Dyslexie et dysorthographie

« Moi, en françai, c’est moi en derole que les autere matiere care c’est la que j’ai pluse de difficutai. »

La dyslexie et la dysorthographie constituent deux troubles de l’apprentissage du langage écrit qui peuvent invalider gravement la réussite scolaire d’un élève, l’école étant le lieu de l’écrit par excellence.

La dyslexie désigne l’inaptitude à la lecture. Elle perturbe aussi bien le décodage analytique des mots (le b-a = ba) que leur décodage global (le repérage de la forme visuelle avec attribution de sens immédiat).

On distingue deux types de dyslexiques, selon que la voie analytique ou que la voie globale soit troublée :

les dyslexiques dysphonétiques : ils appréhendent la lecture de manière globale, fonctionnent sur le mode de la devinette et bloquent sur les mots qu’ils ne connaissent pas. Leur lecture est assez fluide, mais ils ne comprennent pas finement les textes, ne mémorisant pas les informations et faisant de nombreux contre-sens. Il est recommandé de leur faire lire des logathomes (mots qui ne veulent rien dire, composés de syllabes difficiles) pour les obliger à déchiffrer de manière analytique, et de les interroger sur des points de détail afin de vérifier leur compréhension.

Les dyslexiques dyseidétiques : ils découpent en syllabes tous les mots qu’ils lisent, comme s’il s’agissait de termes nouveaux. L’effort fourni au déchiffrage nuit à la compréhension globale du texte : des informations sont perdues au fil de la lecture, qui prend d’ailleurs beaucoup de temps. Il est recommandé de les aider à développer l’anticipation lexicale par la lecture flash, en leur montrant des mots à lire le plus vite possible, des mots tronqués à compléter, ou des mots à mémoriser.

Dans les deux cas, il est bon de pratiquer avec l’enfant la lecture pause, consistant à reprendre les informations au bout d’une phrase ou d’un paragraphe, ou de lui faire imaginer la suite d’un texte pour favoriser la mémorisations des données essentielles à la construction du sens.

Plus généralement, la dyslexie se caractérise par :

– Des erreurs auditives.

– Des erreurs visuelles : confusions de lettres de formes voisines (b/d, u/n…) ; inversions de lettres dans une syllabe (par/pra, bal/bla…) ; inversions de syllabes dans un mot (chocolat/colochat).

– Des substitutions de mots graphiquement ou sémantiquement proches (preuve/pieuvre ; chaise/fauteuil…).

– Des élisions de lettres, de syllabes ou de mots (cola/chocolat, live/livre…).

– Une altération de la compréhension.

 

La dysorthographie est une difficulté spécifique de l’apprentissage de l’orthographe. C’est une complication constante de la dyslexie. On y retrouve les inversions, les omissions, les confusions ou les substitutions de lettres, de syllabes et de mots propres à la dyslexie. S’y ajoutent des erreurs de genre, de nombre, d’accords, et un mauvais découpage des éléments constituant la « chaîne écrite ».

S’il est difficile de repérer les causes de ces troubles de l’apprentissage, on relève quelques facteurs de risque, tels que :

– les antécédents de retard de parole et de langage,

– les troubles de la latéralité,

– les troubles de l’orientation spacio-temporelle.

 Les risques secondaires, qui résultent des difficultés d’apprentissage du langage écrit, se caractérisent, chez l’enfant, par des troubles affectifs et du comportement :

– opposition,

– anxiété,

– démission, découragement.

 

Si votre enfant est diagnostiqué dyslexique, il doit impérativement être suivi par un orthophoniste voire un psychothérapeute s’il a développé les troubles évoqués précédemment.

Par ailleurs, il convient d’insister auprès des professeurs pour qu’ils évitent de faire lire l’élève à voix haute en classe entière. De plus, il serait bon qu’ils allègent sa prise de notes, en lui donnant des cours photcopiés ou à trous. En ce qui concerne les évaluations écrites, l’élève devrait avoir la possibilité de consulter les règles d’orthographe, de grammaire et de conjugaison, ainsi que le dictionnaire. Enfin, les questions pourraient porter sur une partie moins importante du texte et être moins nombreuses que pour les autres élèves.

Nathalie Anton

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3 réflexions sur « Dyslexie et dysorthographie »

  1. Tout cela est très bien écrit et retrace les difficultés pour les parents de se faire écouter de l’enseignant. J’ai du menacer de changer ma fille d’école et faire intervenir le médecin scolaire pour qu’enfin l’enseignant s’engage à faire plus attention. Par ailleurs une réunion est programmée en janvier avec l’équipe pédagogique (enseignant, enseignant référant, psychologue scolaire et médecin scolaire). Que de batailles à mener pour faire juste comprendre que son enfant a des soucis.

  2. Madame,

    Je crois comprendre, à vous lire, que votre fille est encore à l’école élémentaire… Je vous laisse imaginer l’énergie qu’il vous faudra dépenser au collège pour obtenir, année après année, l’engagement de toute une équipe pédagogique !

    En effet, il s’avère difficile, pour les enseignants, de mettre en place une véritable pédagogie différenciée : ils font cours à tout un groupe, doivent avancer dans leur programme et sont tenus d’évaluer les acquis de chaque élève en fonction d’un niveau qui déterminera, en fin d’année, son orientation. En outre, chaque enseignant prépare ses cours différemment et ne les tape pas forcément sur ordinateur. Enfin, il n’y a pas de temps de concertation inscrit dans les emplois du temps pour les professeurs d’une même classe, et les consensus demeurent parfois longs à se mettre en place.

    C’est pourquoi je vous conseillerais de vous adresser directement au Principal de l’établissement, puis de rencontrer le plus rapidement possible le professeur principal afin qu’une réunion avec tous les enseignants puisse être organisée.

    J’espère cependant que d’ici là, votre fille aura pu mettre en place des stratégies lui permettant de compenser ses troubles de l’apprentissage de la lecture et de l’orthographe.

    Cordialement,

    N. Anton

  3. Tout d’abord merci de votre réponse.

    Le problème j’espère ne se posera pas car nous avons trouvé un établissement privé qui accueille une classe de 17 élèves spécialement conçue pour les dyslexiques et les dysorthographiques où les enseignants sont formés aux problèmes, avec la possibilité de réintégrer une classe normale à chaque classe du collège si l’on estime que l’enfant en est capable.

    Mon objectif actuel est de faire en sorte que ma fille actuellement en CM1 n’accumule pas de lacunes trop importantes et puisse continuer à suivre une scolarité la plus normale possible tout en tenant compte de ses difficultés.

    Merci de votre écoute

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