5G2 – Richesse et pauvreté dans le monde
I. L’inégale répartition des richesses
Quelles sont les inégalités de richesse dans le monde ?
A. La fracture Nord-Sud
Les inégalités de richesses sont fortes dans le monde. Les pays du Nord sont plus développés que ceux du Sud, car ils concentrent environ 70% de la richesse mondiale alors qu’ils ne représentent que 17% de la population totale. Inversement, dans les pays du Sud, près de la moitié des habitants vit avec moins de 2 dollars par jour. L’espérance de vie s’en trouve alors réduite, de même que l’accès aux soins et à la scolarisation sont difficiles (au Tchad, en Haïti).
Il existe toutefois de fortes disparités entre les Nords et les Suds. Ainsi, l’Europe de l’Ouest s’en trouve plus riche que l’Europe de l’Est. Au Sud, les États pétroliers (Qatar) ont des revenus très élevés, et des pays émergents (Mexique) connaissent un développement rapide. Mais les PMA (pays les moins avancés) en particulier en Afrique centrale souffrent de la pauvreté (RDC, Mali).
B. Des inégalités à plusieurs échelles
Des inégalités de richesse sont visibles dans tous les pays du monde. Le nord de l’Italie par exemple (Lombardie, Émilie-Romagne) est plus riche que le sud (Campanie, Calabre). Le littoral de la Chine est plus développé que l’intérieur du pays. Aussi, les habitants des villes sont souvent plus aisés que ceux des campagnes (dans les pays du Sud, 80% des ruraux sont pauvres).
Mais les disparités de richesses sont aussi très fortes dans les villes. Des habitants des villes de pays riches comme Paris et Marseille connaissent la précarité. Dans les pays en développement, les plus pauvres sont obligés de vivre dans des bidonvilles alors que les plus riches se renferment dans des quartiers sécurisés (Afrique du Sud, Venezuela)
C. Un recul des inégalités ?
La pauvreté a reculé dans le monde. La part des individus vivants avec moins de 1,25 dollar par jour est passée de 43% en 1990 à 21% en 2010. Ce recul est d’autant plus fort en Asie du Sud et de l’Est qui a connu un développement économique important.
En revanche, les inégalités sociales continuent d’augmenter. L’écart de revenus entre les plus riches et les plus pauvres était de 1 à 10 à la fin du 19e siècle. Il est aujourd’hui de 1 à 50. Les inégalités entre urbains et ruraux, ainsi que les inégalités hommes-femmes persistent.
5H3 – La Méditerranée, un espace de contacts
I. Les contacts en Méditerranée
Quels sont les contacts entre les trois civilisations du bassin méditerranéen ?
A. Des guerres saintes violentes
A partir du XIe siècle, les rois catholiques d’Espagne décident de reconquérir les territoires aux mains des musulmans : c’est la Reconquista.
En 1096, à l’appel du pape Urbain II, les chevaliers d’Occident partent en croisade pour venir en aide aux Byzantins menacés par les Turcs musulmans, et pour en délivrer le tombeau du Christ. Ils prennent ensuite Jérusalem en 1099 et fondent les États latins d’Orient. Entre le XIIe et le XIIIe siècles, sept autres croisades ont lieu afin de défendre les États latins face aux offensives musulmanes.
Au cours de la quatrième croisade, à la demande du pape Innocent III, les chevaliers d’Occident pillent la ville de Constantinople (1204) pour reprendre les Lieux saints. Ce pillage crée une rupture définitive entre les chrétiens catholiques d’Occident et les chrétiens orthodoxes de l’Empire byzantin.
B. Le commerce en Méditerranée
Entre le VIIe et le Xe siècle, le commerce méditerranéen est dominé par les Byzantins mais est fortement ralenti. A partir du XIe il connaît un essor très important.
Les marchands des villes d’Italie (Venise, Gênes, Pise) dominent le commerce en Méditerranée. Ils passent des accords commerciaux avec l’empereur byzantin et les califes. Des comptoirs sont créés à Constantinople, dans les ports musulmans, ainsi que dans les États latins d’Orient. Les marchands italiens y achètent des produits luxueux (épices, soie, or) qu’ils revendent ensuite sur les marchés d’Occident.
