Le mal est partout !

Source : http://www.encoredunoir.com/ 2019/07/la-loterie-et-autres-contes-noirs -de-shirley-jackson.html

Shirley Jackson (1916-1965) est une écrivaine américaine spécialiste du récit d’horreur et fantastique, connue pour ses livres Nous avons toujours vécu au château, roman policier publié le 21 septembre 1962 et La Maison hantée publié en 1959 (qui a donné lieu à la série The Haunting of Hill House sortie en 2018 et disponible sur Netflix). Elle est considérée comme une figure phare du roman noir gothique.

La Loterie et Autres Contes Noirs a été publié en 1948 et traduit de l’anglais (États-Unis) par Fabienne Duvigneau. Ce recueil présente plusieurs nouvelles terrifiantes, dérangeantes et angoissantes qui sollicitent l’imagination des lecteurs. Toutes les histoires se passent dans une petite ville avec des commerces de proximité, des maisons aux pelouses impeccables et aux salons confortables, et pourtant des choses bizarres vont se passer. Sans qu’on n’ait rien vu venir, le mal est déjà parmi nous ! Shirley Jackson crée une mise en situation des personnages dans laquelle chaque lecteur peut se retrouver, notamment à travers des événements que tout le monde peut rencontrer dans la vie de tous les jours.

Shirley Jackson en (1916-1965) Sourhttps://en.wikipedia.org/wiki/ Shirley_Jackson

Ensuite, la plume diabolique de Shirley Jackson m’a transportée dans les différents univers de ces récits. J’ai remarqué que dans ce recueil les nouvelles n’ont pas obligatoirement de point final, c’est parfois au lecteur d’imaginer la fin tragique de l’histoire. Cela renforce encore la noirceur de ses textes.

J’ai beaucoup apprécié La Loterie et autres Contes Noirs. Il se lit rapidement, les intrigues sont mystérieuses et on ne sait jamais quand le mal va surgir, cela devient même très angoissant car tout au long du récit – comme par exemple dans la nouvelle La loterie – le déroulement de l’histoire est apaisant et en un rien de temps on est vite surpris par ce qui arrive. J’ai particulièrement aimé la nouvelle Quelle idée. On s’imagine vite la vie banale des gens ordinaires qu’elle met en scène et en peu de temps tout bascule dans l’angoisse suite à la pulsion meurtrière d’une femme au foyer qui tout d’un coup n’a qu’un seul objectif : tuer son mari ! On est face à un retournement de situation dans une vie sans histoire, ancrée dans la routine des personnages. Un simple regard, un simple geste ou une simple pensée peuvent tout changer !

Ainsi je vous recommande de lire ce recueil constitué de petites histoires faciles à lire mais féroces (la monstruosité se cache dans la banalité et donc, potentiellement, dans chacun d’entre nous), très intéressantes, et avec des fins qui vous laisseront perplexes et indécis.

De plus, j’ai réussi à donner envie de lire ce recueil à quelqu’un de ma famille, simplement en lui présentant une seule nouvelle qu’il a dévorée. Tout comme moi il a apprécié le déroulement du récit, la présentation tranquille des différents personnages et la chute. Il a même très envie de se procurer ce recueil pour découvrir les autres histoires…

Donc, comme lui, n’hésitez pas à le lire !

Jackson, Shirley. La loterie et autres contes noirs. Rivages, 02/2019. 250 p. Rivages/Noir. ISBN 978-2-7436-4642-4

Manon LAVARDE,  1ère1

Un sens qui n’a pas de sens !

Source : https://www.cineman.ch/fr/film/2006/DasParfum/?_multilang=1&setlang=fr

Le Parfum, ou « Das Parfum » dans son édition originale, est le premier roman de Patrick Süskind, publié en 1985. Dès sa sortie, ce roman rencontre un énorme succès, il est traduit de l’allemand dans plus de 48 langues et compte 20 millions d’exemplaires vendus en 20 ans. Il est aussi inspiré de l’histoire du tueur en série Manuel Blanco Romassanta, surnommé « le Loup Garou d’Allariz », qui tuait des jeunes filles pour créer du savon à partir de graisse !

