L’éducation populaire prenant appuie sur l’expérience sociale vécue, l’analyse de la vie quotidienne peut être un bon support pour une éducation populaire conscientisante.

1) Remarques générales introductives :

Mais sur quoi porte alors l’analyse de la vie quotidienne ?

La vie quotidienne recouvre l’ensemble des aspects de la vie ordinaire des personnes : dormir, se nourrir, les loisirs, les transports, l’habitat, le travail ect…

En quoi consiste une éducation à la critique de la vie quotidienne ?

La notion de « critique de la vie quotidienne » a été utilisée par un sociologue : Henri Lefebvre. Une éducation à la critique de la vie quotidienne consiste à nous apprendre à analyser les formes d’aliénation auxquels nous sommes soumis dans le fonctionnement de la vie quotidienne qui est orientée par les logiques techno-capitalistes et qui sont traversées par des rapports sociaux de pouvoir.

Il existe de nombreux ouvrages qui sont consacrés à étudier les différentes aliénations à l’oeuvre dans la vie quotidienne (voir bibliographie : Critique de la vie quotidienne).

2) Activité d’éducation à la critique de la vie quotidienne :

a) Conscientisation :

Choisir une thématique de la vie quotidienne.

Organiser le recueil des expériences sociales vécues. Il est possible pour cela de s’appuyer sur des méthodologies d’enquête (voir : auto-enquêtes sur la vie quotidienne)

Conscientisation : analyser ces expériences en s’appuyant sur des études publiées sur la critique de la vie quotidienne (voir la bibliographie)

b) Praxis :

Le but de l’activité sera de produire un texte d’information à diffuser (sous format numérique, de brochure ou de fanzine) sur la résistance à l’aliénation de la vie quotidienne.

La première partie du document comprendra : a) des témoignages b) des analyses s’appuyant sur les ouvrages comportant une critique de la vie quotidienne.

Dans la deuxième partie du document, les participant-e-s sont invités à réfléchir par groupe :

a) aux stratégies individuelles et collectives qu’ils mettent déjà en place pour résister aux logiques d’aliénation, par exemple :

– chercher de l’information (où la chercher?)

– se rapprocher d’une association (par exemple de consommateurs)

ect…

b) Mais aussi à imaginer les alternatives qu’ils peuvent mettre en place pour une autre vie quotidienne.

Cette activité peut être poursuivie par la réalisation d’une action directe culturelle appuyée sur la documentation produite par les participant-e-s.