C. Les échanges culturels
Les connaissances et techniques venues d’Orient arrivent en Occident à partir du XIIe siècle, depuis l’Espagne, la Sicile et le Proche-Orient : la fabrication du papier, les techniques d’irrigation, les nouveaux instruments nautiques (boussole), les nouveaux fruits et légumes (oranges, pastèques…).
En Italie, on traduit en latin les textes de l’Antiquité grecque et les textes arabes qui sont ensuite lus et enseignés en Occident (Gérard de Crémone, écrivain et traducteur italien du XIIe siècle).
Dans le royaume de Sicile, on constate une mixité culturelle entre les civilisations normande, byzantine et musulmane.
[Vidéo] Le génocide arménien de 1915-1916
Cette vidéo explicative retrace chronologiquement les évènements du siècle dernier qui ont causé la mort de 1.7 M d’arméniens (sur les 2.5 M) durant la Première Guerre mondiale.
L’Arménie, ce pays situé sur la pointe Est de la Turquie, à la frontière de la Russie, est un territoire qui aura connu de nombreuses souffrances, sur fond de différences culturelles et religieuses avec ses voisins.
Exterminations, déportations, massacres en tous genres… Vous comprendrez pourquoi le génocide arménien a eu lieu, dans quelles conditions les arméniens ont (sur)vécu et en quoi ce génocide finalement peut s’assimiler à une forme de déshumanisation hypertrophiée des forces en jeu.
3H2 – Expériences totalitaires et démocraties fragilisées
I. Le régime totalitaire soviétique
Comment caractériser le régime totalitaire soviétique ?
A. Un nouveau régime mis en place par Lénine
En 1917, Lénine et les bolcheviks prennent le pouvoir. Inspiré des idées de Karl Marx, Lénine souhaite abolir la propriété privée et propose une société égalitaire.
Il croit que la dictature du parti communiste, appelée dictature du prolétariat, est nécessaire pour parvenir à cet objectif.
Pendant la guerre civile (1917-1921), Lénine et le parti bolchevik (communiste) imposent leur dictature et interdisent tout autre parti politique.
Les grandes usines et les banques sont nationalisées, la production agricole paysanne est réquisitionnée pour nourrir les villes et l’armée.
En 1922, ils fondent un État fédéral : l’URSS.
B. La collectivisation de l’économie par Staline
Lénine meurt en 1924. Staline se présente comme son héritier face à Trotski qu’il chasse et fait assassiner au Mexique.
En 1929, Staline décide que l’État doit contrôler toute l’économie, il contraint les paysans à entrer dans des grandes fermes collectivisées, les kolkhozes.
Enfin, les dernières entreprises qui ne l’étaient pas sont désormais nationalisées. C’est l’État qui fixe les objectifs économiques à atteindre via des plans quinquennaux.
C. Terreur et propagande
C’est à partir de 1929 que des centaines de milliers d’opposants au régime sont envoyés et enfermés dans les camps du Goulag.
Une Grande Terreur est instaurée entre 1936 et 1938, période au cours de laquelle des membres du parti et des centaines de milliers de communistes sont condamnés sans fondement et exécutés afin que Staline puisse garder le pouvoir absolu.
Staline s’appuie sur la propagande et profite des médias de l’époque (presse, affiches, radio) pour développer un culte de la personnalité faisant l’apologie du régime stalinien.
La jeunesse est embrigadée dans les komsomols (des organisations de jeunesse) et les travailleurs sont encadrés par le syndicat communiste.
Le pouvoir stalinien organise de grandes manifestations pour exposer sa puissance.
II. Le régime totalitaire nazi
Comment caractériser le régime totalitaire nazi ?
A. Hitler met en place la dictature nazie
A partir de 1929, l’Allemagne est frappée par la crise économique et la hausse du chômage.
Hitler, dirigeant d’un petit parti nazi, remet en cause le traité de Versailles, les Juifs et la République d’être à l’origine de cette crise.