Jean-Baptiste Grenouille, dont le nom est inspiré d’un parfumeur français, est né dans les bas-fonds de Paris au 18ème siècle. Abandonné, il est recueilli par un moine qui le confie à un orphelinat. De là s’en suit une succession d’événements qui ont fait de son enfance une période compliquée. Mais Jean-Baptiste Grenouille n’est pas comme les autres. En effet ce dernier possède le nez le plus fin du monde, ce qui va le conduire à commettre de nombreux crimes. Un jour, alors qu’il se balade dans Paris, il sent l’odeur d’une jeune fille ; cette odeur le rend fou, l’hypnotise, si bien qu’il désire la capturer. C’est alors qu’il étrangle la jeune fille. Mais l’odeur s’estompe et l’idée de créer un parfum lui vient, un parfum à l’odeur tellement délicieuse qu’il pourrait alors diriger le monde.

Source : https://www.scoopnest.com/fr/user/franceculture/986635657006256129-retour-sur-l39itinraire-de-jeanbaptiste-grenouille-cet-assassin-au-nez-si-fin-travers-un-xviiie-sic

 

Attention, âmes sensibles s’abstenir ! Le parfum n’est pas un roman ouvert à tous puisqu’il comporte de nombreuse scènes violentes, et les premières pages du roman sont assez dures. Le thème « Monstres et Monstruosités » est ici abordé au travers de la folie du personnage, qui commet l’irréparable pour un parfum, mais également à travers son obsession pour créer LE parfum parfait.

Malgré cela, Le Parfum reste un roman très rythmé et bien écrit. Il est si bien écrit qu’il nous pousse à éprouver de la peine et de l’admiration pour le personnage principal qui n’est pourtant pas un saint. Les odeurs sont décrites avec tant de précision qu’on peut presque les sentir. Mais ce qui m’a réellement marquée c’est la fin de l’histoire qui est très surprenante. Pas une seconde je ne m’étais imaginé cela !

 

      

Süskind, Patrick. Le Parfum : histoire d’un meurtrier. Librairie Générale Française, 1985

Justine ROBILLART , 1ère1

Il était une fois une petite fille née juive…

 

Source : http://www.lebrecht.fr/une-femme-d-exception

Simone Veil est née le 13 juillet 1927 dans une famille juive. Elle a été déportée à Auschwitz à l’âge de 16 ans. Elle deviendra magistrate mais aussi ministre de la santé sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, députée européenne, ou encore présidente du Parlement européen. Elle est décédée le 30 juin 2017 à Paris.

Une vie est l’autobiographie de Simone Veil. Elle voulait écrire elle-même son histoire afin que celle-ci ne soit ni minimisée ni amplifiée. Dans cet ouvrage, elle raconte son histoire depuis son enfance jusqu’aux lendemains de la loi Veil pour le droit à l’avortement, instauré le 17 janvier 1975.  Durant quatre chapitres elle nous raconte l’enfer de la Shoah et les monstruosités qu’elle et sa famille ont subies. Dans ce livre, Simone Veil nous apprend à pardonner comme elle l’a fait quand, par amour, elle est partie vivre en Allemagne. Elle nous apprend aussi que même en ne partant de rien, en ayant vécu des choses horribles et en ayant perdu une partie de soi-même, on peut réaliser de grandes choses.

J’ai beaucoup aimé ce livre. Tout d’abord car j’adore Simone Veil, c’est une femme pleine de courage qui, après avoir survécu à la guerre, a fait voter une loi pour les femmes dans une assemblée presque entièrement constituée d’hommes. Ensuite, j’ai aimé ce livre parce qu’il nous en apprend plus sur l’enfer de la Shoah et de la guerre, tout en suivant l’histoire d’une jeune fille et de sa famille. Ici la monstruosité est représentée par les crimes nazis et les souffrances infligées aux Juifs. Le passage qui m’a le plus marquée est celui de la libération des déporté-es, le 27 janvier 1945, lorsque l’armée rouge arrive à Auschwitz. C’est la libération pour tous les déporté-es de ce camps de concentration. J’ai aimé ce passage car dedans il y est décrit la réaction des soldats soviétiques en découvrant les horreurs du camps. Ils ne savaient que très peu de choses sur les camps en arrivant là-bas. La joie y est également décrite mais ce moment de bonheur est également marqué par la tristesse de Simone Veil qui a perdu sa mère quelque jours avant, laquelle ne connaîtra donc pas cette joie.

Ainsi, si vous aimez l’Histoire, les autobiographies ou tout simplement Simone Veil, je vous conseille vivement d’aller chercher Une vie au CDI !

« Maupassant, Maupassant que j’aime, ne m’en voudra pas d’avoir emprunté le titre d’un de ses plus jolis romans pour décrire un parcours qui ne doit rien à la fiction » Simone Veil

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/ Simone_Veil

Veil, Simone. Une vie. Le Livre de Poche. Littérature & Documents. 26 août 2009. 352p.

