Apprendre à mémoriser : l'association

Nous continuons cette semaine encore à examiner ce qui peut aider les élèves à mieux mémoriser leurs leçons. Le fait d’associer ce que l’on apprend à des éléments déjà connus est une technique très utile.

Comme l’explique Bruno Dubuc, fondateur et éditeur du site Le Cerveau à tous les niveaux (Université de Mc Gill, Canada), « l’une des caractéristiques les plus fondamentales de la mémoire est son caractère associatif. Cela veut dire qu’on retient mieux lorsqu’on peut relier la nouvelle information à des connaissances déjà acquises et solidement ancrées dans notre mémoire. Celles-ci constituent alors une sorte de trame sur laquelle peuvent plus facilement se greffer les nouvelles connaissances (…). Non seulement la mémoire dépend de l’apprentissage, mais l’apprentissage dépend aussi de la mémoire. En effet, les connaissances mémorisées constituent une trame sur laquelle viennent se greffer les nouvelles connaissances. » (interview publiée sur le site Apprendre à apprendre)

Une étude publiée en 2008 par des chercheurs américains (Min Jeaong Kang et alii) a ainsi montré combien les sujets qui ont déjà des connaissances sur un thème et chez lesquels on éveille la curiosité pour trouver une réponse liée à ce thème la retiendront plus facilement.

Comme expliqué sur le  site Le Cerveau à tous les niveaux, « les participants, qui s’adonnaient à un jeu de questions-réponses de culture générale, retiennent mieux les questions où ils avaient des connaissances préalables sur le sujet, mais n’en savaient pas assez pour donner la réponse, de sorte qu’ils étaient très curieux de la connaître. C’est à ce moment précis qu’on observait une activation maximale de leur noyau caudé. Or cette structure cérébrale joue un rôle central dans la motivation visant à obtenir une récompense et le plaisir qui vient avec. On la savait déjà très active chez la personne dépendante qui recherche sa drogue ou chez les gens qui tombent en amour. On sait maintenant qu’elle semble aussi être derrière le plaisir intellectuel de relier un nouvel élément à notre bagage de connaissance ».

Pour citer les auteurs de l’étude : « A small amount of knowledge can pique curiosity and prime the hunger for knowledge, much as an olfactory or visual stimulus can prime a hunger for food, which might suggest ways for educators to ignite the wick in the candle of learning », ce qui signifie que : poser une question à un élève qui a déjà un peu de connaissances dans le domaine pique sa curiosité comme le fumet ou la vue d’un plat ouvrirait son appétit. Les auteurs conseillent donc aux éducateurs « d’enflammer la mèche de la bougie de l’apprentissage », en jouant sur les savoirs préalables plutôt que de donner directement les nouveaux éléments à apprendre.

Nathalie Anton

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