Le parti d’Hitler gagne en popularité à tel point qu’il devient rapidement le premier parti d’Allemagne.
Le 30 janvier 1933, Hitler est nommé chancelier par le président Hindenburg.
Cette nomination permet à Hitler d’installer sa dictature. Il parvient à obtenir tous les pouvoirs par les députés et fait interdire tout pluralisme politique.
Le parti nazi devient alors un parti unique en Allemagne. En 1934, Hindenburg meurt, Hitler se proclame Reichführer.
B. Une idéologie raciste et conquérante
Tout le projet d’Hitler puise ses sources dans Mein Kampf, son ouvrage écrit en prison en 1923.
Selon lui, les Allemands appartiennent à la race des Aryens, une race germanique supérieure à toute autre race.
Les Juifs sont considérés comme des menaces à la pureté biologique du peuple allemand et doivent être éliminés.
Enfin, il se fixe comme objectif de réunifier tous les Allemands au sein d’un seul État qui doit mener la conquête d’un « espace vital » nécessaire à son bonheur.
A partir de 1933, Hitler met en place une politique antisémite. Les magasins juifs subissent le boycott organisé par les nazis.
En 1935, les lois de Nuremberg prive les Juifs de la citoyenneté allemande et leur interdit le mariage avec des non Juifs.
En 1938, l’accès à de nombreux emplois leur est interdit. Une persécution est menée à l’encontre des homosexuels et handicapés, accusés d’affaiblir la race.
Une politique de conquête territoriale est mise en place par Hitler, elle se traduit par un réarmement du pays, en violation du traité de Versailles.
C. Violence et embrigadement
L’État souhaite embrigader la société. En dehors du cadre scolaire, les jeunes sont enrôlés dans les Jeunesses hitlériennes.
Les travailleurs doivent s’impliquer dans le syndicat nazi, le Front du travail.
L’ensemble des médias (presse, radio et cinéma) est sous contrôle de l’appareil d’État, facilitant une propagande nazie et des autodafés (livres brûlés car contraires aux idées du pouvoir).
De grandes manifestations publiques sont organisées pour exposer la puissance du parti nazi (congrès de Nuremberg en 1935).
Le régime repose aussi sur la violence.
La Gestapo (police secrète) et les SS pourchassent et torturent les opposants politiques, les Juifs et les homosexuels. Ils sont ensuite déportés dans les camps de concentration.
III. Les démocraties fragilisées
Comment les démocraties affrontent-elles les crises économique et politique ?
A. Les crises déstabilisent les démocraties
Début 1930, la France est frappée à son tour par la crise économique et la montée du chômage.
Les gouvernements sont instables et des ligues d’extrême-droite font une percée politique.
Ces ligues font une grande manifestation à Paris le 6 février 1934 contre la république parlementaire, se soldant par une émeute.
Les partis de gauche craignent une montée du fascisme : le Front populaire est crée et rassemble les forces de gauche (les partis).
En mai 1936, les partis du Front populaire (PCF, SFIO, radicaux) remportent les élections législatives.
Léon Blum dirige alors le nouveau gouvernement et réalise de nombreuses réformes sociales comme les premiers congés payés et la semaine de 40 heures de travail.
Néanmoins, les radicaux décident de quitter le Front populaire en avril 1938, inquiets de l’effet de ces réformes.
En Espagne, le général Franco fait un coup d’État contre la République. Une guerre civile va alors éclater.
Franco reçoit une aide militaire de l’Allemagne nazie et de l’Italie fasciste, remporte la guerre civile en 1939. Il installe dans la foulée une dictature.
B. Des démocraties passives face à l’Allemagne nazie
En mars 1936, l’armée allemande viole le traité de Versailles et revient s’installer en Rhénanie.
Effrayée à l’idée qu’un nouveau conflit n’éclate, la France s’y oppose mais sans que cela ne soit suivi d’effet.
L’Allemagne nazie rompt une nouvelle fois le traité de Versailles en sortant de son isolement et en s’alliant avec l’Italie fasciste de Mussolini (Axe Rome-Berlin de 1936).