Luna BULTEL, 1ÈRE 1

La vengeance au bout des doigts

 

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Source : https://www.google.com/calendar?tab=ic1

L’encre et le sang a été écrit par Franck Thilliez et Laurent Scalese en 2013 et nous offre une histoire merveilleusement violente et remplie de vengeance. Vous connaissez sûrement plus Franck Thilliez, auteur de la région, réputé pour ses romans et ses nouvelles effrayantes. Laurent Scalese est également écrivain de romans policiers mais aussi scénariste.  Ensemble, ils ont donc créé le mélange parfait entre peur, effroi, stress, doute, le tout conclu par un rebondissement incroyable !

L’encre et le sang raconte l’histoire de William Sagnier, un écrivain qui s’est fait voler son livre à succès par sa femme, éditrice, et son amant, Jack. A la parution du livre, voyant la fortune et le succès lui échapper, William décide de se rendre à Hong Kong à la villa de son ex-femme et de Jack pour les tuer. Malheureusement, William est humilié par les gardes et les chiens de la villa qui lui enlèvent le peu de choses qu’il lui reste. Il prend alors la décision de se suicider dans les rues pauvres et misérables de Hong Kong ; pour cela il décide de s’accrocher à un poids très lourd et de se noyer. Comme par hasard, le poids le plus lourd et le plus pratique qu’il trouve est une machine à écrire avec une petite particularité : elle ne possède pas de lettre G (un détail important pour la fin de l’histoire). En voulant écrire son nom (William SaGnier) pour au moins l’utiliser une fois, il remarque qu’il ne peut pas aller plus loin que « William Sa »… Quelques minutes plus tard, William Sagnier n’a jamais existé ! Il se nomme désormais « William Sa » sur sa carte d’identité ! Il se rend donc compte que tous les pouvoirs sont entre ses mains ! Il n’aura malheureusement que sa vengeance en tête et va prendre goût aux malheurs des autres. Si vous lisez ce livre, vous découvrirez les conséquences de ses actes…

https://www.babelio.com/couv/CVT_Lencre-et-le-sang_319.jpeg

Source : http://img.over-blog-kiwi.com/1/47/57/82/20150711/ob_acc462_encre-et-sang-thilliez-scalese.jpg

Ce récit permet de nous montrer que n’importe quel acte a des conséquences. Ici, elles sont désastreuses !

J’ai adoré lire cette nouvelle  car on éprouve de l’empathie pour le personnage de William Sa et celle-ci se transforme petit à petit en haine. Nous assistons à toutes les choses monstrueuses qu’il fait, bien que ces actions ne lui apportent rien, comme par exemple mettre le chaos dans la ville d’Hong Kong ou encore tuer les mauvaises personnes.

On est emporté par  l’ouvrage au final fantastique et surprenant !

Pour moi, la monstruosité que le livre  nous dévoile est le fait que si un Homme (avec un grand H) à tous les pouvoirs entre ses mains, il y a très peu de chances qu’il en résulte un « monde de bisounours » ! Il pensera d’abord à lui et à toutes les vengeances qu’il compte faire. Heureusement, la machine s’occupe du châtiment de celles et ceux qui auraient l’intention de mal se servir d’elle. Je trouvais aussi que son ancienne compagne a reçu une sanction très exagérée – et très misogyne – mais je vous laisse vous faire votre propre idée. Ce livre captivant au final exceptionnel mérite largement une note de 4 étoiles !

Bonne lecture à vous 😉

Thilliez F, Scalese L. L’encre et Le Sang. Pocket; 2013. 118 p.

Marie Delplace 1g1

De quoi avez-vous peur ?

