L’Inde insolite

7 mars 2016 // Lam VO

Bibi Ka Maqbara, une imitation du Taj Mahal, à Aurangabad

Quand on dit l’Inde, la plupart de gens pensent à Bollywood, Taj Mahal, le curry ou la pauvreté ; les stéréotypes. Moi, je n’étais pas une exception avant d’étudier en Inde pour les années 2013-2015. Bien sûr, quelques stéréotypes étaient vraiment la réalité que j’ai rencontrée, mais il y avait beaucoup de choses qui m’étonnaient. Je vous raconte trois choses qui, je pense, étaient insolites en Inde.

Un passage piéton à Mysore

1) Les inégalités de revenu

Un bidonville à Mumbai

Tout le monde sait que la pauvreté est un grand problème en Inde. Les rues sont sales et les bidonvilles sont grands et nombreux. Même si le taux de pauvreté indien est en baisse, son niveau reste élevé. Mais il faut savoir que le nombre de personnes riches est également en croissance ainsi que les inégalités de revenu. La classe moyenne est un terme vraiment compliqué à définir en Inde, et selon quelques sources [1], elle représente seulement 6% de la population indienne. Les gens sont extrêmement riches ou extrêmement pauvres, et même la classe moyenne indienne est considérée, globalement, comme étant plus pauvre que dans les autres pays. Cette inégalité peut être vue tous les jours et partout : tourne ton visage à droite et vois des beaux manoirs, tourne à gauche et confronte-toi à la multitude des bidonvilles.

Le Palais de Mysore à Mysore

2) Le marchandage et la position du touriste

Un marché des fruits à Pune

L’Inde est un pays intéressant pour les gens qui aiment le « shopping ». Les centres commerciaux modernes et les marchés traditionnels offrent beaucoup d’options différentes pour un accro du shopping. Les prix sont fixés dans les magasins, mais dans les marchés on peut s’amuser à marchander. Discuter le prix avec le vendeur est une partie éminente de la culture indienne, et pour les touristes c’est peut être un peu bizarre. Si tu es un étranger, le prix de n’importe quoi automatiquement augmentera deux ou trois fois plus haut que le prix « normal », c’est-à-dire le prix pour les Indiens.

Un marché des fruits à Pune

Moi, j’ai appris l’art du marchandage après un peu de pratique. En marchandant, il faut être confiant, fort et persévérant. Également, on doit utiliser le langage du corps : changer la posture et l’expression et signaler avec les mains si tu n’es pas satisfait avec le prix que le vendeur a proposé. Mon petit conseil pour marchander : si le vendeur n’accepte pas ta proposition, tu dois montrer de l’indifférence et feindre de quitter la boutique ou le marché. Dans la plupart de cas, le vendeur – avec le désir et le besoin de gagner de l’argent – changera d’avis et acceptera le prix que tu as dit au début.

Une femme qui vend des bijoux dans la rue à Kochi

3) Les 3 types du signe de tête

Dans beaucoup de pays, on fait « oui de la tête », pour signaler l’affirmation sans mot. En Inde, ce n’est pas si simple. En fait, les Indiens utilisent plusieurs signes de tête : un pour l’affirmation, un pour la négation et un pour dire « je ne sais pas ». Pour la confusion des touristes, les différences entre les trois sont petites et subtiles. « Oui » est signalé par une petite inclinaison de la tête de gauche à droite. On peut dire « non » en faisant, horizontalement, un subtil mouvement qui ressemble un peu au chiffre 8. Et « je ne sais pas » ? C’est comme la négation, mais on bouge les épaules aussi. L’interprétation de ces gestes est difficile, même pour moi, une étudiante qui habitait en Inde pendant deux ans. Ainsi, il faut aussi faire attention à l’expression du visage. Mais malheureusement, beaucoup d’Indiens ont un visage impassible tout le temps – et ces signes de tête sont différents selon les différents états de l’Inde aussi.

Les lagunes à Kumarakom (État du Kerala)
Plantations de thé à Munnar (État du Kerala)

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