La France et les autres démocraties européennes sont dans l’attentisme.
Hitler en profite alors pour mener sa politique d’annexion territoriale, en quête d’une « Grande Allemagne ». L’Autriche est ainsi envahie par l’Allemagne en mars 1938 : c’est l’Anschluss.
Hitler revendique par la suite la région des Sudètes (Tchécoslovaquie), peuplée de trois millions d’Allemands (sur les quinze millions d’habitants)
Malgré le refus tchécoslovaque, Hitler obtient un accord favorable de la France et de l’Angleterre durant la conférence de Munich en septembre 1938.
L’annexion des Sudètes actée, Hitler envahit la Tchécoslovaquie pourtant peuplée de slaves.
En août 1939, l’Allemagne signe le Pacte germano-soviétique, un pacte de non-agression avec l’URSS, ce qui lui octroie l’opportunité d’attaquer la Pologne le 1er septembre 1939 sans crainte de représailles venant de l’URSS.
Toutefois, ce fut le coup de force de trop pour la France et l’Angleterre qui déclarent la guerre à l’Allemagne.
3H1 – Civils et militaires dans la Première Guerre mondiale
I. La violence des combats
Comment expliquer le lourd bilan humain de la 1ère Guerre mondiale ?
A. Une guerre longue et mondiale
La guerre commence à l’été 1914 par une grande offensive des Allemands à l’Ouest. Cette offensive est bloquée sur la Marne.
Dès l’automne 1914, les armées française et anglaise et l’armée allemande entament une guerre de position, se faisant face à face dans les tranchées. Le front reste le plus souvent statique.
En 1916 et 1917, les grandes batailles pour tenter de le briser se soldent par des échecs (Bataille de Verdun, de la Somme, et du Chemin des Dames).
Cependant sur le front Est et dans les Balkans, les armées des puissances centrales continuent leur avancée.
En mars 1918, la Russie annonce son retrait, les Allemands arrivent alors à reprendre l’offensive à l’Ouest. Mais avec l’aide des Américains, les armées alliées commandées par le maréchal Foch lancent une grande contre-offensive. L’armée allemande est refoulée et l’Allemagne se résigne à signer l’armistice le 11 novembre 1918.
B. La guerre dans les tranchées
Au front, les soldats font régulièrement des assauts vers les tranchées adverses, ils se battent à coups de baïonnettes et de couteau. La boue et le manque d’hygiène (rats, poux) sont leur lot quotidien. Ils tiennent bon grâce à l’esprit de camaraderie et au maintien des relations avec l’arrière (lettres et permissions).
En 1917, des régiments décident de ne plus partir au combats, usés et lassés par la guerre : ce sont les mutineries.
La Première Guerre mondiale repose surtout sur l’armement. L’artillerie fait plus de 75% des morts au combat : les canons sont de plus en plus puissants et causent des dégâts importants dans les tranchées ennemies. De nouvelles armes sont inventées : les obus à gaz, les lance-flammes, les mitrailleuses et les mines. Les tanks font leur apparition et l’aviation est utilisée pour les bombardements à la fin de la guerre.
C. Une guerre très meurtrière
Environ 70 M de soldats ont été mobilisés durant cette guerre : Européens, Américains et de nombreux hommes venus des colonies (tirailleurs sénégalais).
La guerre a tué plus de 10 M d’individus et fait 6 M de mutilés (les « gueules cassées »)
La « génération du feu » a été traumatisée par cette guerre. La violence n’a pas disparue après la guerre, car les soldats ont été habitués à tuer.
Et dans le même temps, d’anciens combattants, notamment français, adhèrent aux idées pacifistes.
II. Des sociétés bouleversées
Comment la guerre a-t-elle bouleversée les sociétés et les régimes politiques ?
A. La mobilisation de l’arrière
La guerre de 14-18 est la première guerre totale. Afin d’honorer la demande des États en matière d’armement, une partie de l’industrie est destinée à la production d’armes.
Les femmes remplacent les hommes dans les champs et les usines.