Les romans de Stephen King empruntent souvent une teinte fantastique et le surnaturel fait partie intégrante de son œuvre. Le tome 1 de Ça ne déroge pas à la règle ! L’histoire se déroule sur une période de 30 ans allant des années 50 aux années 80. William « Bill » Denbrough, un jeune garçon bègue ayant perdu son frère dans de mystérieuses circonstances, Beverly Marsh, une adolescente battue et marquée par la mort de sa mère, et Ben Hanscom, un petit gars solitaire moqué pour ses problèmes de poids, ainsi que d’autres enfants, vont être amenés à former une petite bande d’amis ayant pour nom : « Le Club des Ratés ». La vie des membres de cette petite bande est en grand danger. Devenus adultes, ils ont déjà été confrontés à l’horreur dans les années 50, et une promesse faite il y a 27 ans ainsi qu’un coup de fil d’un ami de longue date, Mike, seul membre du groupe à être resté là où se sont déroulées les tragédies, vont forcer ces natifs de Derry, petite ville du Maine, à affronter la chose qu’ils pensaient avoir vaincue par le passé. Une créature de cauchemar qui se terre dans les peurs les plus profondes des enfants, invitant ceux-ci à « flotter » avec lui. Le retour des personnages dans leur ville natale va leur permettre de se remémorer des choses qu’ils auraient préféré laisser à jamais dans l’oubli…

Le Club des Ratés, scène tirée de l’adaption de Ça d’Andy Muschietti sorti en 2017. Source : http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18669327.html

J’ai vraiment beaucoup aimé ce livre, alors que je ne suis pas un grand amateur de romans. Celui-ci est certes assez long mais est écrit de manière assez simple, en adéquation avec le langage plutôt familier des enfants. La peur est omniprésente, on ne sait jamais d’où le danger peut venir… ni sous quelle forme ! L’utilisation du clown permet à l’angoisse de s’installer durablement ; on le voit très peu et c’est en cela qu’il est terrifiant. On n’a pas envie de voir le mal apparaître. 

Le développement des protagonistes, c’est-à-dire la présentation de leur personnalité et de leurs peurs, est aussi un bon point à souligner. Bien que ces développements sont très longs (certains semblent même parfois ennuyeux), ils sont nécessaires afin de comprendre la psychologie, les traumatismes et la personnalité de chacun des personnages, notamment celui de Bill qui a, d’après moi, le passé le plus dur et le plus intéressant (en partie présenté dans le début du roman avec la rencontre entre son petit frère et le clown).

Certains passages m’ont vraiment marqué, comme la scène de l’appel de Mike Hanlon à Stanley Uris, deux membres du Club des Ratés. C’est une scène très intense qui montre comment les traumatismes d’enfance peuvent resurgir sans prévenir et peuvent amener à la folie. Cette scène nous montre, entre autres choses, la descente aux enfers de Stanley Uris, provoquée par une promesse faite il y a 27 ans et qu’il ne tiendra jamais. 

Cependant, il y a quand même certains passages où je suis resté perplexe. La scène dans laquelle on nous présente le personnage de Beverly en est un parfait exemple. Bien que nécessaire pour comprendre la psychologie de Beverly Marsh, j’ai eu le sentiment en la lisant que la scène prend plus le temps de nous présenter un personnage secondaire, Tom, dont on n’entendra presque plus parler après, plutôt que l’une des principales protagonistes.

Dans ce roman, le monstre, qu’il apparaisse sous la forme de Grippe-Sou, le clown cabriolant, ou sous ses autres formes, nous montre les dangers de la vie, illustrés ici par les traumatismes des personnages devenus adultes, et leurs peurs lorsqu’ils étaient enfants. Traitant de thèmes comme la peur de la mort, de la maladie, de la solitude, du harcèlement, c’est un roman qui avertit son lecteur sur tout ce qui peut lui faire face et qu’il doit affronter ses peurs. En général, une peur est quelque chose qui intervient lorsque notre cerveau sent qu’il y a un danger immédiat ou un gros moment de pression. Ça est un condensé de tous ces avertissements de la vie quotidienne.

Si je devais donner trois raisons de lire ce livre, je dirais d’abord que c’est un roman simple à lire. On ne se sentira pas dépaysé par un vocabulaire dont on ne connaîtrait pas la signification. Ensuite, le sentiment d’angoisse est très bien mis en place. On a un sentiment de peur quasiment constant, (excepté lors des scènes plus calmes). Certaines scènes intenses pourront même mettre mal à l’aise beaucoup d’amateurs du genre horrifique. Enfin, c’est aussi un livre qui permettra à certains de s’identifier, notamment par ses thèmes (harcèlement, maladie…) mais aussi par la personnalité des personnages principaux. 

Et vous ? Allez-vous flotter avec Grippe-Sou ?

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Grippe Sous le clown cabriolant. Source :  https://www.ecranlarge.com/films/news/1004662-ca-un-jeune-americain-rend-un-hommage-abominable-a-grippe-sous-le-clownKing, Stephen. Ca (tome 1). Librairie Générale Française, . 799 p. Le Livre de poche, 15134. ISBN 2-253-151

 

 

Hugo Cabaret, 1ère1

Monstrueusement Parfait !

