Libre comme l’air…

 

Source : https://livre.fnac.com/a9007320/Le-vol-du-corbeau-L-integrale-Tome-0-Le-vol-du-corbeau-L-integrale-Le-vol-du-corbeau-L-integrale-definitive-Jean-Pierre-Gibrat

Le vol du corbeau est une bande dessinée réalisée par Jean-Pierre Gibrat qui en est à la fois le dessinateur le scénariste. Il est donc ce que l’on appelle un auteur complet. Pour cette œuvre, Jean-Pierre Gibrat a obtenu le prix du dessin au festival international de la bande dessinée d’Angoulême en 2006 ! Un prix que je trouve parfaitement mérité vue la qualité des albums ! J’ai lu cette bande dessinée dans sa version intégrale qui regroupe les deux tomes initiales. Cela est pratique car nous ne somme pas coupés dans l’histoire d’autant plus qu’on a envie de savoir ce qui va suivre.

Concernant l’histoire on se retrouve au cœur de la Seconde Guerre mondiale et plus précisément sous l’occupation allemande à Paris. Nous allons suivre la vie éprouvante de Jeanne, une jeune résistante communiste qui vient de se faire arrêter par la police française. Elle a été dénoncée dans une lettre anonyme pour détention d’armes à son domicile. Elle sera très vite rejoint dans sa cellule par un voleur prénommé François avec lequel elle va s’évader. D’ailleurs, elle ne le quittera plus et commencera alors sa grande aventure pour retrouver son ami Julien qui fait également partie de la résistance. La plupart de son temps Jeanne se cache pour éviter les autorités allemandes. Sans ses papiers elle risque de se refaire arrêter et directement emmener par la Gestapo !

Une découverte surprenante

Durant toute cette aventure Jeanne et François auront des différents qui vont parfois les inciter à se séparer car ils ont tous deux un très gros caractère. On peut même dire dire qu’ils sont assez têtus ! Au début du récit ils vont se disputer pour des futilités qui pousseront François à partir… mais comme il ne change pas ses habitudes, en très bon voleur qu’il est, il lui dérobe son portefeuille ! Cependant, ce qu’il va trouver à l’intérieur le poussera à revenir sur ces pas… De quoi s’agit-il ? A vous de le découvrir en lisant Le vol du corbeau.

On en redemande

Paris sous l’occupation allemandes. Source : https://www.revuedesdeuxmondes.fr/wp-content/uploads/2017/06/Image20-1024×662.jpg

J’ai beaucoup aimé lire cette bande dessinée, je trouve qu’elle nous explique de façon assez délicate cette période historique remplie d’horreur et de violence qu’était l’Occupation. Ce n’était pas une période facile à vivre et pourtant l’auteur nous la fait découvrir dans une atmosphère particulière, celle du « Paris des amoureux ».

En effet, les couleurs que Jean-Pierre Gibrat utilise pour ses planches nous font penser à la délicatesse et à l’amour que renvoie la capitale et plus précisément quand nos deux personnages sont amenés à se rendre sur les toits de Paris. Une vue en plongée qui rend cette histoire encore plus incroyable. Que  ce soit Paris la nuit quand tout est éclairé ou encore en pleine journée avec ces merveilleux paysages urbains, les dessins nous transportent. Pour ce qui est du récit on se retrouve dans une histoire de plus en plus palpitante. Les événements s’enchainent et s’accélèrent au fil du temps, c’est pourquoi on est tout de suite entrainé dans cette aventure. Je trouve que l’on peut même s’attacher à Jeanne, on a de la compassion pour tout ce qui lui arrive, notamment les attouchements. Cela m’a même un peu choqué puisque la scène est aussi bien détaillée à l’écrit qu’à l’image et je n’avais jamais vu ça auparavant dans une bande dessinée. Mais Jeanne est tout de même une femme forte avec, comme je l’ai déjà dis, un très fort caractère, qui va continuer à se battre jusqu’au bout pour retrouver son ami. Elle ne lâche rien, elle n’est pas du genre à abandonner à la moindre difficulté qu’elle rencontre. C’est d’ailleurs rare de voir une femme aussi sur d’elle dans des livres sur la guerre. Sa détermination lui coûtera tout de même la perte d’un être cher à son cœur.

Les toits de Paris

Sur les toits de Paris ! Source : https://www.bedetheque.com/serie-4135-BD-Vol-du-corbeau.html

Je vous recommande de lire cette bande dessinée si vous êtes un fan d’histoire ou juste si vous voulez en apprendre un peu plus sur l’Occupation allemande, comment se sont déroulées les rafles et les raisons qui ont poussé les allemands à emmener des gens innocents dans des camps ou en prison. C’est une histoire remplie d’adrénaline, on a même envie qu’elle ne s’arrête pas, qu’il y ait une suite. Je vous laisse découvrir comment va se terminer le périple de Jeanne au cœur de Paris occupée, je ne vous en dis pas plus…

J’accorde à cette bande dessinée une note de quatre étoiles, notamment pour tout l’amour qui se dégage des personnages qu’elle met en scène !

Bonne lecture a vous !

Maupassant, Guy de. La parure et autres nouvelles à chute . Hatier, 09/ ...