Les États décident d’augmenter les impôts et font des campagnes d’emprunts auprès des populations et des banques américaines pour acheter des armes et entretenir les troupes.
Prêter à l’État devient alors un devoir citoyen.
Pour que les civils gardent le moral, les États font de la propagande de guerre, consistant à produire des communiqués militaires positifs, à censurer la presse et à contrôler les lettres en transit depuis le front. Une propagande dédiée à la jeunesse est aussi mise en place (dans les écoles)
B. Les civils, victimes de la guerre
A l’arrière, l’angoisse de la mort d’un proche est un sentiment permanent. Les civils souffrent aussi des pénuries en raison du chamboulement de l’économie.
Ils souffrent d’autant plus dans les régions proches du front où les bombardements sont réguliers.
En 1917, en parallèle des mutineries au front, la lassitude gagne les civils et se traduit par des grèves et manifestations (ouvrières des usines)
Dans les pays sous occupation (Belgique, Nord de la France, Serbie), la situation est encore plus difficile, car les populations doivent subir des réquisitions et des travaux forcés.
Cela oblige par exemple des habitants à devoir travailler en Allemagne ou dans d’autres régions. Ceux qui s’y opposent sont tués.
En 1915, le gouvernement turc tire profit de cette guerre pour exterminer les Arméniens de l’Empire ottoman : le génocide arménien entraîne plus de 1,2 M de morts.
C. Les révolutions russe et allemande
Début 1917 éclatent d’importantes grèves en Russie. Au mois de février, la population et l’armée renversent le tsar Nicolas II pour installer ensuite un gouvernement provisoire : c’est la révolution de février. La guerre se poursuit malgré tout et les difficultés persistent.
Au mois d’octobre, le parti bolchevik mené par Lénine profite de ce mécontentement pour prendre le pouvoir au cours d’une seconde révolution.
Le 9 novembre 1918 en Allemagne, l’empereur Guillaume II est renversé à son tour. On y proclame alors la République et un gouvernement.
En janvier 1919 à Berlin, les spartakistes (communistes allemands) essaient de prendre le pouvoir à Berlin mais cette révolution est écrasée par le nouveau gouvernement républicain mis en place.
4G2 – Les villes dans la mondialisation
Pourquoi les villes sont-elles inégalement intégrées à la mondialisation ?
1. Les villes ordonnent la mondialisation
Les grandes villes jouent un rôle primordial dans la mondialisation. Ce sont des métropoles, car elles concentrent de nombreuses fonctions de commandement (économiques, politiques et culturelles). Ces villes sont les centres économiques et financiers qui accueillent les bourses mondiales, les banques et les sièges sociaux des firmes transnationales (FTN).
Métropoles culturelles (musées) et scientifiques (universités, centres de recherche), elles abritent aussi des institutions internationales (l’ONU à New-York)
Ces différentes fonctions mondiales sont visibles dans les grandes villes. Les quartiers d’affaires (La City à Londres, la Défense à Paris) sont reconnaissables à leurs gratte-ciel.
Tandis que les centres-villes abritent les bâtiments à fonction politique (le palais de l’Élysée à Paris, celui de Westminster à Londres) et culturelle (centre historique), les périphéries accueillent les cités universitaires et les technopôles.
Les métropoles mondiales sont connectées entre elles par de nombreux flux. Ceux-ci peuvent être visibles (flux humains, flux de marchandises) ou invisibles (échanges de données par internet, transferts de capitaux entre les places boursières). Tous ces échanges impliquent l’existence d’infrastructures : aéroports internationaux, ports maritimes, câbles sous-marins etc.
2. Des villes inégalement connectées à la mondialisation
Ces villes globales sont les mieux intégrées à la mondialisation. New-York, Paris, Londres et Tokyo ont des pouvoirs politiques, financiers et culturels exceptionnels.
Ce sont les plus puissantes capitales mondiales qui dirigent le monde. Elles sont à la tête de grandes mégalopoles et structurent l’archipel métropolitain mondial.
Toutefois, cette intégration hypertrophiée accroît des inégalités sociales.