Source : http://0620056z.esidoc.fr/ search.phpall_institutions=&lookfor =moi+ce+que+j%27aime+c%27est +les+monstres&type=all#

Moi, ce que j’aime, c’est les monstres, Tome 1 est une fascinante BD écrite et dessinée par la courageuse Emil Ferris, autrice américaine diplômée des Beaux Arts de Chicago qui a vécu des événements horribles suite à une piqûre de moustique. Après 6 ans d’écriture, un chef d’oeuvre de 800 pages parfaitement réalisé graphiquement voit le jour. Il raconte l’histoire d’une jeune fille de 10 ans, Karen, qui vit au cœur de la ville de Chicago dans un sous-sol miteux durant les années 60. Fascinée par le monde de l’horreur, Karen n’est pas une petite fille comme les autres. En effet elle est persuadée d’être un loup-garou ! Sa personnalité assez spéciale lui vaut d’être brimée par ses camarades de classe. Un jour son quotidien se voit bouleversé lorsque sa voisine, Anka, une juive rescapée de la Shoah, est retrouvée morte dans son appartement. Les policiers concluent à un suicide sans même retrouver d’indice en ce sens. La jeune Karen, pas du tout satisfaite par cette conclusion, se transforme en détective et décide d’élucider ce mystère. Ce livre nous fait partager ses péripéties, son enquête et son quotidien sous la forme d’un journal intime. Entre témoignages historiques, secrets familiaux, monstruosités et enquête, cette bande dessinée va vous transporter dans un univers fascinant !

source : https://justaword.fr/moi-ce-que-jaime-c-est-les-monstres-b0829de4195

Tout au long de la BD la monstruosité prend de multiples visages : celui du passé relaté par les témoignages historiques liés à la déportation des juifs, celui polluant les rues de la ville de Chicago, les monstres que s’invente Karen, la jeune alter-ego d’Emil Ferris (en effet la personnalité de Karen, et son affection pour les montres, vient de l’autrice qui a déclaré que pour elle « les monstres détiennent la vérité »), et celui de la vie quotidienne avec la maladie de la mère de Karen. S’ajoutent à ce tableau déjà bien sombre les démons du frère de la fillette, lesquels, omniprésents, nous laissent nous interroger sur diverses questions au fil de la lecture : A-t-il tué Anka ? Karen va-t-elle finir par le découvrir ? Quel est son problème ?

Cette bande dessinée est à mes yeux une véritable oeuvre d’art, je ne lui trouve aucun point négatif. Les dessins sont originaux. En effet ils sont tous entièrement dessinés au stylo et sont incroyablement bien réalisés. Il y a des couleurs mais pas trop non plus (et on pourra d’ailleurs noter que Anka, la voisine, est toujours en bleu, peut-être parce qu’elle est décédée). L’histoire est originale et on ne voit pas passer les pages du livre, c’est aussi plaisant qu’une série et on est réellement plongé dans l’histoire. L’écriture est fluide, c’est exceptionnellement bien rédigé ! Chaque chapitre apporte son lot d’informations, tout comme les flash-back. C’est avec le cœur serré que j’ai refermé les pages de cette BD qui mériterait amplement d’être adaptée au cinéma.

Cette BD vaut vraiment le coup d’être lue, alors n’hésitez pas à venir la chercher au CDI !

Ferris, EmilMoi, ce que j’aime c’est les monstres. Tome 1. Monsieur Toussaint Louverture, 01-08-2018. 416p.

 

 

 

Chloé Lecocq, 1ère1

La bourgeoisie, meurtrière de la classe populaire…

La Couleur du Lait est un livre dont l’héroïne est une jeune fille issue de la classe populaire. « Il s’agit de son livre et elle l’écrit de sa propre main ». Cette phrase sera répétée plusieurs fois dans le roman pour mieux identifier la narratrice et montrer l’authenticité de l’oeuvre. Dans ce livre, elle raconte son histoire.

