Nicholas Stern : la croissance au service de la transition énergétique

Un article sur le site « Project Syndicate » mis en ligne le 12 novembre qui mérite une lecture attentive !

http://www.project-syndicate.org/commentary/climate-financing-paris-conference-by-nicholas-stern-2015-11/french

Il s’agit d’un texte publié par Nicholas Stern, économiste britannique spécialiste des questions environnementales et écologiques (il existe aussi en version originale sur le site, pour travailler l’anglais il vous suffit de cliquer sur le drapeau en haut de la page !). N. Stern est l’auteur de nombreux ouvrages relatifs à l’environnement et aux interactions entre les questions économiques et les questions écologiques. Il a récemment (septembre 2015) publié « La nouvelle économie climatique, une meilleure croissance un meilleur climat » :

http://www.decitre.fr/livres/la-nouvelle-economie-climatique-9782363831781.html

Dans le texte, Stern montre sous quelles conditions les politiques climatiques à venir pourront être efficaces par rapport à l’objectif de hausse de seulement 2°C (conformément aux recommandations « appuyées » des géologues sur la question). Ces conditions sont évidemment très restrictives ce qui n’est pas de nature à rendre optimiste. il indique ainsi :
« Selon la Commission mondiale sur l’économie et le climat, au cours des 15 prochaines années il faudra dépenser quelques 90 000 milliards de dollars pour les infrastructures, essentiellement dans les pays en développement et dans les pays émergents qui connaissent une croissance et une urbanisation rapide. Si ces infrastructures dépendent des énergies fossiles, il sera très difficile de diminuer les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial« .
Mais l’idée importante (qui, elle, rend possible l’optimisme !) c’est que si ces dépenses sont engagées de manière stratégiques et efficaces, elles rendront possible une croissance durable qui accélérera la transition énergétique :
« Par contre, si la communauté internationale finance comme il le faut la transition vers des économies à faible émission de carbone, cela stimulera l’innovation et ouvrira la voie à des décennies de croissance durable. Il faut donc que les budgets consacrés à la lutte contre le réchauffement climatique servent à encourager l’investissement public et privé dans des technologies et des infrastructures à faibles émissions de carbone. Cela permettra de diminuer le coût du capital – ce qui est d’une importance cruciale pour étendre des projets à grande échelle et encourager le basculement vers les énergies renouvelables« .
Bonn lecture !

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