Des villes secondaires jouent aussi un rôle fort dans la mondialisation.
Situées dans les pays développés (Madrid, Chicago) et dans quelques pays émergents (Sao Paulo, Shanghai), elles connaissent une intégration croissante dans la mondialisation.
D’un autre côté, certaines villes sont mises à l’écart de la mondialisation : villes des pays pauvres (Phnom Penh au Cambodge), villes en guerre (Damas en Syrie) ou villes sous régime dictatorial (Pyongyang en Corée du Nord).
Le cas des shrinking cities est particulier et concerne les pays développés, ces villes perdent des habitants et sont en déclin économique (Détroit aux États-Unis, Leipzig en Allemagne).
Nos ancêtres les hominidés
Cet article a pour but de résumer assez brièvement l’histoire et l’évolution de nos ancêtres, depuis l’Ardipithèque à Homo sapiens.
L’Ardipithèque, un primate ancêtre de l’Homme
Ardipithèque ou Ardi : apparu il y a 4,4 M d’années c’est le premier bipède, il a un bassin plus large que le chimpanzé mais plus étroit que l’homo sapiens.
L’Ardipithèque était très vulnérable au sol, mais son environnement l’a aidé à survivre, car il s’est modifié (recul de la forêt dans l’Est de l’Afrique, assèchement et apparition de la savane)
L’Ardipithèque profitait de la savane et des zones boisées pour survivre, il récupérait sa nourriture au sol puis retournait se cacher dans les arbres.
La dentition d’Ardipithèque a évolué, il apparaît qu’il a préféré cohabiter et fonder une famille plutôt que de se battre avec ses congénères.
En conséquence, il y a eu une évolution démographique.
L’Australopithecus afarensis, le bipède d’Afrique de l’Est
Il y a 3,7 M d’années, Australopithecus afarensis est apparu. Il était plus grand d’Ardipithèque. Ses pieds étaient adaptés à la marche mais il était tout aussi vulnérable que ses ancêtres. Mais il a pourtant survécu dans cette savane, il voyageait en groupe pour se protéger et n’avait pas d’arme pour se défendre, devant se contenter de branches et de cailloux. Même à plusieurs, ils étaient vulnérables face aux prédateurs (tigres à dents de sabre)
L’Homo habilis, le premier homme qui inventa les outils
L’Homo habilis et le Paranthropus Boisei sont ensuite apparus et ont cohabité ensemble pendant 600 000 ans, mais seul Homo habilis a survécu il y a 2,4 M d’années. Ces hominidés avaient des comportements semblables à des charognards. Homo habilis a notamment vécu en Tanzanie dans l’Est de l’Afrique. Ils fabriquaient des outils en pierre pour dépecer les animaux morts et se nourrir. C’est la fabrication de ces outils en pierre qui a tout changé dans l’évolution de l’humanité.
L’Homo erectus, l’homme qui inventa le feu
L’humanité a fait un bond en avant avec Homo erectus il y a 2 M d’années. Grand et fin, encore vulnérable mais il a déjà des ressemblances avec Homo sapiens. L’Homo erectus a commencé à chasser, notamment en poursuivant ses proies jusqu’à l’épuisement. Il était capable de courir sur de longues distances, car il a une faible pilosité permettant la transpiration, et la baisse de la température corporelle. Au contraire des animaux qui doivent haleter pour se refroidir, eux ne transpirent pas.
Grâce à la chasse il mange de la viande et son cerveau grossit. L’aptitude à la chasse a permis à Homo erectus de survivre et de former des groupes sociaux.
Il quitte le continent africain pour se diriger vers l’Europe et l’Asie.
Neandertal, l’Européen et Homo sapiens, le conquérant
Homo sapiens ne quittera l’Afrique qu’il y a 60 000 ans et rencontrera les différentes espèces d’Homo erectus qui ont migré avant lui. Il rencontrera Neandertal et cohabitera avec lui en Europe.
Le refroidissement climatique en Europe fut une période difficile pour Homo sapiens tout juste sorti d’Afrique et habitué au climat chaud. Ce ne fut pas aussi difficile pour Neandertal qui était déjà habitué.