Issue d’une famille de paysans, Mary vit dans des conditions misérables, accompagnée de ses 3 sœurs et de son grand père pour lequel elle éprouve une affection très particulière. Elle raconte une routine qui l’épuise avec un père violent et une mère passive devant la méchanceté de ce dernier. Cette routine va être bouleversée par un événement inattendu. Mary est amenée à aller travailler en tant que bonne dans une famille bourgeoise en échange d’argent. Elle est contre cette idée mais son père, impassible et prêt à tout pour de l’argent, l’y oblige. Elle remémore dans ce récit son passé dans les moindre détails, un passé marqué par la césure entre la bourgeoisie et la classe populaire. On découvre ainsi l’histoire d’une jeune fille paysanne exploitée par son père, pour qui la vie va changer du jour au lendemain. Comment va-t-elle entreprendre sa nouvelle vie ? Grandir en milieu aisé est-il pour elle le meilleur moyen de se distinguer et de s’affirmer ?

Source : http://0620056z.esidoc.fr/search.php?all_institutions=&lookfor=la+couleur+ du+lait &type=all&search= Chercher#

Selon moi, ce roman possède très peu de défauts voire aucun. Nell Leyshon est parvenu à mettre en place une certaine atmosphère grâce à son style d’écriture fortement influencé par la classe sociale de la narratrice. L’absence de ponctuation signifie le manque d’éducation de celle-ci et nous permet d’entrer dans la peau du personnage. On se rend compte rapidement que Mary n’est pas une personne ordinaire. Elle reste plutôt optimiste malgré ses conditions de vie et n’a pas peur de dire ce qu’elle pense. Malgré son jeune âge, elle ne cesse de s’affirmer en tant que jeune fille. Cependant, sa vie semble déjà écrite, et ses mots donnent l’impression d’une pâle copie de son destin. La monstruosité est omniprésente dans le récit. Mary souffre au quotidien. Sa vie se résume à travailler et à réaliser des corvées ingrates depuis le plus jeune âge. Son transfert chez le pasteur Graham nous offre l’espoir qu’elle peut s’en sortir. Sa nouvelle éducation nous donne l’espoir que Mary peut grandir dans la société et peut-être s’extirper de cet enfer qu’elle endure jour après jour. Mais très vite l’on se rend compte de la cruauté de ce monde et à quel point l’être humain peut être abject. Heureusement, certains passages offrent un peu de douceur au récit, notamment grâce à l’héroïne et à la femme du pasteur Graham qui, contrairement à lui, est quelqu’un d’exemplaire.

Nell Leyshon écrit un livre bouleversant dont la fin est impossible à connaître avant d’avoir achevé la lecture de l’ouvrage. Tout le processus de l’histoire se résume à choquer, à provoquer, à indigner le lecteur. J’ai pour ma part lu le livre avec beaucoup d’interrogations, des interrogations qui m’ont suivi jusqu’à la fin de ma lecture. Je me suis très vite attaché au personnage de Mary. Ce roman m’a permis de développer mon esprit critique sur la situation de la classe populaire au XIXème siècle. Il est plus qu’un livre, il est une leçon de vie pour tous.

Leyshon, NellLa couleur du laitUGE, 01-09-2015. 179 p.

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Julien BIOUT, 1ère1

Ne lisez pas ça !

Source : http://www.allocine.fr/film/ fichefilm_gen_cfilm=144685.html

Stephen King                  Source https://fr.m.wikipedia.org/wiki/ Fichier:Stephen_King,_Comicon.jpg

Si vous avez regardé le film Ça et que vous l’avez apprécié, ne perdez pas votre temps à lire le roman de 799 pages écrit par Stephen King (en fait 1437 p. les 2 tomes). Ce roman très réputé dans le domaine de l’horreur et de l’épouvante est en réalité très en dessous des éloges qui lui sont faites.

L’histoire se déroule dans la petite ville américaine de Derry, où nous rencontrons le « Club des Ratés » composé de sept enfants : Bill, Ben, Beverly, Richie, Mike, Eddie et Stan. Nous allons les suivre durant deux périodes différentes de leur vie. En effet, King fait beaucoup de transitions entre 1957 (la période où ils sont enfants) et 1984 (une fois qu’ils sont devenus des adultes).

Durant tout le roman, nos héros vont être confrontés à une chose épouvantable nommée Ça qui prend l’apparence des peurs les plus intenses mais qui généralement apparaît sous la forme d’un abominable clown prénommé Grippe-Sou.

Cette histoire peut vous donner envie de débuter la lecture de ce roman mais un conseil : Ne lisez pas Ça ! Voici  pourquoi :

Premièrement, ce roman de King est assez volumineux et ce n’est que le tome 1. Mais la taille du livre n’est guère un prétexte pour renoncer à la lecture si l’histoire est entraînante. De fait, avec Ça, l’histoire est loin de l’être. Certains passages de l’œuvre de King sont d’un ennui à en mourir. Parfois pendant des dizaines de pages à la suite, nous avons affaire à des descriptions d’aucune utilité qui ne font aucunement avancer l’histoire. Au contraire, ça ne fait que nous endormir davantage. Je ne vous cache pas que mon envie de passer des pages était très grande !

