Genèse maudite

 Publié en 1967, Un bébé pour Rosemary est un roman écrit par Ira Levin (l’homme qui vous regarde à votre gauche), écrivain Américain père de plusieurs best-sellers parmi lesquels un bonheur insoutenableLes Femmes de Stepford ou encore le roman dont je vais vous parler.

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Un hôtel particulier 

Dans les pages de ce roman d’horreur fantastique, nous suivons l’histoire de Rosemary, jeune femme au foyer, et de son mari Guy qui est comédien. Le jeune couple cherche un nouvel appartement dans le Bradford, un immeuble chargé d’histoire. Miraculeusement une place se libère suite à la mort d’une de ses habitantes. Le malheur des uns fait toujours le bonheur des autres ! Ils sautent alors sur l’occasion et l’achètent sans attendre, et surtout sans savoir que cet achat scellera leur destin. Par la suite ils font la connaissance d’un vieux couple, mais celui-ci semble un peu trop s’immiscer dans leur vie et, surtout, trop s’investir dans la grossesse de Rosemary avec un allier des plus surprenants…

Un roman en deux temps

Source : https://www.fnac.com/ a88250/Ira-Levin-Un-Bebe- pour-Rosemary

Un bébé pour Rosemary est un roman que j’ai avant tout eu du mal à commencer. Selon moi la première partie n’était qu’un ramassis de clichés inintéressants, notamment la façon dont Levin s’attarde sur la banalité de la vie du couple doublé d’une mauvaise plume destructrice. Mais omettons cette plume.

Après avoir survécu à cette première partie interminable relatant la vie banale du couple, une dimension totalement différente s’est ouverte à moi. Plus de cliché, plus d’ennui, le récit est alors gorgé de mystère mais surtout il devient malsain, surtout lorsque l’on fait face à un attachement surprenant au satanisme ainsi qu’un mépris plus que constant pour le catholicisme. Cette deuxième partie change totalement l’image qu’on a jusqu’alors du roman. On se surprend à s’attacher aux personnages, à attendre la suite, à vouloir deviner les mystères de cette immeuble et l’identité secrètes de chacun de ses habitants, on se met à douter de chaque personne, de chaque geste, de chaque parole. Nous nous retrouvons presque dans le même état psychologique que Rosemary. On plonge lentement, tout comme elle, dans une profonde psychose face au monde qui l’entoure. Tout cela est essentiellement dû au vieux couple mais aussi au passé sombre du Bradford. Mais l’évènement qui bouleverse réellement Rosemary et la plonge dans une lente folie est tragique ! Malheureusement, pour le découvrir il vous faudra lire le roman… Mais ayant un cœur, voici une citation qui pourra vous mettre sur la piste :

« C’était assez marrant, je me faisais l’effet d’être un nécrophile »

             – GUY

Le dénouement de l’histoire m’a choquée mais pas déçue ! Le talent qu’à l’auteur de pouvoir pervertir le monde est admirable et bouleversant. Il nous plonge dans un premier temps dans un récit monotone pour ensuite mieux nous transporter dans l’horreur. Malgré tout, même si j’ai aimé ce roman, la plume de l’auteur ou peut-être du traducteur ne m’a en revanche pas du tout plu. A mon sens elle gâche une œuvre que j’aurais pu adorer.

En résumé Un bébé pour Rosemary est une histoire profondément intéressante mais gâchée par la mauvaise plume de l’auteur/traducteur. Malheureusement ce n’est pas un élément que l’on peut omettre facilement.

Pour terminer, j’ajouterai qu’un minuscule détail a fait une place particulière à ce roman dans mon cœur…suspense… je suis née le même jour que l’auteur ! Alors pour cela je lui mets trois étoiles !

Si vous avez aimé ma critique, et je n’en doute pas, filez lire ce roman ! Faites-vous votre propre avis sur cette plume que j’ai détestée et cette histoire que j’ai adorée.

Levin Ira. Un bébé pour Rosemary, Robert Laffont, 2005.

Elora DUFLOS, 1ère2