Les bienfaits des activités extra-scolaires

L’UNICEF France a fait paraître en 2016 la 3ème édition de sa Consultation nationale des 6/18 ans, « Ecoutons ce que les enfants ont à nous dire« , menée auprès de 22000 enfants et adolescents sous la direction du sociologue Serge Paugam.
Je voulais souligner aujourd’hui auprès des parents le lien établi dans ce rapport entre l’angoisse liée à la peur d’échouer et la pratique d’activités extrascolaires.  En effet, comme l’explique Serge Paugam dans une interview donnée au Nouvel Observateur le 30 novembre dernier :
« Les enfants ou adolescents privés d’activités extrascolaires ont près de quatre fois plus de risque d’être angoissés de ne pas réussir à l’école. Ces activités jouent, on le sait, un rôle essentiel dans l’épanouissement personnel et la confiance en soi. »
En permettant de construire des compétences autres que celles purement scolaires, d’être reconnus et valorisés, de développer le respect des règles, la valorisation de l’effort, l’esprit d’équipe ou encore le plaisir d’apprendre, ces activités contribuent à améliorer une meilleur relation à soi, aux autres, et donc, à l’école.
Nathalie Anton

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Rythmes scolaires et bien-être de l'enfant

Je profite de cette période de vacances de Printemps et de la publication du nouveau calendrier scolaire par le gouvernement pour citer le chronobiologiste François Testu, membre de l’Observatoire des rythmes et des temps de vie des enfants et des jeunes, interrogé la journaliste Marie Piquemal dans Libération le 2 avril dernier :

« Nous savons que pour les enfants, l’idéal est l’alternance entre sept semaines de classe et deux semaines de vacances. (…) Il faudrait revoir entièrement l’organisation de l’année scolaire, et prévoir six périodes de vacances et non cinq comme aujourd’hui. Cela permettrait de couper ce troisième trimestre bien trop long… »

Cette affirmation corrobore les conclusions formulées en 2010 par l’Académie de Médecine :

« Les périodes difficiles pour l’enfant sont l’automne, la période de la Toussaint (dont les vacances devraient être étendues à deux semaines), et l’hiver vers fin février ou début mars, » soulignant bien la nécessité « d’évoluer vers un calendrier de sept à huit semaines de classe et deux semaines de vacances. »

« Pour tenir compte des données biologiques il faudrait une année scolaire de 180 à 200 jours (avec comme corollaire la réduction des grandes vacances) , 4-6 h de travail par jour selon l’âge de l’élève, quatre jours et demi à cinq jours de classe par semaine en fonction des saisons ou des conditions locales. »

Outre Atlantique, le rapport « Prisoners of Time » de la Commission On Time And Learning publié aux Etats-Unis en 1994 par The National Education aboutissait il y a vingt ans déjà aux mêmes conclusions, recommandant de diviser les trop longues vacances d’été en des coupures au fil de l’année plus conséquentes et plus régulières.

Nathalie Anton

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Un esprit sain dans un corps sain

J’évoquais dans mon dernier post consacré à la phobie scolaire différents facteurs pouvant conduire les enfants à éviter l’école. Je rebondis sur cette notion d’évitement en citant aujourd’hui un article paru le 11 mars 2014 sur le site Lemonde.fr, rapportant les conclusions d’un rapport présenté par l’Observatoire national de la sécurité et de l’accessibilité des établissements d’enseignement (ONS), consacré… aux toilettes des établissements :

« Les élèves évitent d’utiliser les toilettes dans près d’un tiers des collèges et lycées. (…) 28 % des établissements, surtout des collèges, ont signalé au moins un cas d’élève ayant renoncé à utiliser les toilettes scolaires, 42 % des élèves se plaignant du manque de papier, 32 % des odeurs, 23 % de la propreté, et 12 % du manque d’intimité des installations. (…)  La consommation de drogue et d’alcool concerne surtout les lycées, 10 % des LEGT et 11 % des LP signalant des cas d’absorption de boissons alcoolisées dans les sanitaires des garçons, 8 % des LP et 5 % des LEGT signalant des cas de consommation de drogue ».

S’il n’est évidemment pas question d’associer une pathologie aussi complexe que la phobie scolaire à l’état des sanitaires des établissements, il n’en reste pas moins que le goût pour l’école et la réussite dépendent aussi des conditions de bien-être qui lui sont associées. Les toilettes renvoient non seulement aux problématiques de la sécurité et du respect de l’espace commun, mais aussi à celles du corps et de l’intimité… Or, il est Impossible de bien penser lorsque le corps est souffrant : le problème des toilettes constitue d’ailleurs la question récurrente posée avec celle des menus de la cantine par les délégués aux conseils de classe ! Occulter ou minimiser le corporel au prétexte que l’éducation ne s’adresserait qu’à l’intelligence constitue une erreur déjà dénoncée par le poète latin Juvenal au Ier siècle de notre ère, et par les Humanistes de la Renaissance (cf. l’éducation de Gargantua proposée par Rabelais) : « Un esprit sain dans un corps sain » ! Telle est la devise qui doit présider à la mise en place d’un cadre de travail adapté et respectueux de l’élève dans son intégrité.

Nathalie Anton