Deuxièmement, l’histoire en elle-même est une excellente idée à mon sens mais Stephen King la fait tourner en boucle. Nous avons toujours le même scénario : la peur d’un des personnages puis, quand son histoire est terminée, on passe à un nouveau personnage avec une autre histoire, puis encore un autre… et cela nous paraît indéfiniment long. Et le peu de fois où l’histoire est intéressante, King vient littéralement casser le rythme avec un changement chronologique. Si vous ajoutez cela au premier point énuméré plus haut, vous devez vraiment avoir du temps à perdre pour vous consacrer à la lecture de ce roman !

La lecture de Ça a vraiment été pour moi une immense déception car je m’attendais à ressentir les mêmes émotions que pendant le visionnage du film. Au lieu de cela, je me suis littéralement ennuyé, à passer des pages pour que ce supplice se termine le plus tôt possible.

Stephen King est un auteur très réputé dans le domaine de l’horreur. C’est une personne qui possède des idées monstrueuses intéressantes à la base mais qui n’arrive clairement pas à les retranscrire pour en faire une histoire rythmée ET effrayante. Le seul point positif que l’on peut trouver à son œuvre est que certains passages sont à en glacer le sang, mais c’est le principe d’un roman d’horreur, donc ce n’est pas vraiment une surprise, juste quelque chose de normal.

Donc oui, vraiment : Ne lisez pas Ça !

 

 

King, StephenÇa (tome 1). Librairie Générale Française. 799 p.

King, StephenÇa (tome 2). Librairie Générale Française 638 p.

Lucas DEFACHELLES, 1ère1

Le Serial senteur !

À toutes les âmes innocentes : Le Parfum n’est pas fait pour vous !

Cest l’histoire de Jean-Baptiste Grenouille. Avec un tel nom ce personnage ne pouvait être autre chose que ce qu’il est devenu…

Source : https://www.decitre.fr/livres/ le-parfum-9782213630380.html

Né dans les bas-fonds de Paris au 18eme siècle, Jean-Baptiste Grenouille a eu une enfance difficile, passant de famille d’accueil en famille d’accueil, toutes très hostiles. Il développe le don de reconnaître chaque odeur grâce à son odorat sur-développé. Il aurait pu devenir un super héros mais son enfance terrible le conduit à devenir un super tueur. Sa première victime est une jeune fille dont l’odeur est irrésistible, la meilleure odeur qu’il ait jamais sentie alors que, nous concernant, nous serions passés à côté sans faire attention ! Aussi choquant que cela puisse paraître, à seulement 15 ans il serre le cou de celle-ci, jusqu’à ce que mort s’en suive, juste pour son parfum. Depuis ce jour, il n’a qu’un seul et unique objectif : fabriquer le plus grand parfum de tous les temps afin de devenir… un Dieu !

Cet ouvrage réunit des thèmes qui font qu’il est entré dans la sélection « Monstres et Monstruosités » du Prix littéraire Carnot, à savoir la folie, l’obsession, la mort. C‘est aussi une histoire qui par moments tend vers le fantastique. Jean-Baptiste Grenouille est donc le monstre de l’histoire car il va tuer de nombreuses femmes juste pour leur odeur.

J’ai adoré ce récit pour plusieurs raisons. La première est que je ne me suis vraiment pas ennuyé, et moi qui n’aime pas forcement lire, j’ai fait une pause dans mes séries pour finir de lire ce best-seller car, oui, je ne suis pas le seul à l’avoir l’aimé ! Énormément de personnes l’ont aussi dévoré avant moi. D’ailleurs ce roman a été adapté en film et en série sur Netflix,  tous deux intitulés Le Parfum.

Le criminel Manuel Blanco Romasanta Source : https://criminalia.es/material/ manuel-blanco-romasanta-fotos/

Le Parfum est un grand classique de la littérature avec beaucoup d’actions très variées, ce qui en fait un roman rythmé. Il est donc facile de vouloir poursuivre la lecture et de s’intéresser à l’histoire. De plus le personnage est vraiment attachant, bien qu’il fasse des choses horribles : j’ai ressenti de la pitié à son égard, même s’il reste un personnage « tordu ». N’oublions pas que ce meurtrier est inspiré d’un fait réel, soit Manuel Blanco Romasanta qui tuait des femmes pour en extraire la graisse afin d’en faire du savon !

