On n’échappe pas à son destin

New York odyssée est un roman écrit par Kristopher Jansma en 2016 qui aborde les thèmes de l’amitié, l’amour, la maladie et le deuil en nous plongeant dans la vie de cinq amis qui font face au destin tragique de l’une d’entre eux.

Source : https://0620056z.esidoc.fr/ recherche/New%20York% 20odyss%C3%A9e

Le récit met en scène Irène, Sara, George, Jacob et William, cinq amis de l’université venant s’installer à New York. Encore dans l’insouciance de leur jeunesse, ils profitent de leur nouvelle vie, des soirées, de l’alcool et entrent dans la vie active. Cependant leur existence se trouve chamboulée par l’annonce de la maladie d’Irène, atteinte d’un cancer !

Un destin très présent 

Tout au long de la lecture, nous pouvons percevoir des références au destin et à la mythologie grecque, et cela dès le titre de l’œuvre qui nous rappelle Homère et son Odyssée. Dès le début, la fin nous est donnée : « On n’échappe pas à son destin ». De nombreuses figures mythologiques comme les parents d’Œdipe ont essayé d’y échapper et, tout comme Irène, ont échoué. D’autres allusions à la mythologie sont présentes dans le roman. En effet, avant de mourir, Irène veut absolument finir Le chant d’Hector, un héros troyen. On peut y voir un parallèle entre Hector et Irène qui, d’une certaine façon, sont tous deux des guerriers. Irène se bat contre sa maladie après tout.

Un avis partagé

Je n’ai pas accroché tout de suite au roman. Le début n’était pas clair, les relations non plus, et le changement de point de vue durant la lecture n’aidait pas à comprendre. Cependant le récit devient de plus en plus simple et agréable au fil des pages parce qu’il se concentre sur un seul point de vue à la fois. Il se passe toujours quelque chose dans ce roman et cela peut être justifié par le fait que l’histoire se déroule à New York, « la ville qui ne dort jamais » !

Ce que j’ai le moins apprécié est le manque de communication entre les personnages, notamment entre Jacob et Oliver, qui savent tous deux que leur relation n’a plus d’avenir et préfèrent s’éloigner au lieu d’en parler et d’arranger les choses. Je n’ai pas non plus aimé le fait que trop de détails soient donnés d’un coup, j’avais l’impression de perdre le fil de la lecture par moment.

Par contre j’ai beaucoup apprécié le fait que l’on voit les mois passer pour montrer la progression de la maladie d’Irène et l’évolution des relations. Cette empreinte du temps me donnait l’impression d’être complétement immergée dans l’histoire, de vivre les événements en même temps que les personnages et de s’attacher à eux. Le moment où Irène à l’impression de s’évader de l’hôpital m’a beaucoup touché parce que je savais ce qu’il se passait en réalité et je voulais me tromper. « Elle avait retrouvé son souffle » était mis en opposition à « Son souffle devint plus court jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus percevoir si elle respirait ou non. » quelques lignes plus loin, à la page 350. Ce roman vaut le coup d’être lu. L’histoire est intéressante et très touchante. Ne vous arrêtez pas à la mauvaise impression que peut faire le début et sortez les mouchoirs pour les plus sensibles ! J’ai moi-même versé quelques larmes tant le récit m’a touchée !

Bonne lecture à vous !

Jansma, Kristopher. New York Odyssée. Librairie Générale Française, 603p. Le Livre de poche, n°34801. ISBN 978-2-253-07313-0

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