Neandertal avait un corps musclé et massif adapté à cette Europe glaciaire. Il chassait au corps à corps avec ses proies, il prenait ainsi beaucoup de risques et cela finissait parfois mal. Au contraire, Homo sapiens faisait autrement, ce qui explique qu’il a réussi à s’imposer. La stratégie d’Homo sapiens était de coordonner l’attaque pour attraper la cible. Il utilisait notamment un propulseur pour pouvoir chasser à distance. Il prenait ainsi moins de risques, d’autant plus qu’il était physiquement moins résistant que Neandertal.
Les Néandertaliens vivaient en petits groupes familiaux, selon les dernières fouilles archéologiques menées dans des grottes en Dordogne.
Homo sapiens lui vivait au sein de grands groupes sociaux. Il communiquait beaucoup, cela a permis la diffusion des armes et techniques de chasse dans les différents groupes. Ils mettaient en commun leurs innovations et les amélioraient.
Les objets qui ont été découverts dans les sépultures témoignent d’une prise de conscience de l’au-delà et de la spiritualité. Les peintures rupestres représentaient des animaux mythiques. Cela aurait donc incité les individus à se regrouper encore plus, la religion aurait permis de créer des communautés soudées. Les croyances renforçaient la cohésion de ces communautés.
Durant la dernière glaciation, les fluctuations climatiques ont été nombreuses et ont modifié les continents, provoquant la disparition de forêts et d’espèces animales. Les tribus humaines sont devenues nombreuses et se sont déplacées de plus en plus loin pour survivre.
Il y a eu un croisement génétique entre Neandertal et l’espèce Homo sapiens qui a quitté le continent africain. L’Homo sapiens qui n’est pas sorti d’Afrique n’a jamais rencontré Neandertal, ils n’ont rien en commun génétiquement.
Les Néandertaliens ont continué à chasser en prenant des risques, mais ce sont les espèces qui se sont raréfiées. Ils avaient un corps puissant qui demandait beaucoup de calories, c’est pourquoi ils ont peu à peu disparus, il n’y avait plus assez de gibier à chasser. Les derniers Néandertaliens ont été retrouvés à Gibraltar. Les derniers instants de cette espèce sont probablement un mélange de solitude et de peur.
Homo sapiens est arrivé jusqu’en Asie il y a 40 000 ans. Traverser la mer fut son nouveau défi pour sa survie. Les expériences de terrain menées par des équipes japonaises ont conclu que la fabrication de pirogues creusées dans un tronc d’arbre aurait été le moyen de transport le plus probable pour cette espèce. Des outils comme la hache ont en effet été mis au jour et expliquent comment Homo sapiens s’est approprié son environnement pour construire ces pirogues résistantes aux tumultes des courants marins capricieux.
Homo sapiens s’est rendu jusqu’en Sibérie, car les proies étaient nombreuses (mammouths) mais le froid était intense. Les archéologues ont découvert dans les sous-sols gelés des aiguilles en os de mammouths, ce qui explique qu’Homo sapiens a fait de la couture pour créer ses propres vêtements et lutter contre le froid en Sibérie. Les dernières recherches médicales menées à partir d’IRM ont montré que la fabrication d’outils et le langage activent les mêmes aires du cerveau, à savoir l’aire de Broca.
Homo sapiens a finalement pu arriver en Amérique il y a 14 000 ans.
Source : https://www.france.tv/france-5/science-grand-format/1293223-nos-ancetres-les-hominides.html
5H2 – L’islam : naissance et expansion
I. L’Empire arabo-musulman
A/ La diffusion de l’islam
Au début du VIIe siècle, Mahomet, qui est un marchand caravanier arabe de la Mecque (en Arabie) crée une nouvelle religion monothéiste : l’islam. Il est rejeté par les Mecquois polythéistes et quitte la ville. En 622 il se rend à Médine : c’est l’Hégire et le début de l’ère musulmane. Il parvient à y convertir les habitants et en devient leur chef. En 630 il revient à la Mecque et interdit le polythéisme. Depuis lors, l’islam connaît une expansion fulgurante dans toute l’Arabie.