L’ultime point positif est que la fin de cette œuvre est juste É P I Q U E et donc pour la connaître je vous invite fortement à lire Le Parfum de Patrick Süskind disponible au CDI du lycée Carnot !

Je vous souhaite une lecture pleine de bonnes odeurs…

Süskind, Patrick. Le Parfum : histoire d’un meurtrier Librairie Générale Française, 1985.


Thomas Besengez, 1ère1

Mille et une pattes !

Source : https://editions.flammarion.com/ Catalogue/librio/litterature/la-metamorphose

La métamorphose est une nouvelle écrite en 1912 par Franz Kafka, écrivain pragois. Dans cette superbe œuvre on découvre Gregor Samsa, un représentant de commerce vivant avec ses parents et sa sœur, qui un jour se réveille dans la peau d’un horrible insecte géant. Situation étrange qu’il vit très paisiblement en pensant uniquement au fait qu’il est en retard pour le travail ! Sauf que, lorsqu’il va vouloir vivre comme un humain, il va comprendre qu’avec ses petites pattes cela lui est impossible ! Il comprendra surtout qu’il ne doit pas être vu quand il sera confronté à la réaction horrifiée de sa famille. Il vivra donc reclus sous son canapé avec pour seules distractions les repas que sa sœur lui offre pour tester ses nouveaux goûts, et le plaisir qu’il prend à monter au plafond. Qu’arrivera-t-il à Gregor ? Redeviendra-t-il humain ? Vous le saurez en vous procurant ce très bon livre !

Comme vous l’aurez sûrement compris j’ai adoré cette nouvelle. Je trouve que Kafka a un talent incomparable pour mettre en avant la monstruosité de l’insecte qu’est devenu Gregor. Même si cette monstruosité ne vient pas que de ses petites pattes mais, à mon sens, également de la réaction de sa famille. L’auteur parvient à nous faire ressentir de la compassion pour Gregor. Moi qui suis phobique des insectes et autres araignées, j’ai ressenti une telle envie d’aider Gregor que ça en devient passionnant ! On se sent concerné par cette malédiction qui s’abat sur lui et on veut l’aider à s’en sortir. La chute de cette histoire est vraiment incroyable ! Il faut que vous la lisiez !

Ce qui est extraordinaire dans cette histoire c’est la métamorphose de la famille. On peut saisir à quel point les gens changent quand vous devenez différent. De la peur à la haine, cette famille essayera malgré tout de sortir Gregor de son nouveau corps. Je ne vous dévoilerai pas la fin mais le changement de comportement de Grete, sa sœur, est surprenant ! Seule personne à réellement se soucier de lui depuis sa transformation, elle va se laisser aller à en devenir folle. Tous vont adopter une vie différente au même moment et je trouve ça merveilleux de pouvoir observer ce changement radical. Ils vont se découvrir chacun un métier pendant que Gregor vit sous le canapé.

Source : https://costaeric.fr/2014/07/09/la-metamorphose-de-kafka-resume/

Je trouve aussi très intéressant le fait de chercher qui est le monstre qui fait de ce livre un de ceux de la sélection du prix littéraire. Le monstre est-il le pauvre Gregor, devenu un insecte sans même savoir comment, ou plutôt sa famille qui le rejette et l’enferme ? À vous de vous faire votre avis sur le sujet mais pour moi on ne peut pas voir Gregor comme un monstre. Au début, il se sent si normal et si attristé de la réaction familiale qu’on finit par ressentir une compassion pour un insecte qui, pour beaucoup, aurait bien fini sous leur semelle. Surtout qu’il continue à penser comme un humain et qu’aucune personne saine d’esprit ne penserait à tuer son semblable !

Pour finir, je pense que n’importe qui peut lire ce livre car il est court et très rythmé. Impossible de s’ennuyer pendant la lecture. C’est pourquoi je conseille à quiconque voulant passer un bon moment de se procurer chez un libraire ou au CDI cette petite merveille ! Pour ceux qui ne sont pas encore convaincus, regardez la petite vidéo qui explique l’histoire très bien et SANS SPOIL. Bonne lecture !

Source : https://www.youtube.com/watch?v=8LmHJkpCQ8w

La métamorphose – Franz Kafka – Edition:Librio – 2€ – 54 pages

Calista Bodart, 1ère1