’évolution de l’humanité.

L’Homo erectus, l’homme qui inventa le feu

L’humanité a fait un bond en avant avec Homo erectus il y a 2 M d’années. Grand et fin, encore vulnérable mais il a déjà des ressemblances avec Homo sapiens. L’Homo erectus a commencé à chasser, notamment en poursuivant ses proies jusqu’à l’épuisement. Il était capable de courir sur de longues distances, car il a une faible pilosité permettant la transpiration, et la baisse de la température corporelle. Au contraire des animaux qui doivent haleter pour se refroidir, eux ne transpirent pas.

Grâce à la chasse il mange de la viande et son cerveau grossit. L’aptitude à la chasse a permis à Homo erectus de survivre et de former des groupes sociaux.

Il quitte le continent africain pour se diriger vers l’Europe et l’Asie.

Neandertal, l’Européen et Homo sapiens, le conquérant

Homo sapiens ne quittera l’Afrique qu’il y a 60 000 ans et rencontrera les différentes espèces d’Homo erectus qui ont migré avant lui. Il rencontrera Neandertal et cohabitera avec lui en Europe.

Le refroidissement climatique en Europe fut une période difficile pour Homo sapiens tout juste sorti d’Afrique et habitué au climat chaud. Ce ne fut pas aussi difficile pour Neandertal qui était déjà habitué.

Neandertal avait un corps musclé et massif adapté à cette Europe glaciaire. Il chassait au corps à corps avec ses proies, il prenait ainsi beaucoup de risques et cela finissait parfois mal. Au contraire, Homo sapiens faisait autrement, ce qui explique qu’il a réussi à s’imposer. La stratégie d’Homo sapiens était de coordonner l’attaque pour attraper la cible. Il utilisait notamment un propulseur pour pouvoir chasser à distance. Il prenait ainsi moins de risques, d’autant plus qu’il était physiquement moins résistant que Neandertal.

Les Néandertaliens vivaient en petits groupes familiaux, selon les dernières fouilles archéologiques menées dans des grottes en Dordogne.

Homo sapiens lui vivait au sein de grands groupes sociaux. Il communiquait beaucoup, cela a permis la diffusion des armes et techniques de chasse dans les différents groupes. Ils mettaient en commun leurs innovations et les amélioraient.

Les objets qui ont été découverts dans les sépultures témoignent d’une prise de conscience de l’au-delà et de la spiritualité. Les peintures rupestres représentaient des animaux mythiques. Cela aurait donc incité les individus à se regrouper encore plus, la religion aurait permis de créer des communautés soudées. Les croyances renforçaient la cohésion de ces communautés.

Durant la dernière glaciation, les fluctuations climatiques ont été nombreuses et ont modifié les continents, provoquant la disparition de forêts et d’espèces animales. Les tribus humaines sont devenues nombreuses et se sont déplacées de plus en plus loin pour survivre.

Il y a eu un croisement génétique entre Neandertal et l’espèce Homo sapiens qui a quitté le continent africain. L’Homo sapiens qui n’est pas sorti d’Afrique n’a jamais rencontré Neandertal, ils n’ont rien en commun génétiquement.

Les Néandertaliens ont continué à chasser en prenant des risques, mais ce sont les espèces qui se sont raréfiées. Ils avaient un corps puissant qui demandait beaucoup de calories, c’est pourquoi ils ont peu à peu disparus, il n’y avait plus assez de gibier à chasser. Les derniers Néandertaliens ont été retrouvés à Gibraltar. Les derniers instants de cette espèce sont probablement un mélange de solitude et de peur.

Homo sapiens est arrivé jusqu’en Asie il y a 40 000 ans. Traverser la mer fut son nouveau défi pour sa survie. Les expériences de terrain menées par des équipes japonaises ont conclu que la fabrication de pirogues creusées dans un tronc d’arbre aurait été le moyen de transport le plus probable pour cette espèce. Des outils comme la hache ont en effet été mis au jour et expliquent comment Homo sapiens s’est approprié son environnement pour construire ces pirogues résistantes aux tumultes des courants marins capricieux.

Homo sapiens s’est rendu jusqu’en Sibérie, car les proies étaient nombreuses (mammouths) mais le froid était intense. Les archéologues ont découvert dans les sous-sols gelés des aiguilles en os de mammouths, ce qui explique qu’Homo sapiens a fait de la couture pour créer ses propres vêtements et lutter contre le froid en Sibérie. Les dernières recherches médicales menées à partir d’IRM ont montré que la fabrication d’outils et le langage activent les mêmes aires du cerveau, à savoir l’aire de Broca.

Homo sapiens a finalement pu arriver en Amérique il y a 14 000 ans.