Gibrat. Le vol du corbeau. Dupuis, 30/10/2015. 118 p. Aire Libre. ISBN 978-2-8001-5781-8

Laure WESTFALEWSKI – MISSAYE, 1èreST2S1

Une infiltration sous haute tension

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source : https://0620056z.esidoc.fr /document/ id_0620056z_66707.html

Flic, un journaliste à infiltré la police a été écrit par Valentin Gendrot et publié en septembre 2020. Cette histoire qui se déroule en plein cœur de Paris, dans le 19e arrondissement, relate l’enquête de l’auteur, infiltré dans la police. Valentin Gendrot nous invite littéralement à intégrer son investigation ! Il nous donne l’impression d’être avec lui et de suivre son évolution dans cette infiltration.

Ce récit raconte comment se déroule le service dans la police mais également les faces cachées de ce métier, les coulisses, ce qu’on ne peut pas vraiment voir quand on n’en fait pas partie. Tout au long de ce travail d’investigation, nous sommes témoins des différentes étapes que Valentin Gendrot a dû passer avant de réellement infiltrer la police. Tout d’abord il travaille en tant qu’ADS – adjoint de sécurité ; c’est un peu comme un « jeune » policier. Son rôle est d’assister un agent titulaire dans ses missions. Ensuite, il continue son service d’ADS mais cette fois dans une infirmerie psychiatrique. Il ne va d’ailleurs pas trop apprécier y travailler car ce n’est pas du tout ce qu’il espère en tant que policier. Lorsqu’il devient conducteur d’ambulance de l’infirmerie, une routine va s’installer. Tout au long de son périple Valentin va parfois se mettre dans des positions délicates puisque il a à plusieurs reprises failli se faire démasquer. En effet, un  jour, les autres « apprentis policiers » vont regarder un reportage réalisé par… Valentin Gendrot !  Il va nier et n’avouera jamais que c’est bien de lui qu’il s’agit. Heureusement personne ne demande plus d’explications.

Il va découvrir durant sont infiltration un racisme banalisé. Par exemple pendant une intervention sur le terrain, un policier roue de coups un jeune migrant car il estime que ce qu’il a fait ne sera pas assez puni par la loi ! Il décide donc de rendre justice lui-même ! Ce qui a le plus choqValentin Gendrot – et moi-même – c’est de voir que ses collègues n’y prêtent aucune attention, comme si c’était normal. Il y a aussi la violence envers les femmes. La plupart des policiers ne veulent pas travailler sur ces affaires car pour eux « ce n’est pas ça la police » ! Ils ne veulent pas gérer ces affaires qui sont pour eux trop banales. Valentin Gendrot ne fera rien et va rester de marbre. Cependant pour dénoncer cela, il écrira ce livre où il racontera en détail ce qui se passe réellement dans la police.

Un récit d’utilité publique

Ce récit nous permet de voir comment, encore maintenant, le racisme ainsi que les violences faites aux femmes ne sont pas pris en considération alors que cela peut avoir de très lourdes conséquences !

Valentin Gendrot journaliste https://s1.ibtimes.com/sites/www.ibtimes.com/files/styles/embed/public/2020/09/03/valentin-gendrot-says-his-book-is-not-against.jpg

J’ai adoré lire ce travail d’investigation car on suit son aventure comme une série qui nous pousse à regarder l’épisode suivant. On ne peut pas s’arrêter, on désire connaître la suite de l’histoire. On entre alors au cœur de la police et on est embarqué dans tous ces événements qui s’enchaînent avec rapidité, sans aucun moment de répit, comme par exemple quand il est appelé à se rendre sur le terrain avec d’autres de ses collègues pour intervenir sur des affaires de trafics de drogue ou de bagarres de rue. Des interventions souvent très mouvementées et très violentes .

On sait que Valentin Gendrot est journaliste et cela se ressent dans son écriture. Il utilise un style et un vocabulaire journalistique qui nous font entrer au cœur de l’action. On peut même dire qu’il enlève ses habits de journaliste pour se mettre dans la peau d’un véritable policier pour mieux comprendre ce qu’il vit. Quand on lit son livre on en oublie presque qu’il est journaliste.

Un récit remplit d’adrénaline et de stress !

Pour moi ce récit nous apprend la vraie vie, c’est-à-dire comment est la société de nos jours : cruelle, sans pitié. Il nous montre tout ce qu’elle essaye de nous cacher, notamment dans la police. Cette enquête nous fait prendre conscience des actes barbares des hommes dans la société en général, et dans la police en particulier où les violences envers les migrants et les personnes défavorisées – souvent ignorées et marginalisées –  sont courantes. La société a fait le choix de ne pas montrer la cruauté qui peut malheureusement surgir dans ces milieux pour éviter de choquer la population. Il y a peut-être aussi une réelle volonté d’orienter les discours dans les médias où les coupables sont toujours les mêmes, où tout est blanc ou noir, sans nuance. Mais Valentin Gendrot a lui décidé que cela ne devait pas rester dans l’ombre, que ça devait être exposé aux yeux de toutes et tous.

Si vous voulez vraiment comprendre comment il analyse toutes ces bavures policières qui sont pour moi d’une haute gravité, je vous invite à lire son enquête. Peut-être n’aurez-vous pas le même avis que moi mais je pense que ce travail d’investigation ne vous laissera pas indifférent et vous fera réfléchir. Pour cette raison, je vous laisse vous faire votre propre opinion et vous invite à vous plonger dans cette enquête. Ce récit entraînant et authentique mérite une note de quatre étoiles !

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Bonne lecture à vous !

GENDROT, Valentin. Flic : un journaliste a infiltré la police. Editions Goutte d’or, 09/2020. 293p

Laure WESTFALEWSKI – MISSAYE, 1èreST2S1