Les jeunes et la culture

Voici quelques résultats de l’étude réalisée en 2008 par le ministère de la Culture concernant « Les pratiques culturelles des Français à l’ère du numérique » : n’hésitez pas à réagir face à ces données laissées délibérément brutes !

Le temps passé chez soi devant un écran (de télévision, de console, d’ordinateur) atteint 31 heures par semaine, ce qui s’explique notamment par le fait que, s’il y a dix ans,  un ménage sur cinq possédait un ordinateur  et 1 % des Français seulement utilisaient Internet, on compte aujourd’hui deux ménages sur trois équipés d’un ou plusieurs ordinateurs et plus de la moitié d’entre eux est abonnée à une connexion haut débit.

Les 15-24 ans lisent de moins en moins : 26 % des garçons contre 15 % des filles déclarent ainsi n’avoir lu aucun ouvrage au cours des douze derniers mois.

Le temps qu’ils passent devant la télévision est de 16 heures par semaine en moyenne.

70 % d’entre eux écoutent de la musique tous les jours.

54 % des moins de de 35 ans qui vont au cinéma préfèrent les films américains.

Autre conclusion de l’étude, révélée par  le journaliste Michel Abescat dans un article de Télérama (n°3118) « ce sont ceux qui lisent le plus qui sortent le plus, fréquentent les cinémas et se ruent aux concerts« , ajoutant que « loin d’être un facteur de démocratisation, Internet accentue les inégalités, car il renforce les appartenances et les goûts déjà existants ».

A l’approche des vacances de Noël et des cadeaux à faire, si ces résultats vous inspirent, faites-nous part de vos commentaires !

Pour plus d’informations :

http://www.pratiquesculturelles.culture.gouv.fr/

Bonnes fêtes à tous,

Nathalie Anton

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Petit éloge paradoxal de la passivité, par Françoise Dolto

« Tout apprentissage répond à un désir de la part de celui qui veut acquérir une connaissance et la psychanalyse nous a enseigné que ce désir peut se manifester par des pulsions actives, mais aussi par des pulsions passives. Les pulsions passives se manifestent par une attitude de réceptivité d’apparence passive, mais d’une intense activité intellectuelle invisible chez la personne qui en est le siège. Malheureusement, notre style d’école met tout en jeu pour provoquer chez l’enfant, susciter en lui, des pulsions actives. (…) Tout ce qu’il y a de passif dans l’attitude d’un enfant à l’école doit aussi être, par l’adulte, mis en valeur, parce que la plupart des enfants jugent les autres sur ce qu’ils montrent, sur ce qu’ils paraissent. Ce n’est pas ça qui est l’important chez un être humain, c’est ce qui le fait vibrer, ce qui l’intéresse, ce qui l’émeut, c’est ce qui ne se voit pas mais qui le fait vivre et donne sens à sa vie ».

(Françoise Dolto, L’Echec scolaire, 1986)

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L'aide individualisée en question

La mise en place d’un soutien individuel pour les élèves en difficultés, que ce soit au sein ou en dehors du cadre scolaire, ne parvient pas toujours aux résultats escomptés. Ainsi, d’après Serge Boimare, directeur pédagogique du Centre Médico-Psychopédagogique Claude Bernard à Paris, « la situation favorable créée par l’aide personnalisée ne produit aucun effet pour les deux tiers des élèves en échec scolaire ». Selon lui, « ces enfants reconduisent, souvent même amplifient, leurs comportements et leurs stratégies d’évitement pour ne pas affronter l’apprentissage ». Nous allons suivre, dans cet article, la réflexion qu’il mène à propos de « ces enfants empêchés de penser », titre de son ouvrage paru chez Dunod en 2008,  pour mieux saisir la logique qui sous-tend cette répétition de l’échec à l’adolescence.

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