Source : https://www.france.tv/france-5/science-grand-format/1293223-nos-ancetres-les-hominides.html

5H2 – L’islam : naissance et expansion

I. L’Empire arabo-musulman

A/ La diffusion de l’islam

Au début du VIIe siècle, Mahomet, qui est un marchand caravanier arabe de la Mecque (en Arabie) crée une nouvelle religion monothéiste : l’islam. Il est rejeté par les Mecquois polythéistes et quitte la ville. En 622 il se rend à Médine : c’est l’Hégire et le début de l’ère musulmane. Il parvient à y convertir les habitants et en devient leur chef. En 630 il revient à la Mecque et interdit le polythéisme. Depuis lors, l’islam connaît une expansion fulgurante dans toute l’Arabie.

Mahomet meurt en 632. Les califes sont ses successeurs, ils s’engagent dans le Djihad qui sont des actions armées menées contre tous les non-musulmans (les empires perse et byzantin) afin de renforcer la loi musulmane. Ils font la conquête de la Perse et du Proche-Orient, de l’Afrique du Nord puis d’une partie de l’Espagne. En l’espace d’un siècle un immense empire se forme.

B/ L’Empire arabo-musulman

Le calife est le chef politique et religieux de l’Empire. Il est considéré comme le successeur de Mahomet. À partir de 661 il fait partie de la famille omeyyade qui installe sa capitale à Damas (en Syrie). En 750, Abu Al-Abbas, le premier calife abbasside renverse le calife omeyyade et crée la nouvelle dynastie des Abbassides. Il installe sa capitale à Bagdad (en Irak).

Le calife vit dans un palais entouré d’une cour brillante. Le vizir, une sorte de Premier ministre, lui apporte son aide et dirige de nombreux fonctionnaires. Dans les provinces il se charge de nommer des gouverneurs militaires, les émirs. Enfin, les cadis (juges) rendent la justice en s’appuyant sur le Coran et la Sunna (la Tradition).

C/ La fragmentation du pouvoir

Cet empire devenu trop vaste se morcelle. En 929 en Espagne, l’émir de Cordoue prend le titre de calife. En 969 en Égypte un nouveau califat naît. Au Xe siècle, il y a donc trois califes rivaux à Bagdad, Cordoue et au Caire. Cependant, aucun d’eux ne se fait obéir par les émirs des provinces éloignées.

Ces divisions sont une opportunité pour les envahisseurs. Au XIe siècle les Turcs seldjoukides venus d’Asie centrale surgissent pour occuper une grande partie Moyen-Orient. En 1258, ce sont les Mongols, eux aussi d’Asie centrale, qui saccagent Bagdad et tuent le calife. C’est la fin du règne des Abbassides.

Représentation de « la bataille de Badr » qui est la première victoire arabo-musulmane et de Mahomet face au clan quraychite qui l’avait poussé à l’exil vers Médine. Cette bataille s’est déroulée le 16 octobre 623.

II. Sociétés et cultures du monde arabo-musulmane

A/ Des populations diverses

Après la conquête, les habitants de l’Empire sont nombreux à se convertir à l’islam. La langue arabe, qui est celle du Coran et des fonctionnaires, connaît un essor dans les territoires conquis.

Le monde musulman est marqué par la diversité. Certains peuples conservent leur langue (Perses, Turcs et Berbères). Les chrétiens et les juifs sont tolérés, à la seule condition qu’ils paient un impôt spécial au calife (la capitation). Toutefois, les musulmans sont divisés entre les sunnites (majoritaires), les chiites et d’autres courants religieux.

B/ Le commerce et les villes

Le monde musulman a connu un formidable essor commercial. Les marchands se déplacent en caravanes et en bateaux. Ils se rendent en Inde et en Afrique noire pour obtenir des produits de luxe. Ils revendent une partie de leurs marchandises aux Byzantins et marchands italiens qui viennent se les procurer dans les ports méditerranéens.

Les villes musulmanes sont plus grandes qu’en Occident. Les principales sont Bagdad, Cordoue et le Caire. Ces villes s’organisent autour de la Grande mosquée et du palais fortifié du calife ou de l’émir. Elles ont de nombreux édifices religieux (la Kaaba, la « Maison de Dieu » par exemple) des lieux pour le commerce (souks, fondouks) et des bains publics (hammams). Dans la ville, les habitants se regroupent par origine ou par religion.

C/ Un carrefour culturel

Les califes ont fait traduire les œuvres scientifiques et littéraires de la Grèce antique, de la Perse et de l’Inde pour les regrouper dans de grandes bibliothèques publiques. Les savants musulmans ont alors eu accès à la connaissance et ont contribué au progrès scientifique (en astronomie, mathématique et médecine).

Les populations musulmanes ont adopté les techniques venues de Chine : la boussole, le papier et la soie notamment. C’est grâce au monde arabo-musulman qu’à partir du XIIe siècle, ces techniques nous sont parvenues en Occident.

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