Mahomet meurt en 632. Les califes sont ses successeurs, ils s’engagent dans le Djihad qui sont des actions armées menées contre tous les non-musulmans (les empires perse et byzantin) afin de renforcer la loi musulmane. Ils font la conquête de la Perse et du Proche-Orient, de l’Afrique du Nord puis d’une partie de l’Espagne. En l’espace d’un siècle un immense empire se forme.
B/ L’Empire arabo-musulman
Le calife est le chef politique et religieux de l’Empire. Il est considéré comme le successeur de Mahomet. À partir de 661 il fait partie de la famille omeyyade qui installe sa capitale à Damas (en Syrie). En 750, Abu Al-Abbas, le premier calife abbasside renverse le calife omeyyade et crée la nouvelle dynastie des Abbassides. Il installe sa capitale à Bagdad (en Irak).
Le calife vit dans un palais entouré d’une cour brillante. Le vizir, une sorte de Premier ministre, lui apporte son aide et dirige de nombreux fonctionnaires. Dans les provinces il se charge de nommer des gouverneurs militaires, les émirs. Enfin, les cadis (juges) rendent la justice en s’appuyant sur le Coran et la Sunna (la Tradition).
C/ La fragmentation du pouvoir
Cet empire devenu trop vaste se morcelle. En 929 en Espagne, l’émir de Cordoue prend le titre de calife. En 969 en Égypte un nouveau califat naît. Au Xe siècle, il y a donc trois califes rivaux à Bagdad, Cordoue et au Caire. Cependant, aucun d’eux ne se fait obéir par les émirs des provinces éloignées.
Ces divisions sont une opportunité pour les envahisseurs. Au XIe siècle les Turcs seldjoukides venus d’Asie centrale surgissent pour occuper une grande partie Moyen-Orient. En 1258, ce sont les Mongols, eux aussi d’Asie centrale, qui saccagent Bagdad et tuent le calife. C’est la fin du règne des Abbassides.
II. Sociétés et cultures du monde arabo-musulmane
A/ Des populations diverses
Après la conquête, les habitants de l’Empire sont nombreux à se convertir à l’islam. La langue arabe, qui est celle du Coran et des fonctionnaires, connaît un essor dans les territoires conquis.
Le monde musulman est marqué par la diversité. Certains peuples conservent leur langue (Perses, Turcs et Berbères). Les chrétiens et les juifs sont tolérés, à la seule condition qu’ils paient un impôt spécial au calife (la capitation). Toutefois, les musulmans sont divisés entre les sunnites (majoritaires), les chiites et d’autres courants religieux.
B/ Le commerce et les villes
Le monde musulman a connu un formidable essor commercial. Les marchands se déplacent en caravanes et en bateaux. Ils se rendent en Inde et en Afrique noire pour obtenir des produits de luxe. Ils revendent une partie de leurs marchandises aux Byzantins et marchands italiens qui viennent se les procurer dans les ports méditerranéens.
Les villes musulmanes sont plus grandes qu’en Occident. Les principales sont Bagdad, Cordoue et le Caire. Ces villes s’organisent autour de la Grande mosquée et du palais fortifié du calife ou de l’émir. Elles ont de nombreux édifices religieux (la Kaaba, la « Maison de Dieu » par exemple) des lieux pour le commerce (souks, fondouks) et des bains publics (hammams). Dans la ville, les habitants se regroupent par origine ou par religion.
C/ Un carrefour culturel
Les califes ont fait traduire les œuvres scientifiques et littéraires de la Grèce antique, de la Perse et de l’Inde pour les regrouper dans de grandes bibliothèques publiques. Les savants musulmans ont alors eu accès à la connaissance et ont contribué au progrès scientifique (en astronomie, mathématique et médecine).
Les populations musulmanes ont adopté les techniques venues de Chine : la boussole, le papier et la soie notamment. C’est grâce au monde arabo-musulman qu’à partir du XIIe siècle, ces techniques nous sont parvenues en Occident.
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