Erik Orsenna, passeur de fleuves…

Affiche officielle de la conférence ouverte au public
Affiche officielle de la conférence ouverte au public

« Pour passer le Rhône, il faut être deux… » répète la comptine rhodanienne.

Nous étions bien plus que deux, à la salle des fêtes de Vienne, ce mardi 13 septembre 2016, à 19 h 30, pour assister à la conférence de l’Académicien Erik ORSENNA, sur le thème des grands fleuves…

Cet écrivain avait rencontré plus tôt dans la journée, les élèves de CE 2, CM 1 et CM 2 de l’école « Les p’tits Romains » de Saint-Romain-en-Gal puis les élèves du lycée AGROTEC, pour partager avec eux son souci des grands fleuves mondiaux. Le mercredi matin, c’est auprès d’écoliers de Chonas-l’Amballan, qu’il porterait à son tour un message de sensibilisation nécessaire afin de protéger et d’améliorer les écosystèmes fluviaux.

Son exposé plutôt rapide a consisté en un plan détaillé autour de cinq axes principaux :

  1. Le fleuve, enjeu de guerres et / ou gage de paix
  2. Le fleuve nourricier : auxiliaire agricole
  3. Le fleuve, voie de transport
  4. Le fleuve, enjeu de santé
  5. Le fleuve, source d’énergie(s)…

Parmi ces sujets de réflexion, retenons quelques points importants :

  • Depuis toujours, sur la Terre, les grands fleuves ont été des lieux de conquêtes et de luttes pour l’accès à l’eau. Cette eau indispensable à la vie, a vite fait émerger le complexe droit d’eau…
  • Aujourd’hui, l’Homme du XXIe siècle a tendance à se comporter en enfant gâté, profitant des avantages du fleuve sans prendre conscience de ses fragilités…
  • Plus spécialement par rapport à Vienne et sa place stratégique au bord du Rhône,  Erik Orsenna a rappelé que Jules César avait été un « prince de la logistique » en optimisant le cours d’eau et les voies parallèles ou perpendiculaires à lui. Il signifie que le transport fluvial gagnerait à être redéveloppé de nos jours. D’autant que la circulation routière à Vienne a laissé perplexe ce Brestois devenu parisien. Il a même soumis l’idée que le Rond-Point de Saint-Louis (à ne pas confondre avec l’immense fleuve Saint-Laurent)  mériterait sa place dans le Livre des Records…!
  • Avec un fleuve, la mémoire est importante : celle des inondations, et celle du risque.
  • Le conférencier a aussi soulevé la question-clé des deltas (l’occasion pour toi de vérifier la définition du mot, cher lecteur !) et parlé de la Camargue, du Mékong, du Fleuve Rouge, du Gange…

Quant à sa phrase de conclusion, elle nous ramène à notre modeste destin d’humain mortel par rapport aux fleuves pluri-millénaires : « Rien n’est plus risqué que vivre et rien n’est meilleur… »

En aparté...
En aparté…

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